Phobie du travail suite au confinement
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Phobie du travail suite au confinement
Bonjour,
Je travaille dans la fonction publique depuis 8 ans (recrutement spécial sans concours pour travailleur handicapée).
Je me suis fait harceler par 3 collègues et malgré une mutation, ça a recommencé dans le nouveau service. A cause de ça, je suis en dépression (non diagnostiquée) depuis plusieurs années mais j'ai continué de me rendre au travail, probablement parce que le besoin de routine m'a poussée à continuer comme si de rien n'était.
En raison du Covid-19, je bénéficie d'une autorisation d'absence depuis le 16 mars et jusqu'à la fin de l'état d'urgence le 10 juillet et je ne me sens pas capable de retourner sur mon lieu de travail après le 10 juillet entre la dépression, la peur de me faire harceler à nouveau et la peur du virus.
Aussi, pendant le confinement je me suis rendu compte à quel point j'étais mal au travail. Est-ce que d'autres personnes ici sont dans le même cas ? Je ne sais pas quoi faire car j'ai peur d'aller voir un médecin à cause du risque que lui ou quelqu'un dans la salle d'attente me transmette le Covid-19. Y a-t-il des médecins spécialisés dans le syndrôme d'Asperger qui font de la téléconsultation (par écrit, si ça existe) et qui pourraient éventuellement m'arrêter si c'est justifé ?
Merci par avance à ceux qui pourront me conseiller.
Je travaille dans la fonction publique depuis 8 ans (recrutement spécial sans concours pour travailleur handicapée).
Je me suis fait harceler par 3 collègues et malgré une mutation, ça a recommencé dans le nouveau service. A cause de ça, je suis en dépression (non diagnostiquée) depuis plusieurs années mais j'ai continué de me rendre au travail, probablement parce que le besoin de routine m'a poussée à continuer comme si de rien n'était.
En raison du Covid-19, je bénéficie d'une autorisation d'absence depuis le 16 mars et jusqu'à la fin de l'état d'urgence le 10 juillet et je ne me sens pas capable de retourner sur mon lieu de travail après le 10 juillet entre la dépression, la peur de me faire harceler à nouveau et la peur du virus.
Aussi, pendant le confinement je me suis rendu compte à quel point j'étais mal au travail. Est-ce que d'autres personnes ici sont dans le même cas ? Je ne sais pas quoi faire car j'ai peur d'aller voir un médecin à cause du risque que lui ou quelqu'un dans la salle d'attente me transmette le Covid-19. Y a-t-il des médecins spécialisés dans le syndrôme d'Asperger qui font de la téléconsultation (par écrit, si ça existe) et qui pourraient éventuellement m'arrêter si c'est justifé ?
Merci par avance à ceux qui pourront me conseiller.
Troubles envahissants du développement diagnostiqués en 2000. Syndrome d'Asperger diagnostiqué en 2004.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Est ce que ton généraliste ne pourrait pas te dépanner ? (pour la question de l'arrêt)
Est ce que tu peux télétravailler ? (je suppose à la lecture de ton message que non, mais je préfère te demander)
Le problème, c'est que tu ne vas pas pouvoir être arrêté indéfiniment.. dans l'immédiat ça peut être une solution, mais sur le long terme ça risque de se compliquer.. le télétravail pourrait être envisageable ? Ou, si tu en fais déjà, pourrait il se pérenniser ? (si ta structure et on emploi le permet évidemment..)
(je suis moi même en stress vis à vis de l'après 10 juillet, mais pas pour la même raison que toi, je suis à risque et le télétravail en continu a fait un bien fou sur ma santé.. pour le moment c'est le flou total à mon travail..)
Est ce que tu peux télétravailler ? (je suppose à la lecture de ton message que non, mais je préfère te demander)
Le problème, c'est que tu ne vas pas pouvoir être arrêté indéfiniment.. dans l'immédiat ça peut être une solution, mais sur le long terme ça risque de se compliquer.. le télétravail pourrait être envisageable ? Ou, si tu en fais déjà, pourrait il se pérenniser ? (si ta structure et on emploi le permet évidemment..)
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Si tu es dans la fonction publique, tu devrais pouvoir trouver un interlocuteur pour parler de ce problème de harcèlement : on ne rigole pas avec les risques psychosociaux*.Ruthie a écrit : Je travaille dans la fonction publique depuis 8 ans (recrutement spécial sans concours pour travailleur handicapée).
