Troubles du sommeil
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Re: Troubles du sommeil
Un petit guide que le défi du sommeil de la fédération québécoise de l’autisme :
guide sommeil
Il est indiqué pour les enfants mais il est valable pour tous.
guide sommeil
Il est indiqué pour les enfants mais il est valable pour tous.
TSA
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Re: Troubles du sommeil
Coucou à tous.
J'ai eu énormément de problèmes récurrents au sujet du sommeil.
Petite (0 à 3 ans) j'étais un bébé très agité. Je pleurais beaucoup, très peu de sieste.
Lors de ma maternelle et primaire, 0 sieste. Je détestais ça, je trouvais ça inutile. J'étais toujours en mouvement. Mes parents m'avaient offert un Walkman CD portable à l'époque et j'écoutais Radio classique. Cela m'endormait très bien. Je me réveillais très tôt aussi, j'allais regarder les infos dès 5h du matin, mes parents me disaient "mais t'es déjà debout tu as vu l'heure il est beaucoup trop tôt".
En devenant ado, j'avais besoin de me dépenser (sport, pratique d'un instrument pendant des années...). J'avais beaucoup de mal à m'endormir. C'est toujours resté, la Ferrari comme dit mon psychiatre fonctionne trop, les chevaux sont au galop
Et puis a la fin de l'adolescence, je dormais tout le temps. Première dépression à la suite d'un choc émotionnel.
J'ai mis beaucoup de temps à retrouver ma force.
Cependant en analysant ces phases, j'ai remarqué que je ne dors pas beaucoup. Peut être 6h. Voir jusqu'à 8h quand je suis très fatiguée. Mais plus, c'est impossible.
Je suis passée par un tas de traitement médicaux, j'ai essayé beaucoup de somnifères, anxiolytiques...
Maintenant, je ne prends plus rien. Si je n'ai pas envie de dormir, j'écris, je compose de la musique, je regarde la télévision...
J'ai lâché du jour au lendemain mon anxiolytique que j'ai eu pendant 6 mois pour cause de burn out au sein de mon ancien emploi.
Nous sommes de vrais piles électriques mais à la fois nous pouvons être très fatigués. Il n'y a jamais de juste milieu
J'ai eu énormément de problèmes récurrents au sujet du sommeil.
Petite (0 à 3 ans) j'étais un bébé très agité. Je pleurais beaucoup, très peu de sieste.
Lors de ma maternelle et primaire, 0 sieste. Je détestais ça, je trouvais ça inutile. J'étais toujours en mouvement. Mes parents m'avaient offert un Walkman CD portable à l'époque et j'écoutais Radio classique. Cela m'endormait très bien. Je me réveillais très tôt aussi, j'allais regarder les infos dès 5h du matin, mes parents me disaient "mais t'es déjà debout tu as vu l'heure il est beaucoup trop tôt".
En devenant ado, j'avais besoin de me dépenser (sport, pratique d'un instrument pendant des années...). J'avais beaucoup de mal à m'endormir. C'est toujours resté, la Ferrari comme dit mon psychiatre fonctionne trop, les chevaux sont au galop
Et puis a la fin de l'adolescence, je dormais tout le temps. Première dépression à la suite d'un choc émotionnel.
J'ai mis beaucoup de temps à retrouver ma force.
Cependant en analysant ces phases, j'ai remarqué que je ne dors pas beaucoup. Peut être 6h. Voir jusqu'à 8h quand je suis très fatiguée. Mais plus, c'est impossible.
Je suis passée par un tas de traitement médicaux, j'ai essayé beaucoup de somnifères, anxiolytiques...
Maintenant, je ne prends plus rien. Si je n'ai pas envie de dormir, j'écris, je compose de la musique, je regarde la télévision...
J'ai lâché du jour au lendemain mon anxiolytique que j'ai eu pendant 6 mois pour cause de burn out au sein de mon ancien emploi.
Nous sommes de vrais piles électriques mais à la fois nous pouvons être très fatigués. Il n'y a jamais de juste milieu
Pré-diagnostic effectué par mon psychiatre, 11/ 2019.
Diagnostic proposé par le CDEAA du Centre Hospitalier Pitié-Salpêtrière à Paris le 18 novembre 2019.
Diagnostiquée Aspie et HPI
Diagnostic proposé par le CDEAA du Centre Hospitalier Pitié-Salpêtrière à Paris le 18 novembre 2019.
Diagnostiquée Aspie et HPI
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Re: Troubles du sommeil
jim.fr 28 janvier 2020
Un premier traitement des troubles du sommeil dans l’autisme
Les troubles du sommeil sont intimement liés au trouble du spectre de l’autisme (TSA). Ils ont un impact considérable sur le TSA, notamment concernant l’attention, le comportement, la régulation émotionnelle, et globalement la qualité de vie. On considère aujourd’hui que les troubles du sommeil et l’autisme pourraient avoir des causes communes, mais la nature du lien complexe entre sommeil et autisme reste encore mal comprise. Les troubles du sommeil touchent 80 % des enfants avec TSA et constituent bien souvent la plainte numéro 1 des parents.
Fréquents et souvent réfractaires aux mesures d’hygiène du sommeil, les troubles du sommeil chez les enfants autistes sont marqués par les difficultés d’endormissement, la fréquence du décalage de phase, ainsi que les réveils nocturnes. Biologiquement, on retrouve chez les patients autistes une diminution de la production de mélatonine, mais également une diminution de la variabilité de la mélatonine entre le jour et la nuit. Pour un tiers des patients, on ne retrouve pas de cycle circadien de la production de mélatonine.
La mélatonine n’agit pas que sur le sommeil
Les anomalies précoces de la production de la mélatonine ont un effet sur le développement de l’enfant en interférant avec la constitution de l’architecture du sommeil dans les premières années de vie. De plus, la mélatonine participe à la synchronisation des grandes fonctions biologiques (dont, par exemple, le cortisol). Une anomalie dans le cycle de la mélatonine pourrait ainsi rendre compte des difficultés d’adaptation des enfants autistes avec leur environnement. Enfin, le développement des capacités de communication passe normalement par la synchronisation avec son environnement social, perturbée chez les autistes par la désorganisation de la production de mélatonine. On peut ainsi faire l’hypothèse d’un lien entre le sommeil, la mélatonine et les capacités de communication sociale.
