Les géologues de l'Observatoire Royal de Belgique se réjouissent des effets du confinement, car cela entraîne une baisse du bruit de fond d'origine humaine, et la capacité à mieux enregistrer le bruit sismique naturel (article revue Nature avec traduction).
viewtopic.php?f=8&t=7875&start=120
[Index Santé] Discutons ici du Covid-19 !
-
lulamae
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
hazufel
- Intarissable
- Messages : 6007
- Enregistré le : vendredi 17 mars 2017 à 15:06
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Chef de réanimation, un médecin donne 40 raisons brutales et violentes de respecter le confinement.
40 raisons de respecter le confinement
À lire pour bien comprendre ce qui se passe dans les hôpitaux, plutôt que de ne voir que son petit confort et ses petites envies de jogging, de barbecue entre voisins, ou de balades en famille, comme je viens de les voir dans mon minuscule village.
Je vais sans doute en imprimer et les mettre dans leur BAL.
40 raisons de respecter le confinement
À lire pour bien comprendre ce qui se passe dans les hôpitaux, plutôt que de ne voir que son petit confort et ses petites envies de jogging, de barbecue entre voisins, ou de balades en famille, comme je viens de les voir dans mon minuscule village.
Je vais sans doute en imprimer et les mettre dans leur BAL.
TSA
-
EnHans
- Prolifique
- Messages : 3753
- Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Il conviendrait de ne pas comparer un jogging ou tu ne croises personne, tu ne touches à rien... à un barbecue entre voisins. 
Sans même rentrer dans les détails, l'un rentre dans le cadre légal du confinement et pas l'autre. Le jour où ils décident de durcir celui-ci, j'arrêterais le jogging, mon principal atout pour diminuer mon anxiété importante (confinement ou pas d'ailleurs).
Courir dans mon jardin reviendrait à faire 200 tours environ, je n'imagine pas l'état du gazon après tous ces passages, il est hors de question. Et je ne parle pas des 4 virages brusques qui seraient dangereux pour les articulations...
Si j'avais juste eu le temps et le réflexe d'acheter un tapis de course, ce serait différent. Courir sur un tapis ne m'aurait pas dérangé.
Sans même rentrer dans les détails, l'un rentre dans le cadre légal du confinement et pas l'autre. Le jour où ils décident de durcir celui-ci, j'arrêterais le jogging, mon principal atout pour diminuer mon anxiété importante (confinement ou pas d'ailleurs).Courir dans mon jardin reviendrait à faire 200 tours environ, je n'imagine pas l'état du gazon après tous ces passages, il est hors de question. Et je ne parle pas des 4 virages brusques qui seraient dangereux pour les articulations...
Si j'avais juste eu le temps et le réflexe d'acheter un tapis de course, ce serait différent. Courir sur un tapis ne m'aurait pas dérangé.
Un enfant diag en 2012
-
lulamae
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Hier, j'ai un ami qui m'a envoyé une vidéo qui l'intriguait : c'était complotiste, et ça disait que le coronavirus n'est qu'une grippe, et que les gouvernements du monde s'en servent pour mettre les gens sous scellés et les dominer. Les dernières vidéos Anonymous, idem... Comment voulez-vous que des gens qui sont confinés toute une journée et ont pour activité principale de regarder la télé (57% d'après un récent sondage France Info) ou de surfer sur internet (44%) - seulement 19% lisent - ne soient pas perdus et ne se sentent pas encore plus brimés ?
Cet ami n'est pas idiot, il avait perçu que c'était complotiste, mais il était tenté d'y croire, peut-être par ras-le-bol. La vidéo était basée sur des extraits de la TV américaine, mais sortis de leur contexte, le Youtubeur parlait tout du long avec un masque à gaz...
En dehors du confinement, beaucoup de gens s'inquiètent des restrictions de liberté (et peut-être à juste titre, mais il faudra attendre après), c'est assez logique qu'ils perdent un peu la tête*.