Je me suis fait harceler par 3 collègues et malgré une mutation, ça a recommencé dans le nouveau service. A cause de ça, je suis en dépression (non diagnostiquée) depuis plusieurs années mais j'ai continué de me rendre au travail, probablement parce que le besoin de routine m'a poussée à continuer comme si de rien n'était.
Tu as de l'ancienneté, il n'y aucune raison qu'on te laisse te débrouiller dans une telle situation. Il doit également y avoir dans ton service un(e) référent(e) handicap, que tu pourras consulter. Si tu dois y retourner, il faut que tu puisses prendre un nouveau départ.
*risques psychosociaux :
https://www.fonction-publique.gouv.fr/f ... ociaux.pdfIl définit les RPS comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental » 3 et regroupe les facteurs de RPS en six dimensions : l’intensité et le temps de travail ; les exigences émotionnelles ; l’autonomie au travail ; les rapports sociaux au travail ; la souffrance éthique ; et l’insécurité de la situation de travail. Le collège préconise également un suivi des RPS incluant les salariés de la fonction publique, tout en prenant en compte leurs spécificités.
Pour ta dépression, tu as eu un arrêt, mais as-tu un suivi, une médication ? Tu parles de médecins spécialisés dans le SA, mais tu n'as pas un médecin qui te suit ?
Pour ce qui est de la téléconsultation, je ne pense pas que les médecins la pratiquent encore, mais le protocole dans les cabinets médicaux est au point, ce n'est pas l'endroit où l'on court grand-risque d'attraper le coronavirus.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Les personnes qui me suivent acceptent toujours la téléconsultation personnellement mais ça m'étonnerait qu'ils acceptent pour un premier suivi.
Tu as peut-être à ta disposition un service de téléconsultation via ta mutuelle ? Mais je ne pense pas qu'ils faillent s'attendre à ce qu'ils connaissent bien le SA.
Diag TSA
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Re: Phobie du travail suite au confinement
@Alpha me fait penser à quelque chose : à la mutuelle MGEN, il y a un réseau d'aide (Pas) avec un psychologue du travail (3 entretiens gratuits) :
https://mgenetvous.mgen.fr/questions/1605904-reseau
Peut-être que cela existe dans d'autres mutuelles ?
Je pense aussi aux nouveaux postes de H de proximité :
https://www.education.gouv.fr/des-resso ... ale-274260
Là encore, je me base sur l'EN où je travaille, mais c'est peut-être transposable à d'autres administrations de la Fonction Publique.
Et bien sûr, il faut penser au médecin du travail. Ce n'est pas à prendre à la légère, à mon avis ils t'écouteraient sérieusement.
https://mgenetvous.mgen.fr/questions/1605904-reseau
Peut-être que cela existe dans d'autres mutuelles ?
Je pense aussi aux nouveaux postes de H de proximité :
https://www.education.gouv.fr/des-resso ... ale-274260
Là encore, je me base sur l'EN où je travaille, mais c'est peut-être transposable à d'autres administrations de la Fonction Publique.
Et bien sûr, il faut penser au médecin du travail. Ce n'est pas à prendre à la légère, à mon avis ils t'écouteraient sérieusement.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Oui, on voit de plus en plus de mutuelle qui mettent ça en place. Je ne sais pas ce que ça vaut mais c'est toujours mieux que rien
Je ne connais pas du tout la fonction publique par contre. Êtes vous obligés de passer par une mutuelle spécifique ? (Dans le privé, la plupart du temps on prend la mutuelle de l'entreprise ou celle de notre conjoint.e)
Je ne connais pas du tout la fonction publique par contre. Êtes vous obligés de passer par une mutuelle spécifique ? (Dans le privé, la plupart du temps on prend la mutuelle de l'entreprise ou celle de notre conjoint.e)
Diag TSA
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Pour le choix de la mutuelle il n'y a pas d'obligation, mais je pense plutôt un intérêt à opter pour la mutuelle spécifique. J'ai eu affaire au réseau PAS, cela m'a aidée. Seulement, ils ne peuvent pas intervenir auprès de la structure, c'est indépendant et anonyme, mais le psychologue m'avait donné des outils utiles, et il avait des analyses pertinentes.Alpha a écrit : ↑jeudi 25 juin 2020 à 13:34 Oui, on voit de plus en plus de mutuelle qui mettent ça en place. Je ne sais pas ce que ça vaut mais c'est toujours mieux que rien
Je ne connais pas du tout la fonction publique par contre. Êtes vous obligés de passer par une mutuelle spécifique ? (Dans le privé, la plupart du temps on prend la mutuelle de l'entreprise ou celle de notre conjoint.e)
Toutefois, ça ne s'est pas fait en seulement 3 fois : il s'est agi d'un suivi plus long, car j'étais dans le cadre du reclassement à ce moment-là.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Merci pour vos réponses.
