J'étais également lessivée. Elle m'a proposé de faire des pauses mais j'étais tellement angoissée que j'ai préféré terminer le calvaire le rapidement possible. J'ai passé le test d'indice de performance en étant tremblante et au bord des larmes.
(in)compatibilité HPI et TSA ?
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Si si un médecin peut le faire passer, d’ailleurs le médecin dont on parle le fait passer à certains pour lesquels elle n’a pas détecté de signes d’autisme.Fift a écrit :(juste, le médecin que j'ai vu ne peut pas les faire passer, seuls les psychologues peuvent être habilités à le faire - mais je suppose que tu voulais dire que le médecin ne le demande pas).
Mais la plupart du temps en effet ce sont les (neuro)psychologues qui le font.
Et en effet, le médecin qui pose le diagnostic n’en a pas obligatoirement besoin.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Pour les tests WAIS, j'aurais pu faire en une fois plutôt qu'en deux fois.
Je n'en suis pas ressorti tellement plus fatigué qu'en y entrant. Sans pression, je les prends comme des exercices, des jeux, comme quand je joue au sudoku dans le train.
Je n'en suis pas ressorti tellement plus fatigué qu'en y entrant. Sans pression, je les prends comme des exercices, des jeux, comme quand je joue au sudoku dans le train.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Ok freeshot t'es une exception. Moi, j'avais peu dormi la veille (stressé), mais par exemple pour le subtest voc. je ne me suis pas du tout senti "fatigué", mais vu que je l'étais quand même, à force de trop parler, j'ai sorti des ânneries ! j'ai même inventé un mot!
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Je n’est pas été exténuée non plus, fatiguée oui un peu, je n’ai pas eu le courage et/ou la force de faire un second subtest complémentaire en toute fin de passation.
Il me semblait qu’une des conditions pour obtenir un diagnostic d’autisme de haut niveau est d’avoir un QI supérieur ou égal à 70 et que par conséquent le WAIS était obligatoire. Du moins c’est ce qu’avait laissé sous entendre une des (neuro)psychologues que j’ai rencontré. Peut être que ce n’est pas nécessaire lorsqu’il n’y a aucun doute.
Il me semblait qu’une des conditions pour obtenir un diagnostic d’autisme de haut niveau est d’avoir un QI supérieur ou égal à 70 et que par conséquent le WAIS était obligatoire. Du moins c’est ce qu’avait laissé sous entendre une des (neuro)psychologues que j’ai rencontré. Peut être que ce n’est pas nécessaire lorsqu’il n’y a aucun doute.
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10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
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12/2016 : diagnostic HQI
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Il est toujours utilisé dans les centres pluridisciplinaires (et ça aide beaucoup) mais pas en libéral, et il n’est pas obligatoire (C’est dommage parce qu’il peut aider beaucoup à détecter les forces / faiblesses, et du coup aider aux recommandations.)
J’imagine que les professionnels qui ne l’utilisent pas, perçoivent rapidement si la personne en face a un QI > 70 après les premiers entretiens.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Une exception exceptionnelle !Romulus a écrit : ↑vendredi 31 janvier 2020 à 8:55 Ok freeshot t'es une exception. Moi, j'avais peu dormi la veille (stressé), mais par exemple pour le subtest voc. je ne me suis pas du tout senti "fatigué", mais vu que je l'étais quand même, à force de trop parler, j'ai sorti des ânneries ! j'ai même inventé un mot!
Quel mot as-tu inventé ?
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Pour ceux qui n'ont pas passé le test, je préfère ne pas le dire.
Comme de nombreuses personnes ici, je confonds parfois les sons. Au lieu d'entendre "x'yyzww" j'ai entendus "x'xyyzww", ce qui m'a fait partir très loin dans la définition d'un mot qui n'existe pas. Je peux te le dire par MP si tu le veux. Pareil pour le dernier mot, je connaissais bien sûr la définition, mais au début j'ai dit une incroyable ânerie avant de me rattraper. Tellement à fond dans le truc que la psy a dû se sentir un peu mal, surtout quand je lui ai donné une étymologie latine en la regardant avec appétit. Et oui, les étymologies, c'est appétissant.
