Quel être humain peut vivre tout seul et sans aide ?
Le « handicap » du géant !
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Re: Le « handicap » du géant !
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Re: Le « handicap » du géant !
Certains sont capables de chasser et cueillir dans la forêt.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Le « handicap » du géant !
L'anorexique.
Seule addiction n'impliquant pas de mécanisme compensatoire, de relation à l autre. Le toxicomane a besoin du dealer, du médecin. L'alcoolique, du vendeur d alcool. Le cyberdependant , d'une connexion au net, voir d'un abonnement EDF. Quand bien même ce soit destructeur, il y a un maintien du lien minimal et nécessaire pour assouvir les comportement de dépendance et faire tiers entre le sujet et l objet d'addiction.
L anorexie, si elle n est pas compensée par un trouble boulimique, est par essence l addiction la plus pure, en ce qu elle se suffit à elle-même, donc la plus dévastatrice.
Cela n'empêche que la personne a besoin d'aide. Mais de son point de vue, non.
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Re: Le « handicap » du géant !
Oui Loner, certes, l'anorexie est la seule addiction sans produit.Loner a écrit : ↑jeudi 23 janvier 2020 à 15:36L'anorexique.
Seule addiction n'impliquant pas de mécanisme compensatoire, de relation à l autre. Le toxicomane a besoin du dealer, du médecin. L'alcoolique, du vendeur d alcool. Le cyberdependant , d'une connexion au net, voir d'un abonnement EDF. Quand bien même ce soit destructeur, il y a un maintien du lien minimal et nécessaire pour assouvir les comportement de dépendance et faire tiers entre le sujet et l objet d'addiction.
L anorexie, si elle n est pas compensée par un trouble boulimique, est par essence l addiction la plus pure, en ce qu elle se suffit à elle-même, donc la plus dévastatrice.
Cela n'empêche que la personne a besoin d'aide. Mais de son point de vue, non.
Pour autant, cela n'est pas un exemple de "toute seule et sans aide", en tant qu'extrémité du spectre où il n'y aurait pas de handicap parce que zéro contact social.
L'anorexique mange a minima, sinon il meurt et ce n'est plus un anorexique.
Ma remarque visait simplement à souligner que -mis à part les chasseurs-cueilleurs comme le souligne fort justement Freeshost, aucun être humain ne vit "tout seul et sans aide."
Et encore ! Les chasseurs comme les cueilleurs ont besoin de coopérer. Ils ne tiennent pas longtemps tous seuls et sans aide.
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Re: Le « handicap » du géant !
Au delà des chasseurs-cueilleurs, il y a eu pas mal d'ermites dans l'histoire. A moins qu'on considère la présence (même utopique, ce n'est pas la question) à leur côté de "dieu" comme une entité à part entière et une aide.
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Re: Le « handicap » du géant !
A moins qu'on considère que vivre en ermite, c'est vivre ...
Dans ce cas, on ne parlerait même plus de restriction, mais d'abolition, de la participation sociale.
Mais que savons-nous, au-delà des mythes, de la réalité de la vie des ermites ?
Même Thoreau, qui prétendait vivre en autarcie dans les bois, se faisait apporter de la nourriture par sa maman, sa cabane étant à moins de trois kilomètres de sa maison natale...
Même Alexandre Grothendieck, qui a passé les vingt dernières années de sa vie en la seule compagnie des plantes, allait faire ses courses au village...
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Re: Le « handicap » du géant !
Pour moi, oui.A moins qu'on considère que vivre en ermite, c'est vivre ...
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Re: Le « handicap » du géant !
C'est ainsi que tu vis ?
Parce que sinon, c'est juste la représentation que tu t'en fais
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Re: Le « handicap » du géant !
Tu as raison, c'est la représentation que je me fais.
Mais au fait, pourquoi ton point de vue n'en serait pas une aussi ?
Mais au fait, pourquoi ton point de vue n'en serait pas une aussi ?
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Re: Le « handicap » du géant !
Ça dépend de ce que tu appelles vivre.
Ou plutôt de quand tu te sens vivant.
Au-delà de l’état de conscience minimale.
