Scolarisation enfant austiste : quels aménagements ?
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Scolarisation enfant austiste : quels aménagements ?
Bonjour,
Je ne suis pas sûre d'être dans la bonne section mais j'espère que l'on ne m'en tiendra pas rigueur.
Comme certain(e)s le savent déjà, je suis Professeur des écoles stagiaires dans une maternelle, en petite section. A la rentrée de janvier, nous allons avoir un nouvel élève M. M. a été diagnostiqué autiste sévère (pas de communication / pas de contact visuel / pas de langage / crises régulières / troubles psychomoteurs). Il sera en classe avec une AVS. Mais je suis inquiète pour lui...
Je ne l'ai vu qu'une seule fois avec l'auxiliaire de puéricultrice qui s'en occupe depuis qu'il est bébé, et je ne pense pas qu'il me reconnaîtra à la rentrée. Et surtout, j'ai peur de ne pas pouvoir lui apporter un environnement suffisamment serein et des activités adaptés pour qu'il se sente bien.
La classe va être bruyante (26 enfants de 3 ans)(c'est pénible pour moi aussi mais je sais mieux gérer...) ; les activités risquent de le mettre en difficulté... je ne pourrais pas lui consacrer de temps (nous avons déjà deux élèves en situation de handicap mais sans AVS plus ma troupe de NT... ) Il va sûrement être "envahi" par le reste des enfants qui sont curieux et aiment aller vers les autres, parler, jouer...
Je me tourne vers des parents qui auraient pu expérimenter ce genre de situation pour leur enfant :
-de quoi aurait-il eu besoin pour être "bien", en confiance, dans sa classe ?
-quelles activités pourrais-je mettre en place pour qu'il soit en réussite, ou au moins qu'il puisse participer ?
Je sais que je ne pourrais pas lui donner tout ce dont il a besoin (pas le temps, pas les moyens) mais je voudrais faire au mieux pour lui.
Merci de vos conseils.
Je ne suis pas sûre d'être dans la bonne section mais j'espère que l'on ne m'en tiendra pas rigueur.
Comme certain(e)s le savent déjà, je suis Professeur des écoles stagiaires dans une maternelle, en petite section. A la rentrée de janvier, nous allons avoir un nouvel élève M. M. a été diagnostiqué autiste sévère (pas de communication / pas de contact visuel / pas de langage / crises régulières / troubles psychomoteurs). Il sera en classe avec une AVS. Mais je suis inquiète pour lui...
Je ne l'ai vu qu'une seule fois avec l'auxiliaire de puéricultrice qui s'en occupe depuis qu'il est bébé, et je ne pense pas qu'il me reconnaîtra à la rentrée. Et surtout, j'ai peur de ne pas pouvoir lui apporter un environnement suffisamment serein et des activités adaptés pour qu'il se sente bien.
La classe va être bruyante (26 enfants de 3 ans)(c'est pénible pour moi aussi mais je sais mieux gérer...) ; les activités risquent de le mettre en difficulté... je ne pourrais pas lui consacrer de temps (nous avons déjà deux élèves en situation de handicap mais sans AVS plus ma troupe de NT... ) Il va sûrement être "envahi" par le reste des enfants qui sont curieux et aiment aller vers les autres, parler, jouer...
Je me tourne vers des parents qui auraient pu expérimenter ce genre de situation pour leur enfant :
-de quoi aurait-il eu besoin pour être "bien", en confiance, dans sa classe ?
-quelles activités pourrais-je mettre en place pour qu'il soit en réussite, ou au moins qu'il puisse participer ?
Je sais que je ne pourrais pas lui donner tout ce dont il a besoin (pas le temps, pas les moyens) mais je voudrais faire au mieux pour lui.
Merci de vos conseils.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Est-ce que seulement, il pourra suivre malgré la préde'ce de son AVS ?