Comme de nombreuses personnes ici, je confonds parfois les sons. Au lieu d'entendre "x'yyzww" j'ai entendus "x'xyyzww", ce qui m'a fait partir très loin dans la définition d'un mot qui n'existe pas. Je peux te le dire par MP si tu le veux. Pareil pour le dernier mot, je connaissais bien sûr la définition, mais au début j'ai dit une incroyable ânerie avant de me rattraper. Tellement à fond dans le truc que la psy a dû se sentir un peu mal, surtout quand je lui ai donné une étymologie latine en la regardant avec appétit. Et oui, les étymologies, c'est appétissant.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Je ne saurais pas évaluer mon niveau de fatigue au moment du test...
Néanmoins j'ai regretté que le seul exercice vraiment manuel passe en premier : mes mains tremblaient beaucoup trop, alors j'ai vraiment pris mon temps pour essayer de me calmer.
En effet la psy m'a dit dès le début que le temps n'avait pas d'importance sur cet exercice... Tout en utilisant un chronomètre. J'ai compris après coup qu'il y avait un système de bonus lié à la rapidité même s'il n'y avait pas de temps limite. Ça m'a perturbé sur le moment et puis j'ai trouvé ça assez déloyal.
Sur un autre exercice j'ai expliqué que la question pouvait à mon sens se comprendre de deux façons car ambiguë dans sa formulation. J'ai donc donné deux réponses dont l'une seulement correspondait à celle attendue... J'ai compris par après que ça avait été considéré comme une faute. J'ai trouvé ça absurde... Trop scolaire.
Ceci étant ça a tout de même été utile je pense.
Néanmoins j'ai regretté que le seul exercice vraiment manuel passe en premier : mes mains tremblaient beaucoup trop, alors j'ai vraiment pris mon temps pour essayer de me calmer.
En effet la psy m'a dit dès le début que le temps n'avait pas d'importance sur cet exercice... Tout en utilisant un chronomètre. J'ai compris après coup qu'il y avait un système de bonus lié à la rapidité même s'il n'y avait pas de temps limite. Ça m'a perturbé sur le moment et puis j'ai trouvé ça assez déloyal.
Sur un autre exercice j'ai expliqué que la question pouvait à mon sens se comprendre de deux façons car ambiguë dans sa formulation. J'ai donc donné deux réponses dont l'une seulement correspondait à celle attendue... J'ai compris par après que ça avait été considéré comme une faute. J'ai trouvé ça absurde... Trop scolaire.
Ceci étant ça a tout de même été utile je pense.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Salut Clovis,Clovis a écrit : ↑samedi 1 février 2020 à 9:54 Je ne saurais pas évaluer mon niveau de fatigue au moment du test...
Néanmoins j'ai regretté que le seul exercice vraiment manuel passe en premier : mes mains tremblaient beaucoup trop, alors j'ai vraiment pris mon temps pour essayer de me calmer.
En effet la psy m'a dit dès le début que le temps n'avait pas d'importance sur cet exercice... Tout en utilisant un chronomètre. J'ai compris après coup qu'il y avait un système de bonus lié à la rapidité même s'il n'y avait pas de temps limite. Ça m'a perturbé sur le moment et puis j'ai trouvé ça assez déloyal.
Sur un autre exercice j'ai expliqué que la question pouvait à mon sens se comprendre de deux façons car ambiguë dans sa formulation. J'ai donc donné deux réponses dont l'une seulement correspondait à celle attendue... J'ai compris par après que ça avait été considéré comme une faute. J'ai trouvé ça absurde... Trop scolaire.
Ceci étant ça a tout de même été utile je pense.
Oui je suis plutôt d'accord avec toi : il y a un côté un peu hypocrite dans le Wais IV. D'un côté on nous dit "c'est pas une évaluation", ou "c'est pas comme à l'école" alors que de mon côté j'ai eu l'étrange sentiment de me retrouve à un examen. Après, par exemple, au test "information" j'ai compris qu'il fallait donner qu'une réponse, mais en donner trois au test voc. peut faire chuter au lieu de bonifier. Bon, c'est comme ça.
