Neurodiversité
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Re: Neurodiversité
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Modifié en dernier par TheTrucker le jeudi 29 août 2019 à 18:54, modifié 1 fois.
Détectée HP en décembre 2017 suite au passage du test WAIS IV.
Pré-diagnostic par le psychologue du CRA de ma région en avril 2018 pour un trouble du spectre autistique.
Sur liste d'attente pour le diagnostic officiel courant 2020.
J'ai 41 ans.
Pré-diagnostic par le psychologue du CRA de ma région en avril 2018 pour un trouble du spectre autistique.
Sur liste d'attente pour le diagnostic officiel courant 2020.
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Re: Neurodiversité
Simon Baron-Cohen:
The Concept of Neurodiversity Is Dividing the Autism Community
It remains controversial—but it doesn't have to be
Simon Baron-Cohen (auteur de la théorie empathisation-systématisation, voir ici) considère ici que la neurodiversité et l'approche médicale (psychiatrique) ont chacune leur domaine au sein des manifestations et comorbidités de l'autisme; il parle de modèle médical appliqué au trouble/maladie (c'est-à-dire selon sa définition: en cas de dysfonctionnement) et non au handicap (en cas de fonctionnement au-dessous de la moyenne faisant souffrir dans un environnement donné).
The Concept of Neurodiversity Is Dividing the Autism Community
It remains controversial—but it doesn't have to be
Spoiler : Traduction :
Simon Baron-Cohen (auteur de la théorie empathisation-systématisation, voir ici) considère ici que la neurodiversité et l'approche médicale (psychiatrique) ont chacune leur domaine au sein des manifestations et comorbidités de l'autisme; il parle de modèle médical appliqué au trouble/maladie (c'est-à-dire selon sa définition: en cas de dysfonctionnement) et non au handicap (en cas de fonctionnement au-dessous de la moyenne faisant souffrir dans un environnement donné).
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Neurodiversité
Je viens ici exprimer mon point de vue sur le courant de la neurodiversité sur indication d'olivierfh, qui aura d'ailleurs probablement un point de vue différent du mien, mais c'est bien de pouvoir débattre à partir d'avis différents (merci Olivier !!). Dans un autre fil (je n'arrive pas à mettre le lien) j'exprimais mon souci à propos la relativisation de la notion handicap. Tout est dans le sens qu'on donne au mot "handicap", et je pense que le modèle social du handicap est insuffisant, même s'il part de très bonnes intentions. Il est juste de s'efforcer à changer la société pour qu'elle permette à chacun de s'y adapter et d'y trouver du soutien. Cependant je crois qu'il n'est pas correct, au niveau rationnel, de nier la composante biologique du handicap, où même de l'assimiler à une simple variation biologique.
J'ai déjà rencontré ces problématiques il y a plus de 10 ans pendant mes études, où j'ai suivi un cours de philosophie du handicap (alors que je n'avais pas conscience d'être concernée) et la tendance à la mode chez les penseurs actuels est bien évidemment le modèle social du handicap, quelque soit le handicap en question (même s'il s'agit d'une atteinte physique évidente : personne en fauteuil, cécité, ect...) et cette approche m'avait profondément déplu, non pas pour ses intentions, mais parce qu'il me semble qu'elle nie quelque chose d'essentiel.
Le modèle social du handicap me semble être une sorte d'immense euphémisme. Dans le même sens j'ai connu un personne aveugle qui avec plein de bon sens avait horreur qu'on dise "non-voyant" au lieu de dire "aveugle". Et par ailleurs je crois qu'il est bon que le syndrome d'Asperger ne soit plus un diagnostique comme tel, mais qu'on soit revenu au mot "autisme".
L'approche de Simon Baron Cohen est déjà plus nuancée, mais je ne vois pas ce qui peut lui permettre, au sein du spectre, de faire le distingo entre ceux qui peuvent recourir au modèle médical et ceux qui peuvent se contenter du seul modèle social du handicap, ou alors il faudrait revenir aux critères du DSM 4 ou bien distinguer formellement l'autisme de haut niveau de l'autisme sévère. Même s'il admet l'approche médicale, sa définition du handicap renvoie bien au modèle social euphémisant :
J'ai déjà rencontré ces problématiques il y a plus de 10 ans pendant mes études, où j'ai suivi un cours de philosophie du handicap (alors que je n'avais pas conscience d'être concernée) et la tendance à la mode chez les penseurs actuels est bien évidemment le modèle social du handicap, quelque soit le handicap en question (même s'il s'agit d'une atteinte physique évidente : personne en fauteuil, cécité, ect...) et cette approche m'avait profondément déplu, non pas pour ses intentions, mais parce qu'il me semble qu'elle nie quelque chose d'essentiel.
Le modèle social du handicap me semble être une sorte d'immense euphémisme. Dans le même sens j'ai connu un personne aveugle qui avec plein de bon sens avait horreur qu'on dise "non-voyant" au lieu de dire "aveugle". Et par ailleurs je crois qu'il est bon que le syndrome d'Asperger ne soit plus un diagnostique comme tel, mais qu'on soit revenu au mot "autisme".
