Travailler dans le social en étant Asperger ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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pimpoline
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par pimpoline »

Loner a écrit : jeudi 11 juin 2020 à 15:51 (Cf Erwing Goffman
Terrible, me suffit de lire ce nom pour rappliquer, intérêt restreint quand tu nous tiens!

C'est qu'à moitié vrai, je comptais passer répondre à Petit Foxi.

Je ne travaille pas dans le social, mais j'ai enseigné et c'est du social (un peu, beaucoup...).
J'ai aussi accompagné des ados qui cherchaient leur orientation professionnelle. Dont certains qui doutaient beaucoup de leurs capacités, et se limitaient par peur de ne pas réussir. D'autres qui ont mis de côté un rêve (ex: être véto) à cause de notes vraiment trop justes, mais qui le rejoindront sûrement d'une autre façon (dans ce cas précis, être en contact le plus possible avec des animaux: pas forcément besoin d'en faire un métier).

Mon ancien travail m'a amenée à dépasser des difficultés que j'aurais sûrement contournées voire évitées si on m'avait dit "c'est pas pour toi, trop dur".
ça m'a aussi montré mes limites, j'en ai souffert et si à l'époque je m'étais mieux connue, j'aurais sûrement pu prendre plus de recul et davantage soin de moi pour ne pas finir dégoûtée du métier.

Tout ça pour dire quoi? J'ai envie de te dire : suis ton envie, fais en fonction de tes besoins. Ne te limite pas. Ne te fais pas souffrir inutilement.
Le social c'est très large, Loner t'a déjà donné plein d'exemples concrets et de conseils utiles.
Il est certain qu'il faut pouvoir se décentrer, se préserver. ça demande de l'énergie. Et en même temps, ça convoque des spécificités que beaucoup ici peuvent avoir, comme ce sens de l'observation si aiguisé, cette capacité à raisonner de manière formelle sans affect.

Quand j'étais au collège, on avait fait un genre d'atelier sur les métiers, animé par un prof de physique. J'avais dit que je voulais être interprète ou traductrice. Il s'était fichu de moi en disant qu'il fallait déjà commencer par parler un peu plus (j'étais quasiment mutique en classe). Aujourd'hui je mesure l'importance de ce que les adultes peuvent dire ou véhiculer comme croyance sur nous et nos capacités.

Fais ton chemin, creuse ta piste et tu verras avec l'expérience si tu te sens d'aller dans cette branche, et pour quoi faire comme métier.
On a trop cette image du social fait par des """"neurotypiques""", pourquoi ça ne changerait pas?
Modifié en dernier par pimpoline le mardi 16 juin 2020 à 17:10, modifié 1 fois.
TSA HPI
Petit Foxi
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

Wouah....Je pars 2 jours et vous avez déjà le temps d'échanger 4 messages 😂 vous êtes rapide !

Bon cette fois ci c'est moi qui me suis mit en lectrice silencieuse ! J'aime bien votre échange, et vu que les derniers temps je reprend les rythmes des cours si ça vous vas je vais continuer à ce poste la au moins cette semaine (sauf si j'ai ma touche à ajouter 😁)

Je répond juste à pimpoline !
Je pense que l'enseignement fait partie de la catégorie du social : tu es quand même en contact avec des enfants/ados, et tu dois communiquer avec eux, les aider au quotidien, et leur apprendre de nouvelles choses ! Tu as un beau métier 😉
L'orientation professionnelle n'est vraiment pas simple (je suis en pleine dedans ), et il est vrai que ce système de note , et de concurrence en quelques sortes nous déstabilise souvent, et nous force à ne pas atteindre nos rêves et objectifs, même si on atteins parfois un palier plus abordable.
Malgré tout, ton parcours montre bien que parfois cette pression nous pousse à faire de nouvelles choses, et à se surpasser comme tu l'as fait . Je suis désolée que tu sois arrivé au stade de dégoûté....j'espère que tu t'y retrouves mieux dans ton métier actuelle, et que tu as su prendre ce recul et ce soin envers toi même.
Ton message me touche beaucoup et me motive vraiment ! Je ne lâcherais pas mes rêves, pas pour des personnes qui me croient plus fort que moi, ou qui croit mieux savoir que moi ce qu'il me faudra pour être heureuse ! Je suis sur que (si je suis vraiment autiste), le fait de travailler dans le social m'apportera de nouvelles choses, pas toujours simple, mais importante pour ma construction personnel .

