effondrements émotionnels ?
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effondrements émotionnels ?
Peut-on parler d'effondrements émotionnels dans les situations décrites :
Au début de l'année : janvier / février, j'allais bien.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir "dépassée", voire "envahie" par certaines personnes.
Je suis devenue de plus en plus angoissée, irritable, fatiguée, désorientée.
J'ai finis par avoir des états de forte dépression, durant chacun quelques heures ou jours... il y en a eu quelques un en mars et avril.
Comme une sensation de forte tristesse dans la tête, accompagnée ou pas de pleurs. La sensation de perdre le contrôle de tout.
Plus récemment, ça m'est encore arrivé, avec encore plus de force, et comme c'était il y a deux jours je peux le décrire avec précision.
Déjà ces derniers temps je pleure souvent, j'angoisse sur l'avenir et je suis très sensible au bruit (je dois sortir les montres de la pièce).
Il y a trois jours, je me suis rendue dans une grande ville pour un rendez-vous avec tout ce que ça implique : informations sensorielles multiples (train + ville + tramway) : bruit, détails... , la gestion du temps et l'appréhension du rendez-vous.
Le lendemain, j'étais très mal, et j'ai finis par me disputer avec mon copain. En fait, je me suis vexée sur une excuse qu'il m'a donnée. J'ai dû être trop susceptible mais j'ai été désagréable. Et quelques minutes plus tard je lui ai dis que je le quittais. Suite à quoi le lendemain encore, je lui ai envoyé plein de messages méchants lui reprochant tout un tas de choses.
Vous me direz que ça peut ressembler à une simple dispute de couple, d'autant plus que ces derniers temps je me posais des questions sur notre relation (je sentais que "quelque chose n'allait pas" sans savoir l'expliquer: est-ce que de mon côté ça n'allait pas ? etc.).
Là où ça m'interpelle c'est que ça fait plusieurs fois que je me retrouve dans ce genre de profond mal être, et là pas de bol, mon copain en a subit les conséquences. Il s'était passé la même chose il y a environ 8 mois, suite à quoi nous nous étions séparés. Après coup, nous nous étions réconciliés (plusieurs mois après), et tout allait pour le mieux.
Certaines des dernières fois où j'étais dans cet état je m'étais aussi énervée contre ma mère (qui m'envahissait un peu avec le téléphone).
Je redoute ce genre d'état chez moi et malgré le fait que le monde entier se ligue contre mon diagnostic (de TSA), je n'arrête pas d'y penser.
Est-ce que le fait d'avoir été en ville a déclenché ça ?
Je crois que la dernière fois que ça m'était arrivé, c'était pareil : je m'étais rendue dans des magasins la veille et avais marché au bord de routes.
Maintenant, je me suis expliquée avec mon copain. Je lui ai dis ce qui m'était passé par la tête, me suis excusée, ai essayé de le rassurer et de comprendre la situation avec lui.
Je sais évidemment que ce genre de comportement laisse des traces et n'est pas anodin et je m'en veux beaucoup.
Suite à cela, nous parlons parfois. Moi ça va "un peu mieux" mais je sens que je suis toujours sous l'emprise d'émotions: j'ai des angoisses fortes.
J'ai besoin de parler avec lui mais je veux pas lui faire peur avec mes états. J'ai aussi peur qu'il me prenne pour une éternelle rabat-joie et une femme dépressive. En vrai, il est patient et m'avait rassuré sur le fait que mon côté un peu "bipolaire" (dit-il) ne le dérangeait pas... Mais j'aimerais être une personne positive au lieu de subir des états comme ceux-là.
Je cherche en vain des solutions pour remonter la pente. J'en ai assez des psys et de toute substances miracle. J'ai envie d'être moi-même.
En fait une psy dernièrement m'a bien aidée. C'était une psy avec beaucoup d'expérience. Elle m'a dit que je ne savais pas identifier mes besoins ni les exprimer, ni m'affirmer, et que c'était au centre de tous mes problèmes. J'essaie de prendre ça en compte.
Dans les causes plausibles d'effondrements émotionnels que je connais (bruit, émotions, surcharge d'informations)... Je trouve qu'il est difficile de s'y retrouver : ces aspects sont en général tous présents... C'est tellement difficile de doser les limites, de sentir venir le problème, et de le gérer sur le moment. Je déteste ce sentiment d'impuissance.
Au début de l'année : janvier / février, j'allais bien.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir "dépassée", voire "envahie" par certaines personnes.