La première stratégie thérapeutique des troubles du sommeil de l’autisme consiste dans le renforcement des « Zeitgebers », c’est-à-dire des repères contribuant à la régularité de la vie des enfants. Il faut ainsi fixer les heures du coucher, des repas, des activités scolaires etc… Ces mesures, qui nécessitent l’implication des parents, sont à mettre en place en plus des recommandations d’hygiène du sommeil plus classique (environnement propice au sommeil, limitation de l’exposition à la lumière, mise en place d’un "rituel" pour le coucher…). On estime qu’environ 25 % des enfants vont améliorer leur sommeil avec cette approche (ce qui est nettement inférieur à ce que l’on constate en l’absence de TSA). Dans tous les cas, la prise en charge comportementale est une condition sine qua non de l’efficacité des mesures pharmacologiques introduites dans un second temps.
Comment prescrire la mélatonine chez l’enfant ?
Lorsque les mesures d’hygiène du sommeil sont insuffisantes, un traitement par mélatonine à libération prolongée peut être proposé. Jusqu’à présent, Circadin 2 mg (mélatonine LP) bénéficiait d’une autorisation en RTU (Recommandation Temporaire d’Utilisation) pour les troubles du sommeil des patients présentant des troubles du spectre de l’autisme avant 18 ans. Cependant, ce comprimé, destiné aux prises en charge de l’adulte, n’était pas adapté à une utilisation pédiatrique et ne pouvait pas être administré avant l’âge de 6 ans. Sur recommandation de l’agence européenne du médicament, il a donc été développé Slenyto (1 mg et 5 mg), comprimés plus petits de mélatonine LP (plus facile à administrer aux enfants), qui présentent également l’avantage de ne pas avoir de goût ni d’odeur (ce qui peut être un problème pour ces enfants dont la sensorialité est exacerbée). Rappelons ici que les compléments alimentaires à base de mélatonine ne sont pas recommandés car on peut observer dans certains cas des différences entre la dose de mélatonine indiquée sur l’étiquetage et la teneur réelle dans le produit.
Une étude évaluant le Slenyto contre placebo chez 125 enfants sur 13 semaines a montré une augmentation du temps total de sommeil de 57 minutes (contre 9 minutes dans le groupe placebo, p = 0,034), ainsi qu’une diminution de la latence d’endormissement de 39 minutes (contre 12 minutes dans le groupe placebo), associé à une amélioration de la qualité de vie. On retrouve une somnolence chez 23,8 % des patients (contre 12,3 % dans le groupe placebo), ainsi que des maux de tête chez 13,3 % des patients (contre 6,2 % dans le groupe placebo). Cet essai a été poursuivi par une étude en ouvert sur 2 ans qui a confirmé la bonne tolérance à long terme du traitement (contrastant avec les risques associés à la prescription des hypnotiques, benzodiazépines ou neuroleptiques au long cours). Il n’y a pas eu de syndrome de sevrage ni d’effet rebond à l’arrêt de la molécule. Aucune accoutumance n’a été observée pendant le traitement.
En pratique, on peut recommander, si les mesures comportementales sont insuffisantes, l’initiation du traitement par Slenyto à 2 mg/j (2 comprimés de 1 mg en 1 prise), à réévaluer après 2 semaines. Ce traitement est considéré comme efficace si la latence d’endormissement est de moins de 30 minutes, qu’il y a une période de sommeil en continue d’au moins 6 h, et bien entendu si on note une amélioration de la fatigue, de l’attention, et de la satisfaction des parents. Si le traitement est insuffisamment efficace, il est possible d’augmenter la posologie à 5 mg, puis 10 mg qui est la dose maximale. Slenyto bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’agence européenne du médicament depuis septembre 2019 et devrait bientôt être commercialisé en France, dans l’indication des troubles du sommeil des enfants présentant un TSA ou un syndrome de Smith-Maggenis, de 2 à 18 ans. Son prix est en cours de fixation. A noter que la commission de la transparence de la HAS a conclu à un service médical rendu important et une amélioration du service médical rendu IV. Il s’agira du seul traitement médicamenteux autorisé spécifiquement dans le TSA.
Dr Alexandre Haroche
Référence
R.Delorme, S.Tordjman, C.Schröder. Symposium Biocodex. Autisme et troubles du sommeil : intérêt de la mélatonine ? Congrès Français de Psychiatrie, Nice, 4 au 7 décembre 2019.
Voir Sommeil : une version pédiatrique de la mélatonine en cours d'autorisation
Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) vient de donner une opinion favorable à la mise sur le marché d'une version pédiatrique de la mélatonine. Ce médicament, le Slenyto, est développé par l'entreprise qui produit le Circadin. C'est une première étape vers le remboursement.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... torisation
Un premier traitement des troubles du sommeil dans l’autisme
Les troubles du sommeil sont intimement liés au trouble du spectre de l’autisme (TSA). Ils ont un impact considérable sur le TSA, notamment concernant l’attention, le comportement, la régulation émotionnelle, et globalement la qualité de vie. On considère aujourd’hui que les troubles du sommeil et l’autisme pourraient avoir des causes communes, mais la nature du lien complexe entre sommeil et autisme reste encore mal comprise. Les troubles du sommeil touchent 80 % des enfants avec TSA et constituent bien souvent la plainte numéro 1 des parents.
Fréquents et souvent réfractaires aux mesures d’hygiène du sommeil, les troubles du sommeil chez les enfants autistes sont marqués par les difficultés d’endormissement, la fréquence du décalage de phase, ainsi que les réveils nocturnes. Biologiquement, on retrouve chez les patients autistes une diminution de la production de mélatonine, mais également une diminution de la variabilité de la mélatonine entre le jour et la nuit. Pour un tiers des patients, on ne retrouve pas de cycle circadien de la production de mélatonine.