Totalement d'accord avec toi merci pour ton témoignage !
Je vais passer un test de précocité pendant les vacances de la Toussaint, l'autisme est pour le moment mis de côté par tous le monde.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

Loner a écrit : lundi 15 juin 2020 à 9:18
Glaciell a écrit : dimanche 14 juin 2020 à 22:04
En tout cas merci à vous deux (pour les questions et les réponses) car j'ignorais beaucoup de choses et je trouve votre échange très enrichissant. :bravo: N'hésitez donc pas à continuer (je retourne à la lecture silencieuse ^^).
Hehe, je suis content de savoir que ça puisse susciter de l'intérêt. :)
Petit Foxi a écrit : dimanche 14 juin 2020 à 19:04 Merci pour tes réponses.
J'espère que tu ne le prendra pas mal, mais pouvons nous essayer de parler de choses qui serait plus adapté à mes besoins s'il te plait ?
Oui bien sûr.
Je me rends compte que je ne me suis peut être pas adapté à toi.. :innocent:

Alors , contrairement à ce que mes mots ont pu laisser transparaître, je n'ai pas de regard sombre sur mon métier. :). Du tout même.

C'est ce que j'essaie justement de transmettre à mes étudiants: se décentrer au maximum et faire le deuil de leur propre toute puissance. Celle qui nous pousse à être animés de plein de bonnes intentions..

Pourquoi ?

Tout simplement parceque dans l'accompagnement de quelqu'un, on peut facilement le prendre en otage de nos propres désirs et projections.

Parfois, l'autre devient prétexte, porte-étendard d'un combat qui ne le concerne pas.
Il importe donc de prendre de la distance face aux situations rencontrées.

Cette juste distance n'implique pas de ne pas avoir d'émotions. Au contraire, il s'agit de les identifier , du moins être pleinement conscient que nous sommes portés par elles et qu'elles conditionnent le travail. Parfois, nous sommes touchés. Il y a un écho..

Pour ma part, sans doute parceque je suis autiste, je n'ai aucun problème vis à vis de ça. Je peux accueillir tout types de situations sans me sentir bousculé. Pour palier à ça ou le faire émerger, il y'a le travail en équipe, essentiel au métier, qui permet de se décentrer. Il y aussi des temps d'analyse de pratique avec un professionnel (psychiatre, psychologue) permettant d'apposer un regard clinique distancier. Tout cela est essentiel parceque dans le feu de l'action, on ne se rend parfois pas compte de ce qu'on met en place. Une relation est engageante, un lien s'expose, l'affectif est une prise de risque qui se borne mais ne s'interdit pas.

Mais je sais pertinemment que parfois je me trompe. Parfois je prends des postures face aux usagers qui pourraient potentiellement violentes. Dire non à un adolescent en crise pour son bien n'implique pas qu'il nous remercie illico. Au contraire. On porte le cadre, le tordons parfois. Et plus que de l'appliquer, il s'agit de donner à l'autre les moyens de le comprendre afin qu'il puisse rebondir face aux aléas de la vie. L'intention est bonne, la manière de la mettre application, pas forcement. C'est pour cela qu'il ne faut pas attendre gratifications ou reconnaissance. Il faut agir au plus juste et assumer d'endosser parfois le rôle du méchant de l'histoire.

Nous sommes tous sujets à ça. Nous pouvons tous être maltraitants. De même que celui qu'on aide, nous aide aussi. C'est du don/contre-don. On apprends en même temps qu'on transmet. C'est un double mouvement transmission/autodidaxie. Et c'est cette capacité à accueillir l'autre dans ce qu'il a de singulier, qui autorise une relation de confiance authentique et l'émergence de la demande et du choix.
Être travailleur social suppose donc être conscient que l'on peut faire des erreurs, il faut en faire et surtout ne pas se persuader qu'on peut répondre à tous types de situations.

Et c'est le postulat à avoir avant même de chercher à aider les autres.
Savoir que nous ne serons jamais parfait est justement ça qui nous rend professionnel. L'important est d'avoir le recul et d'être humble. L'humilité signifiant d'être conscient de nos forces et faiblesses..sans chercher à être ce que nous ne sommes pas.Respecter les limites de l'autre, suppose déjà de se figurer les siennes. L'autre existe parceque je suis distinct de lui.

Je pose souvent la même question à mes étudiants : qu'est qu'un éducateur?
Souvent ils répondent la même chose.
"C'est quelqu'un qui fait ci, qui fait ça."
Alors je repositionne les choses.
"Je ne vous demande pas ce qu'il fait, mais ce qu'il EST. Ce qu'il incarne."