*Edit : je parle des gens qui croient ces vidéos et/ou les font circuler sans réfléchir, pas de ceux qui les fabriquent, qui savent peut-être mieux ce qu'ils font (idéologie derrière le discours facile).
Au moins la télé je trouve ça très con, mais il n'y a pas ce genre de contre-info toxique.
En tout cas dans la vidéo du médecin mise en lien par hazufel, je trouve intelligent d'avoir mis "ton grand-père", "ton oncle", "ta soeur", etc... Les gens ne se sentent pas tous concernés parce qu'ils ne sont pas touchés directement. Pas encore en tout cas.
Cet ami n'est pas idiot, il avait perçu que c'était complotiste, mais il était tenté d'y croire, peut-être par ras-le-bol. La vidéo était basée sur des extraits de la TV américaine, mais sortis de leur contexte, le Youtubeur parlait tout du long avec un masque à gaz...
En dehors du confinement, beaucoup de gens s'inquiètent des restrictions de liberté (et peut-être à juste titre, mais il faudra attendre après), c'est assez logique qu'ils perdent un peu la tête*.
*Edit : je parle des gens qui croient ces vidéos et/ou les font circuler sans réfléchir, pas de ceux qui les fabriquent, qui savent peut-être mieux ce qu'ils font (idéologie derrière le discours facile).
Au moins la télé je trouve ça très con, mais il n'y a pas ce genre de contre-info toxique.
En tout cas dans la vidéo du médecin mise en lien par hazufel, je trouve intelligent d'avoir mis "ton grand-père", "ton oncle", "ta soeur", etc... Les gens ne se sentent pas tous concernés parce qu'ils ne sont pas touchés directement. Pas encore en tout cas.
Modifié en dernier par lulamae le samedi 11 avril 2020 à 18:09, modifié 2 fois.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
hazufel
- Intarissable
- Messages : 6007
- Enregistré le : vendredi 17 mars 2017 à 15:06
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Tu ne peux jamais savoir que tu ne vas croiser personne à moins d’habiter dans une zone désertique.
TSA
-
hazufel
- Intarissable
- Messages : 6007
- Enregistré le : vendredi 17 mars 2017 à 15:06
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Oui il faut cibler personnellement pour toucher. Je trouve ça dommage mais c’est ce qui fonctionne souvent...lulamae a écrit : En tout cas dans la vidéo du médecin mise en lien par hazufel, je trouve intelligent d'avoir mis "ton grand-père", "ton oncle", "ta soeur", etc... Les gens ne se sentent pas tous concernés parce qu'ils ne sont pas touchés directement.
TSA
-
lulamae
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Mais quand même, les sorties seules à l'exception de toute proximité avec une autre personne sont autorisées. Quand tu croises quelqu'un sur une route en plein air, si tu n'es pas tout près, ce n'est pas le même risque. Sur une route ou même un chemin, on peut s'écarter en se croisant, quand même.
Dans les rayons d'un supermarché c'est moins facile, par contre, surtout là où le nombre de clients n'est pas filtré :
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 14460.html
En tant que cliente obligée d'y aller une fois par semaine, j'ai peur aussi !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
EnHans
- Prolifique
- Messages : 3753
- Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43
Re: Discutons ici du Covid-19 !
+1lulamae a écrit : ↑samedi 11 avril 2020 à 18:18Mais quand même, les sorties seules à l'exception de toute proximité avec une autre personne sont autorisées. Quand tu croises quelqu'un sur une route en plein air, si tu n'es pas tout près, ce n'est pas le même risque. Sur une route ou même un chemin, on peut s'écarter en se croisant, quand même.
Dans les rayons d'un supermarché c'est moins facile, par contre, surtout là où le nombre de clients n'est pas filtré :
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 14460.html
En tant que cliente obligée d'y aller une fois par semaine, j'ai peur aussi !
