surcharge et vide / prises de décision/annulation de ce qui est prévu?

[Dehlynah]

Comment vous faites quand vous vous sentez - êtes surchargé.e ?
Je me sens acculée, débordée de tous les côtés.
Je n'ai pas assez dormi cette nuit, ça joue sur mon humeur mais l'idée de tout ce que j'ai à faire m'angoisse et je n'arrive pas à faire une petite sieste et je n'arrive pas à m'y mettre.
en vrac: prise de RV, administratif, préparation des vacances avec mes enfants (et j'angoisse de pas les voir un mois cet été aussi)

D'un autre côté paradoxalement, je ressens comme un vide (peut- être juste de la fatigue).
J'ai annulé des RV en fin de journée et demain suite à des urgences qui me sont apparues comme des priorités, ça a été mal pris malgré mes explications, du coup je me suis rétractée à contre -coeur sur un RV (mais je vais avoir le courage je pense de mettre un terme à une relation de pouvoir).
J'avais l'estomac noué suite à la réponse très sèche de cette personne.
J'avais renoncé à aller à un concours et de le préparer cette année, à cause justement de tout ce que je dois gérer en ce moment (pour moi, mes enfants, en plein divorce, je sors à peine d'une grosse dépression), mais avec la Covid ça a été repoussé et c'est bientôt, il se trouve que je pourrais avoir du temps pour préparer un peu, mais c'est me mettre encore de la pression et du stress (sans parler de la logistique que ça entraîne).
Je tergiverse et cogite... pour changer...


Je me rends compte que comme d'hab j'ai un mal fou à prendre et assumer des décisions.

[Lilette]

Comment vous faites quand vous vous sentez - êtes surchargé.e ?

Rien, littéralement.
Je m'enferme chez moi, avec mon ordi, mes chiens, je fais ma vie tranquille, soit je dors soit je surfe sur le net, enfin je m'isole quoi.
Pas d'autres choses à faire de toute façon (pour moi en tous cas).

[Dehlynah]

C'est ce que je me disais, là j'essaye d'avancer au max sur des trucs ( parce que vendredi) et demain : RIEN, enfin ce qui me plaît et à mon rythme et sans voir personne.
Après quasi 3 mois H24 avec ma fille ou mes 2 enfants, je suis seule, du coup faudrait que j'en "profite" pour besogner, ce que je fais un peu aujourd'hui , mais le besoin de repos est bien réel et demain far- niente totale.
Et sans culpabilité.

[Clovis]

Aujourd'hui je me retrouve rarement en situation de devoir annuler des choses prévues pour la simple raison que je n'ai plus de relations sociales hors du cercle familial - qui en bonne partie se trouve géographiquement éloigné - et que je limite au maximum toutes les sources potentielles d'obligations du type rendez-vous administratifs, médicaux, etc.

L'essentiel de mes obligations extra professionnelles sont générées par ma femme qui, heureusement, ne m'en impose assez peu (ne les recherchant pas elle même). Il arrive d'ailleurs que ce soit ma femme elle-même qui préfère annuler des choses prévues dont nous ne nous sentons plus l'envie ni / ou le courage.

Quand je suis trop épuisé comme cet après-midi, après une grosse semaine de travail, j'ai commencé par prendre une longue douche chaude avant de passer plusieurs heures à jouer à mon jeu vidéo fétiche* en écoutant de la musique pour ne pas entendre tous les bruits extérieurs. Après 4 heures de ce traitement là, même si je me sens toujours épuisé, je sens que je vais pouvoir me lancer dans des tâches ménagères.

* Dans la mesure où j'ai joué aux différentes versions de ce jeu depuis plus de 20 ans, que la version à laquelle je joue actuellement est sortie en 2009, que ce n'est pas un jeu en réseau, considérant que j'y pense beaucoup en dehors du temps que je passe à y jouer, qu'il a un rapport avec l'un des mes principaux centres d'intérêt et que, enfin, je rejoue à peu près toujours les mêmes parties, je pourrais presque parler d'intérêt particulier.

[apache]

Pour éviter la surcharge, j'essaye de prévoir des temps de récupération qui respectent mes limites, et je délègue beaucoup !
J'ai la chance d'avoir un entourage compréhensif pour ça : ma famille et ma belle-famille me relayent souvent pour faire les courses, garder les enfants, etc. Sinon, clairement je n'y arriverai pas. Je n'ai pas pu garder mes enfants pendant le confinement par exemple car c'est trop de sollicitations pour moi

[Glaciell]

Pour éviter la surcharge, j'essaye de prévoir des temps de récupération qui respectent mes limites, et je délègue beaucoup !

Comment arrivez-vous à savoir de quel temps de récupération vous avez besoin ? (je cite Apache mais m'adresse à tous)

Comment arrivez-vous à mettre en relation votre manque d'énergie et l'élément responsable ? Que tel moment de fatigue c'est à cause de la prise de décision du matin, que telle surcharge c'est les rencontres de la veille, etc.? Est-ce que ça vous apparaît comme une évidence ou est-ce que c'est le fruit d'une longue observation ?
Merci.

