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Et en face, moi je suis réduit au stéréotype de «l’autiste léger», qui n’a que «des problèmes légers de communication», qui est «un peu différent» mais «peut s’adapter».
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
Et en face, moi je suis réduit au stéréotype de «l’autiste léger», qui n’a que «des problèmes légers de communication», qui est «un peu différent» mais «peut s’adapter».
C'est juste ce que dit l'auteur, mais ce qui me surprend, c'est que s'il est relativement logique de trouver ce discours dans la bouche de neuro-typiques moralisateurs ("tu peux t'adapter"), pourquoi des autistes eux-mêmes en viennent à faire ce type de comparaison ?
La seule raison que j'y vois, c'est le dernier paragraphe :
Et c’est tout aussi irrespectueux pour moi comme procédé, puisque c’est une suite d’arguments fallacieux dont le seul but est de faire comme si j’étais valide ou presque (pour ensuite m’obliger à travailler dans des conditions dangereuses pour ma santé au lieu de « coûter » à ma famille ou la société…).
Considérer que les autistes qui ont fait la démarche de diagnostic et ont abouti "coûtent", dans le sens où ils enlèveraient aux autistes plus "sérieux" des ressources sans doute insuffisantes et déjà comptées, c'est tout de même une drôle de logique, quand il conviendrait de demander politiquement ce qu'il faut pour toute personne handicapée.
lulamae a écrit : ↑vendredi 1 mai 2020 à 12:47
Considérer que les autistes qui ont fait la démarche de diagnostic et ont abouti "coûtent", dans le sens où ils enlèveraient aux autistes plus "sérieux" des ressources sans doute insuffisantes et déjà comptées, c'est tout de même une drôle de logique, quand il conviendrait de demander politiquement ce qu'il faut pour toute personne handicapée.
Dans un monde aux ressources limitées, des questions dérangeantes se posent, sans qu'il existe forcément de "bonne" réponse...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
J'ai le sentiment qu'il existe de plus en plus d'opposition entre personnes avec le même handicap, comme s'il existait un "bon handicapé" montré en modèle, et, par opposition, un "mauvais handicapé". Ce qui est vraiment culpabilisant, parce qu'au final, on ne peut pas dire qu'il existe "un" handicap, ce serait plutôt "des" handicaps, déclinés au niveau de chaque individu, qui compose comme il le peut...
En outre, les difficultés inhérentes à chaque handicap ne sont pas forcément connues et reconnues par la société et les personnes non concernées. Si elles ont eu une première image biaisée de la chose, ils vont s'y référer pour comparer, à tort.. (tu as l'air moins handicapé que X, comment ça se fait, es tu réellement handicapé ? Comment oses tu te plaindre alors que tu es tellement moins atteint que X ! // Tu as l'air plus handicapé que Y, si Y y arrive, pourquoi pas toi ? Fais donc un effort, voyons !)
Heureusement, tout le monde n'est pas comme ça, et avec un peu de pédagogie, la personne peut réaliser son erreur (ou alors je suis juste naïve sur ce point ^^).
09/21: diagnostiquée TSA - anciennement Asperger, par le CRA de Nancy
(J'ai une maladie pulmonaire depuis toujours)
Pour les ressources limitées, à savoir du domaine financier, je comprends. On peut considérer que donner l'AAH à des gens qui n'en ont pas vraiment besoin relèverait de ce type de "détournement de fonds" que ces personnes qui établissent des comparaisons déplorent ; quoique c'est encore un discours dangereux, car on peut avoir (on a) la même démarche par rapport aux chômeurs ou aux personnes qui touchent le RSA.
Quand on tient à désigner un bouc émissaire, il s'agit souvent de la personne la plus proche du milieu concerné, plus que de vrais responsables (dans cette logique en tout cas, à laquelle je n'adhère pas).
Enfin, obtenir une RQTH ne donne pas réellement de moyens financiers, même dans les aménagements, ça ne coûte pas tant que ça, mais ça peut faire espérer que la personne ait de meilleures conditions au travail, qui correspondent à ses difficultés.
Si le travail était un milieu humain épanouissant, et si les gens y étaient considérés comme responsables, et non potentiellement tire-au-flanc, ça se ferait tout seul, il n'y aurait pas besoin d'obligation légale.
Le validisme continue malheureusement de développer ses tentacules. Et il danse avec la tentation de désigner un bouc émissaire, avec le biais de désirabilité sociale, avec l'effet de halo, etc.
Mais nous pouvons développer une communication où l'on ne se base pas sur la comparaison, ni sur le statut social, une communication où l'on est à l'écoute.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Jean a écrit : ↑mercredi 29 avril 2020 à 9:34"Fatigue de Zoom" : Un avant-goût de l'expérience autistique
S'appuyant sur les critiques portés par des neurotypiques de l'utilisation du logiciel de visoconférence Zoom, une personne autiste estime que c'est pourtant une version atténuée de ce que vivent les autistes dans la vie, tous les jours, dans un monde NT..