La mélatonine n’agit pas que sur le sommeil
Les anomalies précoces de la production de la mélatonine ont un effet sur le développement de l’enfant en interférant avec la constitution de l’architecture du sommeil dans les premières années de vie. De plus, la mélatonine participe à la synchronisation des grandes fonctions biologiques (dont, par exemple, le cortisol). Une anomalie dans le cycle de la mélatonine pourrait ainsi rendre compte des difficultés d’adaptation des enfants autistes avec leur environnement. Enfin, le développement des capacités de communication passe normalement par la synchronisation avec son environnement social, perturbée chez les autistes par la désorganisation de la production de mélatonine. On peut ainsi faire l’hypothèse d’un lien entre le sommeil, la mélatonine et les capacités de communication sociale.
La première stratégie thérapeutique des troubles du sommeil de l’autisme consiste dans le renforcement des « Zeitgebers », c’est-à-dire des repères contribuant à la régularité de la vie des enfants. Il faut ainsi fixer les heures du coucher, des repas, des activités scolaires etc… Ces mesures, qui nécessitent l’implication des parents, sont à mettre en place en plus des recommandations d’hygiène du sommeil plus classique (environnement propice au sommeil, limitation de l’exposition à la lumière, mise en place d’un "rituel" pour le coucher…). On estime qu’environ 25 % des enfants vont améliorer leur sommeil avec cette approche (ce qui est nettement inférieur à ce que l’on constate en l’absence de TSA). Dans tous les cas, la prise en charge comportementale est une condition sine qua non de l’efficacité des mesures pharmacologiques introduites dans un second temps.
Comment prescrire la mélatonine chez l’enfant ?
Lorsque les mesures d’hygiène du sommeil sont insuffisantes, un traitement par mélatonine à libération prolongée peut être proposé. Jusqu’à présent, Circadin 2 mg (mélatonine LP) bénéficiait d’une autorisation en RTU (Recommandation Temporaire d’Utilisation) pour les troubles du sommeil des patients présentant des troubles du spectre de l’autisme avant 18 ans. Cependant, ce comprimé, destiné aux prises en charge de l’adulte, n’était pas adapté à une utilisation pédiatrique et ne pouvait pas être administré avant l’âge de 6 ans. Sur recommandation de l’agence européenne du médicament, il a donc été développé Slenyto (1 mg et 5 mg), comprimés plus petits de mélatonine LP (plus facile à administrer aux enfants), qui présentent également l’avantage de ne pas avoir de goût ni d’odeur (ce qui peut être un problème pour ces enfants dont la sensorialité est exacerbée). Rappelons ici que les compléments alimentaires à base de mélatonine ne sont pas recommandés car on peut observer dans certains cas des différences entre la dose de mélatonine indiquée sur l’étiquetage et la teneur réelle dans le produit.
Une étude évaluant le Slenyto contre placebo chez 125 enfants sur 13 semaines a montré une augmentation du temps total de sommeil de 57 minutes (contre 9 minutes dans le groupe placebo, p = 0,034), ainsi qu’une diminution de la latence d’endormissement de 39 minutes (contre 12 minutes dans le groupe placebo), associé à une amélioration de la qualité de vie. On retrouve une somnolence chez 23,8 % des patients (contre 12,3 % dans le groupe placebo), ainsi que des maux de tête chez 13,3 % des patients (contre 6,2 % dans le groupe placebo). Cet essai a été poursuivi par une étude en ouvert sur 2 ans qui a confirmé la bonne tolérance à long terme du traitement (contrastant avec les risques associés à la prescription des hypnotiques, benzodiazépines ou neuroleptiques au long cours). Il n’y a pas eu de syndrome de sevrage ni d’effet rebond à l’arrêt de la molécule. Aucune accoutumance n’a été observée pendant le traitement.
En pratique, on peut recommander, si les mesures comportementales sont insuffisantes, l’initiation du traitement par Slenyto à 2 mg/j (2 comprimés de 1 mg en 1 prise), à réévaluer après 2 semaines. Ce traitement est considéré comme efficace si la latence d’endormissement est de moins de 30 minutes, qu’il y a une période de sommeil en continue d’au moins 6 h, et bien entendu si on note une amélioration de la fatigue, de l’attention, et de la satisfaction des parents. Si le traitement est insuffisamment efficace, il est possible d’augmenter la posologie à 5 mg, puis 10 mg qui est la dose maximale. Slenyto bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’agence européenne du médicament depuis septembre 2019 et devrait bientôt être commercialisé en France, dans l’indication des troubles du sommeil des enfants présentant un TSA ou un syndrome de Smith-Maggenis, de 2 à 18 ans. Son prix est en cours de fixation. A noter que la commission de la transparence de la HAS a conclu à un service médical rendu important et une amélioration du service médical rendu IV. Il s’agira du seul traitement médicamenteux autorisé spécifiquement dans le TSA.
Dr Alexandre Haroche
Référence
R.Delorme, S.Tordjman, C.Schröder. Symposium Biocodex. Autisme et troubles du sommeil : intérêt de la mélatonine ? Congrès Français de Psychiatrie, Nice, 4 au 7 décembre 2019.
Voir Sommeil : une version pédiatrique de la mélatonine en cours d'autorisation
Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) vient de donner une opinion favorable à la mise sur le marché d'une version pédiatrique de la mélatonine. Ce médicament, le Slenyto, est développé par l'entreprise qui produit le Circadin. C'est une première étape vers le remboursement.
