Harcèlement scolaire...

[freeshost]

J'ai eu la chance d'être très peu longtemps victime de harcèlement, et par une seule personne à la fois.

[Ogam]

Bonsoir Morgane26,
on sent à travers ce témoignage que c'est un sujet qui te touche personnellement (vu que tu en as été victime) et qui donc te "passionnes".

j'ai été victime plus exactement de moqueries en tout genre surtout psychologiques et parfois physiques bien que on a des difficultés à le qualifier de harcèlement scolaire.

Ce que tu écris, est très juste car cela montre combien le harcèlement peut être vicieux et complexe car comme tu l'indiques si bien, ce harcèlement peut prendre différentes formes.

Au collège, on m'appelait "salut la cotorep", " elle, c'est une handicapée mentale bonne pour l'HP", "la débile", " elle ferait mieux de se suicider car elle ne sert à rien dans ce monde".. au lycée, c'est allé jusqu'à me faire tomber par des croches pieds et si je parlais à un des enseignants de ce que l'on me faisait , on me disait que j'étais un bébé incapable de s'assumer seule. Ou encore, lorsque je fermais la porte des wc, on regardait par en dessous et me filmait. Ce fut la période la plus difficile de ma scolarité jusqu'à 18 ans.

J'ai une question (si elle n'est pas trop indiscrète), es-tu née dans les années 80 car j'ai l'impression que ces moqueries, je les ai entendues au collège à la fin des années 90 - début des années 2000. Passé l'aparté, comment as-tu pu faire pour tenir aussi longtemps au cours de tes années dans le secondaire, à tenir le coup coûte que coûte, sans avoir des envies d'arrêter ta scolarité ou encore, d'avoir des idées noires ?
Moi en tout cas, j'ai été suivi par des psychologues qui m'ont permis de surmonter cette souffrance. Et puis heureusement, au collège et au lycée, j'avais des professeurs qui me remontaient le moral (pendant que d'autres me harcelaient très très très durement).

Après, je suis partie durant 3 ans dans une MECSS pour épileptiques avec troubles associées où j'y ait obtenu mon bep secrétariat mais n'ayant pas voulu me garder(il me restait un an pour tenter d'obtenir le bac pro gestion adm) [...]

As-tu réussi à surmonter cette injustice en obtenant une formation diplômante et qui t'a permis de pouvoir travailler ?

Faisant partie du Conseil municipal des jeunes de ma ville, nous allons monter un projet contre le harcèlement scolaire justement et un autre pour sensibiliser au handicap dans les établissement scolaire l'an prochain.

Je pense que ce sont des projets très importants car le harcèlement est une des causes d'échec dans la scolarité de l'élève et surtout, d'une énorme perte de confiance en soi . Moi-même, la psychologue de l'association (où je suis adhérent et bénévole) m'a proposé de témoigner au collège et au lycée sur mon vécu, mes difficultés et notamment sur le harcèlement.

J'ai d'ailleurs observé au cours d'un groupe d'échanges de personnes diagnostiquées (ou pré-diagnostiquées), que sur les 12 personnes présentes (peu importe l'âge et le sexe de la personne), toutes avaient été harcelées au cours de la scolarité (à des niveaux variables bien sûr). Cela laisse perplexe et on peut se demander si l'autisme peut être un facteur prédictif aggravant en ce qui concerne le harcèlement (si c'est le cas à travers des observations dans des études scientifiques), alors il me paraît nécessaire de faire de la prévention à grande échelle auprès des différents acteurs du terrain (communauté éducative, psychologues et psychiatres, parents ... .

Bonne continuation.

[Morgane26]

Bonjour,
Tout d'abord, je tiens à remercier les modérateurs pour m'avoir expliqué par mp comment je devais mettre mon message dans telle catégorie car il y avait tellement de titres. En tout cas, merci pour tout. Avec mon SA, lorsque je ne comprends pas quelque chose, on est obligée de me le réexpliquer que ce soit ici, au lycée ou chez ma mère. je ne sais pas si c'est typique de l'autisme mais en tout cas, contrairement à mes frères et soeurs de 14 ans dont un est suspecté HPI, je fonctionne par répétition; symboles et images quand c'est nécessaire.