Je suis devenue de plus en plus angoissée, irritable, fatiguée, désorientée.
J'ai finis par avoir des états de forte dépression, durant chacun quelques heures ou jours... il y en a eu quelques un en mars et avril.
Comme une sensation de forte tristesse dans la tête, accompagnée ou pas de pleurs. La sensation de perdre le contrôle de tout.
Plus récemment, ça m'est encore arrivé, avec encore plus de force, et comme c'était il y a deux jours je peux le décrire avec précision.
Déjà ces derniers temps je pleure souvent, j'angoisse sur l'avenir et je suis très sensible au bruit (je dois sortir les montres de la pièce).
Il y a trois jours, je me suis rendue dans une grande ville pour un rendez-vous avec tout ce que ça implique : informations sensorielles multiples (train + ville + tramway) : bruit, détails... , la gestion du temps et l'appréhension du rendez-vous.
Le lendemain, j'étais très mal, et j'ai finis par me disputer avec mon copain. En fait, je me suis vexée sur une excuse qu'il m'a donnée. J'ai dû être trop susceptible mais j'ai été désagréable. Et quelques minutes plus tard je lui ai dis que je le quittais. Suite à quoi le lendemain encore, je lui ai envoyé plein de messages méchants lui reprochant tout un tas de choses.
Vous me direz que ça peut ressembler à une simple dispute de couple, d'autant plus que ces derniers temps je me posais des questions sur notre relation (je sentais que "quelque chose n'allait pas" sans savoir l'expliquer: est-ce que de mon côté ça n'allait pas ? etc.).
Là où ça m'interpelle c'est que ça fait plusieurs fois que je me retrouve dans ce genre de profond mal être, et là pas de bol, mon copain en a subit les conséquences. Il s'était passé la même chose il y a environ 8 mois, suite à quoi nous nous étions séparés. Après coup, nous nous étions réconciliés (plusieurs mois après), et tout allait pour le mieux.
Certaines des dernières fois où j'étais dans cet état je m'étais aussi énervée contre ma mère (qui m'envahissait un peu avec le téléphone).
Je redoute ce genre d'état chez moi et malgré le fait que le monde entier se ligue contre mon diagnostic (de TSA), je n'arrête pas d'y penser.
Est-ce que le fait d'avoir été en ville a déclenché ça ?
Je crois que la dernière fois que ça m'était arrivé, c'était pareil : je m'étais rendue dans des magasins la veille et avais marché au bord de routes.
Maintenant, je me suis expliquée avec mon copain. Je lui ai dis ce qui m'était passé par la tête, me suis excusée, ai essayé de le rassurer et de comprendre la situation avec lui.
Je sais évidemment que ce genre de comportement laisse des traces et n'est pas anodin et je m'en veux beaucoup.
Suite à cela, nous parlons parfois. Moi ça va "un peu mieux" mais je sens que je suis toujours sous l'emprise d'émotions: j'ai des angoisses fortes.
J'ai besoin de parler avec lui mais je veux pas lui faire peur avec mes états. J'ai aussi peur qu'il me prenne pour une éternelle rabat-joie et une femme dépressive. En vrai, il est patient et m'avait rassuré sur le fait que mon côté un peu "bipolaire" (dit-il) ne le dérangeait pas... Mais j'aimerais être une personne positive au lieu de subir des états comme ceux-là.
Je cherche en vain des solutions pour remonter la pente. J'en ai assez des psys et de toute substances miracle. J'ai envie d'être moi-même.
En fait une psy dernièrement m'a bien aidée. C'était une psy avec beaucoup d'expérience. Elle m'a dit que je ne savais pas identifier mes besoins ni les exprimer, ni m'affirmer, et que c'était au centre de tous mes problèmes. J'essaie de prendre ça en compte.
Dans les causes plausibles d'effondrements émotionnels que je connais (bruit, émotions, surcharge d'informations)... Je trouve qu'il est difficile de s'y retrouver : ces aspects sont en général tous présents... C'est tellement difficile de doser les limites, de sentir venir le problème, et de le gérer sur le moment. Je déteste ce sentiment d'impuissance.
Modifié en dernier par daphnée le mardi 19 mai 2020 à 23:16, modifié 1 fois.
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Re: effondrements émotionnels ?
N'y a-t-il pas à voir avec la discussion sur les meltdows, les shutdowns et autres crises ?
