Bonsoir Foxi.
Bon j'essaie de reprendre tes questions.
Alors mon métier !
Non je n'ai pas toujours voulu faire ça. Au départ je voulais piloter des grues ! C'était un centre d'intérêt important quand j'étais enfant.
Plus tard, je me suis intéressé au métier de l'humain. Ado, je regardais des reportages sur les enfants placés en foyer etc...
Je me suis intéressé au métier de la police, je ne sais pas pourquoi..
Arrivé à la fac, j'ai eu des difficultés. Aucune organisation, c'etait pas assez cadré...alors mes.parents m ont imposé de travailler et de réfléchir à mon avenir. J'ai donc travailler deux ans en usine d'agroalimentaire..Routinier, j'aimais bien mais les bruits étaient insupportables...Et comme c'étaient de l'interim, je changeais souvent d'entreprise et sans GPS ni portable (ça n'existait pas

), je me perdais. C'etait insecurisant.
Et à 21 ans, je suis allé à un forum des métiers et j'ai échangé avec les personnes présentes sur le métier d'éducateur et je me suis souvenu que quelques années auparavant, j'étais sensible à ce métier.
Je suis rentré quasiment par hasard dans ce métier et ai adoré.J'aimais bien le fait de faire de la sociologie, du droit et de la psychologie
Et finalement, ça me correspondait bien. Accompagner des gens en marge...des atypiques...avec un interet pour le public autiste (de type Kanner), sans savoir pourquoi.
Mais finalement ce n'était pas tant que ça un hasard. J ai choisi le métier qui allait me mener vers le diagnostic..
Pourquoi ? Parceque dans ce secteur, on te demande de l'empathie, de la communication, du travail en équipe, de l'organisation, des prises d'initiatives..
Tout ce que je ne savais pas faire à priori. Et c'est apparu flagrant lorsque je suis rentré dans la vie active. On le reprochait de m'isoler , de parler comme dans un livre, de manquer d'empathie...
Si j'étais resté en usine à faire un boulot répétitif, si ça se trouve je ne serais pas là à te répondre aujourd'hui.
Avoir choisi un métier de relation m'a mis face à ce que je fuyais. Ce sentiment de ne pas être tout à fait à ma place, jamais dans le tempo.
Si les questionnements étaient présents depuis l'enfance, ils ont redoublé lorsque j'ai commencé à travailler et m'ont explosé à la figure lors de la naissance de la fille. C'est finalement là que j'ai entamé des démarches pour me connaitre.
J'ai vu beaucoup de psychiatres et psychologues et chacun m'a glissé des pistes mais rien de vraiment clair. Faut dire que j'allais consulter sous la pression de ma femme, sans vraiment y croire..
La découverte du HPI m'a fait du bien. Je pensais que tout se justifiait par ça. J 'ai donc été suivi par une psychologue quelques temps.
Et un jour (j'avais...28 ou 29 ans ) elle m'a dit que j'avais un fonctionnement rappelant l'autisme...je ne m'étais jamais posé la question. Pour moi autiste c'etait juste un surnom qu'on me donnait parceque j'étais décalé...
Alors cette parole de la psychologue n'etait pas un diagnostic mais c'était vraiment quelque chose dont je n etais pas préparé. J'ai fait des recherches , ai constaté que ca me correspondait, mais suis resté dans le déni. J 'ai mis presque 10 ans à aller vers un vrai diagnostic. Il a fallu tout ce temps ^^
Mais de toute façon, dans les années 80, lorsque j'étais enfant, l'autisme tel qu'on le connait aujourd'hui n'existait pas (l'autiste ne parlait pas, et se frappait la tête) je n'aurais pas pu être détecté plus tôt.
Voilà si tu as des questions sur mon métier, n'hésite pas.