L'approche de Simon Baron Cohen est déjà plus nuancée, mais je ne vois pas ce qui peut lui permettre, au sein du spectre, de faire le distingo entre ceux qui peuvent recourir au modèle médical et ceux qui peuvent se contenter du seul modèle social du handicap, ou alors il faudrait revenir aux critères du DSM 4 ou bien distinguer formellement l'autisme de haut niveau de l'autisme sévère. Même s'il admet l'approche médicale, sa définition du handicap renvoie bien au modèle social euphémisant :
En tout cas il ressort de son analyse que le modèle social est insuffisant et qu'une bonne partie de la communauté autiste ne s'y reconnait pas:Spoiler :
Spoiler :
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Re: Neurodiversité
Il le dit, il appelle modèle du trouble ou médical (disorder/medical model) ce qui s'applique au trouble ou à la maladie tel qu'il les définit:
donc avec le terme essentiel "dysfonctionnement", par opposition au handicap qui suppose un fonctionnement "en dessous de la moyenne sur une mesure standardisée" (et cause de souffrance dans l'environnement donné, sinon on s'en fiche d'être en dessous de la moyenne).le terme «trouble» est utilisé lorsqu'une personne présente des symptômes qui causent un dysfonctionnement et dont la cause est inconnue, alors que le terme «maladie» est utilisé lorsqu'un trouble peut être attribué à un mécanisme causal spécifique.
Dys- / grec δυσ- = "mauvais, difficile, malencontreux" donc il s'agit de distinguer entre ce qui est "mauvais, gênant" et ce qui est seulement "anomalie" (par rapport à la moyenne), ce qui est très lié au social si ce qui nécessite pour moi une aide médicale est ce qui est mauvais/gênant aux yeux des autres - si c'est ce qui l'est à mes yeux à moi c'est déjà mieux (mais pas forcément, du genre je ne supporte plus d'être différent des autres et je me précipite sur un traitement dont j'ai entendu parler).
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
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Re: Neurodiversité
Un brin de lecture sur le modèle social du handicap
Un article d'un blog
L'avis CLE-autiste
On voit que le validisme a marqué son territoire.
Un article d'un blog
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On voit que le validisme a marqué son territoire.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Neurodiversité
Ok, je suis d'accord si l'on admet que le trouble lui-même est aussi à la source du handicap et pas uniquement l'environnement social (qui est à adapter, c'est bien vrai ceci dit). Mais il me semble bien que le mouvement de la neurodiversité ne va pas trop dans ce sens, et donc mon point de vue serait considéré comme en porte à faut, et je le regrette.olivierfh a écrit : ↑samedi 22 juin 2019 à 21:37 Il le dit, il appelle modèle du trouble ou médical (disorder/medical model) ce qui s'applique au trouble ou à la maladie tel qu'il les définit:le terme «trouble» est utilisé lorsqu'une personne présente des symptômes qui causent un dysfonctionnement et dont la cause est inconnue, alors que le terme «maladie» est utilisé lorsqu'un trouble peut être attribué à un mécanisme causal spécifique.
Par ailleurs la reconnaissance d'un Dys-, dysfonctionnement de source biologique j'entends, n'offre pas automatiquement une recette médicale miracle lui correspondant, et il faut éviter les traitements abusifs qui sont trop souvent proposés. Et plus fondamentalement, un dysfonctionnement quel qu'il soit ne retire pas à la personne sa dignité humaine et le respect qui lui est dû.
En tout cas je pense qu'on ferait fausse route en voulant définir la différence associée à l'autisme comme une seule variation de la norme, car en fin de compte ce faisant on ne se libère pas vraiment de la norme et il me semble que l'on continue de s'y référer comme ce qui donnerait vraiment de la valeur à la personne. La personne est qualitativement plus que la somme de ses capacités et de ses possibles dysfonctionnements.
Pour parler plus concrètement, je pense que je peux admettre que mes difficultés - et mon handicap - ont pour origine un dysfonctionnement d'ordre biologique (neurodévelopemental), et que ce n'est pas seulement un problème d'acceptation sociale (même si ça l'est aussi); et je peux assumer ma différence comme telle parce que c'est le lieu existentiel où je me suis construite, et sans avoir besoin de changer ou de prendre un traitement pour être comme les autres.
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Re: Neurodiversité
Chercheur sur l'autisme : qu'est-ce qui nous préoccupe aujourd'hui à propos de l'inclusion ?
"En plus de contribuer à la diffusion et à la mise en œuvre des résultats scientifiques, je pense qu'il est temps que les chercheurs contribuent également à faire de l'inclusion des personnes neurodiverses une réalité."
journals.sagepub.com Traduction de "Hey autism researcher, what’s on your mind today about inclusion?:
Sven Bölte
Les chercheurs doivent sortir de leur tour d'ivoire et s'engager dans d'autres domaines que leurs recherches et publications. Ceux qui travaillent aussi en clinique ou qui soutiennent et conseillent les communautés pour améliorer les politiques et les pratiques comprennent cette nécessité. Les personnes qui ont recours aux services publics ou qui sont des observateurs attentifs de la société comprennent que la science doit être mise en pratique et que, dans de nombreux endroits, il existe encore un énorme fossé entre la recherche et la pratique, qui inclut le domaine de l'autisme (Mandell, 2019). Je suis heureux que notre journal se consacre à ces questions. En plus de contribuer à la diffusion et à la mise en œuvre des résultats scientifiques, je pense qu'il est temps que les chercheurs contribuent également à faire de l'inclusion des personnes neurodiverses une réalité.
Je vis et travaille en Suède, c'est pourquoi j'écris sur ce pays. Je suis sûr que d'autres pays ont des défis similaires ou plus dramatiques à relever, mais j'oserais dire que certains sont communs partout où nous travaillons. La Suède est considérée comme l'un des pays les plus libres, les plus modernes, ouverts, progressistes et égaux au monde. Heureusement, c'est en grande partie vrai, et je suis très privilégié de me trouver dans ce pays. Mais parfois, la Suède se repose sur ses lauriers, ce qui entrave la perspicacité nécessaire pour s'améliorer. La Suède, comme d'autres pays scandinaves, est assez homogène dans sa façon de penser et d'agir, et s'appuie sur un large et fort consensus concernant le contrat social. Bien que la Suède soit très laïque, le luthéranisme fait partie de la culture et est associé à la loi de Jante, un code de conduite nordique qui punit la non-conformité. Vous pouvez imaginer que cette dernière contredit quelque peu l'objectif explicite du pays de valoriser la diversité. Être différent est donc beaucoup plus exigeant dans notre pays que nous, Suédois, ne voulons le croire. Il est impossible d'obtenir la pleine participation des personnes autistes et autres personnes neurodiverses si ces œillères ne sont pas enlevées.
