hazufel a écrit : ↑dimanche 1 mars 2020 à 7:54
Certains autres propos de l’article n’ont pour moi rien à faire là dedans, voire sont proches du sexisme, mais ce n’est pas la problématique ici.
Il y a des aussi des querelles ciblées qui n’ont rien à faire ici (cf les mentions universitaires et cnrs).
Les mentions des IR ne sont pas justes non plus.
Le critère répétitif et restreint des comportements et intérêts est un critère diagnostique soit au moins 2 sur 4 parmi les stéréotypies / intérêts restreints / difficultés aux changements / particularités sensorielles.
Il y a donc des personnes autistes qui n’ont pas d’IR.
Et il s’agit d’une interview, pas d’un article scientifique, je ne vois pas le rapport là non plus, avec cette dimension puisque l’article ne l’évoque en rien.
Enfin, en conférences Josef Schovanec évoque nombre de ses amies autistes, il ne fait aucune différence.
Pour terminer, chacun est libre d’évoquer son ressenti face à cet article ici, je ne comprends pas cette (nouvelle) attaque.
Il y a déjà des collectifs qui lui ont répondu, chacun fait ce qu’il veut quand même...
Mon attaque (qui n'est "nouvelle" que parce que le fait se réitère régulièrement) porte sur le fait que ce n'est que ce point de vue sur les diagnostics abusifs qui est régulièrement relayé ici, et je vous sais gré d'évoquer d'autres points de vue. Et surtout, surtout, que je ne peux pas croire qu'on répercute des articles qui portent de tels relents de sexisme et de considérations freudiennes (l'article d'Antoine Ouellette était bien pire, et je trouve intéressant de remonter le lien pour considérer les deux ensemble). Pour ce qui est de "penser comme un seul homme", cela revenait à dire qu'à ma surprise, ça n'a choqué qu'une ou deux personnes ici.
Elle porte aussi sur le fait que les sources sont absentes de ces deux articles (sinon
la source d'autorité : il connaît des soignants), et cela donne, de ce fait, une impression de suspicion diffuse et générale, qui ne peut qu'affecter des gens en situation de fragilité (pré-diagnostic, attente de RV au CRA). Je crois qu'il faudrait une bonne fois pour toutes faire la part des choses entre des médias comme facebook et le forum ici, où les gens qui persistent ont à l'esprit de ne pas tenir de propos dévalorisants et sont en tout points prudents (voire trop, parce qu'à force on finit par se censurer). Par exemple, les "cas" évoqués : une personne menace de tentative de suicide, une autre s'en prend physiquement au psychiatre : ça va faire quoi ? Allez : trois, quatre cas ? Alors qu'on présente
toutes les personnes qui cherchent à comprendre ce qui explique leurs difficultés sociales aigues, et ce à l'âge adulte, comme des hystériques prêt(e)s à aller clabauder sur les réseaux sociaux.
Déjà, est-ce que parfois on se souvient qu'en France on revient de loin question diagnostic autisme, même des enfants ? Donc lesdits enfants qui sont passés inaperçus (et qui peut-être avaient des parents qui au regard extérieur n'avaient pas trop envie d'une étiquette "différent(e)" pour leur enfant), se retrouvent adultes à essayer de comprendre tout ça. Et que sait-on de leur vie ? On voit bien quand même sur le site de l'AFFA que les femmes autistes sont souvent victimes d'abus de confiance, pour ne pas dire d'abus tout court (et les hommes aussi, d'ailleurs) : alors qu'une femme soit en couple, mariée, avec un homme violent, méprisant, qu'elle ait des enfants avec lui, et elle devient suspecte d'hystérie ? C'est glauque, ça me donne vraiment envie de vomir !
Merci en tout cas pour les réserves que tu as émises au-dessus, notamment pour le sexisme, parce qu'auparavant ça n'avait pas été dit, notamment quand l'article d'Antoine Ouellette a été mis en lien ici - ses propos semblaient bien être pris pour argent comptant, et il apparaissait au vu des réactions suscitées qu'on se félicitait au contraire qu'enfin quelqu'un ose dire la vérité.
Plus que d'attaquer, je veux dire que c'est le genre de propos qui ne peut pas laisser indifférent(e), et pour moi cela participe d'une opération de division, parce que les moyens sont insuffisants, et qu'on en arrive à se reprocher les uns les autres de trop tirer sur la couverture, au lieu d'en exiger une plus grande.
Ce n'est pas en acceptant ça que la cause de l'autisme se portera mieux. Je suis contente que d'autres groupes évoquent des réserves sur cet article, ainsi que, je l'espère, sur ce qu'il sous-tend.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.