[Dehlynah]

Pour éviter la surcharge, j'essaye de prévoir des temps de récupération qui respectent mes limites, et je délègue beaucoup !
J'ai la chance d'avoir un entourage compréhensif pour ça : ma famille et ma belle-famille me relayent souvent pour faire les courses, garder les enfants, etc. Sinon, clairement je n'y arriverai pas. Je n'ai pas pu garder mes enfants pendant le confinement par exemple car c'est trop de sollicitations pour moi

Oui là je délègue justement et je suis sans enfants pour 3 jours! Du coup j'avais prévu des choses , des cours de musique, mais je me suis rendue compte que j'avais besoin d'être vraiment seule et sans contrainte.

Je n'ai pas pu garder mes enfants pendant le confinement par exemple car c'est trop de sollicitations pour moi

Je compatis, les dernières semaines là, je me levais en ayant juste hâte que la journée se termine...J'aime mes enfants profondément, mais les sollicitations H24 ça m'a épuisée. J'ai poussé la semaine dernière un vrai HELP auprès de ma famille qui n'habite pas à côté, j'ai pris le train etc. Déléguer demande aussi de l'énergie
Mais du coup mon énérgie a été absorbée quasi par mes enfants pendant le confinement et l'après même puisque pas d'école, j'ai donc laissé traîner plein de choses et alors que je devrais me reposer, je me retrouve à devoir rattrapper tout ça. Mais demain je m'octroie un vrai répit.
Et dimanche dans la nature.

Comment arrivez-vous à mettre en relation votre manque d'énergie et l'élément responsable ? Que tel moment de fatigue c'est à cause de la prise de décision du matin, que telle surcharge c'est les rencontres de la veille, etc.? Est-ce que ça vous apparaît comme une évidence ou est-ce que c'est le fruit d'une longue observation ?
Merci.

Bah c'est simple je me sens épuisée, anxieuse, irritée, énervée. J'arrive de mieux en mieux à déterminer la source de stress et de fatigue.

Les prises de décision en accord avec un ressenti profond sont plutôt sources de soulagement.
Tout ce qui est de l'ordre de l'organisationnel, prises de RV, coups de fil me fatigue au delà de la normale, pour ça que je procrastine sans doute...

[IrwenRed]

Ce que je fais en cas de surcharge:
En ce moment rien cette semaine je suis restée deux jours au lit à regarder une série et à stresser.
Quand je travaille je fais le strict minimum souvent je fais juste acte de présence d'ailleurs.

Comment savoir de combien de repos j'ai besoin?
Je ne le sais pas du tout personnellement j'arrive à peine à déceler que j'ai besoin de repos en général je vais encore jusqu'à l'effondrement émotionnel.

EUh y 'avait une autre question je crois de savoir quelle fatigue était lié à quel evenement?
Ca du coup j'essaie de regarder après quand je vais mieux de me dire (par exemple) ouais la semaine de travail plus le week-end chez ma mère c'était pas une bonne idée j'aurai du annuler mon weekend

[apache]

Comment arrivez-vous à savoir de quel temps de récupération vous avez besoin ? (je cite Apache mais m'adresse à tous)

Comment arrivez-vous à mettre en relation votre manque d'énergie et l'élément responsable ? Que tel moment de fatigue c'est à cause de la prise de décision du matin, que telle surcharge c'est les rencontres de la veille, etc.? Est-ce que ça vous apparaît comme une évidence ou est-ce que c'est le fruit d'une longue observation ?
Merci.

Pour moi c'est le fruit de l'expérience ! Mais ce n'est pas un calcul précis de relation "cause à effet", donc c'est difficile à analyser et quantifier.

[Loner]

Voilà un sujet qui me parle...

J'ai un probleme avec la surcharge puisque je me la mets tout seul. J'ai tendance à me rajouter des trucs et sur le moment ça me fait plaisir parceque ca rentre dans le cadre de mes interets particuliers.

Le problème est que je me retrouve vite avec trop de trucs à faire et à penser...Les intérêts, le travail, la vie de famille...
Je ne parviens pas à anticiper. Le sentiment de surcharge arrive d'un coup...

Parfois j'envoie tout valser et peux devenir agressif. Le cas extrême s'apparente à des Meltdown....je me tape la tête contre un mur...ou frappe les meubles...(j'ai particulièrement honte de le dire...) ou je crie jusque me faire mal aux tympans...c 'est rare mais ça peut arriver...Mais au moins, le fait de me faire mal m'arrête direct...Par contre je n'annule jamais quelque chose de prévu.

Heureusement pour moi, je ne gère aucune tâche administratives à la maison, ni les courses... Je m'occupe de la vaisselle et du ménage de type gros œuvre (ma femme me reproche de ne pas faire dans le détail pour le coup ...) et je promène le chien...