Mon travail m'a familiarisé avec cette situation, par exemple en essayant de soutenir les écoles pour accroître l'inclusion (Pellicano, Bölte, & Stahmer, 2018) ou en plaidant pour la coproduction (Bölte, 2017). Mais récemment, j'ai été pris par surprise par un commentaire fait par un collègue par ailleurs très respecté, un clinicien et chercheur expérimenté actif au sein de la Swedish Autism and Asperger Society. Le commentaire de ce collègue m'a montré très clairement à quel point nous sommes en retard pour ce qui est de faire une différence pour les personnes autistes. Pire encore, je n'ai pas eu l'énergie ou le courage de protester ou de débattre. Il y avait quelque chose dans ce commentaire qui est au cœur de la discrimination, de l'exclusion et du manque d'égalité des chances pour les personnes neurodivergentes dans les sociétés d'aujourd'hui. Il s'agit d'humanisme, de volonté de donner et de comprendre, et d'imposer des exigences aux personnes neurotypiques, bien installées, instruites et bien rémunérées, qui prétendent faire un bon travail. Je suis convaincu que le degré d'inclusion atteint pour les personnes autistes et autres personnes différentes est l'un des meilleurs indicateurs du degré accompli de civilisation d'une société.
Alors, que s'est-il passé ? A Stockholm, les autorités du parc d'attractions "Gröna Lund" ont décidé que les personnes souffrant de troubles neurodéveloppementaux et leurs accompagnateurs n'ont pas besoin de faire la queue dans la file régulière pour les attractions. Les files d'attente sont ennuyeuses pour tout le monde, mais souvent écrasantes pour les personnes ayant des besoins particuliers, rendant la visite de l'une des principales attractions de la ville impossible ou pénible pour elles. Malheureusement, des membres du public ont exprimé leur mécontentement à l'égard de cette politique, et j'ai aussi vu des gens réagir à cette "injustice", lorsque j'ai visité le parc moi-même. Ensuite, j'ai lu un article d'un psychiatre et auteur suédois bien connu qui a plaidé contre la dérogation relative aux files d'attente, et mon collègue mentionné précédemment était entièrement d'accord. Il est clair que ce psychiatre et mon collègue ne comprennent pas la vulnérabilité invisible et la responsabilité de l'environnement dans le handicap (Bölte et al., 2019). Si les leaders d'opinion dans le domaine de la santé mentale s'opposent à l'inclusion, c'est grave, et je partage les préoccupations légitimes de nombreuses personnes autistes et de leurs familles qui ont connu un manque de volonté de comprendre et d'agir pour promouvoir la participation dans la communauté.
Notre journal a la chance d'avoir plusieurs personnes au sein de son conseil d'administration qui sont beaucoup plus actives que moi dans la prise en compte des points de vue des personnes autistes, en faisant entendre leur voix et en répondant à leurs besoins et priorités. Ils ont décrit des exemples très semblables à celui que je décris ici. Permettez-moi également d'aborder une observation plus internationale faite récemment par ma collègue de la rédaction, Sue Fletcher Watson, lors de l'International Meeting for Autism Research (INSAR) à Montréal en mai de cette année. Dans une série de Tweets, elle (@SueReviews) a parlé de la question des applaudissements par rapport à celle de la " flapplause " de la conférence ainsi que de son orientation biomédicale par rapport à son orientation psychosociale.Je n'essaierai pas de réitérer son blog pointu et informatif, disponible ici : https://dart.ed.ac.uk/insar-2019-part-one/ ; https://dart.ed.ac.uk/insar-2019-part-two. Sue soutient qu'il semble encore y avoir soit une faible sensibilisation ou un faible intérêt pour les priorités de la plupart des personnes autistes, soit une certaine forme d'incapacité à les rencontrer, à les écouter et à leur parler, soit une volonté limitée d'établir des priorités plutôt que ce que préférerait le chercheur, lors des réunions les plus importantes au niveau international. Je suis d'accord pour dire qu'avant d'attirer l'attention sur d'autres groupes qui doivent assumer davantage de responsabilités dans la promotion de la participation, il y a beaucoup d'espace pour que chacun d'entre nous puisse faire mieux et balayer d'abord sa propre arrière-cour. Avant que vous ne vous demandiez, je vous révèle que je suis intéressé par une présentation équilibrée de la recherche psychosociale et biomédicale à l'INSAR, et que j'ai pratiqué un applaudissement plutôt symbolique, minimal, doux et sans bruit lors du dernier INSAR (ma tentative pour appliquer le consensus suédois).
Que devrions-nous faire en tant que chercheurs pour être meilleurs ou à l'avant-garde de l'inclusion ? Il y a tant de choses, mais voici mes éléments essentiels.
