Question sur le " flapping "

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Nataldie
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Question sur le " flapping "

Message par Nataldie »

Bonjour,

En approfondissant mes recherches sur les différentes facettes de l'autisme j'ai découverts ce qu'est le flapping.
Alors je me demande si c'est vraiment propre à l'autisme ?

Merci
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Manichéenne
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Manichéenne »

Chez un petit, ça peut arriver sans que ce soit un TSA. Jusqu'à 2 ou 3 ans environ.
Ensuite, comme ce n'est pas suffisant pour poser un diagnostic je suppose qu'il y a des gens qui font du flapping sans être autistes, mais je n'ai jamais lu que ça puisse être lié à autre chose.
Je suis curieuse aussi sur ce sujet.
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Nataldie
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Nataldie »

Oui je vois que personne d'autre n'a de choses à dire sur ce sujet.

Je ne savais pas que celà portait un nom. Je suis arrivée à me renseigner sur l'autisme car je me posais des questions sur mes difficultés relationnelles . Et je découvre que j'ai d'autres " symptômes " .
Aussi loin que je me souvienne, je secoue mes mains de cette façon je ne sais combien de fois par jour, et souvent en même temps je " tord " mon cou. .
C'est comme si une énergie partait de mes épaules et devaient s'évacuer par les mains, ce n'est pas un plaisir, c'est un besoin. . . J'ai envie de comparer ça au bâillement, quand ça vient, faut qu'il sorte ...
Depuis toute petite je fais celà et je ne m'étais jamais posé de questions.
Évidemment celà fait bien longtemps que je ne le fais plus en public .... Parce que j'ai dû me rendre compte du regard des gens.... Donc j'étais consciente que c'était bizarre. Mais pour moi c'était un petit " tic "
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Bubu
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Bubu »

Je considère le flapping comme une extériorisation des ressentis intenses.
Quand certains ressentent une excitation intense et incontrôlable, ils l'évacuent grâce aux stéréotypies.
Ça peut être du flapping (applaudir) , ou sauter sur place, ou autres choses, ou tout cela combiné en même temps.
Ça ne définit pas un critère strict pour être diagnostiqué TSA, mais c'est un indice de taille dans ce diagnostic.
Après les professionnels ont d'autres éléments, d'autres facteurs, d'autres outils, pour diagnostiquer.

Mais les stéréotypies sont retrouvées chez tous les TSA. (enfants et adultes d'ailleurs)
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Nataldie
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Nataldie »

Bonjour,

Pardon de ne pas avoir répondu plus tôt.

"Applaudir" je le fait aussi, c'est souvent combiné d'ailleurs, je fais le papillon, puis je tape trois ou quatre fois des mains, mais de manière très rigide.
Je le fais moins souvent, je pense que le bruit que ça produit doit me pousser à me retenir davantage.
Ce qui est étonnant c'est que je ne sais pas à quel moment de ma vie j'ai arrêté de faire tout ça en public; je ne me souviens pas que l'on m'ait interdit de le faire. J'en ai parlé à ma mère qui me dit ne m'avoir jamais vu faire. Par contre mème n conjoint et ma meilleur amie m'ont dit me voir régulièrement le faire . Mais a priori ce ne serait pas lié à une forme d'autisme.
Le psy que j'ai vu ( plusieurs fois depuis ) m'a dirigé vers un autre psychiatre, qui d'après lui est spécialisé dans le haut potentiel. Selon lui, c'est une piste à suivre. Je n'ai pas parlé de mes recherches sur les TSA, il n'a pas abordé le sujet, il reste concentré sur cette idée de haut potentiel, m'a fait passer un "test" avant de me diriger vers ce psychiatre.
Selon lui, une grande partie des difficultés que je rencontre dans ma vie viendraient de là. Il me dit " vous verrez, il y a vraiment un avant et un apres diagnostique".
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

Bonjour,

Je fais remonter car le sujet m'intéresse aussi.

Puisqu'il y a des non-autistes qui font du flapping et inversement des autistes qui n'en font pas, à quelle fréquence/durée le flapping est-il considéré comme un "symptôme" ?

Merci
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Cardamome »

Nataldie a écrit : vendredi 13 octobre 2017 à 6:53 Bonjour,

Pardon de ne pas avoir répondu plus tôt.