Au cube, on m'a moins fait le coup mais quand même: on m'a dit 30 secondes pour chaque item. Alors, vu que mes mains tremblaient également, je les ai fait en 30 sec, pas plus rapidement. En fait, un bonus lié à la rapidité... ah bon... mais je pense que si le psy ne le dit pas, c'est pour ne pas stresser davantage ceux qui sont examinés.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
J'ai passé le WISC version allemande quand j'étais enfant, donc je ne me souviens pas du tout de la passation et si elle m'a fatiguée ou pas. Mais à une époque, je m'amusais à faire des matrices de Raven en ligne, ça ne m'a pas trop fatiguée... Peut-être que la grosse fatigue est plutôt liée au contexte et notamment à l'angoisse qu'éveille cette passation qu'au contenu du test lui-même. (En revanche après chaque passage de tests spécifiques au diagnostic TSA, j'étais lessivée.)
D'ailleurs le WAIS n'est pas du tout conçu pour vérifier si on est capable de travailler dans un environnement anxiogène et capitaliste, c'est quoi ce délire? C'est une version améliorée des premiers tests de QI qui servaient surtout à mesurer la déficience intellectuelle. Et qui ont principalement été utilisés par l'armée, qui n'est pas franchement capitaliste d'abord, et dont on peut débattre du caractère anxiogène, notamment si c'est un service militaire (donc pas de combat). Il paraît qu'il y a des autistes qui apprécient beaucoup l'environnement militaire.
Je pense qu'il y a quand même des indices chez les adultes qui permettent de dire que la personne doit avoir un QI au moins dans la moyenne. La scolarité par exemple, le niveau de formation, etc. Parfois les gens ont déjà passé des tests de QI auparavant aussi.
D'ailleurs le WAIS n'est pas du tout conçu pour vérifier si on est capable de travailler dans un environnement anxiogène et capitaliste, c'est quoi ce délire? C'est une version améliorée des premiers tests de QI qui servaient surtout à mesurer la déficience intellectuelle. Et qui ont principalement été utilisés par l'armée, qui n'est pas franchement capitaliste d'abord, et dont on peut débattre du caractère anxiogène, notamment si c'est un service militaire (donc pas de combat). Il paraît qu'il y a des autistes qui apprécient beaucoup l'environnement militaire.
Je pense qu'il y a quand même des indices chez les adultes qui permettent de dire que la personne doit avoir un QI au moins dans la moyenne. La scolarité par exemple, le niveau de formation, etc. Parfois les gens ont déjà passé des tests de QI auparavant aussi.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Clairement épuisée et stressée avant, pendant, après, j'ai aussi fait des pauses, j'avais mon thermos de thé et du gâteau au citron (mon fétiche, mon péché mignon, mon doudou).
il m' a fallu deux jours pour m'en remettre, mais j'avais en plus un trajet en train, du métro, la grande ville, heureusement j'y étais déjà venue), l'organisation avec mes enfants...
On a dû faire en deux fois.
J'étais toujours à la bourre pour les exos, le chrono pour moi c'est horrible, sauf pour l'ICV...
il m' a fallu deux jours pour m'en remettre, mais j'avais en plus un trajet en train, du métro, la grande ville, heureusement j'y étais déjà venue), l'organisation avec mes enfants...
On a dû faire en deux fois.
J'étais toujours à la bourre pour les exos, le chrono pour moi c'est horrible, sauf pour l'ICV...
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
Clair et intéressant, merci olivierfh
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?
J'ai lu cet article en effet (pas eu le temps de lire tout ce fil mais c'est sur ma to-do list puisque le HQI est le seul élément mesurable "objectivement" auquel je peux me raccrocher à ce jour), j'apprécie beaucoup Adeline Lacroix et son professionnalisme dans les interventions que j'ai vues d'elle et je trouve cet article à la fois très complet, argumenté, limpide.
