Dehlynah a écrit :Je persiste à penser qu'on ne peut renvoyer dos à dos des parcours de vie,
Je suis bien d'accord, et en effet ma situation n'est pas comparable à celle des collègues. Ce n'est pas moi qui met tout ça côte à côte, c'est l'éducation nationale qui ne parvient pas à faire la part des choses. Le système actuel est en ma défaveur, c'est tout ce que je constate. Il ne s'agit pas de déshabiller paul pou habiller pierre mais d'avoir les mêmes possibilités que les autres. Seuls les PES avec enfant ont le droit de demander un changement de département. Je ne trouve pas cela juste, c'est tout. Soit c'est tout le monde, soit c'est personne (avec ou sans enfant, avec ou sans rqth, avec ou sans conjoint)
Merci de ne pas me prêter des propos que je n'ai pas tenu et que je ne tiendrai jamais. Je suis désolée que tu te sois sentie tellement visée , mais je n'ai jamais parlé d'erreurs en ce qui les concerne, ou en ce qui concerne n'importe qui. J'ai aussi rappelé que je pouvais moi aussi démissionner en "cas de besoin" même si cette perspective me fait peur. Et je me doute que ce n'est réjouissant pour personne. Après je viens de passer deux ans avec des collègues PES en réorientation avec enfant, je n'envie pas leurs situations et j'espère qu'elles obtiendront ce qu'elles veulent parce qu'elles le méritent ... mais... j'ai constaté que toutes avaient des possibilités de retour dans un ancien emploi mieux payé (elles le disaient elle-même), voir même à effet immédiat pour celles en disponibilité. Elles avaient également toute un conjoint qui gagne bien sa vie. Je ne souhaite évidemment pas qu'elles démissionnent (de toutes façons je ne vois pas en quoi ça ferait avancer l'affaire), ça ne remet pas en cause leurs "sacrifices", je fais juste remarquer qu'elles ont des portes de sortie plus confortables que moi (et que toi mais encore une fois tu n'as jamais été visée) et que donc, nos situations ne sont pas comparables et que donc je ne comprends pas pourquoi l'éducation nationale gère tous les dossiers de la même façon.tu me diras aussi que j'ai "choisi" de divorcer, mais bon dans ce cas on a pas droit à l'erreur...
Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi "c'est mal barré". Après j'ai l'habitude de me faire rembarrer chaque fois que j'ai l'idée de faire des remarques sur les différences de traitement entre les célibataires sans enfant et les femmes avec enfants (pas seulement sur la vie professionnelle, sur tous les plans sociaux, politiques, personnels). Mais j'ai déjà abordé ça dans un autre topic, donc je laisse l'affaire close.Chacun son parcours, si tu te sens lésée par tes collègues qui ont des enfants, c'est mal barré...
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Oui à ces trois questions La conduite a été une laborieuse acquisition, très coûteuse mais j'ai eu la chance que mes parents ne lâchent rien (ni financièrement, ni moralement quand il fallait me traîner de force à l'auto école) Et j'ai fini par avoir le permis au 5ème essai... Je ne suis même pas une si mauvaise conductrice mais je déteste ça, et ça m'épuise. Du coup, quelque soit le lieu où je serai mutée je m'installerai à proximité (je le fais toujours, les gens n'ont jamais compris pourquoi j'habitais dans des trous paumés plutôt que les "grandes" villes mais bon...) C'est aussi pour ça que je redoute les postes de remplaçants : si je dois ajouter 150 km par jour à la journée de classe, je ne tiendrais pas longtemps c'est sûr.Tu as une RQTH? ( tu conduis?Tu es en lien avec ton médecin du travail?"
Pour le médecin du travail, elle me soutenait et elle m'a dit qu'elle "plaiderait" en ma faveur si on lui demandait...sauf que malgré tous les documents fournis, l'inspection n'a même pas lu le dossier. PES sans enfant = pas de demande de changement de département. Ca s'est arrêté là. Je me dis que ce ne sera pas perdu et normalement, je pourrais retenter ma chance l'an prochain.. mais pour cette année c'est un coup dur. Je suis sûrement trop dépendante des médecins, traitements et c'est peut être une occasion d'essayer de "me débrouiller, mais c'est angoissant.
Idem l'enseignement n'est pas une vocation à la base. Après je peux y prendre du plaisir, malheureusement pas dans n'importe quelle circonstance. Je vois bien que je ne suis pas aussi "adaptable" que mes collègues et ça me pèse. Je les envie vraiment de pouvoir retomber sur leurs pattes aussi vite (pas facilement mais sans trop de casse) et relativiser aussi. Je n'envisage pas l'enseignement comme une fin en soi de toutes façons, j'espère tenir le plus longtemps possible mais je pense aussi à des nouvelles formations (aussi parce que j'aime apprendre.
-j'ai un peu tout essayé, j'ai fait plein de petits boulots merdiques, je me suis fait virer, des boulots plus prestigieux et intéressants
Si j'avais eu une médaille chaque fois qu'on me l'a dit... Ca fait partie des choses que je ne contrôle pas. Je suis censément en vacances mais en réalité j'ai passé toute la dernière semaine à créer des appli pour pouvoir continuer les apprentissages avec mes élèves et non pas juste des révisions. Et avoir des ressources adaptées à eux, à leurs besoins et pas "coller" sur des choses toutes faites, intéressantes mais pas nécessairement adaptées. Je vais me faire taper sur les doigts par la titulaire mercredi Elle m'avait ordonné de prendre des vraies vacances... (heureusement, elle est bienveillante quand elle dit ça. Parfois ça l'est moins et j'ai l'impression que le "tu en fais trop" sonne comme un reproche.Bon courage à toi en tout cas, tu as l'air super investie, mais comme me disait une collègue infirmière ( ultra investie hein) en LEP, et qui avait bien capté mon côté ' à fond" : "t'auras pas de médailles, et même si tu devais en recevoir... - alors ma cocotte stp épargne-toi !!"