Un enfant diag en 2012
-
hazufel
- Intarissable
- Messages : 6007
- Enregistré le : vendredi 17 mars 2017 à 15:06
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Allez faire ses courses est une nécessité.
Faire son jogging non.
Ça a même été interdit dans plusieurs départements...
Il y a des tas de gens aujourd’hui qui ne faisaient pas de jogging et s’y sont mis à fond parce que c’est « autorisé ».
Allez voir les photos de Paris à partir de 19h.
Tu peux t’écarter des autres que tu croises en courant, mais tout le monde ne le fait pas.
Êtes-vous sûrs que celui que vous croisez le fera ? Et qu’il ne sera pas porteur ?
Allez revoir le schéma donné par Tugdual posté dans le monde :
Je suis porteur du virus, asymptotique, je croise 5 personnes par jour, j’en contamine 3.
Qui en contamineront de nouveau 3 et ainsi de suite.
Aujourd’hui certaines études évoquent une distance de portée de l’ordre de 4 mètres :
le SARS-CoV-2 pourrait voyager jusqu’à 4 mètres.
Alors même si une sortie d’une heure est autorisée c’est quand même assez simple de s’y soustraire lorsque ce n’est pas vital.
Quand je pense à ce qui se passe dans les hôpitaux, les institutions, les centres médicaux sociaux aujourd’hui, franchement, oui, sortir faire un jogging parce que c’est autorisé, ça me dépasse qu’on puisse à ce point être aveugle et sourd.
La réalité elle est là quand même :
Un article posté dans Ouest France :
Dans les hôpitaux l’angoisse cachée des héros confrontés au covid-19.
Le texte :
« Coronavirus. Dans les hôpitaux, l’angoisse cachée des « héros » confrontés au Covid-19
Ouest-France a visionné une conférence dédiée au soutien psychologique des soignants confrontés au Covid-19. Si quelques-uns s’autorisent à craquer, la plupart n’osent pas. Ce qui inquiète les psychiatres des CHU.
Et soudain, au beau milieu de la visioconférence rassemblant plusieurs centaines de médecins urgentistes, comme une douche froide. Glaciale, même. L’événement n’a pas fait les gros titres ni même été communiqué aux médecins des CHU français. « Nous avons eu une infirmière qui s’est tranché la gorge. Hospitalisée en urgence absolue. Elle pensait avoir contaminé son mari qui avait des quintes de toux. » C’est Pierre Vidhailhet, psychiatre au CHU de Strasbourg (Bas-Rhin), qui souffle ces mots.
Ce professeur est l’un des intervenants de cette visioconférence, organisée ce mardi 7 avril, dans la soirée, par la Société française de médecine d’urgence et dédiée au soutien psychologique des soignants confrontés au Covid-19. Chez lui, dans les hôpitaux publics alsaciens, au-delà des décès de patients qui s’accumulent, chacun des médecins, infirmiers, aides-soignants, a vu un collègue touché par le virus. « 600 soignants sur 12 000, recense Pierre Vidhailhet. Dont certains sévèrement. Au CHU de Mulhouse, plusieurs sont en réanimation. »
Résultat, un climat extrêmement anxiogène. Qui entraîne, égrène-t-il, « symptômes dépressifs, anxiétés importantes, cauchemars, consommations d’alcool plus importantes ».
Sa consœur, Frédérique Warembourg, psychiatre au CHU de Lille (Nord), abonde. Son équipe, dit-elle, a « récemment » dû intervenir en urgence pour tenter d’apaiser des soignants, tellement submergés qu’ils déliraient voire confiaient des envies suicidaires. D’autres, assure un médecin urgentiste qui assiste à cette conférence, « refusent de rentrer dans des chambres de patients atteints du Covid-19 ».
Ces psychiatres alsaciens et nordistes ont eu beau mettre en place des hotlines, à l’instar de Strasbourg où les soignants peuvent appeler de 9 h à 22 h, seule une poignée d’entre eux osent confier leur mal-être.