En ce qui concerne la question de Ogam, je suis née le 24/02/1994. Et oui, j'ai été victime de ça du fin du primaire vers 2005 jusqu'en 2012. Le plus dur a été de supporter comme tu l'exprimes bien ici, l'impact que cela entraine au quotidien quand tu arrives dans l'établissement scolaire. J'y allais la "boule au ventre".

Après ma 3e pour le moins compliqué, j'ai été d'abord en 2nd BEPA services aux personnes en MFR où j'avais de bonnes notes mais je n'y suis pas restée(seulement 1 an) à cause de l'internat où il y a des jeunes qui rigolaient de moi etc puis ensuite, j'ai été pendant qq mois en 2nd GT option santé social où dans le lycée public, j'ai subi la pire des humiliations.

l'année suivante et durant 3 ans en MECSS pour épileptiques, je me sentais à l'aise dans un établissement spécialisé mais pas à ma place et les relations avec mes camarades ont eu comme conséquences plusieurs successions de tentative de suicide avec hospitalisations répétées en psychiatrie.

J'ai pu ensuite, trouver l'aide du psychologue de la MECSS et après avoir fait mes 3 ans comme ils ne pouvaient plus rien, je suis rentrée chez moi et malheureusement, ai décompensé dans l'anorexie. j'avais perdu +25 kg(j'ai atteint jusqu à 33 kf pour 172 cm) et là, depuis 2 ans, je suis stabilisée sous traitement et accompagnée par une équipe du SAMSAH qui m'aide énormément.

Dans le lycée où je suis, au début de cette année, c'était difficile mais depuis que j'ai réalisé une conférence avec l'ADAPEI de sensibilisation au handicap et à l'autisme auprès des classes de 2nde de mon lycée actuel, les choses se sont améliorées d'autant plus que j'ai un but: obtenir le bac pro ASSP. Avoir un objectif m'a énormément aidé à ne pas resombrer si je puis dire, cela me stimule et me pousse à dépasser tout ça.

Ais je réussi à surmonter cette difficulté en obtenant un diplôme? Oui et Non. Oui car je sais maintenant vers quelle voie m'engager et ai de réels objectifs: avoir le bac et poursuivre en BTS. Ca me permet de mettre de la distance sur ce que l'on me dit et dans la vie au quotidien au lycée, si on me critique ou autre, je laisse couler et me mets dans la peau d'un personnage "ordinaire" pour m'intégrer.

Les enseignants sont là et mon AVS pour me canaliser et aider à me concentrer, pas être dispersée. Le fait d'avoir comme tu dis un but, permet de surmonter certaines épreuves dont celle ci. De plus, étant plus âgée que mes camarades de classe(moi 26 ans, eux 17-18) me permet d'acquérir plus de confiance en moi pour pallier à ça. de plus, je ne tiens pas à être réhospitalisée en psychiatrie car pour moi, être dans les hôpitaux n'est pas considéré comme "être autonome".

J'ai effectivement déjà un BEP métiers des services administratifs et m'apprête à passer le bac pro ASSP là.
Voilà un peu mon histoire.
J'espère avoir répondu à tes questions et n'hésites pas si tu en as d'autres.

[EnHans]

si l'autisme peut être un facteur prédictif aggravant en ce qui concerne le harcèlement

Oui, ne pas savoir faire face aux mensonges et à la provocation... les autistes sont des souffre-douleurs. Y en a qui ne vivent que comme ça, le but des harceleurs étant de chercher des proies, leur point faible. Ainsi, en écrasant l'autre, ils se mettent en valeur aux yeux des autres (ou plutôt, en faisant ça, ils montrent qu'il vaut mieux ne pas être leur ennemi).
En tout cas, bravo à ceux qui s'investissent contre le harcèlement ! Même si parfois, ça peut sembler utopique de penser que ça s'arrêtera un jour...

[Logues]

Bonsoir, je viens perturber tout le monde !