Ma dépression n'a pas été diagnostiquée donc je n'ai pas été arrêtée mais je reconnais les symptômes: lenteur (avant le confinement, je mettais une journée complète pour faire 1h de travail, j'ai beaucoup de mal à me mettre aux tâches ménagères, démarches administratives et je ne resens pas d'envie de faire quoi que ce soit.
Sinon, je n'ai pas de mutuelle mais après recherche, je ne vois pas ce qui est proposé dans l'éducation nationale sur le site de la mutuelle de mon administration.
Mon administration ne prend pas le harcèlement au sérieux, celui dans mon service est connu depuis des années pour des faits de harcèlement, la direction est au courant et n'a jamais rien fait malgré des signalement venant de plusieurs de ses collègues par le passé.lulamae a écrit : ↑mercredi 24 juin 2020 à 22:40Si tu es dans la fonction publique, tu devrais pouvoir trouver un interlocuteur pour parler de ce problème de harcèlement : on ne rigole pas avec les risques psychosociaux*.Ruthie a écrit : Je travaille dans la fonction publique depuis 8 ans (recrutement spécial sans concours pour travailleur handicapée).
Je me suis fait harceler par 3 collègues et malgré une mutation, ça a recommencé dans le nouveau service. A cause de ça, je suis en dépression (non diagnostiquée) depuis plusieurs années mais j'ai continué de me rendre au travail, probablement parce que le besoin de routine m'a poussée à continuer comme si de rien n'était.
Tu as de l'ancienneté, il n'y aucune raison qu'on te laisse te débrouiller dans une telle situation. Il doit également y avoir dans ton service un(e) référent(e) handicap, que tu pourras consulter. Si tu dois y retourner, il faut que tu puisses prendre un nouveau départ.
*risques psychosociaux :https://www.fonction-publique.gouv.fr/f ... ociaux.pdfIl définit les RPS comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental » 3 et regroupe les facteurs de RPS en six dimensions : l’intensité et le temps de travail ; les exigences émotionnelles ; l’autonomie au travail ; les rapports sociaux au travail ; la souffrance éthique ; et l’insécurité de la situation de travail. Le collège préconise également un suivi des RPS incluant les salariés de la fonction publique, tout en prenant en compte leurs spécificités.
Pour ta dépression, tu as eu un arrêt, mais as-tu un suivi, une médication ? Tu parles de médecins spécialisés dans le SA, mais tu n'as pas un médecin qui te suit ?
Pour ce qui est de la téléconsultation, je ne pense pas que les médecins la pratiquent encore, mais le protocole dans les cabinets médicaux est au point, ce n'est pas l'endroit où l'on court grand-risque d'attraper le coronavirus.
Ma dépression n'a pas été diagnostiquée donc je n'ai pas été arrêtée mais je reconnais les symptômes: lenteur (avant le confinement, je mettais une journée complète pour faire 1h de travail, j'ai beaucoup de mal à me mettre aux tâches ménagères, démarches administratives et je ne resens pas d'envie de faire quoi que ce soit.
Comme toi, si j'ai peur du Covid-19, c'est aussi parce que je suis à risque (IMC>30) et que j'habite avec mon père qui a plus de 70 ans et qui ne serait vraiment pas rassuré que je me rende au travail. Pour ce qui est de l'arrêt, j'ai conscience que ça ne peut pas être indéfiniment mais j'ai eu deux collègues arrêtés une année pour phobie du travail et une plusieurs années pour dépression. Je ne m'attends pas à être arrêtée autant, j'ai d'ailleurs prévu de demander avant fin juin soit une mise en disponibilité pour avoir l'assurance de ne pas avoir à revenir avant qu'il y ait une immunité collective ou un vaccin, soit une formation à distance si elle peut avoir lieu sur le temps de travail.Mylie a écrit : ↑mercredi 24 juin 2020 à 20:43 Est ce que ton généraliste ne pourrait pas te dépanner ? (pour la question de l'arrêt)
Est ce que tu peux télétravailler ? (je suppose à la lecture de ton message que non, mais je préfère te demander)
Le problème, c'est que tu ne vas pas pouvoir être arrêté indéfiniment.. dans l'immédiat ça peut être une solution, mais sur le long terme ça risque de se compliquer.. le télétravail pourrait être envisageable ? Ou, si tu en fais déjà, pourrait il se pérenniser ? (si ta structure et on emploi le permet évidemment..)
