Être un fardeau pour les autres

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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freeshost
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par freeshost »

Un petit pois n'est pas un boulet.

[Un peu comme les personnes fines qui se voient grosses (grossophobie étant présente). Bonjour, anorexie.] Bonjour, validisme. Il y a tout un spectre entre omnipotence et nullipotence. Ne voyons pas que les extrêmes, qui sont des superlatifs inexistants (biais de représentativité).

Nous sommes tous des petits pois.

[Sûr ! Je l'ai !]

Qui n'est jamais un petit pois durant toute sa vie ?

Vous aimez les petits pois ? :P

Comme moi, on peut acquérir de l'autonomie, en essayant, en étant aidé, en s'entraînant. :) On a le temps, rien ne presse. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Avril
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par Avril »

On aime les petits pois, ils ne demandent qu’à sortir de leur cosse ou de leur boîte englués d’eau sucrée par ces mafieux d’industriels. Libérons les petits pois :D
Mère d’un enfant diagnostiqué dysphasique ou autiste atypique auprès du cra
roboris
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par roboris »

J'ai comme un talent caché pour ce qui est de "mettre le doigt sur le bobo", alors je peux faire fâcher/exaspérer à peu près n'importe qui. Je me fais souvent dire par mes proches que je suis très lourd. C'est un combat de tous les jours. Dès que j'ouvre la bouche, certaines personnes éteignent leur cerveau et attendent que j'ais fini. Récemment j'ai fait remarquer cela à mon épouse et elle a reconnu qu'elle souhaite apprendre à mieux m'écouter mais que de mon côté je dois réduire mon intensité. C'est raisonnable, si mon débit dépasse sa capacité d'écoute, c'est pas de sa faute non plus, je ne peux pas lui imposer mon discours juste parce qu'il est déplaisant pour moi de ne pas pouvoir pleinement développer mon point.

La leçon à retirer est que tout le monde a des problèmes, des enjeux, des défis, et le fait que les nôtres aient un nom ne les rend pas plus importants que ceux des autres personnes.

Je crois aussi que peu de gens font du mal gratuitement. Chaque personne est toujours convaincue d'avoir été offensée et justifie en cela son offense.

Je ne connais pas ta mère, mais à lire ton message il semble clair que vous avez des choses à discuter.

Pour revenir au titre, être un fardeau pour les autres, j'ai eu un passage à vide où j'ai effectivement eu cette impression d'être un fardeau, mais alors que certains avaient jeté l'éponge en ce qui me concerne, je préparais mon retour en force et depuis j'ai pris mon envol sans regarder en arrière. De la même façon qu'une personne comme nous a besoin de plus d'informations pour être à l'aise avec un sujet, il prend plus de temps à certaines personnes pour être autonomes. Dans certaines cultures il est normal de rester à la maison jusqu'au mariage, alors que pour d'autres si à 18 ans on a pas quitté la maison c'est un désastre.
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Marisol
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par Marisol »

Avril a écrit : mardi 7 janvier 2020 à 20:31 La vie qu’on mène en tant que parents, les décisions à prendre, la peur de se planter et de faire des mauvais choix... c est ça qui est lourd, ça n’est jamais vous.
Entièrement d'accord
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user3571
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par user3571 »

roboris a écrit : jeudi 16 janvier 2020 à 3:05 J'ai comme un talent caché pour ce qui est de "mettre le doigt sur le bobo", alors je peux faire fâcher/exaspérer à peu près n'importe qui. Je me fais souvent dire par mes proches que je suis très lourd. C'est un combat de tous les jours. Dès que j'ouvre la bouche, certaines personnes éteignent leur cerveau et attendent que j'ais fini. Récemment j'ai fait remarquer cela à mon épouse et elle a reconnu qu'elle souhaite apprendre à mieux m'écouter mais que de mon côté je dois réduire mon intensité. C'est raisonnable, si mon débit dépasse sa capacité d'écoute, c'est pas de sa faute non plus, je ne peux pas lui imposer mon discours juste parce qu'il est déplaisant pour moi de ne pas pouvoir pleinement développer mon point.

La leçon à retirer est que tout le monde a des problèmes, des enjeux, des défis, et le fait que les nôtres aient un nom ne les rend pas plus importants que ceux des autres personnes.

Je crois aussi que peu de gens font du mal gratuitement. Chaque personne est toujours convaincue d'avoir été offensée et justifie en cela son offense.

Je ne connais pas ta mère, mais à lire ton message il semble clair que vous avez des choses à discuter.

Pour revenir au titre, être un fardeau pour les autres, j'ai eu un passage à vide où j'ai effectivement eu cette impression d'être un fardeau, mais alors que certains avaient jeté l'éponge en ce qui me concerne, je préparais mon retour en force et depuis j'ai pris mon envol sans regarder en arrière. De la même façon qu'une personne comme nous a besoin de plus d'informations pour être à l'aise avec un sujet, il prend plus de temps à certaines personnes pour être autonomes. Dans certaines cultures il est normal de rester à la maison jusqu'au mariage, alors que pour d'autres si à 18 ans on a pas quitté la maison c'est un désastre.
qu'es ce que restropectivement je devrais dire en me voyant là chômeur en cherchant déséspérement l'approbation d'une profession qui était bien trop conservatrice et obtu pour m'embaucher comme simple collaborateur? Alors qu'en m'écartant de cette profession, il a fallu bouger, changer de ville, rencontrer des gens, aller vers des options qui n'étaient même pas envisageables.