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Re: Troubles du sommeil
Les problèmes de sommeil chez les autistes : explications
Ce que nous savons sur les causes et les conséquences des problèmes de sommeil chez les personnes autistes, ainsi que sur leurs traitements.
spectrumnews.org Traduction de "Sleep problems in autism, explained" par Hannah Furfaro / 13 novembre 2017
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
Ce que nous savons sur les causes et les conséquences des problèmes de sommeil chez les personnes autistes, ainsi que sur leurs traitements.
spectrumnews.org Traduction de "Sleep problems in autism, explained" par Hannah Furfaro / 13 novembre 2017
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
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Re: Troubles du sommeil
Merci beaucoup pour cet article, juste quand je me suis décidée à prendre à bras le corps ce problème de sommeil ( c'"est à dire demander à faire des tests etc.) qui me suit depuis l'enfance, un ami m'a fait remarquer : "Mais tu ne dors jamais !" soit, en pointillé, je suis tout le temps en effet en micro réveils et peux me mettre à parler comme si de rien n'était, en fait j'ai l'impression que mon cerveau tourne constamment, il est très rare que je me réveille reposée le matin, ou que je fasse une nuit complète, même sous Noctamide, le seul bénéfice est que j'arrive à me rendormir, avant je me réveillais, pour ne plus me rendormir, j'ai un sommeil tout de même un peu plus profond.
Et je fais la sieste, ça me sauve, sinon en manque de sommeil, je suis déprimée, je suis à cran, j'ai mal partout, en fait je ne supporte plus le manque de sommeil, ça me met dans le rouge à tous les niveaux.
Les grossesses, les enfants qui ne dorment pas ou se réveillent (très) régulièrement m'ont bien achevée (et comme j'ai un sommeil hyper léger c'est moi qui me levais, bon je les ai allaités longtemps et dormi avec eux, moins souffert comme ça aussi).
J'essaie de mettre en place des rituels drastiques le soir, mais autant avant c'était un problème d'endormissement alors que maintenant ce sont les réveils précoces qui sont quasi systématiques. Ce matin je me suis réveillée à 5h, je me suis dit : "pourvu qu'il ne soit pas 3h !!" ( l'heure à laquelle je me réveille en général, du moins à laquelle je regarde le réveil, après avoir bien cogité)
" Ouf déjà 5h...!!" Mais j'ai redormi en fin de matinée, et après je suis décalée.
Je suis en arrêt maladie, mais en travaillant ( mais aussi pendant mes études, je m'endormais en cours, à la pause j'allais dans la cour l'hiver sans me couvrir pour me réveiller) ça me pourrissait déjà la vie, cette fatigue, après le déjeuner surtout...Une envie de dormir qui me terrasse, j'ai l'impression d'être prise de narcolepsie, je ne peux pas lutter.
Sinon, j'ai toujours eu un sommeil hyper agité et petite je parlais beaucoup en dormant.
Je fais des rêves très intenses aussi, je les écris parfois, je les racontais souvent à mes parents petite, dans les moindres détails, comme si je venais de vivre une véritable expérience, ils me reviennent dans la journée par flashs aussi parfois ( un élément déclenche le flash, mon cerveau fait un lien), et même de très anciens rêves me reviennent, j'ai des endroits particuliers où je reviens dans mes rêves, j'ai des rêves récurrents.
J'aimerais savoir si ce rapport au rêve est typique des autistes? C'est presque une vie en parallèle que je vis.
Et je fais la sieste, ça me sauve, sinon en manque de sommeil, je suis déprimée, je suis à cran, j'ai mal partout, en fait je ne supporte plus le manque de sommeil, ça me met dans le rouge à tous les niveaux.
Les grossesses, les enfants qui ne dorment pas ou se réveillent (très) régulièrement m'ont bien achevée (et comme j'ai un sommeil hyper léger c'est moi qui me levais, bon je les ai allaités longtemps et dormi avec eux, moins souffert comme ça aussi).
J'essaie de mettre en place des rituels drastiques le soir, mais autant avant c'était un problème d'endormissement alors que maintenant ce sont les réveils précoces qui sont quasi systématiques. Ce matin je me suis réveillée à 5h, je me suis dit : "pourvu qu'il ne soit pas 3h !!" ( l'heure à laquelle je me réveille en général, du moins à laquelle je regarde le réveil, après avoir bien cogité)
" Ouf déjà 5h...!!" Mais j'ai redormi en fin de matinée, et après je suis décalée.
Je suis en arrêt maladie, mais en travaillant ( mais aussi pendant mes études, je m'endormais en cours, à la pause j'allais dans la cour l'hiver sans me couvrir pour me réveiller) ça me pourrissait déjà la vie, cette fatigue, après le déjeuner surtout...Une envie de dormir qui me terrasse, j'ai l'impression d'être prise de narcolepsie, je ne peux pas lutter.
Sinon, j'ai toujours eu un sommeil hyper agité et petite je parlais beaucoup en dormant.
Je fais des rêves très intenses aussi, je les écris parfois, je les racontais souvent à mes parents petite, dans les moindres détails, comme si je venais de vivre une véritable expérience, ils me reviennent dans la journée par flashs aussi parfois ( un élément déclenche le flash, mon cerveau fait un lien), et même de très anciens rêves me reviennent, j'ai des endroits particuliers où je reviens dans mes rêves, j'ai des rêves récurrents.
J'aimerais savoir si ce rapport au rêve est typique des autistes? C'est presque une vie en parallèle que je vis.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Troubles du sommeil
La mélatonine pourrait soulager les troubles du sommeil des enfants autistes
Aider un enfant autiste à mieux dormir peut améliorer la qualité de vie de toute la famille. Selon une nouvelle étude, la mélatonine peut être utilisée à long terme en toute sécurité chez les enfants autistes qui ont des difficultés à dormir. Elle n'a pas d'effets sur la puberté.
spectrumnews.org Traduction de "Melatonin may ease autistic children’s sleep troubles" par Laura Dattaro / 27 février 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
Aider un enfant autiste à mieux dormir peut améliorer la qualité de vie de toute la famille. Selon une nouvelle étude, la mélatonine peut être utilisée à long terme en toute sécurité chez les enfants autistes qui ont des difficultés à dormir. Elle n'a pas d'effets sur la puberté.
spectrumnews.org Traduction de "Melatonin may ease autistic children’s sleep troubles" par Laura Dattaro / 27 février 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil
Mes troubles du sommeil sont uniquement nocturnes. Car pour ma sieste de l'après midi, je tombe dans le sommeil comme une mouche.