De plus, ayant été élevé comme chercheur quantitatif, j'ai aussi appris à valoriser la recherche qualitative, afin d'obtenir des informations de première main sur les expériences vécues (Bölte, 2014). Si la recherche tient compte de la voix des personnes autistes, utilise des mesures des résultats qui reflètent des améliorations réelles et significatives dans la vie des personnes autistes, alors je pense même que les résultats de la recherche biomédicale, comme l'intervention pharmacologique, pourraient être mieux acceptés par la communauté de l'autisme. Qui ne voudrait pas d'un traitement s'il s'accompagne d'une chance d'avoir une vie meilleure et, espérons-le, de peu d'effets secondaires ? En outre, la crainte d'une menace à l'identité n'est peut-être pas fondée. Dans les domaines voisins, comme le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), nous constatons que le traitement pharmacologique est apprécié par beaucoup, avec des effets limités sur les menaces à l'authenticité et l'action morale (Singh, 2012).
La recherche sur l'autisme et les chercheurs sur l'autisme ne peuvent être déconnectés de l'inclusion ou y faire obstacle, même si je crains que ce ne soit parfois le cas, ou que les intervenants ne le perçoivent comme tel. Au contraire, tous les chercheurs en autisme doivent mettre en pratique les principes d'inclusion, s'impliquer et prendre leurs responsabilités quant au développement de la participation des personnes autistes et de leurs familles. Je pense que c'est une obligation naturelle qui ne doit pas être comprise comme un fardeau, mais comme une possibilité supplémentaire de faire une différence, en plus de la recherche rigoureuse, de la diffusion scientifique et de la mise en œuvre.
Sven Bölte
Rédacteur en chef, Karolinska Institutet, Suède
Remerciements
Un merci spécial à mes chers collègues de la rédaction, Sue Fletcher Watson, Liz Pellicano, William Mandy et David Mandell, pour leurs excellents commentaires et leurs réflexions supplémentaires pendant la rédaction de cet éditorial.
Dans les références : Baron-Cohen, S. (2019). Observations: The concept of neurodiversity is dividing the autism community—It remains controversial—But it doesn’t have to be. Scientific American Blog Network. Available at: https://blogs.scientificamerican.com/ob ... community/
Traduction :
Traduction : Neurodiversité : une perspective de l'intérieur Modèle social ou médical du handicap ? ou médico-social ? Le point de vue du chercheuse autiste.
Présentation de Sven Bölte (Suède), intervenant au congrès d'Autisme Europe
Sven Bölte, Ph.D., est professeur de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent au département de la santé des femmes et des enfants du Karolinska Institutet (KI) et psychologue clinicien sénior à la division de psychiatrie des enfants et des adolescents du Centre de recherche en psychiatrie du comté de Stockholm, Suède. Il est directeur du Centre de neurodéveloppement du Karolinska Institutet («KIND»), rédacteur en chef de AUTISM, du journal scandinave de psychologie et de et psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent , et rédacteur en chef adjoint du Journal de l'autisme et des troubles du développement et de la santé mentale de l'enfant et de l'adolescent. Il est notamment fondateur de la société scientifique Autism Spectrum (www.wgas.org) et formateur international pour l'ADOS et l'ADI-R. Pour son travail, il a reçu plusieurs distinctions, telles que "Prix nordique Life Watch", "Attention de l'année" de l'association "Attention-Riks", et "Fellow de la Société internationale de recherche sur l'autisme" (INSAR). Le professeur Bölte a publié plus de 300 articles originaux, critiques, chapitres de livres, outils d'évaluation et d'intervention dans le domaine du spectre de l'autisme, du TDAH et d'autres troubles neurodéveloppementaux. Il a été cité plus de 13 500 fois (indice H 50).
Congrès Autisme Europe - SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2019 de 14h30 à 15h15 / Salle : Auditorium Apollon
Du diagnostic au fonctionnement dans l'autisme, impact sur la qualité de vie
Orateur(s) : Sven Bölte (SWEDEN),
Introduction par : Eric Willaye (BELGIUM)
Traditionnellement, l'autisme est vu et évalué du point de vue de la symptomatologie clinique. Néanmoins, pour les personnes autistes, leurs familles et une grande partie de la société, les dimensions du fonctionnement et de la qualité de vie sont à la fois plus importantes et plus accessibles. Dans cet exposé, une analyse de la qualité de vie et du fonctionnement de l'autisme est présentée, ainsi que les raisons pour lesquelles il est utile et nécessaire de déplacer l'attention du diagnostic vers ces dimensions. En particulier, cette présentation décrit le potentiel de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) de l’OMS, ainsi que des ensembles de base de la CIF pour l’autisme récemment mis au point pour faciliter ce processus.
URL source: https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -inclusion
"En plus de contribuer à la diffusion et à la mise en œuvre des résultats scientifiques, je pense qu'il est temps que les chercheurs contribuent également à faire de l'inclusion des personnes neurodiverses une réalité."
journals.sagepub.com Traduction de "Hey autism researcher, what’s on your mind today about inclusion?:
Sven Bölte
Les chercheurs doivent sortir de leur tour d'ivoire et s'engager dans d'autres domaines que leurs recherches et publications. Ceux qui travaillent aussi en clinique ou qui soutiennent et conseillent les communautés pour améliorer les politiques et les pratiques comprennent cette nécessité. Les personnes qui ont recours aux services publics ou qui sont des observateurs attentifs de la société comprennent que la science doit être mise en pratique et que, dans de nombreux endroits, il existe encore un énorme fossé entre la recherche et la pratique, qui inclut le domaine de l'autisme (Mandell, 2019). Je suis heureux que notre journal se consacre à ces questions. En plus de contribuer à la diffusion et à la mise en œuvre des résultats scientifiques, je pense qu'il est temps que les chercheurs contribuent également à faire de l'inclusion des personnes neurodiverses une réalité.