(je suis moi même en stress vis à vis de l'après 10 juillet, mais pas pour la même raison que toi, je suis à risque et le télétravail en continu a fait un bien fou sur ma santé.. pour le moment c'est le flou total à mon travail..)
Sinon, je n'ai pas de mutuelle mais après recherche, je ne vois pas ce qui est proposé dans l'éducation nationale sur le site de la mutuelle de mon administration.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Ca ne me surprend pas : les profs sont sans doute considérés comme plus exposés aux difficultés psychologiques... De plus, la MGEN a une tradition mutualiste, des valeurs derrière elle.Ruthie a écrit : Sinon, je n'ai pas de mutuelle mais après recherche, je ne vois pas ce qui est proposé dans l'éducation nationale sur le site de la mutuelle de mon administration.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Je ne peux que te mettre en garde sur la suite des choses.
J'ai commencé un poste fin janvier, j'y ai subi du harcèlement de la part d'une personne de l'entreprise.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir mal (avec symptômes physiques du type frissonnements, mais ma généraliste pense que c'est psychologique).
Pareil que toi, je me sentais moins efficace, et je perdais même goût à la vie...
Même cas de figure, les gérants connaissaient le problème avec cette personne qui harcèle de longue date dans l'entreprise et a même été suspendue de travail une fois, mais ils la gardent et m'ont au final virée un mois plus tard pour différents motifs plus ou moins critiquables tout en me plaçant lors de la convocation pour le licenciement une remarque du style "on n'avait pas envie d'avoir à gérer ça" (le harcèlement)... sous-entendu : t'avais qu'à savoir te défendre.
Après coup, je me suis dit que j'aurais mieux fait d'insister auprès de la direction pour les différentes choses que j'ai subies et que je n'avais pas à subir, je regrette même de ne pas avoir fait d'écrit. Après, il y a aussi la possibilité de te constituer des preuves (soit écrites, soit enregistrement (à vérifier si c'est autorisé), soit témoins), ou d'écrire sur un papier les faits précis, en vue d'éventuellement d'attaquer au tribunal la personne qui harcèle ou le patron (tenu de gérer ça)...
Moi je ne me lance pas dans un procès car je n'en ai ni les moyens ni la force, mais sache qu'après tout ça je suis dans une très grosse dépression, j'ai perdu confiance dans le fait de chercher un autre emploi, je cherche, mais je suis détruite intérieurement (surtout que c'est ma deuxième expérience de harcèlement au travail d'affilée)...
Sois consciente des répercussions et de la gravité des choses et ne te laisse pas faire. Moi depuis ma vie est devenue un enfer : problèmes d'argent, problèmes relationnels, etc... alors que j'allais très bien à mon arrivée dans l'entreprise. Je sais que j'ai tendance à être fragile psychologiquement dans la vie en général (et le harcèlement n'a pas été LE seul problème) mais il suffit d'une personne comme ça pour te pourrir la vie...
J'ai encore aujourd'hui du mal à analyser la situation mais je commence à croire que l'effet de ces personnes est vraiment sournois parce qu'on ne se rend pas forcément compte d'où ça vient. Lors de mon premier emploi, c'était pareil, j'ai finis dans le même état, et une psychiatre m'avait dit qu'il me faudrait beaucoup de temps pour me reconstruire... C'est comme un traumatisme après... D'où aussi l'importance d'en parler autour de toi, à des amis, ou à des professionnels, pour évacuer ce que tu ressens et obtenir du soutien.
Pourquoi pas carrément envisager de changer de travail au pire des cas, car plus on est loin de ces personnes-là, mieux on se porte.
Bon courage !
J'ai commencé un poste fin janvier, j'y ai subi du harcèlement de la part d'une personne de l'entreprise.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir mal (avec symptômes physiques du type frissonnements, mais ma généraliste pense que c'est psychologique).
Pareil que toi, je me sentais moins efficace, et je perdais même goût à la vie...
Même cas de figure, les gérants connaissaient le problème avec cette personne qui harcèle de longue date dans l'entreprise et a même été suspendue de travail une fois, mais ils la gardent et m'ont au final virée un mois plus tard pour différents motifs plus ou moins critiquables tout en me plaçant lors de la convocation pour le licenciement une remarque du style "on n'avait pas envie d'avoir à gérer ça" (le harcèlement)... sous-entendu : t'avais qu'à savoir te défendre.