« Un héros, ça ne craque pas »
« Un héros, ça ne craque pas », soupire Nathalie Prieto, du CHU de Lyon (Rhône). Cette psy revient sur l’image collée aux médecins, infirmiers et aides-soignants par le président de la République : « Cela crée une sorte d’émulation. Nous sommes applaudis à 20 h, nous sommes les sauveurs, nous sommes parmi ceux qui sont au front. » Après cette quasi-panthéonisation, comment oser avouer ses angoisses de communs des mortels ? « C’est effectivement dangereux… »
Les psys des CHU de Lille et de Strasbourg ont donc décidé de ne pas rester les bras ballants. Ils ont lancé ce qu’ils appellent des « maraudes ». Ils vont au contact des soignants, non « au cœur des réacteurs », là où les patients atteints du Covid-19 sont soignés, mais à proximité, dans les salles de repos. « On arrive à repérer ceux qui ne vont pas très bien ou ont besoin de vider leur sac. » Ceux qui, simplement, le masque retiré, ont besoin de déverser leurs états d’âme. « Il est difficile notamment de se dire qu’en rentrant chez soi, on a peur de prendre dans ses bras son enfant. »
Frédérique Warembourg raconte : « Certains nous disent, « vous êtes les seuls à prendre soin de nous ». » Elle insiste : « Servez-vous des cellules médico-psychologiques maintenant ! »
Un médecin urgentiste interroge : « Oui, mais quand on est trop épuisé pour le faire… » Que le surmenage en arrive à anesthésier ses impérieux besoins de confidence, c’est justement ce que craignent tous ces psychiatres.
« Ils sont dans l’action mais quand ça retombera… »
Ils ont tous un œil sur une étude chinoise qui a sondé la santé mentale des soignants des hôpitaux de Wuhuan exposés au coronavirus, parue dans The Journal of the American Medical Association. « Les résultats sont édifiants, s’inquiète Nathalie Prieto. Même si le contexte culturel est différent, les chiffres sont révélateurs : 50 % présentent des symptômes de dépression, 44 % d’anxiété, 34 % d’insomnie. » Et plus grave, 71 % de détresse post-traumatique. « C’est considérable. »
« Actuellement, les soignants sont dans l’action. Mais quand ça retombera… », se préoccupe Pierre Vidhailhet. « Il va arriver un moment où les médias vont arrêter de parler de la crise sanitaire. Mais les soignants ne vont pas arrêter de souffrir. » Tout en continuant à travailler. Dans l’ombre, comme avant. Sans l’étiquette de « héros » que la plupart des Français auront vraisemblablement décollée de leur blouse blanche. »
Faire son jogging non.
Ça a même été interdit dans plusieurs départements...
Il y a des tas de gens aujourd’hui qui ne faisaient pas de jogging et s’y sont mis à fond parce que c’est « autorisé ».
Allez voir les photos de Paris à partir de 19h.
Tu peux t’écarter des autres que tu croises en courant, mais tout le monde ne le fait pas.
Êtes-vous sûrs que celui que vous croisez le fera ? Et qu’il ne sera pas porteur ?
Allez revoir le schéma donné par Tugdual posté dans le monde :
Je suis porteur du virus, asymptotique, je croise 5 personnes par jour, j’en contamine 3.
Qui en contamineront de nouveau 3 et ainsi de suite.
Aujourd’hui certaines études évoquent une distance de portée de l’ordre de 4 mètres :
le SARS-CoV-2 pourrait voyager jusqu’à 4 mètres.
Alors même si une sortie d’une heure est autorisée c’est quand même assez simple de s’y soustraire lorsque ce n’est pas vital.
Quand je pense à ce qui se passe dans les hôpitaux, les institutions, les centres médicaux sociaux aujourd’hui, franchement, oui, sortir faire un jogging parce que c’est autorisé, ça me dépasse qu’on puisse à ce point être aveugle et sourd.