« Revêtir ma meilleure panoplie de
normalité » : camouflage social chez
les adultes présentant une condition
du spectre autistique
L. HULL*,******, K.V. PETRIDES**, C. ALLISON***, P. SMITH***, S. BARON-COHEN***,
M.-C. LAI***,****,*****, W. MANDY* (A.N.A.E., 2017; 150; 635-655)
Jean a écrit : ↑mardi 28 avril 2020 à 11:35Justice 1 - Accusés autistes dans la salle d'audience
Dossier sur police, justice et autisme. Cet article
décrit les problèmes rencontrés lors des procès, compte tenu du comportement des accusés autistes. Le tribunal doit en être informé et en tenir compte.
gillberg.blogg.gu.se Traduction de "Defendant with Autism Spectrum Disorder in the Courtroom : Considerations and Implications by Clare Allely – GILLBERG’S BLOG" par Clare Allely - BLOG DE GILLBERG
Comparer ce qui est dit dans les médias, par exemple par la présentatrice Frédérique Lantieri dans l'émission "Faites entrer l'accusé" qui lui est consacré, sur Gilles de Vallière surnommé le "Monstre d'Annemasse" (je déteste cette habitude journalistique de qualifier les criminels de "monstre" ou de "diabolique") à la lumière ce qui est analysé dans cet article scientifique.
Ce dimanche 8 février, France 2 propose un numéro inédit de son magazine de faits divers, Faites entrer l’accusé.
Dès 22h30, Frédérique Lantieri s’intéressera au cas de Gilles de Vallière, surnommé « l’assassin aux cordelettes » ou « le monstre d’Annemasse ». En mars 1986, le meurtre de Sophie, une petite fille de 10 ans attachée et noyée dans une baignoire, avait défrayé la chronique à Annemasse.
Après six années de traque et de récidive, Gilles de Vallière a été interpellé par la police et traduit devant la justice. L’homme, qui se mutilait, photographiait des femmes depuis sa chambre et classait ces milliers de photos chez lui.
Interrogé par Le Dauphiné, le psychiatre Jean-Bernard Lemmel était revenu en 2012, presque dix ans après le procès, sur le cas de Gilles de Vallière qu’il avait examiné. « L’homme s’était montré d’un haut niveau niveau intellectuel, il avait fait des études. (…) il révélait une perversion de structure profonde, c’est d’ailleurs le seul homme que j’ai rencontré que j’ai qualifié de pervers incurable, un trouble de la personnalité assez fort qui est difficile à soigner » a-t-il indiqué.
A noter qu’en 2012, une demande de remise en liberté avait été formulée par Gilles de Vallière.
Pour moi, le prétendu "pervers incurable" qui n'exprime pas d'émotions (encore certainement un "expert" de formation psychanalytique à la noix) était selon toutes probabilités un jeune homme autiste asperger (voir ce qui est dit dans l'émission sur son profil psychiatrique)...
Pas encore "officiellement" diagnostiqué. Hésite encore à entreprendre cette démarche.
« Revêtir ma meilleure panoplie de
normalité » : camouflage social chez
les adultes présentant une condition
du spectre autistique
L. HULL*,******, K.V. PETRIDES**, C. ALLISON***, P. SMITH***, S. BARON-COHEN***,
M.-C. LAI***,****,*****, W. MANDY* (A.N.A.E., 2017; 150; 635-655)
Je trouve cet article extrêmement intéressant.
Très intéressant, merci.
Article hyper intéressant, mais qui me plonge dans un questionnement assez intense (et angoissant) sur qui je suis, ce que je suis vraiment.. (ce sont des questions qui reviennent souvent chez moi)
09/21: diagnostiquée TSA - anciennement Asperger, par le CRA de Nancy
(J'ai une maladie pulmonaire depuis toujours)
Les personnes autistes de haut niveau/syndrome d'Asperger ont-elles des difficultés à parler au téléphone ?
Revue de diverses raisons expliquant les difficultés de personnes autistes de "haut"niveau ou Asperger à téléphoner, de l'absence de repères visuels aux problèmes sensoriels.
quora.com Traduction de "Do people with high-functioning autism/Asperger syndrome have difficulty talking on the phone?" par Martin Silvertant, visiblement autiste - Réponse le 25 juin 2017 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -telephone
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Jean a écrit : ↑jeudi 7 mai 2020 à 17:43Les personnes autistes de haut niveau/syndrome d'Asperger ont-elles des difficultés à parler au téléphone ?
Revue de diverses raisons expliquant les difficultés de personnes autistes de "haut"niveau ou Asperger à téléphoner, de l'absence de repères visuels aux problèmes sensoriels.
quora.com Traduction de "Do people with high-functioning autism/Asperger syndrome have difficulty talking on the phone?" par Martin Silvertant, visiblement autiste - Réponse le 25 juin 2017 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -telephone
Très intéressant !
Spoiler :
Beaucoup de points évoqués me sont très familiers, même si je n'avais jamais conscientisé certains des processus décrits.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Certaines personnes autistes ne peuvent pas tolérer les masques faciaux. Voici comment nous nous en sortons avec notre fils.
L'utilisation des masques, obligatoires dans les transports publics, nécessaire parfois au travail et dans les commerces, pose problème à certaines personnes autistes. Des solutions peuvent être trouvées.
washingtonpost.com Traduction de "Some autistic people can’t tolerate face masks. Here’s how we’re managing with our son." 11 mai 2020 Par Shannon Des Roches Rosa https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... en-sortons
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Le coronavirus menace les personnes autistes vivant en foyer collectif
Article sur le coronavirus dans les foyers collectifs aux USA et Grande-Bretagne. Vulnérabilité à l'épidémie, Difficultés des mesures préventives. Soins suspendus, relations avec les familles difficiles. Quelques éléments sur la situation en France dans les établissements pour personnes handicapées. L'yutulisation de l'échelle de fragilité clinique..