Mais le soir, l'endormissement est un vrai problème, quelles que furent mes activités de la journée (sieste ou pas, activité fatigante pour le corps...)
Et pourtant, je suis sous somnifère depuis longtemps.
Récemment, j'ai retiré le réveil électronique et lumineux de ma chambre, pour ne plus voir "les heures qui passent" éventuellement.
Et j'ai aussi trouvé un nouveau rituel... depuis toujours, je dois d'abord me mettre en chien de fusil côté droit, mais je ne m'endormirai dans cette position que du côté gauche... Et j'ai globalement trouvé le bon moment pour me retourner... même si ce n'est pas fiable à 100%. Quand dans mes pensées, surgit un mot qui n'a rien à voir avec le sujet de mes pensées, c'est que c'est le moment de me retourner pour vraiment m'endormir. Ca peut être des mots comme "tulipe" ou autre, des mots qui n'ont rien à voir avec mon quotidien.
mes rêves sont très agités, souvent cauchemardesques.
Les réveils sont très durs, fatiguées, et me demande plusieurs sonneries de portable... Car lors des premières sonneries, c'est comme si mon cerveau me disait de dormir encore, pour terminer le rêve/cauchemar en cours...
Et à chaque sonnerie de réveil, mes chats viennent voir si c'est le bon coup et sont souvent déçus Chaque soir je me dis que j'arrête ces "conneries" demain pour vraiment me lever plus tôt, et c'est un échec chaque lendemain, comme si c'était plus fort que moi, que je n'avais pas de prise là-dessus
Mais le soir, l'endormissement est un vrai problème, quelles que furent mes activités de la journée (sieste ou pas, activité fatigante pour le corps...)
Et pourtant, je suis sous somnifère depuis longtemps.
Récemment, j'ai retiré le réveil électronique et lumineux de ma chambre, pour ne plus voir "les heures qui passent" éventuellement.
Et j'ai aussi trouvé un nouveau rituel... depuis toujours, je dois d'abord me mettre en chien de fusil côté droit, mais je ne m'endormirai dans cette position que du côté gauche... Et j'ai globalement trouvé le bon moment pour me retourner... même si ce n'est pas fiable à 100%. Quand dans mes pensées, surgit un mot qui n'a rien à voir avec le sujet de mes pensées, c'est que c'est le moment de me retourner pour vraiment m'endormir. Ca peut être des mots comme "tulipe" ou autre, des mots qui n'ont rien à voir avec mon quotidien.
mes rêves sont très agités, souvent cauchemardesques.
Les réveils sont très durs, fatiguées, et me demande plusieurs sonneries de portable... Car lors des premières sonneries, c'est comme si mon cerveau me disait de dormir encore, pour terminer le rêve/cauchemar en cours...
Et à chaque sonnerie de réveil, mes chats viennent voir si c'est le bon coup et sont souvent déçus Chaque soir je me dis que j'arrête ces "conneries" demain pour vraiment me lever plus tôt, et c'est un échec chaque lendemain, comme si c'était plus fort que moi, que je n'avais pas de prise là-dessus
47 ans, diagnostiquée TSA Asperger par tous les tests (en octobre 2019) + psychiatre (le 17 janvier 2020)
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Re: Troubles du sommeil
La qualité du sommeil dans l'autisme de l'adolescence à la vieillesse
Les problèmes de sommeil des personnes autistes persistent à l'âge adultes, notamment les femmes et les adultes âgés de 20 à 59 ans.
Autism in Adulthood Traduction de "Sleep Quality in Autism from Adolescence to Old Age" publié en ligne le 2 mars 2020
Sanya Jovevska , Amanda L. Richdale, Lauren P. Lawsonn Mirko Uljarević, Samuel R.C. Arnold, , et Julian N. Trollor (Australie)
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... vieillesse
Les problèmes de sommeil des personnes autistes persistent à l'âge adultes, notamment les femmes et les adultes âgés de 20 à 59 ans.
Autism in Adulthood Traduction de "Sleep Quality in Autism from Adolescence to Old Age" publié en ligne le 2 mars 2020
Sanya Jovevska , Amanda L. Richdale, Lauren P. Lawsonn Mirko Uljarević, Samuel R.C. Arnold, , et Julian N. Trollor (Australie)
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... vieillesse
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil
Cela veut il dire qu'il faut que j'attende encore 12 ans pour que mes problèmes de sommeil s'améliorent ou disparaissent ?
47 ans, diagnostiquée TSA Asperger par tous les tests (en octobre 2019) + psychiatre (le 17 janvier 2020)
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Re: Troubles du sommeil
Comment aider mon enfant à dormir en situation de confinement ?
Réalisée par le Dr. Stéphanie BIOULAC , Dr. Anna MARUANI et Pr. Carmen SCHRODER, pédopsychiatres, spécialistes du sommeil.
Une fiche pratique qui donne des conseils simples et pratiques pour améliorer le rythme veille-sommeil de vos enfants, 24h/24
https://www.chu-bordeaux.fr/Les-unit%C3 ... nt-VF.pdf/
Réalisée par le Dr. Stéphanie BIOULAC , Dr. Anna MARUANI et Pr. Carmen SCHRODER, pédopsychiatres, spécialistes du sommeil.
Une fiche pratique qui donne des conseils simples et pratiques pour améliorer le rythme veille-sommeil de vos enfants, 24h/24
https://www.chu-bordeaux.fr/Les-unit%C3 ... nt-VF.pdf/
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil
jim.fr 6 avril
Slenyto pour traiter l’insomnie des enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme
Les troubles du sommeil sont fréquemment associés aux troubles du spectre de l’autisme (TSA) et aux maladies neurogénétiques (MNG) (comme le syndrome de Smith-Magenis [SSM]). Selon les études, entre 40 et 80 % des enfants avec TSA sont concernés par de tels troubles contre 25 à 40 % des enfants neurotypiques.