Mon expérience concernant le harcèlement scolaire(attention, ça va être long! )

La maternelle :
Dès la maternelle, ma mère m'a raconté que je ne demandais jamais de fêter mon anniversaire (elle trouvait ça étrange). Mais à chaque fois qu'elle me demandait pourquoi je ne voulais pas, je répondais souvent "parce que X à fait si et je n'aime pas Y parce qu'elle a fait une bêtise". Quand elle demandait des précisions, je me renfermais sur moi-même et la discussion était finie.
J'étais une sorte de "rapporte paquet sans ficelle" et les autres le voyait bien, donc ils me rejetais. Sans pour autant, m'insulter ou me taper. J'ai donc cultiver (entre guillemets) ma différence à partir de ce moment là. (même si avant mes 24 mois, les signes d'un TSA étaient visible selon ma psychiatre).

En primaire :
On va faire un saut dans le temps. On arrive en CE2, là commence les insultes en tout genre. Je ne les citerai pas toutes, mais pour donner un ordre d'idée : "machine à écrire" , "intello"... Ce genre de choses là. Ca a continué jusqu'en CM1, où en soit je ne disais rien. Pour moi c'était normal, je voyais que certains autres de mes camarades subissaient ça aussi.


En CM2, on me tapait en plus de m'insulter. On jetait mes affaires par la fenêtre. La maîtresse n'avait aucune autorité, donc elle ne disait rien. Le soir, quand je rentrais, mes parents n'étaient pas toujours à la maison car ils travaillaient dur. (6h - 22h) On a donc était mûr assez tôt avec mes 2 frères.
Je me rappelle que les vendredis matins il y avait une psychologues qui venait et nous prenait par petit groupe. Elle était là pour lutter contre le harcèlement scolaire. J'étais dans le groupe de mes harceleurs... J'avais osé parler pendant une des séances, elle voyait que j'allais pas bien, mais que je ne ressentais pas d'émotions en parlant de moi. Elle a cru à une farce donc elle s'en est pas préoccupée.
Il y a eu quelques soirs où quand je rentrais mes parents voyaient les bleus que j'avais. Donc ils allaient voir la maîtresse. Mais bon ça changeait rien.

Le collège :
Maintenant, je rentre au collège, sans les harceleurs. Ils allaient dans un autre collège (je suis à la campagne donc on avait de petits effectifs, affectés à différents endroits).
J'arrive en 6ème, le premier trimestre se passe plutôt bien. Mais les autres voient que je suis faible, différente et que j'adore les cours. Bah oui... j'aime apprendre, c'est bizarre pour eux ! C'en suit harcèlement verbal, moral, physique. Même une période de raquette. Et ce jusqu'à la fin de 3ème.


En plus je n'ai pas eu de chance. Ma CPE était bête... Une fois, je suis allée me plaindre, j'ai parlé ! ENCORE UNE FOIS, pour la deuxième fois, j'essaie de chercher du secours. Elle a convoqué la classe, en me mettant devant le fait que je les avait "balancé" et qu'ils devaient arrêter sous peine de punition ...
Ma mère m'a proposé de changer de collège pour la troisième. J'ai refusé en lui répondant que ça changerait trop mes habitudes...

Au lycée :
Au lycée, j'ai eu un trimestre de harcèlement en 1ère par un seconde. Mais je m'en suis vite débarrasser, ma CPE a bien géré le truc.
Mais bon, j'étais différente, je m’assoies toujours à la même place, je participe beaucoup en classe, j'ai souvent les meilleures notes en maths (ma matière préférée), j'aime bien les profs, pas les élèves. 'fin ref beaucoup de choses !
J'ai été suivi par un psychologue, 1 fois par semaine à partir de la seconde... Elle n'a pas servi à grand chose à vrai dire. Mais bon, ça m'occupait et je pouvais parler de sciences et tout ce que je voulais, elle s'y intéressait.

En tout ça compte 8 ans de harcèlement en continue. Sans compter les moqueries en maternelle et le lycée !
Voilà pour ma looooongue expérience ! Maintenant, en BTS ça va un peu mieux, même si je suis toujours perçue bizarrement par beaucoup, j'ai quelques amies!

[Ogam]

Bonsoir Morgane26 et merci d'avoir répondu à mes questions (en espérant qu'elles n'étaient pas trop indiscrètes).

je suis née le 24/02/1994. Et oui, j'ai été victime de ça du fin du primaire vers 2005 jusqu'en 2012. Le plus dur a été de supporter comme tu l'exprimes bien ici, l'impact que cela entraine au quotidien quand tu arrives dans l'établissement scolaire. J'y allais la "boule au ventre".