Et là, c'est tout de suite plus compliqué parceque ca nous confronte à ce que nous sommes, au-delà de la fonction.
L'éducateur prend appui sur lui-même, ses cicatrices, sa sensibilité. Il doit être en mesure d'autoriser la création du lien..et c'est possible que si la relation s'inscrit sur un mode horizontal (c'est à dire sans apport aidant/ aidé, sachant-/apprenant , dominant /dominé), sans quoi on positionne l'autre dans une "dette". Or la finalité de mon boulot est la fin de mon boulot. J'accompagne dans l'objectif de ne plus avoir besoin de le faire. Je crée donc une relation de dépendance dans l'objectif que l'autre s'en affranchisse. Sacré paradoxe..
Lors des concours d'entrée en école de travail social, quand je fais jury, je dis souvent que je recrute des étudiants non pas parcequ'ils ont été bons à l'oral mais parceque je sens qu'ils ont la capacité à remettre en question toutes les conneries qu'ils ont pu me raconter durant leur oral...^^

J'aime à penser que nous sommes passeurs de sens .
Le sens direction
Le sens signification
Le sens sensation.

Concernant la fatigue, il m'est parfois difficile de gérer les fluxs de demandes, les sollicitations, les bruits etc...mais je parviens à composer. Je bosse en institution. Il y a des règles, une organisation, un emploi du temps.
Tout cela structure. Me structure.

Par le passé, j'ai beaucoup travaillé dans la rue, les squats et je ne te cache pas que ça me fut douloureux et épuisant et violent. Pour autant, les usagers m'aimaient bien. :)
Je sais pourtant qu'en tant qu'autiste, j'ai besoin de repères clairs.

Mon principal soucis au quotidien, c'est le bruit. (Les enfants font parfois des crises )

Actuellement, lorsque je sens un trop-plein, je parviens à m'isoler et ma collègue direct connait très bien mon fonctionnement.;)
Parfois ce n'est pas évident..

Je n'ai aucun aménagement. Je l'ai fait moi-même ^^ en m'isolant sur les temps de pauses , en bossant dans mon coin plutôt que dans le bureau collectif. J'évite les appels téléphoniques par exemple..

Pour le moment je ne demande pas d'avantage. Mais conscient que le social évolue et que je peux être amené à changer de travail ou subir les conditions d'une évolution moins confortable, j'engage une démarche de reconnaissance handicap..histoire de prévenir.

:)
Hey Loner !
Je me prend quand même le temps de répondre à ce message, avant de repartir !

Tant mieux si tu as une bonne vision de ton métier, c'est important dans la vie de tous les jours je pense !

Ce que tu me dis, me fait penser au relations que j'entretiens avec mes proches quand ils sont dans une mauvaise passe : j'ai souvent tendance à vouloir les aider, de trop....Je m'implique vraiment trop et je ne prend pas cette dis tance dont tu parles. Ce qui fait que je me retrouve très vite dans une roue sans fin, ne faisaient plus réellement la différence entre mes émotions et besoins , et celle des autres. C'est ce qui peut se passer dans le métier aussi non ?

Oui c'est ce que j'ai cru comprendre, l'entretien et l'entraide avec ses collègues est importante, pour pouvoir se libérer aussi de toute cette pression que nous pouvons ressentir je suppose.

Ce ne doit pas être évident, il faut savoir aussi à voir sa conscience pour soi, et réussir à se dire qu'on a fait notre travail, même si le résultat n'est pas forcément la...il faut du courage pour ce type de métier 😉

On es pas parfait , et ce qui m'attire aussi cest cette notion de partage dont tu parles. Je donnes, et sans t'en rendre compte , du donnes en retour. Ce doit être de beaux liens uniques dans ses moments là...

Ça me soulage de savoir que malgré le bruit, et tes problèmes spécifiques tu arrives à t'en sortir. Peut être qu'un jour ça sera moi qui donnera des conseils à une ado de 15 ans en recherche de son avenir qui sait ?

Je suis sincèrement désolée de ne pas répondre plus. J'ai bien lu le reste de ton message et je te remercie encore de prendre le temps de me répondre ! Je répondrais de nouveaux probablement plus au commencement des vacances , mais en attendant, je reste présente 😁
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Bonsoir Foxi
Alors ne t'inquiète pas. Je n'attends pas nécessairement de réponse dans l'immédiat :)
Si ça te parle un peu, c'est l'essentiel. J'ai du mal à me mettre à niveau vu que je baigne dedans mais te souhaite vraiment de préserver et d'y croire si c'est vers cela que tu souhaites pour le moment te destiner.

Concernant l'analogie avec tes relations avec tes proches, c'est effectivement cela. La question de la distance pro. Elle se situe moins par rapport aux bénéficiaires qu'à soi. Le cadre est en premier lieu dans la tête du professionnel qui le porte. Quelques soit ses missions, quelques soit le lieu où il intervient.
Et travailler avec la souffrance des autres suppose de s'en prémunir. La formation, l'expérience, les regards croisés interdisciplinaires favorisent ce cheminement.