Je vis et travaille en Suède, c'est pourquoi j'écris sur ce pays. Je suis sûr que d'autres pays ont des défis similaires ou plus dramatiques à relever, mais j'oserais dire que certains sont communs partout où nous travaillons. La Suède est considérée comme l'un des pays les plus libres, les plus modernes, ouverts, progressistes et égaux au monde. Heureusement, c'est en grande partie vrai, et je suis très privilégié de me trouver dans ce pays. Mais parfois, la Suède se repose sur ses lauriers, ce qui entrave la perspicacité nécessaire pour s'améliorer. La Suède, comme d'autres pays scandinaves, est assez homogène dans sa façon de penser et d'agir, et s'appuie sur un large et fort consensus concernant le contrat social. Bien que la Suède soit très laïque, le luthéranisme fait partie de la culture et est associé à la loi de Jante, un code de conduite nordique qui punit la non-conformité. Vous pouvez imaginer que cette dernière contredit quelque peu l'objectif explicite du pays de valoriser la diversité. Être différent est donc beaucoup plus exigeant dans notre pays que nous, Suédois, ne voulons le croire. Il est impossible d'obtenir la pleine participation des personnes autistes et autres personnes neurodiverses si ces œillères ne sont pas enlevées.
Mon travail m'a familiarisé avec cette situation, par exemple en essayant de soutenir les écoles pour accroître l'inclusion (Pellicano, Bölte, & Stahmer, 2018) ou en plaidant pour la coproduction (Bölte, 2017). Mais récemment, j'ai été pris par surprise par un commentaire fait par un collègue par ailleurs très respecté, un clinicien et chercheur expérimenté actif au sein de la Swedish Autism and Asperger Society. Le commentaire de ce collègue m'a montré très clairement à quel point nous sommes en retard pour ce qui est de faire une différence pour les personnes autistes. Pire encore, je n'ai pas eu l'énergie ou le courage de protester ou de débattre. Il y avait quelque chose dans ce commentaire qui est au cœur de la discrimination, de l'exclusion et du manque d'égalité des chances pour les personnes neurodivergentes dans les sociétés d'aujourd'hui. Il s'agit d'humanisme, de volonté de donner et de comprendre, et d'imposer des exigences aux personnes neurotypiques, bien installées, instruites et bien rémunérées, qui prétendent faire un bon travail. Je suis convaincu que le degré d'inclusion atteint pour les personnes autistes et autres personnes différentes est l'un des meilleurs indicateurs du degré accompli de civilisation d'une société.
Alors, que s'est-il passé ? A Stockholm, les autorités du parc d'attractions "Gröna Lund" ont décidé que les personnes souffrant de troubles neurodéveloppementaux et leurs accompagnateurs n'ont pas besoin de faire la queue dans la file régulière pour les attractions. Les files d'attente sont ennuyeuses pour tout le monde, mais souvent écrasantes pour les personnes ayant des besoins particuliers, rendant la visite de l'une des principales attractions de la ville impossible ou pénible pour elles. Malheureusement, des membres du public ont exprimé leur mécontentement à l'égard de cette politique, et j'ai aussi vu des gens réagir à cette "injustice", lorsque j'ai visité le parc moi-même. Ensuite, j'ai lu un article d'un psychiatre et auteur suédois bien connu qui a plaidé contre la dérogation relative aux files d'attente, et mon collègue mentionné précédemment était entièrement d'accord. Il est clair que ce psychiatre et mon collègue ne comprennent pas la vulnérabilité invisible et la responsabilité de l'environnement dans le handicap (Bölte et al., 2019). Si les leaders d'opinion dans le domaine de la santé mentale s'opposent à l'inclusion, c'est grave, et je partage les préoccupations légitimes de nombreuses personnes autistes et de leurs familles qui ont connu un manque de volonté de comprendre et d'agir pour promouvoir la participation dans la communauté.
Notre journal a la chance d'avoir plusieurs personnes au sein de son conseil d'administration qui sont beaucoup plus actives que moi dans la prise en compte des points de vue des personnes autistes, en faisant entendre leur voix et en répondant à leurs besoins et priorités. Ils ont décrit des exemples très semblables à celui que je décris ici. Permettez-moi également d'aborder une observation plus internationale faite récemment par ma collègue de la rédaction, Sue Fletcher Watson, lors de l'International Meeting for Autism Research (INSAR) à Montréal en mai de cette année. Dans une série de Tweets, elle (@SueReviews) a parlé de la question des applaudissements par rapport à celle de la " flapplause " de la conférence ainsi que de son orientation biomédicale par rapport à son orientation psychosociale.Je n'essaierai pas de réitérer son blog pointu et informatif, disponible ici : https://dart.ed.ac.uk/insar-2019-part-one/ ; https://dart.ed.ac.uk/insar-2019-part-two. Sue soutient qu'il semble encore y avoir soit une faible sensibilisation ou un faible intérêt pour les priorités de la plupart des personnes autistes, soit une certaine forme d'incapacité à les rencontrer, à les écouter et à leur parler, soit une volonté limitée d'établir des priorités plutôt que ce que préférerait le chercheur, lors des réunions les plus importantes au niveau international. Je suis d'accord pour dire qu'avant d'attirer l'attention sur d'autres groupes qui doivent assumer davantage de responsabilités dans la promotion de la participation, il y a beaucoup d'espace pour que chacun d'entre nous puisse faire mieux et balayer d'abord sa propre arrière-cour. Avant que vous ne vous demandiez, je vous révèle que je suis intéressé par une présentation équilibrée de la recherche psychosociale et biomédicale à l'INSAR, et que j'ai pratiqué un applaudissement plutôt symbolique, minimal, doux et sans bruit lors du dernier INSAR (ma tentative pour appliquer le consensus suédois).