Tu vois, je suis né en 1986 et ces insultes, j'ai pu les rencontrer à l'école élémentaire et au collège jusqu'en 2000 -2001. J'aurais espéré que cela disparaisse et que d'autres jeunes n'aient pas à subir ces insultes (et ces con..ries) d'un autre âge.

J'ai souvent tendance à dire que la vie n'est pas un long fleuve tranquille (surtout quand on n'appartient pas à une certaine norme). Et on me dit souvent ce qui ne te tue pas te rend plus fort . Je me dis en revanche que malgré tout, ça laisse de sérieux séquelles et qu'il faut beaucoup de temps pour que cela cicatrise.

Dans tous les cas, le fait que tu aies des objectifs à atteindre, en sachant dans quel direction tu vas, me fait dire qu'il y a beaucoup d'espoir à attendre de tout cela.

Bonsoir, je viens perturber tout le monde !

Mon expérience concernant le harcèlement scolaire(attention, ça va être long! )

Je ne pense absolument pas que tu devrais dire cela car je pense que ce sujet est un moyen de s'exprimer, partager son expérience (et sa souffrance). Je pense aussi que c'est un moyen de se libérer de ce fardeau que l'on traîne avec soi depuis bien trop longtemps des fois.

En tout ça compte 8 ans de harcèlement en continue. Sans compter les moqueries en maternelle et le lycée !
Voilà pour ma looooongue expérience ! Maintenant, en BTS ça va un peu mieux, même si je suis toujours perçue bizarrement par beaucoup, j'ai quelques amies!

Je pense qu'en effet, le fait que l'on sorte de l'ordinaire fait que l'on peut être perçu très bizarrement. En revanche, le fait de sortir des normes sociales et la franchise associée à l'autiste peuvent être au contraire une force (j'ai d'ailleurs beaucoup d'amis qui m'apprécient pour cela ainsi que pour mon sens du détail.

[Logues]

Ogam,

C'est un moyen de s'exprimer il est vrai.

Ma mère et moi avons décidé de faire bouger les choses. On a envie que ce soit plus reconnu, tout comme l'autisme.
Nous allons rédiger un courrier que l'on déposera dans la boite aux lettres de tous les psychologue, psychiatre, médecin généralistes ... etc Sur le sujet de l'autisme, surtout au féminin (mais aussi dans sa généralité). On aimerait vraiment que ce soit plus connu, et qu'ils prennent en compte qu'une grande partie des enfants harcelé ne le sont pas pour "rien" (l'autisme ne l'explique pas hein... mais dans l'idée, il faudrait aller chercher pourquoi lui, plus qu'un autre).

Si les psychologues que j'ai vu depuis mes 11 ans avaient eu une formation sur le sujet, je suis quasiment certaine qu'elles auraient trouvé la "cause" de mon mal être.
Et pareil pour mon médecin traitant. Il n'a aucune formation dessus, lui-même me dit qu'il aimerait bien en avoir !

[Clovis]

Curieusement je ne me souviens pas vraiment d'insultes à part intello qui reste gentillet... Je me souviens surtout de leurs visages effrayants qui s'avançaient vers moi, de leurs intentions obscures mais in fine toujours mauvaises...

Les coups quand je me retrouvais isolé ou que le professeur tournait le dos... Des affaires qui disparaissent...

En fait j'étais tellement sans défense qu'on m'a probablement joué des mauvais tours sans même que je m'en rende compte (tant mieux, du coup).

Il m'arrive de rêver que je revienne en arrière pour revivre ces situations fort de l'expérience accumulée depuis... Mais je ne suis pas certain que je m'en sortirais mieux, j'ai du mal à concevoir la malveillance ou l'agressivité, quand je m'y trouve confronté je perds toute consistance, toute force même au sens physique, je n'ai aucune ressource pour réagir sur le moment.

[user3571]

Bonjour,

Né au début de 1989, j'ai donc fréquenté l'école des années 1990 et fréquenté le collège de septembre 2000 à juin 2004.

