Je suis bien d'accord, mais c'est ce qu'on observe souvent chez les personnes anti-vaccins qui cherchent à faire le lien avec l'autisme, quand on leur demande sur quelles sources ils basent leur discours.
Par ailleurs, il n'est jamais question de "vacciner tout et n'importe quoi", mais au contraire question de balance bénéfice/risque, à la fois pour l'individu concerné et pour les personnes qui l'entourent.
Je ne peux que me répéter : si on l'applique sans soupçons un tant soit peu sérieux, on peut l'appliquer partout, et tout s'interdire, car il est impossible de prouver que quoi que ce soit est 100% sans danger.
Cas typique des médicaments, dont aucun n'est absolument sans effets secondaires : on s'interdit de les utiliser ou de les tester, par principe de précaution ? Non bien sûr, on essaie de mettre en évidence les effets de fort impact par les tests avant leur mise sur le marché, et on fait des études épidémiologiques et on exploite les retours pharmacologiques pour repérer les effets de faible impact. Et on avise, à tout moment, en fonction de la balance bénéfice/risque.
Le principe de précaution est pertinent pour, quand on a des soupçons sérieux, agir sans attendre d'avoir des preuves dignes de ce nom, ceci pour gagner du temps. Mais ce n'est pas une réponse définitive, la situation doit ensuite être clarifiée, dans un sens ou dans l'autre.
Pour les ondes, les études épidémiologiques à grande échelle ne font rien ressortir, ce qui est une bonne nouvelle : s'il y a un impact, il est donc très faible, si faible qu'on arrive pas à le mettre en évidence.
La science évolue, certes, mais pas sans méthode.
Ceux qui veulent la faire évoluer doivent convaincre les scientifiques. Quand ils n'arrivent pas à le faire, voire parfois n'essaient même pas, c'est rarement bon signe.
Il y a surtout des domaines (comme l'impact sanitaire des ondes des téléphones ou wifi) où le consensus scientifique est solide, quel que soit ce qu'on peut trouver comme livres, conférences ou autres témoignages, qui racontent autre chose.
On ne peut refuser ce consensus quand il déplaît, sauf à pratiquer une scientificité à géométrie variable.