Que devrions-nous faire en tant que chercheurs pour être meilleurs ou à l'avant-garde de l'inclusion ? Il y a tant de choses, mais voici mes éléments essentiels.
- Tout d'abord, écoutez davantage chaque personne autiste et chaque membre de la famille que vous rencontrez. Recevez leurs idées, leurs critiques et leurs opinions avec curiosité et non avec scepticisme, et vérifiez comment vous pouvez les intégrer dans votre travail.
Deuxièmement, accueillez et soutenez les initiatives qui facilitent la vie des gens du spectre et de leur famille - attendez plus longtemps dans les montagnes russes, souriez et expliquez aux autres pourquoi c'est une bonne chose.
Troisièmement, répondre positivement aux requêtes et aux demandes de renseignements des personnes autistes et de leurs familles. Par exemple, j'ai décidé d'aider les gens à résoudre leurs problèmes privés, qu'il s'agisse de fournir des informations, de répondre à des questions, de faire pression sur les autorités (si cela est légitime), de donner des conseils, de rédiger des attestations, de soutenir leurs initiatives, etc. Cela peut prendre beaucoup d'heures, ce dont nous ne disposons pas, et je n'y arrive pas toujours, mais j'essaie néanmoins. Le retour sur investissement est la reconnaissance, la crédibilité en tant que chercheur et la capacité d'apprendre sur les innombrables défis, frustrants et longs à relever pour notre groupe cible.
Quatrièmement, impliquez-vous auprès des utilisateurs et de leurs organisations. Offrez votre précieuse expertise ; il est souvent indispensable de rendre les efforts des organisations plus dignes de confiance et plus puissants aux yeux des décideurs. Les autistes et les communautés autistes ont besoin de chercheurs à la fois pour renforcer leur voix et pour corriger les fausses croyances, les espoirs, les hypothèses et les attitudes anti-scientifiques.
Cinquièmement, réagir calmement, dans un esprit amical et ne pas se laisser offenser par des critiques constructives. Lorsque nous disons que notre mission est d'améliorer la vie des personnes autistes grâce à nos recherches, elles ont le droit d'avoir leurs propres opinions et attitudes. Dans la communauté de l'autisme, nous devons agir ensemble, en évitant " nous et eux ", pour que les politiciens et les décideurs puissent écouter et avoir les meilleures conditions possibles pour prendre les bonnes décisions.
De plus, ayant été élevé comme chercheur quantitatif, j'ai aussi appris à valoriser la recherche qualitative, afin d'obtenir des informations de première main sur les expériences vécues (Bölte, 2014). Si la recherche tient compte de la voix des personnes autistes, utilise des mesures des résultats qui reflètent des améliorations réelles et significatives dans la vie des personnes autistes, alors je pense même que les résultats de la recherche biomédicale, comme l'intervention pharmacologique, pourraient être mieux acceptés par la communauté de l'autisme. Qui ne voudrait pas d'un traitement s'il s'accompagne d'une chance d'avoir une vie meilleure et, espérons-le, de peu d'effets secondaires ? En outre, la crainte d'une menace à l'identité n'est peut-être pas fondée. Dans les domaines voisins, comme le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), nous constatons que le traitement pharmacologique est apprécié par beaucoup, avec des effets limités sur les menaces à l'authenticité et l'action morale (Singh, 2012).
La recherche sur l'autisme et les chercheurs sur l'autisme ne peuvent être déconnectés de l'inclusion ou y faire obstacle, même si je crains que ce ne soit parfois le cas, ou que les intervenants ne le perçoivent comme tel. Au contraire, tous les chercheurs en autisme doivent mettre en pratique les principes d'inclusion, s'impliquer et prendre leurs responsabilités quant au développement de la participation des personnes autistes et de leurs familles. Je pense que c'est une obligation naturelle qui ne doit pas être comprise comme un fardeau, mais comme une possibilité supplémentaire de faire une différence, en plus de la recherche rigoureuse, de la diffusion scientifique et de la mise en œuvre.
Sven Bölte
Rédacteur en chef, Karolinska Institutet, Suède
Remerciements
Un merci spécial à mes chers collègues de la rédaction, Sue Fletcher Watson, Liz Pellicano, William Mandy et David Mandell, pour leurs excellents commentaires et leurs réflexions supplémentaires pendant la rédaction de cet éditorial.
Dans les références : Baron-Cohen, S. (2019). Observations: The concept of neurodiversity is dividing the autism community—It remains controversial—But it doesn’t have to be. Scientific American Blog Network. Available at: https://blogs.scientificamerican.com/ob ... community/
Traduction :
den Houting, J . (2019). Neurodiversity: An insider’s perspective. Autism, 23, 271–273. SAGE Journalshttps://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=12820&p=438084&hilit=neurodiversit%C3%A9#p433614 a écrit :Le concept de neurodiversité divise la communauté de l'autisme
Traduction : Neurodiversité : une perspective de l'intérieur Modèle social ou médical du handicap ? ou médico-social ? Le point de vue du chercheuse autiste.
Présentation de Sven Bölte (Suède), intervenant au congrès d'Autisme Europe
Sven Bölte, Ph.D., est professeur de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent au département de la santé des femmes et des enfants du Karolinska Institutet (KI) et psychologue clinicien sénior à la division de psychiatrie des enfants et des adolescents du Centre de recherche en psychiatrie du comté de Stockholm, Suède. Il est directeur du Centre de neurodéveloppement du Karolinska Institutet («KIND»), rédacteur en chef de AUTISM, du journal scandinave de psychologie et de et psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent , et rédacteur en chef adjoint du Journal de l'autisme et des troubles du développement et de la santé mentale de l'enfant et de l'adolescent. Il est notamment fondateur de la société scientifique Autism Spectrum (www.wgas.org) et formateur international pour l'ADOS et l'ADI-R. Pour son travail, il a reçu plusieurs distinctions, telles que "Prix nordique Life Watch", "Attention de l'année" de l'association "Attention-Riks", et "Fellow de la Société internationale de recherche sur l'autisme" (INSAR). Le professeur Bölte a publié plus de 300 articles originaux, critiques, chapitres de livres, outils d'évaluation et d'intervention dans le domaine du spectre de l'autisme, du TDAH et d'autres troubles neurodéveloppementaux. Il a été cité plus de 13 500 fois (indice H 50).