J'étais dans une fratrie ou malheureusement nous étions entourés de grandes personnes qui n'avaient pas trop de talents pour aller vers les gens et ce point posait clairement des problèmes quand il fallait se positionner en présence d'autres personnes qui n'avait pas ce cadre de pensée. On ne savait pas quels attitudes avoir, ne pas avoir, que dire, quoi s'abstenir de dire. Dans la décennie 1990-2000, les ouvrages grand publics ne parlaient pas trop communication sauf à un usage médical ou professionnel. Aucun auteur n'avait perçu qu'il y'aurait un publique suffisament en difficulté pour avoir en quelque sortes une sorte de corpus des règles sociales non écrites à savoir.

Ca a commencé à changer en allant regarder ce qu'il y'avait au cdi du collège et le seul ouvrage qui avait de l'intérêt c'était le livre écrit par Peter Verhnaulen (un autiste anglo saxon mort dans un accident, qui avait très bien expliqué les codes implicites en vigueur au collège). Mais le changement consistait en fait à une adaptation au reste d'une classe de 40 élèves. Eux d'adaptation, il n'en était pas question.

Je me souviens avoir fait des démarches auprès de la médecine scolaire pour faire reconnaître le handicap et bien le principal du collège ou je me trouvais avait fait pression pour l'empêcher qu'un diagnostic voit le jour. Il ne voulait pas que soit mis au grand jour son échec et c'était préférable pour lui que je change d'établissement et qu'il continue sa politique élitiste et volontairement non mixte.

Je partais dans un collège de ZEP ou ca se passait globalement mieux en cinquième. Mais années pourries de quatrième ou de troisième ou une partie de la classe n'avait aucune envie de me faire de cadeau ni même de place. Je compte plus le nombre de fois ou je me battais et ou j'ai même menacé en plein refectoire de me suicider avec un couteau de cuisine. Et pas d'empathie des bourreaux devant un refectoire plein, même pas d'empathie des pions qui croyait à du cinéma. J'ai même parlé à plusieurs reprises d'aller demander à voir un juge pour enfants, d'écrire à l'inspection académique. Tout ça à cause de 4-5 ados qui ne m'avaient pas fait de cadeaux et étaient une bande de sales cons.

Au lycée ensuite, ma foie, ca c'est passé mieux scolairement mais je tombais toujours dans des classes ou je me retrouvais quelque part mis à l'écart. C'est allé en première jusqu'à agression avec des outils de bricolage. Je suis même allé au commissariat pour déposer plainte, les policiers ont refusé ce jour là malgré la détresse de prendre une quelconque plainte. Dans le privé: meilleurs années de ma vie lycéenne. Par contre en prépa en lycée public:1/3 de la promo qui m'intégrait vraiment, le reste à vraie dire ne voulait pas entendre parler de moi. Cursus d'expertise comptable, profession la plus autistophobe qu'il soit.

On en parle plus du harcelement scolaire depuis le suicide de pauline fourment en decembre 2012 via le fusil de chasse de son père, la médiatisation du suicide de Marion Fraysse et aussi de ce qui es arrivé à Jonathan Destin. Et pour ne rien arranger, on a eut au lycée tocqueville a grasse, une première fusillade scolaire en avril 2017 (Killian, fils d'un élu au front national qui voulait faire la même chose qu'eric harrys et dyllan kleybold).

Mais je remarque que les spécificités des autistes ne sont pas vraiment abordés en dehors de généralités, j'ai même vu des militants associatifs devenir mal à l'aise et peu sûrs d'eux quand il fallait parler de l'autisme et du harcelement scolaire.

Es ce par incompétence ou bien parce que ces mêmes militants étaient en fait coupables de harcelement sur des autistes?

Je n'aurais jamais la réponse mais en tout cas c'est un sujet qui dérange beaucoup plus que le harcelement scolaire en lui même.


J'ai vu aussi joseph jovannec rappeler aux journalistes quand il y'a eut le massacre en floride de santa barbara que ca ne servait à rien de faire un amalgame entre autisme et le fait de devenir un mass murder dans les écoles.

Mon entourage m'a parlé d'écrire à la première dame de France que ça changerait quelque chose. Non, écrire à la dame de france n'aurait pas autant d'efficacité que de voir des corporations de métiers frappés par des condamnations et des amendes dissuasives pour leur comportement autismophobe et méprisant de façon général envers le handicap.

Mais ca n'arrivera pas avec ce gouvernement là.