Pour ce qui est du travail d'équipe. Il ne s'agit pas vraiment d'entraide mais plutôt de cohérence dans les postures et de cohésion également. La cohésion passe par le fait de faire face à la critique. Car le social est un monde où chacun cherche à se positionner et n'est jamais totalement d accord avec l'autre. Il s'agit de défendre ses positions mais aussi de chercher le consensus, pour le plus grand bénéfice des usagers accompagnés.
Cela n'empêche pas que les échanges avec les collègues permettent de lâcher un peu la pression face aux drames humains dont nous sommes parfois témoins.

Mais comme tu le suggères, il y a des liens qui se crée. On peut le ressentir par exemple lorsqu une personne au depart te voit comme prestataire, comme un service qui lui est dû. Puis il se met à te parler de lui. Puis vous parlez ensemble. Et plus tard, il te demande si tu vas bien..Bref tu passes d'objet à sujet. Et c'est un sacré pas de franchi que de se rendre compte qu'on existe pour l'autre..

Pour ma part, c'est seulement depuis que je travaille en institution pour enfants que je me sens vraiment bien.
Par le passé, il m'a été difficile de faire face à tous les stimulis sensoriels.
Mais j'ai quand même des hauts et des bas.
Il ne m a pas été évident de franchir la porte du même CRA qui accompagne des enfants suivis dans l'institut où je travaille.
Et là, j'évite certaines situations que ma collègue palie sans problème. Mais si elle devait partir...C'est ce qui s'est passé avec mon ancienne binôme...j'étais perdu.
Pareil pour le bruit. Parfois je m'énerve contre les enfants alors qu'ils ne sont pas plus bruyants que d'habitude. Il y a juste des moments où je ne supporte plus..j'arrive à m'isoler des que possible..
Concernant les câlins que les enfants demandent et ont besoin d'ailleurs, je mets souvent un frein radical pour ne pas être touché..
Bref je compose et tricote de manière à ce que mon cadre de travail s'articule avec ce que je suis tout en respectant mes missions.

Mais je sais que je vis une situation privilégiée pour le moment..le privilège d'avoir quelques collègues sensibilisés à l'autisme (normal) qui sont hyper soutenant et sans préjugés.
Ils savent que j'ai ma place a moi en salle de réunion ^^

Là j'apprehende énormément d'en parler à ma direction. J'aimerai bien qu'il change les néons pour m'eviter de porter des lunettes de soleil..comme je voudrais pouvoir être autorisé à ne plus passer ni recevoir de coup de téléphone. Et idéalement, qu'on ne change pas mon emploi du temps au dernier moment. (La veille ok mais pas le jour même)..
J'aurais besoin de plusieurs petits trucs comme ça mais ça ce serait le plus important pour moi.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

D'accord merci beaucoup !

Je ferais toujours ce qu'il faut pour y arriver 😉
Je comprend mieux maintenant, c'est chouette !

Oh excuse moi, j'ak parfois du mal à me faire comprendre 😅 personnellement quand je parlais d'entraide dans l'équipe, je pensais notamment au fait de devoir s'écouter , et essayer de s'adapter les uns aux autres pour apporter le meilleur accompagnement possible ! Mais je comprend ce que tu veux dire, par rapport à la cohésion et la cohérence, c'est intéressant !

Oui je m'en doute bien ! Ce doit être de belles relations aussi, car vous avez une envie commune : vouloir aider les autres ! Malgré le fait que j'ai énormément de mal à allez vers les autres , le côté relation m'inspire beaucoup aussi. Arrives tu toi à facilement communiquer et allez vers les autres si ce n'est pas trop indiscret ?

Sûrement le temps de se comprendre aussi, et de savoir de quoi on a besoin, étant donné que tu est autiste concernant les stimulis sensorielle.
Oui j'imagine bien
Tu as déjà de la chance de savoir ce dont tu as besoin (isolement, pas de contacts etc...). Ça doit déjà bien t'aider dans la vie de tous les jours 😊

Tente le coup ! Si tu en as besoin, fait le ! Ça te permettra sûrement de pouvoir encore mieux t'adapter ! J'espère que ses petits aménagements seront fait pour toi !
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Petit Foxi a écrit : vendredi 19 juin 2020 à 17:21 . Arrives tu toi à facilement communiquer et allez vers les autres si ce n'est pas trop indiscret ? !
Contrairement à une image de l'autiste qu'on pourrait peut-être se faire, j'apprécie énormément la communication. J'aime bien échanger avec les gens, je cherche même parfois le contact.
Le soucis est que je suis maladroit et je ne parviens pas à bien m'ajuster. Quasiment toutes mes tentatives de communications se soldent par des couacs..

