

Ou peut-être parce qu'honnêtement on ne peut pas trouver de division qui fasse sens en tous points? l'avis d'Amanda Baggs sur la question.bernard a écrit :Ils ne le sont pas effectivement en suivant la définition des termes.annemarie a écrit :... donc, si on prend cette théorie, les aspies ne sont pas autistes?
Aspies et autistes, comme d'autres groupes, font partie du sur-ensemble des TED, qu'on appellera demain TSA.
Aspies et autistes sont des éléments formant l'ensemble des TED.
C'est par un raccourci simplificateur qu'on confond tout sous le terme autistes.
La plupart des aspies dans les mouvements pour les droits des personnes dans le spectre autistique s'identifient au terme "autiste".bernard a écrit :La presse ne se prive pas d'accoler autiste et Asperger dans ses titres.
Pour le commun des mortels, qui ne connait pas l'autisme, c'est kifkif.
Si le terme "autisme" effraie c'est bien dommage, et je trouve encore plus dommage de vouloir à tous prix éviter le terme... si les gens se font déjà une idée fausse de l'autisme on ne va pas arranger les choses comme ça! Au contraire on ne va faire que les empirer.bernard a écrit :D'un autre côté, cela permet parfois de parler de syndrome d'Asperger, même si l'enfant est autiste de Kanner, juste pour ne pas effrayer les parents avec le terme autiste, même si autisme de Kanner ne veut pas dire forcément avec déficience mentale.
Il y a un problème réel dans l'annonce et l'acceptation du diagnostic. Compte tenu de la représentation mentale de l'autisme chez la plupart des gens, annoncer à des parents qu'un bébé est autiste, çà peut les effrayer. Les effrayer, c'est risquer aussi un refus du diagnostic. Il faut donc en tenir compte.Ole Ferme l'oeil a écrit :Et la partie qui me fait le plus grincer des dents (c'est une expression):
"même si autisme de Kanner ne veut pas dire forcément avec déficience mentale."
ET MÊME SI il y avait déficience mentale? Serait il juste d'être effrayé? MERDE! MERDE! MERDE! Je ne supporte pas cette façon de vouloir fuir absolument le voisinage dans la classification avec des personnes qui "ont une déficience mentale", MERDE ils ont aussi le droit de vivre et d'être acceptés
Mais ces diags sont assez proches pour que la frontière ne soit pas toujours précise ou évidente!bernard a écrit : En confondant volontairement autisme et TED, le corps médical pense simplifier le processus.
Sauf que les diags de l'autisme et les diags du syndrome d'Asperger ne sont pas les mêmes.
bernard a écrit :En France, la méthodologie employée permet de classer l'enfant sur une échelle segmentée en 3 parties.
Sous un premier seuil, on reste NT, entre 2 seuils on entre dans le syndrome d'Asperger, et au-delà du second seuil, on est classé en autiste classique.
Quand le spectre est continu, on l'appelle continuum.Ole Ferme l'oeil a écrit :... et on entre dans la tête des gens une notion de continuum, alors que l'autisme n'est pas un continuum, c'est un Spectre, c'est pas un hasard si on appelle ça le Spectre Autistique!
Ben tiens... j'aime bien quand la limite des tentatives de certains chercheurs à tout ranger dans des boites se voit aussi clairement!bernard a écrit : Et quand cela ne marche pas aussi bien dans la réalité que sur le papier, on invente des variations autour de l'autisme classique, en parlant d'autisme atypique et en citant quelles parties des critères ne sont pas atteintes.
Enfin, si ni le SA, ni l'autisme classique, ne sont flagrants, alors on tombe dans la case non spécifié (TED-ns), qu'un jour un définira mieux.
C'est plutôt "Or" le TED ne disparait pas à l'âge adulte.bernard a écrit :Le terme TED fait penser à un développement (infantile). Hors le TED ne disparait pas à l'âge adulte.
Pour moi c'est pas un problème, je ne trouve pas que ce soit si faux de me considérer comme autiste, il y a tant de paramètre dans ce spectre, et sur pas mal de points, bien que je n'en ai pas encore rencontré autant que je le voudrais, je peux me sentir plus proche de certains auties que de certains aspies.bernard a écrit : D'où le remplacement de ce terme par TSA (Trouble du Spectre Autistique) qui ne dit pas si on parle d'enfant ou d'adulte.
Sauf que dans TSA, on entend autistique, que certains vont vite traduire par autiste.
Est-ce vraiment si désirable?bernard a écrit :La réponse que m'ont fait certains professionnels du domaine, c'est que cela sera un passage nécessaire, pour faire connaitre le TSA à tous, puis une fois connu de l'humanité, alors un DSM VI pourra refaire des subdivisions.
Je pense que la confusion en elle même n'est qu'un problème secondaire, le problème le plus grave, c'est la stigmatisation, l'oppression et le mépris.bernard a écrit :Quand je vois la confusion qui règne dans la population entre les termes autiste, schizophrène, retardé mental ou trisomique, je ne suis pas de cet avis.
Ole Ferme l'oeil a écrit :alors.annemarie a écrit :Je crois que c'est une suite de raccourcis.
En parlant de cerveau masculin, Baron-Cohen parle du cerveau analytique qui est plus utilisé par les hommes que par les femmes, qui elles utilisent plus l'hémisphère droit (les émotions), c'est peut être en voulant démontrer cette théorie qu'il a "prouvé" par le test de Sally que les autistes étaient dépourvus d'empathie en tant que cerveau gauche hyper développé, donc hyper masculin, hyper analytique et hyper pas empathique.
En un mot, un sur-homme.
1.le machin sur Sally et Anne c'était pas sur l'empathie mais sur la théorie de l'esprit.
2.Il a rien prouvé du tout, cette expérience avait bien des défauts comme le démontre ce post d'ABFH:
http://autisticbfh.blogspot.com/2007/01 ... -anne.html
(oui c'est en anglais, mais en gros à peu près tout ce que vous pourrez trouver d'intéressant sur l'autisme c'est en anglais!, bon j'essaierai de traduire!)
3.Comme l'a fait remarquer l'une des personnes commentant sur le test, le but de cette expérience n'était même pas de démontrer que les autistes n'avaient pas de théorie de l'esprit mais plutôt qu'ils mettaient plus de temps à l'acquérir!
C'est pas pareil!
Eh oui, ces catégories changent tout le temps, selon les idées à la mode sur ce qu'est l'autisme et quelles en sont les caractéristiques fondamentales.Jonquille57 a écrit :On n'a donc pas fini d'être un peu perdu par les différentes appellations...Mais si en plus cela change tout le temps, plus personne ne va s'y retrouver... et finalement, je ne suis pas certaine que cela change énormément dans la prise en charge des personnes concernées, puisqu'à l'intérieur d'un même diagnostique, on retrouve des personnes bien différentes...
Ce qu'il faudrait c'est une prise en charge adaptée à chaque individu... effectivement ça semble être mal parti.Jonquille57 a écrit :Et on a déjà du mal à avoir une prise en charge pour l'ensemble des enfants avec TED, autistes, ou Asperger, je pense qu'on n'arrivera pas à mettre en place une prise en charge spécifique pour chaque diagnostique. Alors, au final, cela sert à quoi au juste ? Surtout quand on constate qu'une même personne a plusieurs diagnostiques différents au cours de sa vie...
Je suis d'accord à 100/100.Ole Ferme l'oeil a écrit : Selon moi le débat qui va continuer autour de l'autisme est avant tout une histoire de droits humains, et pour défendre nos droits il vaut mieux être unis que divisés.
Surtout si être divisés c'est être divisés selon des critères qui ne font pas tellement sens.