J'ai eu dans ma classe l'an passé un autiste sévère (avec polyhandicap... Il n'était même pas propre...)
Alors je ne sais pas à quel degré sera ton élève... Mais le mien était bien incapable de suivre malheureusement. Déjà, sa présence en classe était un point positif !
Sinon, son frère, lui aussui autiste mais un peu moins sévère était dans la classe de ma collègue et une réunion avait eu lieu avec toute une équipe (maîtresse, psychologue scolaire ? Psychologue qui le suivait et son AVS) afin d'aider l'enseignante sur les possibilités d'aménagement à faire en classe pour lui.
Je crois me souvenir qu'on lui avait fait un petit coin pour lui, que son AVS faisait la date avec lui le matin etc... Et la mise en place de rituels aussi.
Peut-être qu'après un petit temps de reconnaissance mutuelle, tu pourrais voir pour une réunion similaire si tu vois que tu n'y arrives pas ?
Bon courage en tout cas... Personnellement, je suis encore dépassée lorsque je me retrouve face à ces élèves malheureusement. Je voudrais faire plus, mais mes capacités sont limitées (je me bats déjà avec le programme et toutes les choses de base... Jspr que lorsque j'aurai acquis davantage d'expérience ça ira un peu mieux aussi). Et il y a tellement peu de moyens humains.. L'AVS peut aussi vite être dépassée malheureusement...
Tu es stagiaire donc tu as un/e binôme ? Il/elle a de l'expérience ? Peut-être que ça peut être une personne ressource aussi...
J'ai eu dans ma classe l'an passé un autiste sévère (avec polyhandicap... Il n'était même pas propre...)
Alors je ne sais pas à quel degré sera ton élève... Mais le mien était bien incapable de suivre malheureusement. Déjà, sa présence en classe était un point positif !
Sinon, son frère, lui aussui autiste mais un peu moins sévère était dans la classe de ma collègue et une réunion avait eu lieu avec toute une équipe (maîtresse, psychologue scolaire ? Psychologue qui le suivait et son AVS) afin d'aider l'enseignante sur les possibilités d'aménagement à faire en classe pour lui.
Je crois me souvenir qu'on lui avait fait un petit coin pour lui, que son AVS faisait la date avec lui le matin etc... Et la mise en place de rituels aussi.
Peut-être qu'après un petit temps de reconnaissance mutuelle, tu pourrais voir pour une réunion similaire si tu vois que tu n'y arrives pas ?
Bon courage en tout cas... Personnellement, je suis encore dépassée lorsque je me retrouve face à ces élèves malheureusement. Je voudrais faire plus, mais mes capacités sont limitées (je me bats déjà avec le programme et toutes les choses de base... Jspr que lorsque j'aurai acquis davantage d'expérience ça ira un peu mieux aussi). Et il y a tellement peu de moyens humains.. L'AVS peut aussi vite être dépassée malheureusement...
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TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Antigone, je trouve ta démarche super.
Tu peux d’ores et déjà lire et appréhender le guide de scolarisation qui est bien fait :
guide de scolarisation des enfants autistes.
Ça te donnera quelques pistes générales pour des aménagements qui normalement conviennent à la plupart des autistes.
Après est-ce que tu as la possibilité de voir ses parents ? Son pps ?
Est-ce que vous avez la possibilité d’avoir un document écrit des parents pour qu’ils vous indiquent quelles sont ses grandes difficultés et ses points forts pour que tu puisses t’appuyer sur ses derniers pour entamer des activités avec lui ?
En effet passer par ses centres d’intérêts pourra l’aider grandement à entrer dans des activités où ils seront présents. Par exemple s’il aime les ronds, ne faire des constructions qu’avec des objets ronds, des dessins, etc.
Une réunion avec tous les intervenants comme le préconise Arcane serait l’idéal, si jamais elle n’a pas encore eu lieu.