Mais si je n’ai pas envie de vivre « en ermite » c’est parce que je me sens déjà dans un état de survie dans ma situation actuelle..
En fait je ne me représente pas la vie d’ermite, ni d’ailleurs la vie de qui que ce soit..
C’est d’après certains témoignages que j’ai lus que je peux dire que cela ne me dit rien.,
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Re: Le « handicap » du géant !
Hello,budakesi a écrit : ↑jeudi 23 janvier 2020 à 17:56 Mais si je n’ai pas envie de vivre « en ermite » c’est parce que je me sens déjà dans un état de survie dans ma situation actuelle..
En fait je ne me représente pas la vie d’ermite, ni d’ailleurs la vie de qui que ce soit..
C’est d’après certains témoignages que j’ai lus que je peux dire que cela ne me dit rien.,
Est ce que ça existe les vrais-ermites ? Comment en aurions nous entendu parler ?
Même en tenant un journal on s'adresse a quelqu'un donc est-ce qu'on est vraiment un ermites si on tiens un journal ou si on sort de notre condition ermite pour transmettre notre vécu ?
Sinon des semi-ermites ça cela existent, par exemple des gens qui pendant une période de leur vie donne tout dans le travail et s'isole totalement dans la vie privé !
Quand je dors ou suis perdu dans mes pensées, je ne communique avec personnes pendant quelques heures, à partir de quelle durée de solitude je suis un ermite?
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Re: Le « handicap » du géant !
On se retrouve ici encore confronté à la question de la pertinence d’un mot -un symbole arbitrairement convenu - pour représenter adéquatement un vécu individuel en l’absence d’autres éléments.Nono-le-robot a écrit : ↑vendredi 24 janvier 2020 à 12:26 Quand je dors ou suis perdu dans mes pensées, je ne communique avec personnes pendant quelques heures, à partir de quelle durée de solitude je suis un ermite?
Je me fiche de savoir s’il existe des ermites, des semi-ermites ou des quarts d’ermite. Encore une fois le concept d’ermite, qui extrait certaines propriétés de l’expérience comme la solitude, la frugalité, l’environnement naturel ou je ne sais quoi d’autre pour en faire un objet représentable et partageable, ne m’intéresse pas en soi.
Ce qui m’intéresse, ce qui retient mon attention, ce n’est pas l’érémitisme, c’est ce que me dit de sa propre expérience une personne avec laquelle j’échange.
Si tu dis que tu te sens ermite -ce que tu n’as pas dit- je vais te demander non pas comment tu le sais, mais quelles sont les éléments de ton vécu qui t’amènent à ce constat, et surtout comment tu le vis.
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Re: Le « handicap » du géant !
Je ne me sent pas ermite et je ne le suis pas aujourd’hui.budakesi a écrit : ↑vendredi 24 janvier 2020 à 14:00 On se retrouve ici encore confronté à la question de la pertinence d’un mot -un symbole arbitrairement convenu - pour représenter adéquatement un vécu individuel en l’absence d’autres éléments.
Je me fiche de savoir s’il existe des ermites, des semi-ermites ou des quarts d’ermite. Encore une fois le concept d’ermite, qui extrait certaines propriétés de l’expérience comme la solitude, la frugalité, l’environnement naturel ou je ne sais quoi d’autre pour en faire un objet représentable et partageable, ne m’intéresse pas en soi.
Ce qui m’intéresse, ce qui retient mon attention, ce n’est pas l’érémitisme, c’est ce que me dit de sa propre expérience une personne avec laquelle j’échange.
Si tu dis que tu te sens ermite -ce que tu n’as pas dit- je vais te demander non pas comment tu le sais, mais quelles sont les éléments de ton vécu qui t’amènent à ce constat, et surtout comment tu le vis.
J’ai pu pendant certaines périodes de ma vie, de quelques mois à plusieurs années en presenter certains traits, solitude et vie très simple, on ma souvent fait remarquer que je l’étais. Ou asocial.
Etre un pseudo ermite, pendant un temps je n’en ai pas souffert, ni j’ouïs, c’était juste la réalité brute collatérale de mon investissement dans le travail et de mes limites.