Après coup, je me suis dit que j'aurais mieux fait d'insister auprès de la direction pour les différentes choses que j'ai subies et que je n'avais pas à subir, je regrette même de ne pas avoir fait d'écrit. Après, il y a aussi la possibilité de te constituer des preuves (soit écrites, soit enregistrement (à vérifier si c'est autorisé), soit témoins), ou d'écrire sur un papier les faits précis, en vue d'éventuellement d'attaquer au tribunal la personne qui harcèle ou le patron (tenu de gérer ça)...
Moi je ne me lance pas dans un procès car je n'en ai ni les moyens ni la force, mais sache qu'après tout ça je suis dans une très grosse dépression, j'ai perdu confiance dans le fait de chercher un autre emploi, je cherche, mais je suis détruite intérieurement (surtout que c'est ma deuxième expérience de harcèlement au travail d'affilée)...
Sois consciente des répercussions et de la gravité des choses et ne te laisse pas faire. Moi depuis ma vie est devenue un enfer : problèmes d'argent, problèmes relationnels, etc... alors que j'allais très bien à mon arrivée dans l'entreprise. Je sais que j'ai tendance à être fragile psychologiquement dans la vie en général (et le harcèlement n'a pas été LE seul problème) mais il suffit d'une personne comme ça pour te pourrir la vie...
J'ai encore aujourd'hui du mal à analyser la situation mais je commence à croire que l'effet de ces personnes est vraiment sournois parce qu'on ne se rend pas forcément compte d'où ça vient. Lors de mon premier emploi, c'était pareil, j'ai finis dans le même état, et une psychiatre m'avait dit qu'il me faudrait beaucoup de temps pour me reconstruire... C'est comme un traumatisme après... D'où aussi l'importance d'en parler autour de toi, à des amis, ou à des professionnels, pour évacuer ce que tu ressens et obtenir du soutien.
Pourquoi pas carrément envisager de changer de travail au pire des cas, car plus on est loin de ces personnes-là, mieux on se porte.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Des personnes sont là pour vous soutenir, y compris sur le forum. Here we go, here we are.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Phobie du travail suite au confinement
@Daphnée, je t'envoie un MP - je tombe des nues, je n'ai pas du tout compris que tu avais vécu une situation aussi dure au travail. Je croyais que tu avais juste des embrouilles avec ton copain, et je ne suis pas très patiente pour ces sujets-là... Désolée !!
Je te soutiens aussi.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
C'est horrible ce que tu as vécu. Si c'est une question de moyens, ne pourrais-tu pas obtenir un avocat payé par l'Etat ? Je n'arrive pas à porter plainte parce que je n'arrive pas à en parler (ailleurs que sur un forum) à cause de mon handicap et je ne peux pas faire autrement face au harceleur que de me laisser faire, je bloque complètement et ne peux pas me défendre. Mais on n'a pas tous les même difficultés, ce serait dommage de ne pas porter plainte pour une question d'argent. Si c'est aussi par manque de force, c'est différent.daphnée a écrit : ↑jeudi 25 juin 2020 à 23:46 Je ne peux que te mettre en garde sur la suite des choses.
J'ai commencé un poste fin janvier, j'y ai subi du harcèlement de la part d'une personne de l'entreprise.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir mal (avec symptômes physiques du type frissonnements, mais ma généraliste pense que c'est psychologique).
Pareil que toi, je me sentais moins efficace, et je perdais même goût à la vie...
Même cas de figure, les gérants connaissaient le problème avec cette personne qui harcèle de longue date dans l'entreprise et a même été suspendue de travail une fois, mais ils la gardent et m'ont au final virée un mois plus tard pour différents motifs plus ou moins critiquables tout en me plaçant lors de la convocation pour le licenciement une remarque du style "on n'avait pas envie d'avoir à gérer ça" (le harcèlement)... sous-entendu : t'avais qu'à savoir te défendre.
Après coup, je me suis dit que j'aurais mieux fait d'insister auprès de la direction pour les différentes choses que j'ai subies et que je n'avais pas à subir, je regrette même de ne pas avoir fait d'écrit. Après, il y a aussi la possibilité de te constituer des preuves (soit écrites, soit enregistrement (à vérifier si c'est autorisé), soit témoins), ou d'écrire sur un papier les faits précis, en vue d'éventuellement d'attaquer au tribunal la personne qui harcèle ou le patron (tenu de gérer ça)...