Sinon :
- Les rituels sont en effet très important pour les personnes autistes, rien que de prévoir les mêmes petites activités / exercices dans le même ordre, chaque jour, l’aidera à trouver un peu de calme.
- Lui réserver un coin de diète interactionnelle / sensorielle, qu’il puisse se ressourcer tranquille avec des trucs qu’il aime (ses parents lui laisseront sans doute des objets qu’il affectionne pour qu’il puisse s’y raccrocher et être moins anxieux en leur présence)
- Avoir une séance avec les parents s’il a un classeur pecs ou de communication de type :
classeur de communication, c’est très très important s’il n’est que peu verbal car grâce à cela il peut vraiment vous demander beaucoup de choses alors que sans, il va vite se sentir frustré / apeuré de ne pas être compris.
- Ne jamais l’inclure de force dans les activités de groupe. L’accompagner d’abord pour qu’il les voit un peu de loin et voir si elles lui plaisent pour l’y intégrer petit à petit.
Bon courage, je pense que vous pourrez faire pas mal de choses avec lui en pouvant communiquer de différentes façons.
Tu peux d’ores et déjà lire et appréhender le guide de scolarisation qui est bien fait :
guide de scolarisation des enfants autistes.
Ça te donnera quelques pistes générales pour des aménagements qui normalement conviennent à la plupart des autistes.
Après est-ce que tu as la possibilité de voir ses parents ? Son pps ?
Est-ce que vous avez la possibilité d’avoir un document écrit des parents pour qu’ils vous indiquent quelles sont ses grandes difficultés et ses points forts pour que tu puisses t’appuyer sur ses derniers pour entamer des activités avec lui ?
En effet passer par ses centres d’intérêts pourra l’aider grandement à entrer dans des activités où ils seront présents. Par exemple s’il aime les ronds, ne faire des constructions qu’avec des objets ronds, des dessins, etc.
Une réunion avec tous les intervenants comme le préconise Arcane serait l’idéal, si jamais elle n’a pas encore eu lieu.
Sinon :
- Les rituels sont en effet très important pour les personnes autistes, rien que de prévoir les mêmes petites activités / exercices dans le même ordre, chaque jour, l’aidera à trouver un peu de calme.
- Lui réserver un coin de diète interactionnelle / sensorielle, qu’il puisse se ressourcer tranquille avec des trucs qu’il aime (ses parents lui laisseront sans doute des objets qu’il affectionne pour qu’il puisse s’y raccrocher et être moins anxieux en leur présence)
- Avoir une séance avec les parents s’il a un classeur pecs ou de communication de type :
classeur de communication, c’est très très important s’il n’est que peu verbal car grâce à cela il peut vraiment vous demander beaucoup de choses alors que sans, il va vite se sentir frustré / apeuré de ne pas être compris.
- Ne jamais l’inclure de force dans les activités de groupe. L’accompagner d’abord pour qu’il les voit un peu de loin et voir si elles lui plaisent pour l’y intégrer petit à petit.
Bon courage, je pense que vous pourrez faire pas mal de choses avec lui en pouvant communiquer de différentes façons.
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Non, je ne le pense pas. Il se trouve qu'il a un grand frère dans la même situation, en grande section (sur le papier) et non ils n'en sont pas capables. D'abord parce qu'il y a un retard intellectuel mais surtout parce que nous n'allons pas lui offrir de bonnes conditions.Son frère se promène dans les couloirs toute la journée, avec son AVS et ne fait que subir le regard des autres (même si en maternelle les enfants sont assez tolérants). Je voudrais éviter que l'année de M. ressemble à ça. Ça me serre le cœur de voir son frère courir partout, entrer dans les classes et puis faire des crises que personne ne comprend et n'essaie de comprendre... . mais bien sûr pour l'éducation nationale il vaut mieux faire semblant que ces élèves doivent être "inclus" à tout prix (même à leur détriment) plutôt que de payer pour des structure adaptées, n'est-ce pas ?Arcane a écrit :Est-ce que seulement, il pourra suivre malgré la préde'ce de son AVS ?