Pour la recherche de l'âme soeur, bah vous savez quoi? C'est encore mieux quand c'est inattendu et quand on sort des sentiers battus et des sites de rencontre online.

Je n'ai même pas à rougir de tout le parcours que me raconte là en ce moment mon ex qui paraît il à fait sa vie y'a longtemps ( :lol: On appelle ça refaire une vie d'avoir suivi bénit oui oui la sainte bénédiction d'une curatrice qui fut maltraitante, violente, perverse et vous as choisit votre petit mari de telle sorte à ce que financièrement vous ne manquiez de rien et se permette une année à ESMOD et les loisirs en veux tu en voilà?) .

Je viens de perdre mon grand oncle et vient de me faire voler mon vélo que mon assureur va me rembourser sous septs jours.

Donc je connais la vie un peu plus...
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

Adepte de la course à pied.
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Jolteon
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par Jolteon »

Kalevipoeg a écrit : samedi 4 janvier 2020 à 20:54 Jolteon, je ne sais pas quel âge tu as, mais si tu as l'impression d'être un fardeau pour ta mère, il y a d'autres contextes, au travail si tu as un emploi, dans une association, une équipe de basket ou de foot, sur un forum internet ou autre, où tu ne seras pas un fardeau. On a tous des qualités, toi comme les autres, et ces qualités (gentillesse, patience, rigueur, empathie etc.) peuvent être appréciées par certaines personnes.

Si ton travail était reconnu pour sa qualité, à priori, il devrait être possible de trouver un employeur que ton handicap ne dérange pas. Mais c'est anormal ce genre de discriminations.

Je vais avoir 28 ans cette année. Je n'ai pas d'emploi (mes tentatives ont été catastrophiques). Je suis étudiante à l'université mais ça ne se passe pas très bien, les stages sont compliqués également. J'ai arrêté mon suivi et le peu d'interactions sociales que j'avais par manque de temps à cause de la charge de travail que je n'arrive pas à gérer. Je me rends compte que ça a été une erreur.
freeshost a écrit : samedi 4 janvier 2020 à 21:00 Et à chercher à identifier comment ne plus être un fardeau, à chercher quels savoir-faire me manquent pour devenir autonome, et à les apprendre.

Nous pouvons apprendre. :mrgreen:

J'essaye d'améliorer mon autonomie, mais ce n'est pas évident et il y a des choses pour lesquelles je ne peux pas faire grand chose. Par exemple, lorsque j'allais aux rendez-vous seule les relations avec le médecin scolaire et la référente handicap étaient très mauvaises malgré tout mes efforts. Lorsque ma mère est présente, même si elle fait juste acte de présence et que c'est moi qui parle, ça se passe beaucoup mieux. D'après elle, c'est parce que je fais jeune (plus jeune que mon âge) et que je suis en situation de handicap donc ils en profitent s'ils voient qu'il n'y a personne derrière moi.


@EnHans @hazufel Merci pour le retour. Le fait d'avoir un fonctionnement similaire (en cours de diag et diag) doit aider un peu je pense.
Antigone a écrit : dimanche 5 janvier 2020 à 16:00 Je connais bien cette sensation...
Ça n'a pas du être facile de vivre chez elle dans ces conditions. Gérer la vie quotidienne seule est compliqué mais j'apprécie d'être tranquille chez moi. Je ne pourrais pas retourner vivre chez ma mère, d'ailleurs elle m'a dit à plusieurs reprises qu'elle ne pourrait pas m'accueillir chez elle non plus. La cohabitation et la communication sont difficiles. Lorsque je vais chez elle pour les vacances, il y a toujours un moment où j'ai un meltdown à cause d'une ou plusieurs remarques qu'on m'a faite. Je suis très sensible.

Dans les reproches qui m'ont été fait il y a par exemple que a cause de moi, elle ne pourra jamais refaire sa vie.

Je ne sais pas ce qu'elle veut non plus, et souvent j'ai l'impression qu'il y a des contradictions dans ce qu'elle dit. Par exemple à l'écouter parfois je lui gâche la vie, mais une fois elle m'a suggéré de déménager près de chez elle, pour qu'elle puisse m'aider plus facilement.

Pareil pour la réaction des autres, elle est plus compréhensive par rapport à mes difficultés d'habillement lorsqu'on est dans une ville où elle ne connaît personne. Elle me l'a dit elle-même que c'est pour cette raison.
Avril a écrit : mardi 7 janvier 2020 à 20:31 En vrai c’est le handicap et le fait qu’on doive toujours trouver des solutions seuls qui nous fatigue et parfois dire des paroles malheureuses... La vie qu’on mène en tant que parents, les décisions à prendre, la peur de se planter et de faire des mauvais choix... c est ça qui est lourd, ça n’est jamais vous.
Je pense que tu as raison. Merci pour ces belles paroles.
TSA (2018)
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freeshost
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Re: Être un fardeau pour les autres

Message par freeshost »

Jolteon a écrit : jeudi 23 janvier 2020 à 1:12D'après elle, c'est parce que je fais jeune (plus jeune que mon âge) et que je suis en situation de handicap donc ils en profitent s'ils voient qu'il n'y a personne derrière moi.
Ah ! Les sadiques ruelles !
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)