La réalité elle est là quand même :
Un article posté dans Ouest France :
Dans les hôpitaux l’angoisse cachée des héros confrontés au covid-19.
Le texte :
« Coronavirus. Dans les hôpitaux, l’angoisse cachée des « héros » confrontés au Covid-19
Ouest-France a visionné une conférence dédiée au soutien psychologique des soignants confrontés au Covid-19. Si quelques-uns s’autorisent à craquer, la plupart n’osent pas. Ce qui inquiète les psychiatres des CHU.
Et soudain, au beau milieu de la visioconférence rassemblant plusieurs centaines de médecins urgentistes, comme une douche froide. Glaciale, même. L’événement n’a pas fait les gros titres ni même été communiqué aux médecins des CHU français. « Nous avons eu une infirmière qui s’est tranché la gorge. Hospitalisée en urgence absolue. Elle pensait avoir contaminé son mari qui avait des quintes de toux. » C’est Pierre Vidhailhet, psychiatre au CHU de Strasbourg (Bas-Rhin), qui souffle ces mots.
Ce professeur est l’un des intervenants de cette visioconférence, organisée ce mardi 7 avril, dans la soirée, par la Société française de médecine d’urgence et dédiée au soutien psychologique des soignants confrontés au Covid-19. Chez lui, dans les hôpitaux publics alsaciens, au-delà des décès de patients qui s’accumulent, chacun des médecins, infirmiers, aides-soignants, a vu un collègue touché par le virus. « 600 soignants sur 12 000, recense Pierre Vidhailhet. Dont certains sévèrement. Au CHU de Mulhouse, plusieurs sont en réanimation. »
Résultat, un climat extrêmement anxiogène. Qui entraîne, égrène-t-il, « symptômes dépressifs, anxiétés importantes, cauchemars, consommations d’alcool plus importantes ».
Sa consœur, Frédérique Warembourg, psychiatre au CHU de Lille (Nord), abonde. Son équipe, dit-elle, a « récemment » dû intervenir en urgence pour tenter d’apaiser des soignants, tellement submergés qu’ils déliraient voire confiaient des envies suicidaires. D’autres, assure un médecin urgentiste qui assiste à cette conférence, « refusent de rentrer dans des chambres de patients atteints du Covid-19 ».
Ces psychiatres alsaciens et nordistes ont eu beau mettre en place des hotlines, à l’instar de Strasbourg où les soignants peuvent appeler de 9 h à 22 h, seule une poignée d’entre eux osent confier leur mal-être.
« Un héros, ça ne craque pas »
« Un héros, ça ne craque pas », soupire Nathalie Prieto, du CHU de Lyon (Rhône). Cette psy revient sur l’image collée aux médecins, infirmiers et aides-soignants par le président de la République : « Cela crée une sorte d’émulation. Nous sommes applaudis à 20 h, nous sommes les sauveurs, nous sommes parmi ceux qui sont au front. » Après cette quasi-panthéonisation, comment oser avouer ses angoisses de communs des mortels ? « C’est effectivement dangereux… »
Les psys des CHU de Lille et de Strasbourg ont donc décidé de ne pas rester les bras ballants. Ils ont lancé ce qu’ils appellent des « maraudes ». Ils vont au contact des soignants, non « au cœur des réacteurs », là où les patients atteints du Covid-19 sont soignés, mais à proximité, dans les salles de repos. « On arrive à repérer ceux qui ne vont pas très bien ou ont besoin de vider leur sac. » Ceux qui, simplement, le masque retiré, ont besoin de déverser leurs états d’âme. « Il est difficile notamment de se dire qu’en rentrant chez soi, on a peur de prendre dans ses bras son enfant. »
Frédérique Warembourg raconte : « Certains nous disent, « vous êtes les seuls à prendre soin de nous ». » Elle insiste : « Servez-vous des cellules médico-psychologiques maintenant ! »
Un médecin urgentiste interroge : « Oui, mais quand on est trop épuisé pour le faire… » Que le surmenage en arrive à anesthésier ses impérieux besoins de confidence, c’est justement ce que craignent tous ces psychiatres.