Pour répondre aux autres questions : en petite section, les équipes éducatives ne se réunissent pas encore; Elle aura sûrement lieu en fin d'année. J'ai vu la maman, l'auxiliaire de crèche mais je n'ai pas eu de pistes réelles. La maman est dans le déni pour ses deux garçons, elle ne prononce jamais le mot autisme et ne veut pas reconnaître qu'il y a un handicap...
Nous avons beaucoup de rituels mais je ne suis pas sûre qu'ils feront sens pour lui. Et je ne sais pas si ce sera suffisamment apaisant.Les rituels sont en effet très important pour les personnes autistes, rien que de prévoir les mêmes petites activités / exercices dans le même ordre, chaque jour, l’aidera à trouver un peu de calme.
Je pense que je vais acheter moi-même un casque anti-bruit, tant pis. Et trouver quelques fidgets. J'ai déjà des bouteilles de retour au calme, faites main. Après le problème, c'est que je ne suis pas encore titulaire ce n'est pas MA classe.. si ça ne tenait qu'à moi il y aurait un coin "calme" avec espace mi clos et pénombre (je ferais mes pause sensorielles dedans à midi ) mais je n'aurai jamais les moyens/autorisations pour ça.Lui réserver un coin de diète interactionnelle / sensorielle, qu’il puisse se ressourcer tranquille avec des trucs qu’il aime (ses parents lui laisseront sans doute des objets qu’il affectionne pour qu’il puisse s’y raccrocher et être moins anxieux en leur présence)
Je vais adapter mes activités au fur et à mesure, mais les débuts vont sûrement être difficiles pour nous deux.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Ouch ma pauvre...
Tu as le combo gagnant là... PS et maman dans le déni
Mon élève de l'an dernier faisait pareil.. Il se baladait dans les couloirs avec son AVS car de toute façon il était bien incapable de rester la matinée dans la classe...
Je n'ai rien pu faire avec cet élève malheureusement... Je n'ai pas les connaissances et surtout... J'en avais 25 autres
Tu as le combo gagnant là... PS et maman dans le déni
Mon élève de l'an dernier faisait pareil.. Il se baladait dans les couloirs avec son AVS car de toute façon il était bien incapable de rester la matinée dans la classe...
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Le retard intellectuel a été mesuré pour ton futur élève aussi (et pas seulement pour le grand frère) ?Antigone a écrit : ↑lundi 23 décembre 2019 à 16:15Non, je ne le pense pas. Il se trouve qu'il a un grand frère dans la même situation, en grande section (sur le papier) et non ils n'en sont pas capables. D'abord parce qu'il y a un retard intellectuel mais surtout parce que nous n'allons pas lui offrir de bonnes conditions.Son frère se promène dans les couloirs toute la journée, avec son AVS et ne fait que subir le regard des autres (même si en maternelle les enfants sont assez tolérants). Je voudrais éviter que l'année de M. ressemble à ça. Ça me serre le cœur de voir son frère courir partout, entrer dans les classes et puis faire des crises que personne ne comprend et n'essaie de comprendre... . mais bien sûr pour l'éducation nationale il vaut mieux faire semblant que ces élèves doivent être "inclus" à tout prix (même à leur détriment) plutôt que de payer pour des structure adaptées, n'est-ce pas ?Arcane a écrit :Est-ce que seulement, il pourra suivre malgré la préde'ce de son AVS ?
Je crois que le plus gros du travail, c'est dommage de le dire comme ça, mais ce sera la charge de l'AVS. Je crois que, pour commencer, c'est lui ou elle que tu devras former. Si c'est comme l'AVS de mon lycée, il en sait très peu sur l'autisme (et pourtant, il est de bonne volonté).
Peut-être que tu pourrais dresser une liste de conseils écrits à son attention ?