Parfois je peux papoter avec un collègue et je ne me rends absolument pas compte que je le mets mal à l'aise, ou que je dis des trucs pas adapté ou tout simplement que ce n'est pas le moment.

Parfois je peux passer devant les gens sans dire bonjour et passe pour un snob alors que non. Je n'y pense pas, je suis dans autre chose ou surtout que je ne vais pas changer ma trajectoire juste pour un bonjour. On peut aussi se dire bonjour un autre jour. Ce n'est pas dramatique. Et parfois , je ne peux pas parceque je suis trop surchargé..

En général, on me dit souvent que j'impressionne...Ca m'ennuit parceque beaucoup de gens ne veulent pas venir me voir à cause de ça.. j'ai un coté très direct dans ma manière de communiquer..et ne me rend pas compte de ce que je suscite chez les autres. C'est assez dur de savoir que certains n'osent pas venir me découvrir et se figure une image autre que celle que je suis au fond et que je cherche pourtant à montrer.

Et comme je participe très peu aux moments sociaux (un peu quand même), ben je suis un peu mis en marge tout en étant apprécié et reconnu professionnellement. En gros j'ai pas d'echange sur la météo. Je voudrais bien pouvoir le faire mais ça sonne faux et fait flop au bout de 20 secondes.

Avec les parents des enfants, ça marche super bien. Ils aiment bien mon côté franc. Je peux facilement dire aux parents là où ils déconnent et recadrer des pères un peu trop dévalorisant vis à vis de leur enfant. Je le précise car cela semble une démarche difficile pour mes collègues. Pour ma part , absolument pas. Donc lorsqu il ya des entretiens famille tendus, c'est souvent moi que les collegues appellent pour driver l'entretien. Je pense qu'ils savent que je ne m'embarque pas dans des considérations d'écoute active empathique et suis plutôt borné sur le factuel. Et puis fondamentalement, la souffrance des parents ne me touche pas émotionnellement. Je l'intègre pour ajuster à minima ma posture mais c'est tout.

Concernant les enfants, je suis spontané et direct aussi et les ados semblent apprécier. Je discute avec eux , mais les accompagne surtout au travers de médias. Les supports éducatifs permettent de me sentir pas trop exposé par l'echange direct.

En général ils vont plutôt voir ma collègue lorsqu'ils ont besoin de se confier. Ca ne me gêne pas. Ils ont raison, je ne suis pas le roi de l'empathie. L'essentiel est qu'ils aient les deux modèles et que ceux ci soit complémentaires.

Avec ma binôme, on se complète bien.
Aujourd'hui, alors que nous venions de croiser une autre collègue, et que j'ai eu une posture maladroite, elle m'explique que cette collègue n'etait pas en forme etc...
Je lui ai dit que je n'ai rien remarqué.
Elle me répond : je sais bien, c est pour ça que je te fais la traduction.

Ma binôme est chouette. Elle est hyper soucieuse de m'éviter des incompréhensions, imprévus, telephone etc...Et elle me traduit les implicites que je n'aurais pas capté.
Et même si elle ne le nomme pas clairement ses gentilles attentions à mon égard, je parviens à les décoder. :)

Pour répondre à ta question, oui j'arrive à aller vers les autres. Je ne suis pas du tout phobique social. Mais je ne suis pas habile...
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

Je me retrouve totalement dans ce que tu me dis !
Je ne suis pas anti social, mais j'ai du mal à savoir quoi dire, quoi faire etc....

Je suis souvent perdu quand je rencontre des personnes et qu'il faut que je les salue. Je me pose toujours pleins de questions du style : je dis bonjour ou salut ? Je fais la bise ou je serre la main ?
Pour la petite anecdote, une fois mon père à eu des clients qui sont venu à la maison pour louer un appartement. Quand je les ai vu, j'aurais dû leur serrer la main, car ce sont des clients et non des amies à mon père. Sauf que moi, je suis allée leur faire la bise. Bref avec du recul ça me fait rire mais bon, c'est pas toujours évident 😅

Oui je comprend....j'ai le même problème : on voit en moi aux premiers abords une fille très sérieuse, coincé, et surdoué, alors qu'au fond je ne suis absolument pas comme ça ...Je pense que beaucoup ont une mauvaise étiquette qui leur a étais attribué , et j'espère que tu arrivera à te faire voir sous un autre angle !

Ha ha pareil, dans les discussions platonique c'est une catastrophe je pose jamais les bonnes questions et m'ennuie très vite. J'ai rapidement besoin de concret !