"Applaudir" je le fait aussi, c'est souvent combiné d'ailleurs, je fais le papillon, puis je tape trois ou quatre fois des mains, mais de manière très rigide.
Je le fais moins souvent, je pense que le bruit que ça produit doit me pousser à me retenir davantage.
Ce qui est étonnant c'est que je ne sais pas à quel moment de ma vie j'ai arrêté de faire tout ça en public; je ne me souviens pas que l'on m'ait interdit de le faire. J'en ai parlé à ma mère qui me dit ne m'avoir jamais vu faire. Par contre mème n conjoint et ma meilleur amie m'ont dit me voir régulièrement le faire . Mais a priori ce ne serait pas lié à une forme d'autisme.
Le psy que j'ai vu ( plusieurs fois depuis ) m'a dirigé vers un autre psychiatre, qui d'après lui est spécialisé dans le haut potentiel. Selon lui, c'est une piste à suivre. Je n'ai pas parlé de mes recherches sur les TSA, il n'a pas abordé le sujet, il reste concentré sur cette idée de haut potentiel, m'a fait passer un "test" avant de me diriger vers ce psychiatre.
Selon lui, une grande partie des difficultés que je rencontre dans ma vie viendraient de là. Il me dit " vous verrez, il y a vraiment un avant et un apres diagnostique".
le haut potentiel n'est pas un diagnostic; les maniérismes des mains et autre flapping, ne sont pas des signes caractéristiques typiques du haut potentiel. Autre chose a dû l'aiguiller vers cette piste.
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.

"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

Herbe Rouge a écrit : lundi 3 février 2020 à 21:17 Bonjour,

Je fais remonter car le sujet m'intéresse aussi.

Puisqu'il y a des non-autistes qui font du flapping et inversement des autistes qui n'en font pas, à quelle fréquence/durée le flapping est-il considéré comme un "symptôme" ?

Merci
Pas de tentative de réponse ?
Un ado ou un enfant de primaire neuro-typique qui fait du flapping occasionnellement (en cas d'excitation/soulagement), c'est "normal" ?
En fait peut-être que les neuro-typiques arrêtent le flapping lorsqu'on leur demande ou qu'ils se rendent compte qu'il ne faut pas le faire ?

J'essaye de comprendre ce "flapping" qui semble naturel à tous les enfants à la base...
Pourquoi cela évolue en symptôme chez certains et pas d'autres...
L'anormalité finalement c'est peut-être d'arrêter d'en faire et de trop garder à l'intérieur...
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Manichéenne
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Manichéenne »

Le flapping n'est pas "naturel à tous les enfants", la plupart n'en font jamais. Certains en font, et ce n'est pas inquiétant lorsqu'il n'y a pas d'autres symptômes, si c'est modéré, et selon l'âge.
Un petit de moins de 2 ans qui flappe légèrement quand il est excité, ça n'est clairement pas suffisant pour faire soupçonner un trouble du développement.

L'anormalité c'est peut-être de continuer à gérer ses émotions sur un mode physique au lieu de savoir les exprimer. Je ne crois pas que les quelques personnes qui ont fait du flapping et n'en font plus on arrêté parce qu'on le leur a demandé.
Pour ma part, je me demande surtout s'il y a un lien entre stéréotypies, au sens large, et alexithymie.
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Dehlynah »

L'expression physique se ses émotions c'est naturel et normal dans un sens, mais jusqu'à un certain stade- dans notre société on ne peut exprimer sa joie ou sa tristesse, son stress, sa colère (pour des petites choses), surtout quand on est sensé être adulte...
Manichéenne, ton hypothèse me fait réfléchir, le problème, c'est le débordement des émotions, leur non canalisation, les reconnaître, les formuler permettrait une meilleure canalisation?
Le problème aussi c'est le côté on/off, l'émotion qui arrive comme un tsunami sans qu'on s'y attende...Le corps dans ce cas peut mieux exprimer que le langage, l'expression corporelle est un canal plus brut.
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

Manichéenne a écrit : dimanche 16 février 2020 à 13:09 Le flapping n'est pas "naturel à tous les enfants", la plupart n'en font jamais. Certains en font, et ce n'est pas inquiétant lorsqu'il n'y a pas d'autres symptômes, si c'est modéré, et selon l'âge.
Un petit de moins de 2 ans qui flappe légèrement quand il est excité, ça n'est clairement pas suffisant pour faire soupçonner un trouble du développement.

L'anormalité c'est peut-être de continuer à gérer ses émotions sur un mode physique au lieu de savoir les exprimer. Je ne crois pas que les quelques personnes qui ont fait du flapping et n'en font plus on arrêté parce qu'on le leur a demandé.
Pour ma part, je me demande surtout s'il y a un lien entre stéréotypies, au sens large, et alexithymie.
Je ne savais pas ce qu'était le flapping il y a encore quelques mois et c'est seulement après que j'ai remarqué que mes trois enfants en faisait.
Il est possible que beaucoup de parents ne réalisent pas et se disent juste que "c'est trop mignon" sans chercher plus loin.
Lorsque les parents cherchent c'est lorsque le flapping devient envahissant non ? Il me semble avoir lu que cela peut durer plusieurs heures ?

Je me posais la question sur l'arrêt du flapping (chez les neuro-typiques) si l'enfant réalise que les autres n'en font pas ou qu'il a des remarques. Je pense que si mon grand faisait du flapping au collège on me l'aurait fait remarqué... Il n'en fait donc qu'à la maison.