Moi je ne me lance pas dans un procès car je n'en ai ni les moyens ni la force, mais sache qu'après tout ça je suis dans une très grosse dépression, j'ai perdu confiance dans le fait de chercher un autre emploi, je cherche, mais je suis détruite intérieurement (surtout que c'est ma deuxième expérience de harcèlement au travail d'affilée)...
Sois consciente des répercussions et de la gravité des choses et ne te laisse pas faire. Moi depuis ma vie est devenue un enfer : problèmes d'argent, problèmes relationnels, etc... alors que j'allais très bien à mon arrivée dans l'entreprise. Je sais que j'ai tendance à être fragile psychologiquement dans la vie en général (et le harcèlement n'a pas été LE seul problème) mais il suffit d'une personne comme ça pour te pourrir la vie...
J'ai encore aujourd'hui du mal à analyser la situation mais je commence à croire que l'effet de ces personnes est vraiment sournois parce qu'on ne se rend pas forcément compte d'où ça vient. Lors de mon premier emploi, c'était pareil, j'ai finis dans le même état, et une psychiatre m'avait dit qu'il me faudrait beaucoup de temps pour me reconstruire... C'est comme un traumatisme après... D'où aussi l'importance d'en parler autour de toi, à des amis, ou à des professionnels, pour évacuer ce que tu ressens et obtenir du soutien.
Pourquoi pas carrément envisager de changer de travail au pire des cas, car plus on est loin de ces personnes-là, mieux on se porte.
Bon courage !
Ce serait très difficile pour moi de changer de travail, j'ai obtenu celui-ci car j'ai eu la chance de tomber sur des recruteurs qui ne m'ont pas posé de questions. Je ne réussirai jamais un entretien si le recruteur m'en posait Mais j'ai découvert par ce forum que le taux d'invalidité ne dépendait pas du diagnostic mais des limitations, ce que je ne savais pas. Je suis actuellement reconnue handicapée entre 50 et 79% et je pense remplir les critères pour être à 80%, donc je pense tenter de faire réévaluer mon taux d'invalidité, ce qui me permettrait d'arrêter de travailler.
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Est ce que tu as des personnes avec qui tu t entends bien et de confiance à ton travail ? Peut être qu ils ou elles pourraient t aider ?
Quand j ai eu des soucis avec mon chef, beaucoup de personnes autour de moi m'ont conseillée d en parler à un syndicat, mais je n ai pas osée/pas réussi.. (alors que ce sont des collègues proches que j apprécie, surtout que je m engage pas mal là dedans.. Mais pour défendre les autres, quand il s agit de moi c est pas possible )
Quand j ai eu des soucis avec mon chef, beaucoup de personnes autour de moi m'ont conseillée d en parler à un syndicat, mais je n ai pas osée/pas réussi.. (alors que ce sont des collègues proches que j apprécie, surtout que je m engage pas mal là dedans.. Mais pour défendre les autres, quand il s agit de moi c est pas possible )
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Re: Phobie du travail suite au confinement
Ce n'est pas qu'une question de moyens, c'est aussi une question de force, de difficultés de preuve...C'est horrible ce que tu as vécu. Si c'est une question de moyens, ne pourrais-tu pas obtenir un avocat payé par l'Etat ? Je n'arrive pas à porter plainte parce que je n'arrive pas à en parler (ailleurs que sur un forum) à cause de mon handicap et je ne peux pas faire autrement face au harceleur que de me laisser faire, je bloque complètement et ne peux pas me défendre. Mais on n'a pas tous les même difficultés, ce serait dommage de ne pas porter plainte pour une question d'argent. Si c'est aussi par manque de force, c'est différent.
Ce serait très difficile pour moi de changer de travail, j'ai obtenu celui-ci car j'ai eu la chance de tomber sur des recruteurs qui ne m'ont pas posé de questions. Je ne réussirai jamais un entretien si le recruteur m'en posait Mais j'ai découvert par ce forum que le taux d'invalidité ne dépendait pas du diagnostic mais des limitations, ce que je ne savais pas. Je suis actuellement reconnue handicapée entre 50 et 79% et je pense remplir les critères pour être à 80%, donc je pense tenter de faire réévaluer mon taux d'invalidité, ce qui me permettrait d'arrêter de travailler.
Oui alors c'est sûr qu'il faut voir les différentes solutions: arrêter de travailler / faire résoudre le problème de harcèlement.
Mais il ne faudrait pas rester trop longtemps dans la situation de harcèlement pour ta propre santé.
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