Comme quoi ça à quand même des avantages d'être autiste pour toi à ce que je vois ! Personnellement comme dis plus tôt, je ressens les émotions puissance 1000 donc il va falloir que j'apprenne à gérer ça 😁

C'est bien si ta collègue peut t'aider dans la vie de tous les jours ! Ça doit sûrement t'enlever un poid aussi ! Pas toujours simple de comprendre le sens codé de la vie 😉

Tu as m'as donné une très bonne définition de comment tu est socialement, merci beaucoup !
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Petit Foxi a écrit : samedi 20 juin 2020 à 12:05 pour toi à ce que je vois ! Personnellement comme dis plus tôt, je ressens les émotions puissance 1000 donc il va falloir que j'apprenne à gérer ça 😁
Du moins, identifier si elles t'appartiennent.
J'ai longtemps cru que je percevais les états émotionnels des autres.

Mais en fait, ce sont les miennes que je ressens. A savoir un bordel d'inquiétude, de déstabilisation..Comme si j'étais un puzzle qui part en cacahouète.
Je pense que je n'identifie pas clairement les émotions des autres ainsi que les miennes. Je comprends et ressens quelque chose de difficilement identifiable mais ne sais pas vraiment ce dont il en retourne , ni que faire avec ça.

En gros, mon nuancier est maigre...
Je ressens le positif et le négatif. Et c'est tout.

Mais finalement c'est pour moi que c'est positif ou négatif. Ca va de -1 à + 1. Parfois davantage. Mais je suis incapable de dire si je suis contrarié, frustré, en colère. Je suis en mode négatif.
Pareil pour le positif mais est ce de la joie, de la satisfaction, du plaisir..?..je ne sais pas.

Face à l'autre , c'est comme si j'étais un funambule qui essaie de rester en équilibre.

Du coup, lorsque je pense être en empathie, je suis surtout en tentative de survie intérieure pour conserver une homéostasie interne dont le baromètre doit toujours rester au niveau zéro.

En général, si quelqu'un se confie à moi, je ne peux pas accueillir simplement son émotion. Je chercherais une solution rationnelle pour faire taire cette émotion ...afin de repositionner intérieurement mon baromètre à 0.
Ce qui peut poser des problèmes.

C'est pas très clair mais c'est quelque chose de ce genre qui se passe en moi.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

Je comprend tout à fait. J'ai toujours beaucoup de mal à discerner mes émotions.
C'est déjà bien si tu arrives à connaître le positif et le négatif. Personnellement, il m'arrive de ne même plus savoir si je suis heureuse ou triste....une vrai galère !
Si je comprend à peu prêt ! J'aime bien ton image du barème.

Est ce que ça t'a déjà porté à préjudice ? T'est tu retrouvé dans des situations délicates, car par exemple tu devrais être heureux pour l'autre mais tu ne l'étais pas ?

Ps : est ce que la lectrice silencieuse est encore la ?😂
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Petit Foxi a écrit : dimanche 21 juin 2020 à 19:06 Je comprend tout à fait. J'ai toujours beaucoup de mal à discerner mes émotions.
C'est déjà bien si tu arrives à connaître le positif et le négatif. Personnellement, il m'arrive de ne même plus savoir si je suis heureuse ou triste....une vrai galère !
Si je comprend à peu prêt ! J'aime bien ton image du barème.

Est ce que ça t'a déjà porté à préjudice ? T'est tu retrouvé dans des situations délicates, car par exemple tu devrais être heureux pour l'autre mais tu ne l'étais pas ?

Ps : est ce que la lectrice silencieuse est encore la ?😂
Oui je pense que tu as bien saisi mon allégorie du baromètre ^^
Contrairement à toi, si je sais si ça me plaît ou me déplait...c'est le degré et la nature de l'émotion qui me manquent.

Oui ça me pose parfois problème.pas forcement dans le sens de l'émotion mais dans le sens de la réponse que je dois apporter.

Exemple simple :
-une maman me dit que sa grand-mère est décédée. Elle est triste.
- je lui reponds : au moins vous n'aurez pu de soucis d'organisation.

Pour moi il s'agissait de ramener à la réalité vu que je savais que son état et ses hospitalisations posaient des difficultés à la famille. Et que cette mère s'en plaignait régulièrement.

Sauf que moi là j aurais dû accueillir simplement l'emotion : la tristesse.

Pour le coup , j'ai rationalisé face à une expression émotionnelle que je perçois difficilement. Je ne ressens pas en moi la tristesse de l'autre. Par contre, je me sens éparpillé intérieurement et cherche à revenir à zéro. D'où ma réponse..

Je sais que l'autre est triste. Intellectuellement je le comprends. Mais je n'en fait rien d'adapté.