Si on peut appeler ça du flapping, car cela ne dure pas des heures, mais au maximum une minutes et parfois juste quelques secondes !

Donc "symptôme" lorsque cela est envahissant et nécessaire à l'enfant pour s'exprimer ?

Et en effet vu qu'il s'agit d'une expression d'un sentiment d'excitation, le lien avec l'alexithymie semble logique.
Comme le flapping est vraiment très "caractéristique", chaque stéréotypie pourrait-elle correspondre à l'expression d'un sentiment en particulier ?
Avec quelques expressions de sentiments (ne dis-on pas " sauter de joie" alors que finalement peu le font) pouvant se retrouver chez tous le monde et les autres seulement chez les neuro-atypiques ou de façon plus marquées ?
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

Dehlynah a écrit : lundi 17 février 2020 à 10:35 L'expression physique se ses émotions c'est naturel et normal dans un sens, mais jusqu'à un certain stade- dans notre société on ne peut exprimer sa joie ou sa tristesse, son stress, sa colère (pour des petites choses), surtout quand on est sensé être adulte...
Manichéenne, ton hypothèse me fait réfléchir, le problème, c'est le débordement des émotions, leur non canalisation, les reconnaître, les formuler permettrait une meilleure canalisation?
Le problème aussi c'est le côté on/off, l'émotion qui arrive comme un tsunami sans qu'on s'y attende...Le corps dans ce cas peut mieux exprimer que le langage, l'expression corporelle est un canal plus brut.
L'émotion qui est "plus forte" (hypersensibilités), mais chez les personnes avec autisme, n'y aurait-il pas également une reconnaissance trop tardive du sentiment, ce qui rendrait son expression "brutale" car tout simplement pas remarquée/réalisée avant ?
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

On parle d'ailleurs de "crise autistique" sans spécifier le sentiment ainsi exprimé.
Et d'ailleurs, non-reconnaissance du sentiment ou mélange (juxtaposition) de sentiments ?
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Herbe Rouge »

IMG_20200218_083654.jpg
Au sujet du flapping, je viens de lire ceci dans "l'autisme, une autre intelligence" de Laurent Mottron.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Re: Question sur le " flapping "

Message par Manichéenne »

Dehlynah a écrit : lundi 17 février 2020 à 10:35 L'expression physique se ses émotions c'est naturel et normal dans un sens, mais jusqu'à un certain stade- dans notre société on ne peut exprimer sa joie ou sa tristesse, son stress, sa colère (pour des petites choses), surtout quand on est sensé être adulte...
Manichéenne, ton hypothèse me fait réfléchir, le problème, c'est le débordement des émotions, leur non canalisation, les reconnaître, les formuler permettrait une meilleure canalisation?
Le problème aussi c'est le côté on/off, l'émotion qui arrive comme un tsunami sans qu'on s'y attende...Le corps dans ce cas peut mieux exprimer que le langage, l'expression corporelle est un canal plus brut.
Je n'aime pas trop utiliser le mot "problème", là. :)
Je dirai qu'il y a deux choses qui rentrent en compte dans le flapping, ou les stéréotypies en général. Il y a l'aspect expression des émotions, et il y a les particularités sensorielles.
Le flapping peut, je pense, être ressenti de manière beaucoup plus forte et agréable par certains cerveaux autistiques.
Ensuite, il y a la gestion des émotions effectivement. Après tout, le flapping apparait principalement dans les moments de stress ou de joie intenses.
Là, ça m'amène à deux sujets. Les émotions peuvent être moins exprimées parce que les modes de communications manquent, ou parce qu'elles sont moins bien ressenties. D'où mon questionnement sur l'alexithymie.

Herbe Rouge a écrit : mardi 18 février 2020 à 9:10 On parle d'ailleurs de "crise autistique" sans spécifier le sentiment ainsi exprimé.
Et d'ailleurs, non-reconnaissance du sentiment ou mélange (juxtaposition) de sentiments ?
Je ne comprends pas de quoi tu parles. Quel rapport avec les crises autistiques ?
Herbe Rouge a écrit : mardi 18 février 2020 à 9:03 L'émotion qui est "plus forte" (hypersensibilités), mais chez les personnes avec autisme, n'y aurait-il pas également une reconnaissance trop tardive du sentiment, ce qui rendrait son expression "brutale" car tout simplement pas remarquée/réalisée avant ?
Qui a parlé d'émotion plus forte ?
Pour le reste, toutes les personnes autistes n'ont pas ces difficultés, mais oui une reconnaissance "tardive" (ou qui n'arrive jamais) des émotions est possible. Ce qui n'empêche pas qu'elles soient présentes, et donc passé un certain seuil ça peut devenir totalement envahissant, sans avoir pu anticiper.

PS : plutôt que de poster plusieurs messages à la suite, tu as la possibilité d'éditer un message pour le compléter. C'est plus agréable à lire.
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