Un impact important sur l’enfant et sa famille
Les troubles du sommeil peuvent survenir dès le plus jeune âge et ils exacerbent les manifestations de TSA : majoration du trouble de la communication sociale et des comportements stéréotypés et répétitifs, anxiété et instabilité de l’humeur, comportements agressifs, hostiles et d’automutilation. A long terme, les troubles du sommeil impactent d’autres domaines de la santé de l’enfant comme la croissance et le développement cognitif. Par ailleurs, les troubles du sommeil ont été associés à une altération des capacités d’attention et de compréhension ou encore de la mémoire verbale de l’enfant. Il en découle une altération des performances scolaires et des scores de quotient intellectuel (QI).
Ces troubles ont également d’importantes répercussions sur l’entourage et la vie familiale. Ils sont associés à un niveau élevé de stress parental et familial et à une diminution de la qualité de vie et de la cohésion familiale.
Quels troubles du sommeil ?
Les troubles du sommeil dans les TSA et les MNG n’ont pas de caractéristiques spécifiques. Difficultés à s’endormir, ou à rester endormi, ou encore réveil matinal précoce, sont fréquents à la fois chez les enfants à développement typique et chez les enfants avec TSA. A noter toutefois que de nombreux enfants avec un TSA (ou un SSM) semblent avoir besoin de moins de sommeil. Pour leur part, les troubles du sommeil des enfants ayant un SSM sont constants et très sévères. Les réveils nocturnes sont prolongés et fréquents (de 2 à 4 par nuit). Le réveil est définitif vers 4 ou 5 h du matin avec anomalies de la vigilance durant la journée.
Quelle prise en charge ?
S’ils ne sont pas pris en charge, les troubles du sommeil des enfants avec TSA ou MNG ont tendance à persister. Diverses modalités thérapeutiques comportementales et pharmacologiques sont aujourd’hui disponibles. Elles sont souvent efficaces et facilement acceptables dès le plus jeune âge. Le traitement de première intention est l’hygiène du sommeil qui consiste à installer des conditions favorables à un sommeil efficace. En parallèle, une routine du coucher doit être mise en place. D’autres techniques comportementales plus spécifiques peuvent aussi être associées (bedtime fading, contrôle du stimulus…). Si ces mesures ne suffisent pas, une prise en charge pharmacologique est indiquée. Selon le consensus de « la National Sleep foundation » américaine, le médicament adapté pour traiter l’insomnie de l’enfant doit permettre d’améliorer la latence d’endormissement et le maintien du sommeil. Il doit de plus être doté d’une bonne tolérance avec peu d’interactions médicamenteuses et être facile à avaler.
Un médicament spécifique des troubles du sommeil des enfants et adolescents présentant un TSA
Actuellement un seul médicament a une autorisation de mise sur le marché spécifique pour traiter l’insomnie des enfants âgés de 2 à 18 ans avec un TSA et/ou un SSM, il s’agit d’une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée : Slenyto. L‘AMM de Slenyto a été approuvée par l’Agence Européenne des médicaments (EMA) en septembre 2018. Il a été montré que, chez les enfants avec TSA, il existe un déficit de sécrétion de mélatonine. En libérant lentement la mélatonine pendant plusieurs heures tout au long de la nuit (pendant 8 à 10 heures), Slenyto mime la sécrétion endogène de mélatonine. Cette dernière augmente ainsi dans le sang et favorise la survenue du sommeil tout en préservant son architecture physiologique. L’étude clinique de Slenyto® a démontré une efficacité rapide et durable sur les paramètres du sommeil de l’enfant, notamment une augmentation de la durée du sommeil, un raccourcissement de la latence d’endormissement et une amélioration du maintien du sommeil. Les comportements d’extériorisation des enfants et le bien-être des parents ont également été améliorés.
Slenyto se présente sous forme de minicomprimés pédiatriques à libération prolongée et dosés à 1 ou 5 mg de mélatonine. La dose initiale recommandée est de 2 mg. Si besoin la dose est augmentée à 5 mg avec une dose maximale de 10 mg. Slenyto doit être pris une fois par jour 30 minutes à 1 heure avant le coucher pendant ou après le repas. Cette formulation facile à avaler est adaptée aux enfants à partir de 2 ans.
Des données sont disponibles pour une durée de traitement jusqu’à 2 ans. Le patient doit être surveillé à intervalles réguliers (au moins tous les 6 mois) afin de vérifier que Slenyto est toujours le traitement le plus approprié. Après au moins 3 mois de traitement, le médecin doit évaluer son effet et envisager l’arrêt s’il ne donne lieu à aucun effet cliniquement pertinent. Si un effet amoindri du traitement est constaté après la prescription d’une dose plus élevée, le prescripteur doit d’abord envisager une diminution de la dose avant de décider d’un arrêt complet du traitement.
Slenyto® est disponible en pharmacie depuis le 2 avril 2020. Ce médicament est remboursé à 65 % (SMR important) au prix de : - Slenyto® 1 mg : PFHT : 33,68 € - PPTTC : 38,98 € - Slenyto® 5 mg : PFHT : 86,70 € - PPTTC : 99,71 €
Laurence Houdouin
Slenyto pour traiter l’insomnie des enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme
Les troubles du sommeil sont fréquemment associés aux troubles du spectre de l’autisme (TSA) et aux maladies neurogénétiques (MNG) (comme le syndrome de Smith-Magenis [SSM]). Selon les études, entre 40 et 80 % des enfants avec TSA sont concernés par de tels troubles contre 25 à 40 % des enfants neurotypiques.
Un impact important sur l’enfant et sa famille
Les troubles du sommeil peuvent survenir dès le plus jeune âge et ils exacerbent les manifestations de TSA : majoration du trouble de la communication sociale et des comportements stéréotypés et répétitifs, anxiété et instabilité de l’humeur, comportements agressifs, hostiles et d’automutilation. A long terme, les troubles du sommeil impactent d’autres domaines de la santé de l’enfant comme la croissance et le développement cognitif. Par ailleurs, les troubles du sommeil ont été associés à une altération des capacités d’attention et de compréhension ou encore de la mémoire verbale de l’enfant. Il en découle une altération des performances scolaires et des scores de quotient intellectuel (QI).