Une maman se confie à moi et me dit qu elle a trouvé des sextos et des images dans le portable de son fils..de 15 ans.
- ce qui compte c'est que les deux participants soient consentants !

Sauf que la mère pour le coup a besoin qu on accueille son état de choc du moment.
Je le conçois, je le sais . Mais je ne peux pas m'ajuster..je rationalise naturellement.

En gros ce sont des trucs comme ça..
Mes réponses ne sont pas inadaptées en soi. Mais elles ne correspondent pas du tout à la temporalité des besoins de l'autre. Il me manque le stade d'avant quoi...sans doute ce qu'on appelle empathie.
Je pense.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Glaciell »

Petit Foxi a écrit : dimanche 21 juin 2020 à 19:06
Ps : est ce que la lectrice silencieuse est encore la ?😂
On était plusieurs, je suis toujours là en tout cas. :lol: Simplement, comme c'est section TSA, je ne peux intervenir que si j'ai des questions. Du coup, ça me donne l'occasion d'en poser une que je n'avais pas osé soulever au début :
Loner a écrit : dimanche 7 juin 2020 à 0:25 Mais finalement ce n'était pas tant que ça un hasard. J ai choisi le métier qui allait me mener vers le diagnostic..
Pourquoi ? Parceque dans ce secteur, on te demande de l'empathie, de la communication, du travail en équipe, de l'organisation, des prises d'initiatives..

Tout ce que je ne savais pas faire à priori. Et c'est apparu flagrant lorsque je suis rentré dans la vie active. On le reprochait de m'isoler , de parler comme dans un livre, de manquer d'empathie...
Si j'étais resté en usine à faire un boulot répétitif, si ça se trouve je ne serais pas là à te répondre aujourd'hui.

Avoir choisi un métier de relation m'a mis face à ce que je fuyais. Ce sentiment de ne pas être tout à fait à ma place, jamais dans le tempo.
Je comprends que ça a abouti à une expérience positive mais j'ai du mal à saisir comment... est-ce parce que le milieu était bienveillant ? Parce que quand je lis le début ("tout ce que je ne savais pas faire", "on me reprochait de m'isoler , de parler comme dans un livre, de manquer d'empathie") je me dis que je me serais sentie terriblement mal dans une telle situation... comment as-tu fait pour tenir le coup et ne pas imploser en plein vol ?
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Glaciell a écrit : lundi 22 juin 2020 à 1:17
Je comprends que ça a abouti à une expérience positive mais j'ai du mal à saisir comment... est-ce parce que le milieu était bienveillant ? Parce que quand je lis le début ("tout ce que je ne savais pas faire", "on me reprochait de m'isoler , de parler comme dans un livre, de manquer d'empathie") je me dis que je me serais sentie terriblement mal dans une telle situation... comment as-tu fait pour tenir le coup et ne pas imploser en plein vol ?
Ah ben je ne sais pas. C'est marrant, c'est ce que m'a dit le psychiatre aussi. Je n'ai pas eu trop d'arrêts de travail en plus. Une fois je me suis effondré pendant 1 semaine alors que les faits n'étaient pas si graves à posteriori. J'ai quand même vécu dans un climat de parano. Enfin...j'interprétais pas bien car il y avait beaucoup d'insinuations et de non-dits..

Globalement, j'ai toujours bossé dans des milieu bienveillant avec quelques collègues super.
C'est à dire que je pouvais m'en prendre plein la figure par certains ("t as des problèmes psychologiques."..) d'autres permettaient d'équilibrer en étant soutenant.
Ce qui est compliqué pour moi est de me dire que certaines remarques étaient sans doute justifiées...Mais je m'en rends compte après coup.

Après, si ça deconne à des endroits, je suis hyper compétent ailleurs..Un de mes intérêts, passions...(nommé comme spécifique par ma psychologue) prend beaucoup de place dans ma vie et me procure énormément de valorisation. Je suppose que ça compense.

Mais question professionnelle, j'ai toujours eu de bons rapport avec mes supérieurs. A part une fois où l on me reprochait de ne pas avoir de tenue adaptée.(vêtements)..ou mes postures en reunion. Mais ils font souvent appel à moi pour des missions allant parfois au-delà de ma fiche de poste, tirant profit de mes compétences personnelles.
C'est surtout mes pairs collegues avec qui ça a pu être compliqué.

Actuellement, je suis professionnellement épanoui. Mais si je me figure revivre les expériences et contextes passés, je pense que je ne le supporterais pas.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Loner »

Petite anecdote du jour.