Les informations diverses et nombreuses (stimulus sensoriels, informations, questions, doutes, ressentis, émotions, etc.) saturent le cerveau, prêt à exploser.
Casques pour réduire le bruit qui te parvient aux tympans ?
Repos : droit à l'indisponibilité , ne pas placer la barre trop haut, pauses, silence. [Quand on est fatigué, je crois l'avoir dit, on est plus sensible, irritable, moins facilement concentré, etc.]
Il y a des jours comme ça, où on a le droit de ne pas être sous son meilleur jour, de ne pas être en forme, de ne pas être motivé, de ne pas être à disposition d'autrui. Vive la grasse matinée, les volets et les stores fermés pour que la lumière ne viennent pas chasser la mélatonine et le sommeil. [La lumière partie, la mélatonine danse. ]
Bonne chose que tu aies envie d'être toi-même. Si tu veux lui parler, ne te cache pas.
Il n'y a pas de substance miracle, comme tu t'en doutes.
Je peux comprendre que tu veuilles remonter la pente. À toi et à personne d'autre de choisir les collines et les montagnes que tu gravis. [Pas besoin de monter jusqu'au sommet de l'Everest. De toute façon, là-haut, avec le réchauffement, la diminution de glace et de froid, c'est devenu la foule (avant la pandémie) qui gravit ç'te montagne juste pour dire "J'y étais". Tous ces gens, ben trop de bruit, ben trop fatigant ! Vaut mieux aller là où peu de personnes vont ! Pas dans les aimants à touristes !]
Si, avec l'aide de ta psy[-chologue ou -chiatre ? Faudrait préciser. Voilà une des raisons pour lesquelles je ne suis pas un fervent admirateur des abréviations et des acronymes.], tu arrives à nommer tes ressentis, tes sentiments, tes émotions, tu peux les écrire sur papier ou sur fichier, en faire une liste, des petits papiers.
Tu as déjà réussi à identifier l'une de tes sources de fatigue : le bruit ! Épargne-toi donc autant que possible ces lieux bruyants (les alentours des aéroports, les grandes villes vrombissantes de moteurs, etc.). Je crois qu'il vaut la peine de casquer pour un bon casque anti-bruit.
On dit que Paris vaut bien une messe. Yes ! What a mess ! Metz est plus calme.
Les informations diverses et nombreuses (stimulus sensoriels, informations, questions, doutes, ressentis, émotions, etc.) saturent le cerveau, prêt à exploser.
Casques pour réduire le bruit qui te parvient aux tympans ?
Repos : droit à l'indisponibilité , ne pas placer la barre trop haut, pauses, silence. [Quand on est fatigué, je crois l'avoir dit, on est plus sensible, irritable, moins facilement concentré, etc.]
Il y a des jours comme ça, où on a le droit de ne pas être sous son meilleur jour, de ne pas être en forme, de ne pas être motivé, de ne pas être à disposition d'autrui. Vive la grasse matinée, les volets et les stores fermés pour que la lumière ne viennent pas chasser la mélatonine et le sommeil. [La lumière partie, la mélatonine danse. ]
Bonne chose que tu aies envie d'être toi-même. Si tu veux lui parler, ne te cache pas.
Il n'y a pas de substance miracle, comme tu t'en doutes.
Je peux comprendre que tu veuilles remonter la pente. À toi et à personne d'autre de choisir les collines et les montagnes que tu gravis. [Pas besoin de monter jusqu'au sommet de l'Everest. De toute façon, là-haut, avec le réchauffement, la diminution de glace et de froid, c'est devenu la foule (avant la pandémie) qui gravit ç'te montagne juste pour dire "J'y étais". Tous ces gens, ben trop de bruit, ben trop fatigant ! Vaut mieux aller là où peu de personnes vont ! Pas dans les aimants à touristes !]
Si, avec l'aide de ta psy[-chologue ou -chiatre ? Faudrait préciser. Voilà une des raisons pour lesquelles je ne suis pas un fervent admirateur des abréviations et des acronymes.], tu arrives à nommer tes ressentis, tes sentiments, tes émotions, tu peux les écrire sur papier ou sur fichier, en faire une liste, des petits papiers.
Tu as déjà réussi à identifier l'une de tes sources de fatigue : le bruit ! Épargne-toi donc autant que possible ces lieux bruyants (les alentours des aéroports, les grandes villes vrombissantes de moteurs, etc.). Je crois qu'il vaut la peine de casquer pour un bon casque anti-bruit.