Ces troubles ont également d’importantes répercussions sur l’entourage et la vie familiale. Ils sont associés à un niveau élevé de stress parental et familial et à une diminution de la qualité de vie et de la cohésion familiale.
Quels troubles du sommeil ?
Les troubles du sommeil dans les TSA et les MNG n’ont pas de caractéristiques spécifiques. Difficultés à s’endormir, ou à rester endormi, ou encore réveil matinal précoce, sont fréquents à la fois chez les enfants à développement typique et chez les enfants avec TSA. A noter toutefois que de nombreux enfants avec un TSA (ou un SSM) semblent avoir besoin de moins de sommeil. Pour leur part, les troubles du sommeil des enfants ayant un SSM sont constants et très sévères. Les réveils nocturnes sont prolongés et fréquents (de 2 à 4 par nuit). Le réveil est définitif vers 4 ou 5 h du matin avec anomalies de la vigilance durant la journée.
Quelle prise en charge ?
S’ils ne sont pas pris en charge, les troubles du sommeil des enfants avec TSA ou MNG ont tendance à persister. Diverses modalités thérapeutiques comportementales et pharmacologiques sont aujourd’hui disponibles. Elles sont souvent efficaces et facilement acceptables dès le plus jeune âge. Le traitement de première intention est l’hygiène du sommeil qui consiste à installer des conditions favorables à un sommeil efficace. En parallèle, une routine du coucher doit être mise en place. D’autres techniques comportementales plus spécifiques peuvent aussi être associées (bedtime fading, contrôle du stimulus…). Si ces mesures ne suffisent pas, une prise en charge pharmacologique est indiquée. Selon le consensus de « la National Sleep foundation » américaine, le médicament adapté pour traiter l’insomnie de l’enfant doit permettre d’améliorer la latence d’endormissement et le maintien du sommeil. Il doit de plus être doté d’une bonne tolérance avec peu d’interactions médicamenteuses et être facile à avaler.
Un médicament spécifique des troubles du sommeil des enfants et adolescents présentant un TSA
Actuellement un seul médicament a une autorisation de mise sur le marché spécifique pour traiter l’insomnie des enfants âgés de 2 à 18 ans avec un TSA et/ou un SSM, il s’agit d’une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée : Slenyto. L‘AMM de Slenyto a été approuvée par l’Agence Européenne des médicaments (EMA) en septembre 2018. Il a été montré que, chez les enfants avec TSA, il existe un déficit de sécrétion de mélatonine. En libérant lentement la mélatonine pendant plusieurs heures tout au long de la nuit (pendant 8 à 10 heures), Slenyto mime la sécrétion endogène de mélatonine. Cette dernière augmente ainsi dans le sang et favorise la survenue du sommeil tout en préservant son architecture physiologique. L’étude clinique de Slenyto® a démontré une efficacité rapide et durable sur les paramètres du sommeil de l’enfant, notamment une augmentation de la durée du sommeil, un raccourcissement de la latence d’endormissement et une amélioration du maintien du sommeil. Les comportements d’extériorisation des enfants et le bien-être des parents ont également été améliorés.
Slenyto se présente sous forme de minicomprimés pédiatriques à libération prolongée et dosés à 1 ou 5 mg de mélatonine. La dose initiale recommandée est de 2 mg. Si besoin la dose est augmentée à 5 mg avec une dose maximale de 10 mg. Slenyto doit être pris une fois par jour 30 minutes à 1 heure avant le coucher pendant ou après le repas. Cette formulation facile à avaler est adaptée aux enfants à partir de 2 ans.
Des données sont disponibles pour une durée de traitement jusqu’à 2 ans. Le patient doit être surveillé à intervalles réguliers (au moins tous les 6 mois) afin de vérifier que Slenyto est toujours le traitement le plus approprié. Après au moins 3 mois de traitement, le médecin doit évaluer son effet et envisager l’arrêt s’il ne donne lieu à aucun effet cliniquement pertinent. Si un effet amoindri du traitement est constaté après la prescription d’une dose plus élevée, le prescripteur doit d’abord envisager une diminution de la dose avant de décider d’un arrêt complet du traitement.
Slenyto® est disponible en pharmacie depuis le 2 avril 2020. Ce médicament est remboursé à 65 % (SMR important) au prix de : - Slenyto® 1 mg : PFHT : 33,68 € - PPTTC : 38,98 € - Slenyto® 5 mg : PFHT : 86,70 € - PPTTC : 99,71 €
Laurence Houdouin
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil
Je constate que les seules propositions qu'on fait aux personnes autistes qui ont du mal à dormir se basent sur la mélatonine et l'établissement d'une routine. Or cette molécule empire mon sommeil, elle ne marche pas sur moi. Je tâche d'établir une routine, mais ma qualité de sommeil demeure très mauvaise. Un passage en centre du sommeil ne m'a guère apporté de réponse non plus. Malgré mon suivi par des personnes compétentes en matière d'autisme aucune solution n'a été trouvée.
Si jamais une étude plus poussée du sommeil des personnes autistes était proposée je me porterais volontaire, mais autant espérer que le Covid-19 disparaisse dans une heure...
Si jamais une étude plus poussée du sommeil des personnes autistes était proposée je me porterais volontaire, mais autant espérer que le Covid-19 disparaisse dans une heure...
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
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Re: Troubles du sommeil
2 avril, autisme : la mélatonine remboursable entre 2 et 18 ans !
Depuis le 2 avril 2020, une préparation pédiatrique à base de mélatonine est remboursable pour les enfants autistes de 2 à 18 ans. Quand pour les adultes ? Un guide pour aider un enfant à mieux dormir pendant le confinement.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -et-18-ans
Depuis le 2 avril 2020, une préparation pédiatrique à base de mélatonine est remboursable pour les enfants autistes de 2 à 18 ans. Quand pour les adultes ? Un guide pour aider un enfant à mieux dormir pendant le confinement.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -et-18-ans
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil
Mélatonine à libération prolongée
Slenyto améliore le sommeil des enfants autistes
Par Christine Fallet - Quotidien du Médecin
Publié le 22/03/2020
Pour combattre les perturbations du sommeil des enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme, une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée, Slenyto, devrait être bientôt disponible.