Je discute avec ma binôme qui m'apprend quelques tensions entre certains collègues..
Je suis tombé des nues...Comme d'habitude, je ne vois rien ^^
C'est sans doute un avantage à être autiste..je ne suis pas parasité par les cancans, ni les climat de tension qui ne me concernent pas, des lorsqu'ils sont aussi subtils qu'invisibles.
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par Petit Foxi »

Loner a écrit : dimanche 21 juin 2020 à 20:19
Petit Foxi a écrit : dimanche 21 juin 2020 à 19:06 Je comprend tout à fait. J'ai toujours beaucoup de mal à discerner mes émotions.
C'est déjà bien si tu arrives à connaître le positif et le négatif. Personnellement, il m'arrive de ne même plus savoir si je suis heureuse ou triste....une vrai galère !
Si je comprend à peu prêt ! J'aime bien ton image du barème.

Est ce que ça t'a déjà porté à préjudice ? T'est tu retrouvé dans des situations délicates, car par exemple tu devrais être heureux pour l'autre mais tu ne l'étais pas ?

Ps : est ce que la lectrice silencieuse est encore la ?😂
Oui je pense que tu as bien saisi mon allégorie du baromètre ^^
Contrairement à toi, si je sais si ça me plaît ou me déplait...c'est le degré et la nature de l'émotion qui me manquent.

Oui ça me pose parfois problème.pas forcement dans le sens de l'émotion mais dans le sens de la réponse que je dois apporter.

Exemple simple :
-une maman me dit que sa grand-mère est décédée. Elle est triste.
- je lui reponds : au moins vous n'aurez pu de soucis d'organisation.

Pour moi il s'agissait de ramener à la réalité vu que je savais que son état et ses hospitalisations posaient des difficultés à la famille. Et que cette mère s'en plaignait régulièrement.

Sauf que moi là j aurais dû accueillir simplement l'emotion : la tristesse.

Pour le coup , j'ai rationalisé face à une expression émotionnelle que je perçois difficilement. Je ne ressens pas en moi la tristesse de l'autre. Par contre, je me sens éparpillé intérieurement et cherche à revenir à zéro. D'où ma réponse..

Je sais que l'autre est triste. Intellectuellement je le comprends. Mais je n'en fait rien d'adapté.

Une maman se confie à moi et me dit qu elle a trouvé des sextos et des images dans le portable de son fils..de 15 ans.
- ce qui compte c'est que les deux participants soient consentants !

Sauf que la mère pour le coup a besoin qu on accueille son état de choc du moment.
Je le conçois, je le sais . Mais je ne peux pas m'ajuster..je rationalise naturellement.

En gros ce sont des trucs comme ça..
Mes réponses ne sont pas inadaptées en soi. Mais elles ne correspondent pas du tout à la temporalité des besoins de l'autre. Il me manque le stade d'avant quoi...sans doute ce qu'on appelle empathie.
Je pense.
Hey !
Oui j'ai bien compris ton concept ! Tu as bien fait d'utiliser une image pour m'expliquer, c'est comme ça que je comprend le mieux !

C'est sur que ça ne doit pas être évident à gérer, mais on a aussi besoin de personnes comme toi qui peuvent être plus rationnel ça cest sur !

Pour revenir à ta petite anecdote du jour, c'est sur qu'au moins tu ne ressens pas les tensions, tu peux continuer ton travail sans être impacté par la situation de tes collègues, c'est un avantage je trouve !

Est ce que, si ce n'est pas trop privé, tu as aussi ce genre de problèmes au niveau de tes relations avec la famille et les amies ?
Je vais passer un test de précocité pendant les vacances de la Toussaint, l'autisme est pour le moment mis de côté par tous le monde.
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freeshost
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Re: Travailler dans le social en étant Asperger ?

Message par freeshost »

Oui, en fait, dans son émotion forte (positive comme négative), l'autre personne* attend :

- qu'on écoute,
- qu'on montre qu'on a écouté,
- qu'on comprenne,
- qu'on reste dans le ressenti et pas qu'on cherche des solutions** (ou des gâche-joie ; cf. le casseux d'party = le rabat-joie).

* Je pense à des personnes spectro-allistes. Mais est-ce aussi le cas pour les personnes spectro-autistes ? Autant ? Plus ? Moins ? Quand vous êtes dans des forts ressentis (négatifs surtout), les exprimez-vous ? Attendez-vous de l'autre personne qu'elle exprime de l'empathie ou qu'elle vous propose des solutions ? Qu'attendez-vous ? Rien ?

** C'est souvent comme ça chez les personnes spectro-autistes qui ne connaissent pas cela (voire qui ne connaissent pas encore le spectre autistique, ce fonctionnement différent).

Remarquez que... tout cela, je ne le savais pas non plus... et il faut m'entraîner à le pratiquer. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)