Je viens de le lire à mon compagnon car chez moi, cet article fait remonter le "doutomètre" à vitesse maximale puisque, en toute objectivité, j'ai quand même réussi à :
- faire des études (certes hors normes, avec 2 bacs différents et un passage abrupt de science po (pas choisi) à l'histoire de l'art, en parallèle d'études musicales poussées) et avoir un parcours scolaire sans avoir subi de harcèlement (même si ce n'était pas tout rose et que j'ai le sentiment que je passais mon temps à jouer un rôle, différent selon les circonstances bien sûr) ;
- avoir deux enfants (certes que je n'ai pas été capable d'élever dans la norme et avec un père que j'ai toujours considéré comme étant là pour ce rôle là et rien d'autre) plutôt équilibrés (même si mon grand est la personne par laquelle j'ai rencontré le syndrome d'Asperger étant donné ses particularités) ;
- avoir une vie professionnelle (certes ultra chaotique et pas du tout alignée avec mes capacités intellectuelles : aujourd'hui âgée de 47 ans, j'ai dû bosser de manière rémunérée en tout 5-6 ans maxi dont seulement 3 à temps plein avec à chaque fois des épuisements assez dramatiques et jamais un salaire beaucoup supérieur au SMIC) mais existante (pas de difficultés à trouver un boulot, à chaque fois très différent, je me suis même fait embaucher pour des boulots pour lesquels je n'avais pas de formation...)
- avoir une vie amoureuse (certes très chaotique et que je considère, par rapport à ce que je vois autour de moi, comme une grosse plantade sauf pour mon compagnon actuel, que j'ai rencontré, comme le père de mes enfants, sur un site de rencontre car les rencontres dans la vraie vie menaient systématiquement à des catastrophes)
- avoir quelques amis (même si je n'entretiens aucune relation et que généralement, il y a un gros "turn over" sauf pour 1 personne très hors norme et que je vois de manière très irrégulière) mais pas de groupe d'amis (je déteste les fêtes en tous genre), aucune implication dans des associations alors qu'idéalement, j'aimerais m'investir pour améliorer la société mais j'arrive pas, aucune relations de voisinage...
- survivre durant les quelques mois où je vivais seule avec mes enfants, sans avoir, pour une fois, un compagnon sur qui je me reposais pour le quotidien et l'administratif (souvent à tort : je me suis retrouvée à conduire une voiture sans être assurée pendant plus d'un an, sans le savoir et je suis interdite de chéquier à cause des c***ies de mon ex-mari que je n'ai pas vues arriver, avec moultes visites d'huissiers etc., pour ne citer que quelques exemples)
Bon certes (encore), aujourd'hui, je me sens absolument incapable de retrouver une activité rémunérée "normale" (genre minimum 80% de temps plein, avec des collègues, une hiérarchie, des contraintes de bruit, promiscuité, etc.), j'ai un Trouble Anxieux Généralisé et suis sous anti-dépresseurs depuis 2 ans et demi, je suis toujours en très grosses difficultés pour gérer l'administratif et le ménager et je ne sais gérer le quotidien que pour mes enfants. Mais je n'arrive pas à me dire que je suis handicapée et, forcément, je comprends que mon psychiatre, pas spécialisé dans le TSA, ne soit pas pressé de valider le prédiagnostic puisqu'il me suit initialement pour le TAG.
Et mon compagnon, lui, à la lecture de cet article, comprend le contraire : pour lui, ça confirme encore le prédiagnostic de la psychologue. Lui me considère comme ayant un vrai handicap dont je ne me rendrais pas compte.
Je trouve ça vraiment difficile de ne pas savoir comparer ce qu'on vit à ce que vivent les autres pour pouvoir déterminer ce qui est de l'ordre du handicap et ce qui est de l'ordre de la difficulté sans handicap. Mais je me dis que ça, tout le monde, autiste ou non autiste, ne peut le faire : personne ne peut savoir ce que ressent un autre que lui. Et pourtant, je ressens un fort besoin de savoir si je dois continuer à me forcer, ce qui serait le cas si je n'ai que des traits autistiques puisque ce ne serait pas un handicap mais "juste" des difficultés, ou si je peux considérer que ce qui me coûte tant n'est juste pas adapté à moi et qu'il faut que je me respecte en arrêtant d'aller au-delà de mes limites.
