Un peu réfléchi, fait le point sur mes expériences et parcouru le sujet, j'ose me lancer :
je suis arrivée plus ou moins à ces hypothèses évoquées en dernier : une forme de passivité, d'incapacité à dire non (aussi liée à l'éducation, je vous rejoins, le déni de ses ressentis, la soumission qu'on requiert régulièrement dans les familles, à l'école, dire "oui oui", sourire - enfin moi j'y suis jamais trop arrivée justement, j'étais et je reste " insolente") voire carrément une forme de dissociation qui fait qu'on ne ressentirait pas la douleur (ou on ne la reconnaît pas, ce qui peut être mon cas -je suis ouverte à pas mal de choses, du fait surtout d'une tolérance à des sensations fortes pouvant aller au seuil de la douleur - tout en étant hypersensible et douillette sur certains points - mais pas à la cruauté et la domination que je refuse et que j'ai fuies justement - je me suis tout de même interrogée sur cette " tolérance" sur le plan sexuel, qui m'a clairement menée à des situations scabreuses et d'abus en tous genres, ne reconnaissant pas du tout les intentions de l'autre, et me retrouvant dans des impasses où j'étais en incapacité de fuir - sans parler des états alcoolisés - bref je vais pas étaler mes déboires non plus - ça c'est le côté négatif - mais ma "tolérance" m'a aussi amené à des explorations positives, je ne sais pas si le BDSM pourrait en faire partie, à l'état imaginaire seulement je pense).
En tout cas tout cela : une forme de passivité - culturelle et personnelle - dissociation - le fait d'avoir des difficultés à habiter son corps - une tolérance à la douleur ou une incapacité à la reconnaître (il me semble qu'on peut relier " tout cela" aux TSA même si ça diffère beaucoup d'une personne à l'autre et que l'éducation et les vécus jouent un grand rôle) amènerait donc à une soumission de fait dans une relation, mais je dirais qu'elle sera subie, et conduira à une souffrance, un stress (pas reconnaissable au premier abord) - par contre de là à en faire une pratique assumée et ritualisée (du coup je vois pas en quoi l'imprévu serait une donnée intrinsèque du BDSM ? Est-ce que la personne doit se rendre soumise à n'importe quel moment? Comme une esclave? Dans ce cas, bah non merci) - de même qu'on ne doit pas évoluer dans le même milieu Misty -ou bien j'ai plusieurs trains de retard- ce qui est fort possible - je ne pensais pas que c'était des pratiques si courantes et répandues
Bref, de là à en faire un principe, une base au quotidien, non pour moi ce n'est ni viable, ni vivable et je serais encline à penser que des gens profitent de la vulnérabilité de certaines personnes, dont certaines avec TSA (ou pas), pour camoufler leur cruauté sous l'appellation et par la pratique "BDSM", non ?
Désolée, un peu alambiqué comme formulation, je ne sais pas si c'est compréhensible (par moi oui).