- ne pas toucher l'élève
- ne pas porter de talons bruyants (je hais mes collègues qui en portent)
- ne pas parler trop fort
- ne pas forcer le contact visuel
- ne pas s'asperger de parfum
- éviter les bijoux bruyants
Il faudrait que l'AVS ait un système de pictogrammes colorés pour que l'enfant puisse dire comment il se sent (par exemple prévoir qu'il peut aller se réfugier dans le couloir s'il pointe le rouge...).
Pour moi, le top, ce serait que l'élève vienne visiter la classe vide, voire l'école, qu'il se familiarise avec les lieux et y trouve ses repères dans un contexte calme.
Et pour être copine avec lui, moi je le ferai dès son arrivée s'installer dans un angle de la classe, dos à la lumière, sur une chaise et surtout pas sur un banc, après quoi je lui filerai des abaques. Et par la suite j'apporterai peut-être une nouvelle voiture en classe, que je lui réserverai, et dont je choisirai la couleur en fonction de ce que j'ai observé.
Et bien sûr si je devais le placer à une table, en groupe, je choisirai un groupe de filles, si possible calmes (elles tolèrent mieux les différences d'un garçon, car elles pensent qu'elles sont dues à la différence de genre).
Après, si je peux me permettre, et même si je connais bien la souffrance du vouloir-bien-faire, il faut accepter de ne pas pouvoir aider cet élève autant que tu le voudrais.
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Je ne pense pas que les tests aient été fait officiellement, vu l'âge. Mais le retard de développement a été noté par les médecins et les puéricultrices. Après en effet peut-être est-il juste en retard, mais pas en déficience...Le retard intellectuel a été mesuré pour ton futur élève aussi (et pas seulement pour le grand frère) ?
Bonne idée pour la liste... j'espère qu'elle sera aussi de bonne volonté. Je trouve ça abberrant que l'on "confie" des enfants en situation de handicap à des personnes qui n'ont pas la moindre idée des impacts de ce handicap...Si c'est comme l'AVS de mon lycée, il en sait très peu sur l'autisme (et pourtant, il est de bonne volonté).
Après c'est mon handicap à moi qui risque de poser problème si elle n'y met pas du sien. Autant je n'ai pas de problème pour la communication avec les enfants, autant avec les adultes c'est compliqué J'ai une collègue qui me terrorise littéralement, je suis incapable d'aller lui demander quoique ce soit même si je suis coincée.. Je croise les doigts pour que son AVS soit compréhensive (et je suis d'accord pour les talons, même si le sol de la classe amortit plutôt bien les sons de ce genre )
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Tu dis plus loin qu’il a un retard de développement. C’est très différent d’un retard intellectuel et l’amalgame est malheureusement souvent fait par certaines équipes.Antigone a écrit : ↑lundi 23 décembre 2019 à 16:15 Il se trouve qu'il a un grand frère dans la même situation, en grande section (sur le papier) et non ils n'en sont pas capables. D'abord parce qu'il y a un retard intellectuel mais surtout parce que nous n'allons pas lui offrir de bonnes conditions.Son frère se promène dans les couloirs toute la journée, avec son AVS et ne fait que subir le regard des autres (même si en maternelle les enfants sont assez tolérants).
Ce n’est pas normal que son frère se promène dans les couloirs toute la journée...
S’il n’y a eu aucune équipe éducative, aucun lien avec les professionnels qui le suivent et les parents, ça ne peut pas marcher, puisque vous n’avez pas le mode d’emploi du petit.Antigone a écrit :Je voudrais éviter que l'année de M. ressemble à ça. Ça me serre le cœur de voir son frère courir partout, entrer dans les classes et puis faire des crises que personne ne comprend et n'essaie de comprendre... .
Si les parents sont dans le déni comme tu l’expliques, ça ne peut pas fonctionner.