On dit que Paris vaut bien une messe. Yes ! What a mess ! Metz est plus calme.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: effondrements émotionnels ?
Merci Freeshost
Je suis mal à l'aise avec le casque anti-bruit. J'ai l'impression d'être coupée du monde et d'avoir l'air d'une adolescente
Mais peut-être que ce casque là n'était pas un vrai (je l'ai payé 20 euros dans un bazar ! il envoyait juste des fréquences inverses aux sons extérieurs).
Merci pour tous tes conseils, je pense que c'est ce que j'avais besoin d'entendre
C'était une psychologue, pas du tout spécialisée dans l'autisme, mais qui est une très bonne psychologue par ailleurs...
Bonne fin de journée
Je suis mal à l'aise avec le casque anti-bruit. J'ai l'impression d'être coupée du monde et d'avoir l'air d'une adolescente
Mais peut-être que ce casque là n'était pas un vrai (je l'ai payé 20 euros dans un bazar ! il envoyait juste des fréquences inverses aux sons extérieurs).
Merci pour tous tes conseils, je pense que c'est ce que j'avais besoin d'entendre
C'était une psychologue, pas du tout spécialisée dans l'autisme, mais qui est une très bonne psychologue par ailleurs...
Bonne fin de journée
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Re: effondrements émotionnels ?
De nouveau, le qu'en dira-t-on ?
Il est vrai que le casque anti-bruit est parfois à éviter dans les situations où on a l'habitude d'utiliser l'ouïe pour percevoir des sons et, le cas échéant, anticiper et réagir (par exemple le fait d'entendre des moteurs approcher, notamment quand on se prépare à traverser une route).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: effondrements émotionnels ?
C'est exactement pour ça que ça m'inquiètes : pour les dangers.
J'ai également la sensation d'être "décalée" : de changer de monde lorsque j'enlève à nouveau les écouteurs.
Un peu comme quand je raccroche un téléphone. Sauf que là c'est une sensation plus troublante.
BREF
Ahhhh oui le qu'en dira-t-on, ça me perturbe souvent
J'ai également la sensation d'être "décalée" : de changer de monde lorsque j'enlève à nouveau les écouteurs.
Un peu comme quand je raccroche un téléphone. Sauf que là c'est une sensation plus troublante.
BREF
Ahhhh oui le qu'en dira-t-on, ça me perturbe souvent
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Re: effondrements émotionnels ?
En tout cas l'état a du mal à s'en aller, je le ressens encore. Aujourd'hui j'étais allongée toute la journée.
J'ai aussi mangé du gluten en étant intolérante, il y a 5 jours environ, peut-être que ça vient de là en fait
Je dérange tout le monde pour rien enfin surtout toi Freeshost . Ami fidèle
J'ai aussi mangé du gluten en étant intolérante, il y a 5 jours environ, peut-être que ça vient de là en fait
Je dérange tout le monde pour rien enfin surtout toi Freeshost . Ami fidèle
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Re: effondrements émotionnels ?
Solution radicale, voire nécessaire, pour t'éviter cette fatigue prolongée : ne pas retourner dans cette ville dont les stimulus nombreux, inhabituels et aléatoires t'ont fatiguée de manière durable.
Solution à envisager pour le long terme : réfléchir à tes projets de vie, à des projets de vie qui induiront moins de fatigue sensorielle et sociale (pourquoi s'imposer un train de vie fatigant ?).
Habitude des plus basiques : ne pas lésiner sur le sommeil.
Pour le qu'en dira-t-on, différencier tes attentes de celles des autres, mettre la priorité sur les tiennes.
En fait, tant que tu n'essaies pas, tu ne sais pas ce qu'on en dira, tu ne fais que spéculer, et ces doutes (dues au fait de ne pas avoir essayé) sont aussi un facteur de fatigue (cognitive).
Bon, pour ma part, je ne marche jamais avec des écouteurs aux oreilles. Après tout, tout comme la vue, l'ouïe donne aussi des repères sensoriels pour se situer et se stabiliser (l'équilibre). Et l'écho peut nous tromper sur l'origine d'un bruit.
Solution à envisager pour le long terme : réfléchir à tes projets de vie, à des projets de vie qui induiront moins de fatigue sensorielle et sociale (pourquoi s'imposer un train de vie fatigant ?).
Habitude des plus basiques : ne pas lésiner sur le sommeil.
Pour le qu'en dira-t-on, différencier tes attentes de celles des autres, mettre la priorité sur les tiennes.
En fait, tant que tu n'essaies pas, tu ne sais pas ce qu'on en dira, tu ne fais que spéculer, et ces doutes (dues au fait de ne pas avoir essayé) sont aussi un facteur de fatigue (cognitive).
Bon, pour ma part, je ne marche jamais avec des écouteurs aux oreilles. Après tout, tout comme la vue, l'ouïe donne aussi des repères sensoriels pour se situer et se stabiliser (l'équilibre). Et l'écho peut nous tromper sur l'origine d'un bruit.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: effondrements émotionnels ?
mdrrr c'est bien formulé
Intéressant, intéressant... Merci
Tu sais que moi même sans écouteurs j'entends pas le bruit venir du bon côté ?
J'ai une désorientation du bruit
Intéressant, intéressant... Merci
Tu sais que moi même sans écouteurs j'entends pas le bruit venir du bon côté ?
J'ai une désorientation du bruit
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Re: effondrements émotionnels ?
essayer au max de sentir ce moment d'extrême vulnérabilité et se protéger, il vaut mieux passer pour une rabat joie auprès de ton ami que de lui faire subir des crises qu'il aura du mal à comprendre et à gérer...
perso les crises c'est soit bug, trou noir, ou larmes, sanglots, envie de tout casser, de me faire mal etc.
Moi aussi j'entends pas les sons du bon côté, c"est assez destabilisant...
perso les crises c'est soit bug, trou noir, ou larmes, sanglots, envie de tout casser, de me faire mal etc.
Moi aussi j'entends pas les sons du bon côté, c"est assez destabilisant...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: effondrements émotionnels ?
Je n'ai pas lu les réponses.daphnée a écrit : ↑lundi 18 mai 2020 à 23:34 Peut-on parler d'effondrements émotionnels dans les situations décrites :
Au début de l'année : janvier / février, j'allais bien.
A partir de mars, j'ai commencé à me sentir "dépassée", voire "envahie" par certaines personnes.
Je suis devenue de plus en plus angoissée, irritable, fatiguée, désorientée.
J'ai finis par avoir des états de forte dépression, durant chacun quelques heures ou jours... il y en a eu quelques un en mars et avril.
Comme une sensation de forte tristesse dans la tête, accompagnée ou pas de pleurs. La sensation de perdre le contrôle de tout.
Plus récemment, ça m'est encore arrivé, avec encore plus de force, et comme c'était il y a deux jours je peux le décrire avec précision.
Déjà ces derniers temps je pleure souvent, j'angoisse sur l'avenir et je suis très sensible au bruit (je dois sortir les montres de la pièce).
Il y a trois jours, je me suis rendue dans une grande ville pour un rendez-vous avec tout ce que ça implique : informations sensorielles multiples (train + ville + tramway) : bruit, détails... , la gestion du temps et l'appréhension du rendez-vous.
Le lendemain, j'étais très mal, et j'ai finis par me disputer avec mon copain. En fait, je me suis vexée sur une excuse qu'il m'a donnée. J'ai dû être trop susceptible mais j'ai été désagréable. Et quelques minutes plus tard je lui ai dis que je le quittais. Suite à quoi le lendemain encore, je lui ai envoyé plein de messages méchants lui reprochant tout un tas de choses.
Vous me direz que ça peut ressembler à une simple dispute de couple, d'autant plus que ces derniers temps je me posais des questions sur notre relation (je sentais que "quelque chose n'allait pas" sans savoir l'expliquer: est-ce que de mon côté ça n'allait pas ? etc.).
Là où ça m'interpelle c'est que ça fait plusieurs fois que je me retrouve dans ce genre de profond mal être, et là pas de bol, mon copain en a subit les conséquences. Il s'était passé la même chose il y a environ 8 mois, suite à quoi nous nous étions séparés. Après coup, nous nous étions réconciliés (plusieurs mois après), et tout allait pour le mieux.
Certaines des dernières fois où j'étais dans cet état je m'étais aussi énervée contre ma mère (qui m'envahissait un peu avec le téléphone).
Je redoute ce genre d'état chez moi et malgré le fait que le monde entier se ligue contre mon diagnostic (de TSA), je n'arrête pas d'y penser.
Est-ce que le fait d'avoir été en ville a déclenché ça ?
Je crois que la dernière fois que ça m'était arrivé, c'était pareil : je m'étais rendue dans des magasins la veille et avais marché au bord de routes.