« Ils sont dans l’action mais quand ça retombera… »
Ils ont tous un œil sur une étude chinoise qui a sondé la santé mentale des soignants des hôpitaux de Wuhuan exposés au coronavirus, parue dans The Journal of the American Medical Association. « Les résultats sont édifiants, s’inquiète Nathalie Prieto. Même si le contexte culturel est différent, les chiffres sont révélateurs : 50 % présentent des symptômes de dépression, 44 % d’anxiété, 34 % d’insomnie. » Et plus grave, 71 % de détresse post-traumatique. « C’est considérable. »
« Actuellement, les soignants sont dans l’action. Mais quand ça retombera… », se préoccupe Pierre Vidhailhet. « Il va arriver un moment où les médias vont arrêter de parler de la crise sanitaire. Mais les soignants ne vont pas arrêter de souffrir. » Tout en continuant à travailler. Dans l’ombre, comme avant. Sans l’étiquette de « héros » que la plupart des Français auront vraisemblablement décollée de leur blouse blanche. »
TSA
-
EnHans
- Prolifique
- Messages : 3753
- Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Juste dans un souci de précision, ç'a été interdit... dans des plages horaires (par exemple entre 10h et 19h à Paris). Ce qui me semble absurde car du coup, beaucoup de joggeurs se retrouvent plus nombreux sur les plages horaires disponibles.Ça a même été interdit dans plusieurs départements...
Un enfant diag en 2012
-
hazufel
- Intarissable
- Messages : 6007
- Enregistré le : vendredi 17 mars 2017 à 15:06
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Oui je suis au courant je suis dans un de ces départements.
C’est absurde de voir des gens courir en même temps que des gens qui vont faire leurs courses ?
Ce qui est absurde c’est de tous sortir à 19h c’est pas le décret
TSA
-
EnHans
- Prolifique
- Messages : 3753
- Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43
Re: Discutons ici du Covid-19 !
C'est pour cela que j'étais très surpris que tu écrives "interdit" au lieu de parler des plages horaires.Oui je suis au courant je suis dans un de ces départements.
Un enfant diag en 2012
-
Tugdual
- Modérateur
- Messages : 41277
- Enregistré le : jeudi 15 novembre 2012 à 0:13
- Localisation : Nord-44
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Pour les sorties de type jogging ou promenade, il n'y a pas que le risque de contamination, mais aussi les risques habituels d'accidents, alors que ce n'est pas le moment d'ajouter du travail aux personnels de secours et de santé.
Exemple le week-end dernier en Bretagne : Extrait :
Exemple le week-end dernier en Bretagne : Extrait :
Un jeune homme a chuté d’une falaise, ce samedi 4 avril 2020, à Telgruc-sur-Mer (Finistère). Sa prise en charge a mobilisé une vingtaine de secouristes et soignants dont l’hélicoptère de la sécurité civile.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
-
Tugdual
- Modérateur
- Messages : 41277
- Enregistré le : jeudi 15 novembre 2012 à 0:13
- Localisation : Nord-44
Re: Discutons ici du Covid-19 !
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
-
lulamae
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Discutons ici du Covid-19 !
Le camp de Buchenwald célèbre les 75 ans de la libération du camp et édite une déclaration : "Déclaration de Thuringe à l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis de Buchenwald et Mittelbau-Dora, le 11 avril 1945"
https://www.thueringer-erklaerung.de/fr/declaration
Source : France Info
https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... 10701.html
https://www.thueringer-erklaerung.de/fr/declaration
Source : France Info
https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... 10701.html
Diagnostic d'autisme juillet 2019.