Congrès Autisme Europe - SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2019 de 14h30 à 15h15 / Salle : Auditorium Apollon
Du diagnostic au fonctionnement dans l'autisme, impact sur la qualité de vie
Orateur(s) : Sven Bölte (SWEDEN),
Introduction par : Eric Willaye (BELGIUM)
Traditionnellement, l'autisme est vu et évalué du point de vue de la symptomatologie clinique. Néanmoins, pour les personnes autistes, leurs familles et une grande partie de la société, les dimensions du fonctionnement et de la qualité de vie sont à la fois plus importantes et plus accessibles. Dans cet exposé, une analyse de la qualité de vie et du fonctionnement de l'autisme est présentée, ainsi que les raisons pour lesquelles il est utile et nécessaire de déplacer l'attention du diagnostic vers ces dimensions. En particulier, cette présentation décrit le potentiel de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) de l’OMS, ainsi que des ensembles de base de la CIF pour l’autisme récemment mis au point pour faciliter ce processus.
URL source: https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -inclusion
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Re: Neurodiversité
Un résumé de l'histoire et des positions du mouvement de la neurodiversité (en anglais):
Erika Dyck, Ginny Russell: Challenging Psychiatric Classification: Healthy Autistic Diversity, the Neurodiversity Movement, in Steven J. Taylor, Alice Brumby (eds): Healthy Minds in the Twentieth Century, Palgrave Macmillan, 2019
Erika Dyck, Ginny Russell: Challenging Psychiatric Classification: Healthy Autistic Diversity, the Neurodiversity Movement, in Steven J. Taylor, Alice Brumby (eds): Healthy Minds in the Twentieth Century, Palgrave Macmillan, 2019
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Neurodiversité
La neurodiversité expliquée sous forme de FAQ ("Questions fréquemment posées": réponses à une série de "mythes") sur le blog Thinking person's guide to autism :
Neurodiversity FAQ
Neurodiversity FAQ
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
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Re: Neurodiversité
Does your company nurture neurodiverse talent?
(C'est en anglais...)
Edit : traduction par deepl...
(C'est en anglais...)
Edit : traduction par deepl...
Spoiler :
Diagnostiqué. CRA, 2016.
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Re: Neurodiversité
Un article intéressant sur la question "trouble (disorder) ou pas":
Ajout du 09/07/2020 (précision de Olivier) : la traduction complète a été faite sur le blog de Jean.
- Jonathan A. Hughes: Does the heterogeneity of autism undermine the neurodiversity paradigm?, Bioethics, 2020
traduction DeepL un peu améliorée d'une partie de la conclusion a écrit : (Titre: L'hétérogénéité de l'autisme compromet-elle le paradigme de la neurodiversité?)
L'affirmation selon laquelle l'autisme n'est pas un trouble repose sur la proposition selon laquelle les traits autistiques ne sont pas nuisibles pour ceux qui les ont, sauf dans la mesure où ils font l'objet d'un traitement discriminatoire (par exemple sous la forme d'attitudes discriminatoires ou de conditions matérielles favorisant injustement la majorité neurotypique). Cependant, il est de plus en plus reconnu dans la littérature scientifique et reflété dans les critères de diagnostic actuels que l'autisme comprend un ensemble complexe de traits qui peuvent se manifester de manières très différentes. Certaines façons d'être autiste sont bénignes (ou le seraient dans une société plus accommodante de la différence neurologique) mais d'autres sont désavantageuses pour ceux qui en sont atteints, et ce, non seulement à cause de problèmes de discrimination ou d'injustice. Cela rend l'affirmation sans restriction que l'autisme n'est pas un trouble à la fois théoriquement injustifiée et potentiellement dommageable pour ceux dont les besoins de soutien vont au-delà de la suppression de la discrimination.
Les réponses à cette objection limitent souvent le champ d'application de l'affirmation d'absence de trouble de l'une des deux façons suivantes. Une approche, préconisée par Jaarsma et Welin (mais à laquelle s'opposent de nombreux défenseurs de la neurodiversité), limite l'affirmation à l'autisme "de haut niveau de fonctionnement" ou "léger", ce qui permet de considérer à juste titre l'autisme "de bas niveau de fonctionnement" ou "sévère" comme un trouble. Cependant, l'hétérogénéité complexe des traits autistiques rend toute séparation simple en sous-groupes à haut et bas niveau de fonctionnement, sur la base de mesures telles que le QI, intenable et potentiellement plus stigmatisante que l'étiquetage général de l'autisme comme un trouble, que cette séparation est censée traiter. L'autre approche, préconisée par Chapman, défend l'application de l'affirmation d'absence de trouble à l'autisme dans son ensemble en reclassant les traits intrinsèquement nuisibles comme des affections concomitantes, distinctes de l'autisme. Toutefois, cela nécessite une manière non arbitraire et non circulaire de tracer la frontière entre l'autisme et d'autres affections, alors que, comme l'ont montré Waterhouse et d'autres, il y a beaucoup de chevauchement à la fois dans les "symptômes" manifestes et les causes sous-jacentes. J'ai également examiné si l'opinion commune selon laquelle les traits autistiques font partie de l'identité d'une personne autiste peut contrer l'objection à l'affirmation d'absence de trouble, concluant qu'une interprétation forte de cette affirmation d'identité est peu plausible alors qu'une version plus faible ne permet pas d'établir que l'autisme n'est jamais intrinsèquement nuisible.