Maintenant, je me suis expliquée avec mon copain. Je lui ai dis ce qui m'était passé par la tête, me suis excusée, ai essayé de le rassurer et de comprendre la situation avec lui.
Je sais évidemment que ce genre de comportement laisse des traces et n'est pas anodin et je m'en veux beaucoup.
Suite à cela, nous parlons parfois. Moi ça va "un peu mieux" mais je sens que je suis toujours sous l'emprise d'émotions: j'ai des angoisses fortes.
J'ai besoin de parler avec lui mais je veux pas lui faire peur avec mes états. J'ai aussi peur qu'il me prenne pour une éternelle rabat-joie et une femme dépressive. En vrai, il est patient et m'avait rassuré sur le fait que mon côté un peu "bipolaire" (dit-il) ne le dérangeait pas... Mais j'aimerais être une personne positive au lieu de subir des états comme ceux-là.
Je cherche en vain des solutions pour remonter la pente. J'en ai assez des psys et de toute substances miracle. J'ai envie d'être moi-même.
En fait une psy dernièrement m'a bien aidée. C'était une psy avec beaucoup d'expérience. Elle m'a dit que je ne savais pas identifier mes besoins ni les exprimer, ni m'affirmer, et que c'était au centre de tous mes problèmes. J'essaie de prendre ça en compte.
Dans les causes plausibles d'effondrements émotionnels que je connais (bruit, émotions, surcharge d'informations)... Je trouve qu'il est difficile de s'y retrouver : ces aspects sont en général tous présents... C'est tellement difficile de doser les limites, de sentir venir le problème, et de le gérer sur le moment. Je déteste ce sentiment d'impuissance.
J'ignorais mes limites il y a 3 mois. Ma psychiatre m'a appris que les disputes nous apprennent à connaître les limites de chacun.
J'ai appris quelque chose avec la BD de Julie Dachez qui pourra te servir. La théorie des 5 cuillères. Quand les NT en ont 1000 par jour, nous en avons 5.
Peu après avoir lu la BD, j'ai vécu une journée qui m'a marqué.
À 10h, avec mon ex, on est parti à Leroy Merlin. J'ai fait la queue pendant qu'il déménageait des meubles. Arrivée au paiement, j'ai réalisé que j'avais oublié mon portefeuille. J'ai donc attendu que mon ex arrive pour payer.
Dans la voiture, je réalise que j'ai laissé la liste à la caisse. Résultat, on va à Leclerc avec ma mémoire.
On déjeune et puis il fait la vaisselle pendant que je range les vêtements.
Ensuite, on monte un étendoir à linge.
Après quoi, je réalise que j'ai la tête pleine. Je décide de faire une sieste de 15 minutes. Minuteur à l'appuie. Au bout des 15 minutes, je réalise que je me repasse la journée dans la tête.
Je décide alors d'aller faire du vélo pendant 1 heure dans un rayon de 1 km. Avec un peu de mal car j'ai la tête "..." mais après avoir marché dans l'appartement, je me sens capable.
Rentrée, j'ai la pêche prête à utiliser de l'énergie pour faire face à des contrariétés et autres situations fatiguantes.
Depuis, j'essaie d'être plus attentive à mon état, prendre du recul sur ce que j'ai fait afin de ne pas subir de crise.
Aussi, j'essaie de mieux m'organiser.
Par exemple, les réunions familiales me fatiguent. Je sais donc qu'avant cela, il me faut beaucoup d'énergie. Donc si je fais quelque chose de fatiguant, je sais qu'il faut que je prévoie un tour de vélo avant ou rien après.
Diagnostiquée TSA ete TAG en Octobre 2021.
Je suis épileptique depuis mes 14 mois suite à une mutation génétique du gêne PCDH19.
Je suis épileptique depuis mes 14 mois suite à une mutation génétique du gêne PCDH19.
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Re: effondrements émotionnels ?
Modération (Tugdual) :
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: effondrements émotionnels ?
Coralie78 : Merci pour ton témoignage, je trouve ça intéressant.
Tugdual : Désolée, je ne sais pas si vous vous adressez à moi ou Coralie... Mais pour moi d'habitude j'essaie de faire attention à ça, et là j'ai peut-être dépassé les bornes. Je vais faire attention.
Tugdual : Désolée, je ne sais pas si vous vous adressez à moi ou Coralie... Mais pour moi d'habitude j'essaie de faire attention à ça, et là j'ai peut-être dépassé les bornes. Je vais faire attention.
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