C’est l’interaction des trois pôles (équipe éducative / pros / parents) qui permet à l’enfant d’évoluer dans un environnement qu’on essaiera d’aménager à ses besoins. Si un des pôles est défaillant, ça ne peut pas fonctionner...
Il n’y a pas de structures adaptées aux enfants autistes. Ceux qui ne sont pas acceptés à l’école sont déscolarisés ou mis en IME ou équivalent. Qui mélange tous les handicaps et n’aménagent presque jamais l’environnement spécifique aux personnes autistes. Sans compter que nombre d’enfants y sont maltraités / surmédiqués.Antigone a écrit :mais bien sûr pour l'éducation nationale il vaut mieux faire semblant que ces élèves doivent être "inclus" à tout prix (même à leur détriment) plutôt que de payer pour des structure adaptées, n'est-ce pas ?
Ce n’est vraiment pas la solution pour des enfants autistes.
C’est vraiment dommage parce que je ne vois pas trop comment vous pouvez échanger sur les particularités de l’enfant sans ça...Antigone a écrit :Pour répondre aux autres questions : en petite section, les équipes éducatives ne se réunissent pas encore; Elle aura sûrement lieu en fin d'année.
Alors ça va être bien compliqué pour ces deux garçonsAntigone a écrit :J'ai vu la maman, l'auxiliaire de crèche mais je n'ai pas eu de pistes réelles. La maman est dans le déni pour ses deux garçons, elle ne prononce jamais le mot autisme et ne veut pas reconnaître qu'il y a un handicap...
Non mais ça l’aidera quand même à appréhender un cadre.Antigone a écrit :Nous avons beaucoup de rituels mais je ne suis pas sûre qu'ils feront sens pour lui. Et je ne sais pas si ce sera suffisamment apaisant.
C’est quand même ahurissant que les parents ne fassent rienAntigone a écrit :Je pense que je vais acheter moi-même un casque anti-bruit, tant pis. Et trouver quelques fidgets. J'ai déjà des bouteilles de retour au calme, faites main.
Tu peux faire des sortes de bâtons de pluie aussi avec des petites bouteilles avec des perles de couleurs. C’est une bonne idée tes bouteilles.
Des chaussettes avec du riz dedans, ça peut faire truc à malaxer anti stress aussi.
Il y a déjà un petit coin bibli dans la classe ? Tu penses pouvoir demander à y tendre des rideaux ou faire des tentes avec trois manches à balais et des grands rideaux ?Antigone a écrit :Après le problème, c'est que je ne suis pas encore titulaire ce n'est pas MA classe.. si ça ne tenait qu'à moi il y aurait un coin "calme" avec espace mi clos et pénombre (je ferais mes pause sensorielles dedans à midi ) mais je n'aurai jamais les moyens/autorisations pour ça.
Oui mais tu as des idées et une grande motivation. Bon courage.Antigone a écrit :Je vais adapter mes activités au fur et à mesure, mais les débuts vont sûrement être difficiles pour nous deux.
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
J'ai pensé après coup : tu peux peut-être demander pour lui une récré en décalé ? (qu'il fasse une partie de la récré seul avec son AVS avant que le reste de la classe les rejoigne un peu plus tard)
TSA (diag en novembre 2019)
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Non. Il n'est pas seul, quand même. Il est suivi (au sens littéral du terme) par son AVS. Mais pour exemple notre première rencontre a eu lieu le lendemain de la rentrée... je n'avais jamais été présentée, ou ni même eu connaissance de son existence. Il est entré dans ma classe (c'est sa toute première classe en tant qu'enfant scolarisé, il aime y revenir et retrouver certains jeux je le sais maintenant), et il s'est précipité vers une boîte. Il a jeté le contenu partout, l'AVS ramassait comme elle pouvait. Il était très agité , il a fini par trouver une voiture et il s'est calmé en la faisant rouler. J'ai assez vite "compris" le problème, mais mes petits en étaient qu'à leur seconde journée de maternelle et ils ont eu un peu peur. Maintenant ils ont "l'habitude". Ils le saluent quand il entre et ils le laissent "se reposer" (c'est l'explication que je leur ai donné pour qu'ils n'aillent pas essayer d'entrer en contact avec lui). Mais je crains que le grand frère vienne retrouver son petit frère et que cela devienne moins gérable.Ce n’est pas normal que son frère se promène dans les couloirs toute la journée...