[Alpha]

Cursus d'expertise comptable, profession la plus autistophobe qu'il soit.

Bonjour,
Si ce n'est pas indiscret, puis je te demander pourquoi expert-comptable est le métier le plus autistophobe qui soit ?

En tout cas, bravo à ceux qui s'engagent contre le harcèlement scolaire. Je n'en aurai absolument pas le courage. Rien que d'y repenser me plonge dans un profond désespoir. J'ai une vision de l'humanité très pessimiste.

[user3571]

Cursus d'expertise comptable, profession la plus autistophobe qu'il soit.

Bonjour,
Si ce n'est pas indiscret, puis je te demander pourquoi expert-comptable est le métier le plus autistophobe qui soit ?

En tout cas, bravo à ceux qui s'engagent contre le harcèlement scolaire. Je n'en aurai absolument pas le courage. Rien que d'y repenser me plonge dans un profond désespoir. J'ai une vision de l'humanité très pessimiste.

Parce que le peu d'étudiants qui ont obtenu leur diplôme quand ils envoient un cv même pour un pauvre stage, les experts comptables ne prennent pas le temps d'étudier leurs candidatures avec courtoisie et professionnalisme. Parce que leur ordre ne se sends pas obligé de former leur relève dans leurs formations obligatoires sur des questions comme le handicap et qu'ils sont mentalement obtus. Parce que quand tu postule dans un big four et même quand t'a les diplômes les langues, tu te fais recallé par une secrétaire ou un associé qui veux croire que tu ne collera pas à leurs attentes alors que t'a pas passé le process au même titre que les autres candidats ou que t'a pas été évalué au regard de ton parcours. Parce que socia3 est la seule boite en gestion sociale qui assume publiquement avoir des autistes dans son personnel et c'est à Tours.

Parce qu'on a pas encore su faire savoir à cette profession que faut maintenant rentrer dans le rang sinon les amendes vont pleuvoir ou bien séjour à fleury avec interdiction d'exercer. Parce que pas un seul ministre du travail n'a jugé pensable et utile de faire la guerre à cette profession via l'inspection du travail alors que c'est dénnoncé par les associations, des personnalités connus. Non pour ces gens qui certifient des comptes, des bilans et autres, un autiste même bien formé, diplômé ne peux pas être capable, c'est trop violent comme dissonance par rapport à leur vision rétrograde du handicap.

[Tugdual]

Le harcèlement scolaire :

• est désormais un délit...

Extrait :

La proposition de loi visant à combattre le harcèlement scolaire, déposée par le député finistérien MoDem Erwan Balanant a été définitivement adoptée par le Parlement, ce jeudi 24 février. Le harcèlement scolaire, étendu aux faits commis en marge de la vie scolaire ou universitaire et par les personnels, y compris dans l’enseignement privé et dans l’enseignement supérieur, devient un délit qui pourra être puni jusqu’à dix ans de prison en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime.

[...]

Les harceleurs encourent jusqu’à dix ans de prison et 150 000 € d’amende. Leur téléphone et leur ordinateur pourront être saisis. La loi fait également obligation aux plateformes et aux fournisseurs d’accès à internet de modérer des contenus de harcèlement scolaire sur les réseaux sociaux. Les établissements d’enseignement, mais aussi les Crous, soumis à une obligation de moyens, devront prendre "les mesures appropriées" pour prévenir et traiter les cas de harcèlement et orienter les victimes, les témoins et les auteurs vers des associations pouvant les accompagner.

[Quelqu'un]

C'était déjà sanctionné par la loi avant.
Il s'agit d'un sujet très important pour moi, j'ai réalisé l'an dernier un projet sur le sujet.
Le hic c'est que, notamment en primaire, c'est difficile d'être pris au sérieux, ( peut être par manque d'expression de ce qui se passe), les instituteurs/trices que j'ai eu avaient des oeillères, et me disaient de faire un effort. La seule fois où elle est intervenu, elle a donné 20 lignes, la classe a su que j'avais parlé, et donc ça a empiré donc je n'en ai jamais reparlé.
Et en primaire, je pense que les profs sont plus responsable que les élèves (à 8 ans, on ne sait pas vraiment ce qu'on fait), et aucune loi ne prévoit de sanctions pour les profs qui s'en foutent.