Je viens de le lire à mon compagnon car chez moi, cet article fait remonter le "doutomètre" à vitesse maximale puisque, en toute objectivité, j'ai quand même réussi à :
- faire des études (certes hors normes, avec 2 bacs différents et un passage abrupt de science po (pas choisi) à l'histoire de l'art, en parallèle d'études musicales poussées) et avoir un parcours scolaire sans avoir subi de harcèlement (même si ce n'était pas tout rose et que j'ai le sentiment que je passais mon temps à jouer un rôle, différent selon les circonstances bien sûr) ;
- avoir deux enfants (certes que je n'ai pas été capable d'élever dans la norme et avec un père que j'ai toujours considéré comme étant là pour ce rôle là et rien d'autre) plutôt équilibrés (même si mon grand est la personne par laquelle j'ai rencontré le syndrome d'Asperger étant donné ses particularités) ;
- avoir une vie professionnelle (certes ultra chaotique et pas du tout alignée avec mes capacités intellectuelles : aujourd'hui âgée de 47 ans, j'ai dû bosser de manière rémunérée en tout 5-6 ans maxi dont seulement 3 à temps plein avec à chaque fois des épuisements assez dramatiques et jamais un salaire beaucoup supérieur au SMIC) mais existante (pas de difficultés à trouver un boulot, à chaque fois très différent, je me suis même fait embaucher pour des boulots pour lesquels je n'avais pas de formation...)
- avoir une vie amoureuse (certes très chaotique et que je considère, par rapport à ce que je vois autour de moi, comme une grosse plantade sauf pour mon compagnon actuel, que j'ai rencontré, comme le père de mes enfants, sur un site de rencontre car les rencontres dans la vraie vie menaient systématiquement à des catastrophes)
- avoir quelques amis (même si je n'entretiens aucune relation et que généralement, il y a un gros "turn over" sauf pour 1 personne très hors norme et que je vois de manière très irrégulière) mais pas de groupe d'amis (je déteste les fêtes en tous genre), aucune implication dans des associations alors qu'idéalement, j'aimerais m'investir pour améliorer la société mais j'arrive pas, aucune relations de voisinage...
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Bon certes (encore), aujourd'hui, je me sens absolument incapable de retrouver une activité rémunérée "normale" (genre minimum 80% de temps plein, avec des collègues, une hiérarchie, des contraintes de bruit, promiscuité, etc.), j'ai un Trouble Anxieux Généralisé et suis sous anti-dépresseurs depuis 2 ans et demi, je suis toujours en très grosses difficultés pour gérer l'administratif et le ménager et je ne sais gérer le quotidien que pour mes enfants. Mais je n'arrive pas à me dire que je suis handicapée et, forcément, je comprends que mon psychiatre, pas spécialisé dans le TSA, ne soit pas pressé de valider le prédiagnostic puisqu'il me suit initialement pour le TAG.
Et mon compagnon, lui, à la lecture de cet article, comprend le contraire : pour lui, ça confirme encore le prédiagnostic de la psychologue. Lui me considère comme ayant un vrai handicap dont je ne me rendrais pas compte.
Je trouve ça vraiment difficile de ne pas savoir comparer ce qu'on vit à ce que vivent les autres pour pouvoir déterminer ce qui est de l'ordre du handicap et ce qui est de l'ordre de la difficulté sans handicap. Mais je me dis que ça, tout le monde, autiste ou non autiste, ne peut le faire : personne ne peut savoir ce que ressent un autre que lui. Et pourtant, je ressens un fort besoin de savoir si je dois continuer à me forcer, ce qui serait le cas si je n'ai que des traits autistiques puisque ce ne serait pas un handicap mais "juste" des difficultés, ou si je peux considérer que ce qui me coûte tant n'est juste pas adapté à moi et qu'il faut que je me respecte en arrêtant d'aller au-delà de mes limites.
Pré-diagnostic TSA (Asperger) (attente validation psychiatre) + THQI à 47 ans de vie sans cohérence
Maman de 2 enfants (S, en démarche diagnostic et A, HP)
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