D'ailleurs je ne sais pas comment elle fait pour tout gérer.. Je devrais l'applaudir à ma fenêtre plus souvent..(c'est de l'humour)

Bref face à surcharge, je me dis que la prochaine fois, je ne me ferai pas avoir, que je doserai mieux...Rien y fait, je suis prisonnier d'un cycle que je crée moi-même...et j'en souffre.

[lulamae]

Comment savoir de combien de repos j'ai besoin?
Je ne le sais pas du tout personnellement j'arrive à peine à déceler que j'ai besoin de repos en général je vais encore jusqu'à l'effondrement émotionnel.

C'est la même chose pour moi, et j'ai été comme ça très longtemps par le passé. La neuro-psy m'a aidée à mieux comprendre comment ça arrivait, notamment sur le moment, parce que quand on arrive au soir épuisé(e), c'est déjà un peu tard. Mais c'est encore un travail difficile d'être suffisamment présente et non absorbée (vampirisée) par les sollicitations, pour faire un pas de côté sur le moment et trouver une solution (= dire non, ou stop à une tâche supplémentaire, ou temporiser au bon moment). Aujourd'hui, j'arrive par exemple à expliquer aux personnes concernées quand ça se présente qu'une situation m'angoisse, ou à demander à mon supérieur s'il peut me donner des indications pour prioriser les tâches. La conseillère pédagogique m'a aussi aidée à m'entraîner pour une manipulation téléphonique difficile (mettre en attente une personne pour demander à l'inspecteur si je peux lui passer la communication). Elle m'a téléphoné pour simuler la situation, et m'a même indiqué une phrase toute faite pour répondre dans cette situation précise.

@Dehlynah, ça me parle beaucoup ton sujet, parce qu'en règle générale, je vis bien la proximité avec mes filles, qui sont dans leur bulle de leur côté, mais depuis le déconfinement, nous avons accumulé les contraintes avec une opération du pied pour la grande, et la cadette qui a encore un gros suivi médical. Il m'arrive de penser que c'est énorme déjà normalement, mais en plus pour une mère seule et avec handicap, parfois je ne sais même pas comment j'y arrive !

Par ailleurs, elles ne sont pas beaucoup retournées au collège et lycée, mais ça, je ne peux pas vraiment le regretter, parce que d'une part, objectivement, l'une était blessée au pied et l'autre fait de la phobie scolaire, et d'autre part, je vais au travail et elles restent tranquilles à la maison. J'ai un peu honte, mais dès que j'ai pu retourner à mon bureau, j'y suis allée au lieu de continuer à télétravailler. Je me demandais pourquoi ce zèle : en fait j'ai fini par comprendre (à retardement) - parce que chez moi, je dors et travaille dans le salon, et mes filles y passent souvent. Quand je suis au-delà d'un état de fatigue supportable, j'ai mal quand quelqu'un est dans la même pièce que moi comme si on me touchait physiquement. J'ai envie de me fâcher, et je ne peux décemment pas. Il m'arrive de me renfermer dans les toilettes pour que ça passe.

Bref, je ressens une certaine culpabilité comme toi, d'être soulagée qu'elles partent une semaine pour commencer chez leur père, dans une semaine. Je ne serai pas encore en vacances, mais je n'aurai déjà plus de RV médicaux ou d'obligations diverses, trajets en voiture. Rien que ça, ça va être du repos pendant une semaine...

[IrwenRed]

Je suis pas maman donc je m'avance peut-être un peu quand je dis ça mais à vous mesdames qui se sentez coupable parce que vus vous sentez soulagées sans vos enfants je dirai qu'il n'y a pas de quoi. Je me souviens de ma maman qui m'expliquait (quand j'etais ado) à quel point elle aimait qu'on aille en colo quand on etait plus petit parce ce que ça lui permettait d'avoir un peu de temps pour elle. Et jamais je me suis dit ok bien elle m'aime pas" Je comprenais le fait qu'elle ait besoin de temps pour elle, elle nous a élevé toute seule nôtre géniteur nous a pris chez lui 5 fois en 20 ans de divorce et du coup elle n'avait jamais de vacances de repos sauf quand on était en colo (après je ne sais pas si elle est autiste ou pas). Mais vous avez un handicap en plus. Vou sauriez un bras en moins et un bébé à charge personne ne vous culpabiliserait d'petre soulagé que vôtre ex mari/femme prenne le petit et vous permette de vous soulager physiquement parce que vous n'avez pas à vivre une vie avec un bébé et un seul bras pendant quelques jours
Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais déculpabilsez vous serez plus reposées et vous pourrez mieux vous occuper de vos enfants quand ils reviendront ^^

[lulamae]

Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais déculpabilsez vous serez plus reposées et vous pourrez mieux vous occuper de vos enfants quand ils reviendront ^^

Merci de ton message @IrwenRed.

[Clovis]

Je ne sais pas évaluer quoi que ce soit s'agissant de fatigue ou de récupération... Ma vie est organisée de façon à ce qu'il y ait peu de sources de fatigues au-delà de celles qui s'imposent au quotidien (travail-courses...). Je ne peux d'ailleurs pas concevoir avoir d'enfant parce que ça implique trop d'obligations.