L'argument avancé dans cet article n'est pas que l'autisme est toujours un trouble, mais qu'il l'est parfois, ou du moins qu'il a parfois le caractère intrinsèquement nuisible nécessaire pour qu'une affection soit considérée comme un trouble. Plutôt que de nier ce fait ou de tenter de séparer l'autisme en variantes bénignes et nuisibles, les intérêts des personnes autistes peuvent être mieux servis en reconnaissant que des avantages et des inconvénients peuvent exister dans tout le paysage autistique et que l'ampleur de ces derniers (et donc l'effet net de l'autisme d'une personne) peut dépendre de facteurs intrinsèques et/ou sociaux. Une forme plus faible de perspective de neurodiversité pourrait être défendue non pas comme une affirmation générale sur l'importance relative de ces facteurs, mais comme un engagement à rendre à chacun ce qui lui est dû, et à reconnaître et promouvoir les forces que les personnes autistes possèdent souvent.
Ces arguments ne diminuent en rien la valeur du concept de neurodiversité en tant que manière neutre, du point de vue de l'évaluation, de faire référence au fait que les variations neurocognitives humaines existent au sein et au-delà de l'autisme. Elles ne sapent pas non plus la valeur d'un mouvement en faveur de la neurodiversité qui vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes dont la place dans ce paysage les désavantage. Les principaux objectifs du mouvement en faveur de la neurodiversité - égalité des droits, respect, ressources pour le soutien et l'adaptation aux différences des autistes, possibilités d'éducation et d'emploi, suppression de la stigmatisation et rôle accru des voix des autistes dans les décisions qui les concernent individuellement et collectivement - ne dépendent pas de la négation du fait que l'autisme peut être intrinsèquement nuisible, et ne sont pas favorisés par des affirmations exagérées ou fausses à cet effet. Suggérer que l'affirmation d'absence de trouble est nécessaire pour justifier ces objectifs serait justifier la stigmatisation et le traitement inégal des personnes présentant des affections, par exemple de nombreuses maladies physiques, qui sont incontestablement des troubles.
Spoiler : l'original :
Ajout du 09/07/2020 (précision de Olivier) : la traduction complète a été faite sur le blog de Jean.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
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Re: Neurodiversité
John Elder Robinson : Les limites de la neurodiversité
Un point de vue. Sur la différence et le handicap, la neurodivergence et la neurotypie. Mais les programmes de soutien aux personnes moins handicapées ne devraient jamais se faire au détriment des programmes destinés aux personnes plus handicapées.
jerobison.blogspot.com Traduction de "The Limits of Neurodiversity" - Blog de John Elder Robison : "Look Me In The Eye " - 1er mars 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... odiversite
Un point de vue. Sur la différence et le handicap, la neurodivergence et la neurotypie. Mais les programmes de soutien aux personnes moins handicapées ne devraient jamais se faire au détriment des programmes destinés aux personnes plus handicapées.
jerobison.blogspot.com Traduction de "The Limits of Neurodiversity" - Blog de John Elder Robison : "Look Me In The Eye " - 1er mars 2020
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Re: Neurodiversité
L'autisme est une identité, pas une maladie : Au sein du mouvement pour la neurodiversité
Les militants du mouvement pour la neurodiversité affirment que plutôt que d'essayer de "guérir" ou de traiter les personnes neurodivergentes, la société devrait apprendre à accepter, à apprécier et à satisfaire leurs besoins.
elemental.medium.com Traduction de "Autism Is an Identity, Not a Disease: Inside the Neurodiversity Movement" - Katherine Reynolds Lewis - 30 juin 2020
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Les militants du mouvement pour la neurodiversité affirment que plutôt que d'essayer de "guérir" ou de traiter les personnes neurodivergentes, la société devrait apprendre à accepter, à apprécier et à satisfaire leurs besoins.
elemental.medium.com Traduction de "Autism Is an Identity, Not a Disease: Inside the Neurodiversity Movement" - Katherine Reynolds Lewis - 30 juin 2020
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Neurodiversité
Ca serait possible d'exiger de tous les personnes qui s'affichent militantes de la neurodiversité, de signer une charte avec cette phrase ?
Je demande pour un pote.
Et parce qu'il faudra trouver un autre nom quand tous les émules de la "guérison" auront mis "apôtre de la neurodiversité" sur leur C.V.
Je demande pour un pote.
Et parce qu'il faudra trouver un autre nom quand tous les émules de la "guérison" auront mis "apôtre de la neurodiversité" sur leur C.V.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Neurodiversité
À voir ici : l'interprétation selon le modèle médical du handicap (l'opposé du modèle social) des recherches sur l'ocytocine et le microbiote, dans le manuel scolaire Belin (de 2017, toujours en vente) Sciences de la vie et de la terre, cycle 4: 5e-4e-3e, sur une double page de "sujet pour s'entraîner au brevet" (= vers 14-15 ans).
En titre et première phrase:
En titre et première phrase:
En axe vertical de la figure avant/après ocytocine:À la recherche de traitements de l'autisme
L'autisme est une maladie qui [...]
Après l'expérience avec "souris autistes", la dernière question:Échelle évaluant la gravité de la maladie
À partir des réponses précédentes, proposez un traitement à tester sur les autistes humains pour les guérir.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
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