Mon incompréhension des autres en était aussi la source et pas le contraire, Je pouvais rationaliser leur actes et même les anticiper, mais je ne m y retrouvais pas, un chat parmi les chiens.
Bref vers la trentaine ça a changé, je ne suis toujours pas intégré et j’aurais toujours un peu un rôle d’observateur et je n’arrêterais jamais de me questionner sur les interactions sociales, mais c’est passé très loin à l’arrière plan.
Quelques années après j’ai rencontré ma femme et j’ai, selon mes normes, verser dans presque l’inverse, juste pour l’accompagner qu’elle ne soit pas seul et la encore ce n’était que la réalité brute avec un revers de grande fatigue mais que je ne l’avais pas identifié.
Enfin pendant tout la période soit-disant ermite, j’ai beaucoup lu et me suis beaucoup documenté, pour moi cela invalide l’idée même de vrai-ermite.
En fait c’est comme si ma psychée avait mûrie de façon asynchrone, j’ai présenté certains traits tôt et d’autres tard.
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Re: Le « handicap » du géant !
Pour qu'un concept acquiert une représentation la plus partagée possible -accessible à l'immense majorité sans qu'il soit besoin de développer au-delà du mot, tout à fait le contraire de ce que nous faisions ici -, il est nécessaire de simplifier au maximum et de caractériser le concept par un ou deux traits facilement repérables et identifiables.Nono-le-robot a écrit : ↑vendredi 24 janvier 2020 à 17:16 Quelques années après j’ai rencontré ma femme et j’ai, selon mes normes, verser dans presque l’inverse, juste pour l’accompagner qu’elle ne soit pas seul et la encore ce n’était que la réalité brute avec un revers de grande fatigue mais que je ne l’avais pas identifié.
Enfin pendant tout la période soit-disant ermite, j’ai beaucoup lu et me suis beaucoup documenté, pour moi cela invalide l’idée même de vrai-ermite.
En fait c’est comme si ma psychée avait mûrie de façon asynchrone, j’ai présenté certains traits tôt et d’autres tard.
Dans la représentation collective, un ermite est irrémédiablement seul avec sa tête, sans aucun contact avec la réalité humaine. Et il s'en contente (il ne souffre pas).
Ne souffrant pas, il ne demande rien à la société.
Dans la représentation collective, un handicapé est irrémédiablement à part dans la société, et il ne s'en contente pas (il souffre).
Souffrant, il demande à la société de lui procurer des ajustements, afin qu'il puisse plus largement faire partie, appartenir à la société.
Dans la représentation collective, un ermite choisit sa situation, il n'a donc pas le droit de souffrir.
Dans la représentation collective un handicapé ne choisit pas sa situation, il n'a donc pas le droit de ne pas souffrir.
Je comprends très bien ce que tu écris: tu as choisi, à différents moments de ta vie, différents modes de vie, ceux qui te permettaient de te coordonner au mieux à la "réalité brute", comme tu l'appelles.
Cette attitude est pour moi la plus "réaliste" à adopter pour que l'être humain, tout aussi brut que la réalité, puisse vivre avec la réalité, et non pas contre, contrairement à ce que beaucoup tentent de faire.
Avec cette attitude, tu n'es ni ermite, ni handicapé, ni comédien.
Tu fais avec, avec tes propres ressources, avec aussi celles que tu rencontres, parfois par l'effet d'un merveilleux hasard.
C'est ce que Hartmut Rosa appelle la résonance et je partage entièrement sa vision.
Pour autant, qu'est-ce qui te fait parler d'asynchronicité, ou plutôt peut-être d'hétérosynchronicité ? Entre quels et quels traits ?Spoiler :
L'une des formes d'hétérosynchronicité la plus étudiée chez l'être humain est la néoténie, selon laquelle l'adulte conserve encore longtemps des traits de l'enfance comme une immense dépendance envers autrui.
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Re: Le « handicap » du géant !
A l’age de 4 ans je comprenais très bien, la mort, le travail, les problèmes et enjeux financiers.
Par contre je suis resté naïf et j’ai été TROP bouleversé par les injustices pendant très longtemps.
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