Les anomalies de la sécrétion de mélatonine sont l'une des explications possibles aux troubles du sommeil associés aux troubles du spectre de l’autisme (TSA). « Le taux de sécrétion nocturne de mélatonine est fortement diminué chez les enfants avec autisme », a expliqué la Pr Carmen Schröder (pédopsychiatre, hôpitaux universitaires de Strasbourg). Slenyto, des laboratoires Biocodex, est une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée.
Les troubles du sommeil comptent pour près d’un tiers dans les troubles comportementaux des TSA. L’enfant peine à s’endormir, a de longs et fréquents réveils nocturnes et se réveille tôt. Ces mauvaises nuits aggravent les symptômes du TSA et affectent les performances de l’enfant.
Le traitement de première intention est l’hygiène du sommeil (conditions favorables au sommeil, routine du coucher…). Des techniques comportementales peuvent être ajoutées en fonction de l’âge et du niveau de compréhension de l’enfant. « Cependant, dans un nombre important de cas, ces mesures ne sont pas efficaces, a ajouté la Pr Schröder. Il faut alors passer, sans tarder, à une prise en charge par la mélatonine »
Des mini-comprimés
Slenyto se présente sous forme de mini-comprimés pédiatriques, faciles à avaler dès deux ans, dosés à 1 ou 5 mg de mélatonine. En libérant lentement la mélatonine pendant plusieurs heures, Slenyto mime la sécrétion endogène de mélatonine et préserve l’architecture physiologique du sommeil. Son efficacité a été observée sur le temps total de sommeil, la qualité du sommeil et le nombre de réveils nocturnes, avec 76 % de répondeurs. Les comportements d’extériorisation des enfants et le bien-être des parents ont également été améliorés. Ces effets ont été observés rapidement et maintenus à long terme sans perte d’efficacité au cours de l’étude. Aucun effet indésirable n’a été rapporté, ni phénomène d’accoutumance.
Slenyto doit être pris une fois par jour, 30 minutes à 1 heure avant le coucher, pendant ou après le repas. La dose initiale recommandée est de 2 mg. Si une réponse inadéquate est observée, la dose doit être augmentée à 5 mg, avec une dose maximale de 10 mg. Il s’agit du seul médicament ayant cette indication.
D’après une conférence de presse organisée par Biocodex
Christine Fallet
________________________________________
Source : Le Quotidien du médecin
Slenyto améliore le sommeil des enfants autistes
Par Christine Fallet - Quotidien du Médecin
Publié le 22/03/2020
Pour combattre les perturbations du sommeil des enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme, une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée, Slenyto, devrait être bientôt disponible.
Les anomalies de la sécrétion de mélatonine sont l'une des explications possibles aux troubles du sommeil associés aux troubles du spectre de l’autisme (TSA). « Le taux de sécrétion nocturne de mélatonine est fortement diminué chez les enfants avec autisme », a expliqué la Pr Carmen Schröder (pédopsychiatre, hôpitaux universitaires de Strasbourg). Slenyto, des laboratoires Biocodex, est une version pédiatrique de mélatonine à libération prolongée.
Les troubles du sommeil comptent pour près d’un tiers dans les troubles comportementaux des TSA. L’enfant peine à s’endormir, a de longs et fréquents réveils nocturnes et se réveille tôt. Ces mauvaises nuits aggravent les symptômes du TSA et affectent les performances de l’enfant.
Le traitement de première intention est l’hygiène du sommeil (conditions favorables au sommeil, routine du coucher…). Des techniques comportementales peuvent être ajoutées en fonction de l’âge et du niveau de compréhension de l’enfant. « Cependant, dans un nombre important de cas, ces mesures ne sont pas efficaces, a ajouté la Pr Schröder. Il faut alors passer, sans tarder, à une prise en charge par la mélatonine »
Des mini-comprimés
Slenyto se présente sous forme de mini-comprimés pédiatriques, faciles à avaler dès deux ans, dosés à 1 ou 5 mg de mélatonine. En libérant lentement la mélatonine pendant plusieurs heures, Slenyto mime la sécrétion endogène de mélatonine et préserve l’architecture physiologique du sommeil. Son efficacité a été observée sur le temps total de sommeil, la qualité du sommeil et le nombre de réveils nocturnes, avec 76 % de répondeurs. Les comportements d’extériorisation des enfants et le bien-être des parents ont également été améliorés. Ces effets ont été observés rapidement et maintenus à long terme sans perte d’efficacité au cours de l’étude. Aucun effet indésirable n’a été rapporté, ni phénomène d’accoutumance.
Slenyto doit être pris une fois par jour, 30 minutes à 1 heure avant le coucher, pendant ou après le repas. La dose initiale recommandée est de 2 mg. Si une réponse inadéquate est observée, la dose doit être augmentée à 5 mg, avec une dose maximale de 10 mg. Il s’agit du seul médicament ayant cette indication.
D’après une conférence de presse organisée par Biocodex
Christine Fallet
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Source : Le Quotidien du médecin
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Re: Troubles du sommeil
Autisme, troubles du sommeil et mélatonine
60% des personnes autistes ont des troubles du sommeil. Cela a des conséquences extrêmement négatives sur leur qualité de vie et celui de leur entourage. Sur le plan biologique, un déficit de sécrétion de la mélatonine a été mis en lumière. Le point après le remboursement du Slenyto.
Mise à jour d'un article paru dans la lettre d'AF n°74
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... melatonine
60% des personnes autistes ont des troubles du sommeil. Cela a des conséquences extrêmement négatives sur leur qualité de vie et celui de leur entourage. Sur le plan biologique, un déficit de sécrétion de la mélatonine a été mis en lumière. Le point après le remboursement du Slenyto.
Mise à jour d'un article paru dans la lettre d'AF n°74
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... melatonine
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans