Je ne comprends pas cette phrase.
S'accepter (à distance minimale quand même ) et se respecter (sans pour autant y mettre un sentiment de sympathie mais a minima ne pas nuire), c'est ce qui me paraît la base d'une vie possible entre personnes qui ne s'aiment pas mais sont obligées de vivre ensemble, de co-exister. C'est ce que j'appelle la tolérance, et cela vaut pour les milliards d'être humains qui co-habitent sur terre.
Et effectivement, je peux avoir cette attitude sans m'intéresser aux gens, sans avoir envie de m'en approcher davantage pour les connaître et les comprendre.
Et parfois, je peux avoir envie de m'approcher.
C'est bien ainsi que je fonctionne.
Voudrais-tu dire que quand tu parviens à une compréhension profonde de quelqu'un, tu n'éprouves plus le besoin de parler ?
Ce qui voudrait dire que l'échange verbal a pour seule fonction la compréhension, et qu'à un moment tu penses avoir assez compris ?
Ou encore que lorsque la compréhension atteint une certaine profondeur, tu ne te sent plus obligé de parler tout le temps ? Le silences sont devenus aussi riches que les paroles ?
La présence seule, la présence pure, suffit à mettre en joie ?
Ou autre chose ?
Un besoin vital, cela ne s'explique pas. C'est quelque chose que je sens.rauw a écrit : ↑vendredi 3 janvier 2020 à 14:54J'ai mis à jour mon avant dernier message, je crois qu'il correspond plus au thème de base. ^^budakesi a écrit : ↑mercredi 1 janvier 2020 à 11:30 Mais raw, il n'y a de HS que quand tu te réfugies dans le Banquet de Platon, comme écrit Dori
On n'est pas dans un sujet philosophique. C'est un sujet sur la vie et l'amour dans la vie.
Ce que je trouve le plus intéressant, c'est encore une fois le partage d'expériences, les témoignages.
Par exemple, je peux écrire que ce que j'aimerais vivre, c'est ce que décrit Dori la concernant, mais je ne l'ai jamais vécu.
Et que l'amour est la grande passion de mon existence. C'est un besoin vital pour moi, inassouvi.
Pourquoi tiens-tu absolument à nous parler d'universel ?
Quelle est ton expérience par rapport à l'amour (si tu es d'accord pour en parler ici) ? Et pourquoi est-ce pour toi un besoin vital ?
Depuis toute petite, je sais que ça me manque réellement (d'où le mot besoin et pas le mot désir).
Et je ressens la souffrance de ce manque.
Toute petite, je ne ressentais aucun amour de la part de mes parents, de ma soeur.
Et je me disais: bon ça c'est raté. Maintenant, il faut que j'attende de grandir et je vais pouvoir vivre l'amour adulte, comme tout le monde.
Je pensais "comme tout le monde" car je constatais que l'immense majorité des adultes étaient mariés, et dans mon immense naïveté, être marié signifiait nécessairement "vivre un grand amour".
Le fait que le premier couple que j'ai connu, celui de mes parents, ne correspondait pas du tout à cette vision couple/amour ne m'inquiétait pas
Il y a un seul contre-exemple, pensai-je.
A l'âge de huit ans, j'ai éprouvé un sentiment amoureux très fort (à hauteur d'enfant) pour mon instituteur.
J'ai gardé en moi l'empreinte de cet éprouvé, qui m'a littéralement permis de sortir de moi, sans me sentir menacée, la seule présence de cet homme m'apaisait.
Et j'ai attendu de ressentir à nouveau ce sentiment et cette fois de pouvoir le vivre dans une rencontre entre adultes.
Vivre un grand amour.
C'est arrivé.
C'est arrivé exactement ainsi avec mon premier amour.
Cela n'a pas duré pour des raisons que je n'ai pas envie de développer ici, mais c'est arrivé.
Et ce premier amour adulte, j'en ai aussi gardé l'empreinte en moi, pendant longtemps.
Pendant des années, en attendant un autre amour adulte.
Un autre amour adulte est arrivé.
Il était là, mais je ne pouvais pas le vivre au quotidien.
Seulement dans les interstices de la vie de l'homme. Dans les restes.
Je ne sais pas vivre dans les restes.
Il me semble que pour moi aimer, c'est attendre.
Etre capable d'attendre la rencontre qui bouleverse.
La rencontre qui peut être vécue pleinement.