On est dans une impasse avec ce genre de cas, je le sais bien. Je sais aussi que je dois absolument ne pas me laisser envahir par lui, comme je pourrais le faire (me focaliser sur lui et oublier mes autres élèves) mais je ne sais pas comment faire pour l'avoir dans ma classe et faire comme si il n'existait pas... en laissant l'AVS tout gérer.C’est l’interaction des trois pôles (équipe éducative / pros / parents) qui permet à l’enfant d’évoluer dans un environnement qu’on essaiera d’aménager à ses besoins. Si un des pôles est défaillant, ça ne peut pas fonctionner...
.l n’y a pas de structures adaptées aux enfants autistes. Ceux qui ne sont pas acceptés à l’école sont déscolarisés ou mis en IME ou équivalent. Qui mélange tous les handicaps et n’aménagent presque jamais l’environnement spécifique aux personnes autistes
Je pensais plutôt au besoin d'ouvrir de plus nombreuses classes type ULIS. Certes ce ne sont pas des solutions miracles, et elles mélangent aussi plusieurs types de handicaps. Néanmoins, sur bien des points elles sont préférables aux IME et lasse "classiques'. D'abord parce que ce sont de petits groupes d'élève avec des enseignants plus "libres" d'un point de vue pédagogique. Normalement, tout est pensé en fonction de l'élève quitte à abandonner des aspects du programme... Je connais aussi leurs limites avec des enseignants parfois mal formés, un manque de moyens etc. Mais ce serait un début avant de décider si oui ou non ces enfants ont leur place en IME. Surtout en maternelle.
Je suis dans un quartier dit très défavorisé, dans un département lui aussi un peu sinistré... Beaucoup de mes élèves (4 sur 24) sont allophones et commencent tout juste le français, Cela en soit n'est pas un problème. Mais leurs parents ne peuvent pas communiquer avec moi car nous ne parlons pas la même langue. Ce n'est pas le cas de la maman de M. mais comme beaucoup de parents ici elle a une relation avec l'école un peu compliquée. Ils ne sentent pas accueillis, respectés... malgré tout nos efforts. Ensuite, et c'est le principal souci, nous devons souvent éduquer les parents avant même les enfants. Je dois leur rappeler qu'il faut donner un petit déjeuner à son enfant (l'an dernier la mairie nous les fournissait car la malnutrition causait des problèmes de santé, notamment au niveau des dents), qu'il faut l'emmener chez le dentiste, qu'il ya de l'alcool dans le panaché et qu'on n'en donne pas pour le goûter ... Cet hiver quand il a fait très froid, j'ai du expliquer aux parents qu'il fallait des chaussettes et des bonnets; que les vêtements trop petits doivent être changés... Certains parents ne sont pas capables (intellectuellement) de faire un gâteau même basique pour l'anniversaire de leur enfant.C’est quand même ahurissant que les parents ne fassent rien
Déjà le quotidien est compliqué pour eux, donc lorsqu'il faut gérer un handicap sévère vc'est trop. Ils ne savent pas non plus où demander de l'aide, à qui...et nous même nous ne savons pas tout, nous ne pouvons pas leur donner toutes les réponses.
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Oui tu as raison, je dois absolument commencer par parler de ça avec la directrice et l'AVS. (quand je la rencontrerai...) La cantine va aussi être un problème si il y reste (5 minutes là dedans et j'ai envie de hurler).tu peux peut-être demander pour lui une récré en décalé ? (qu'il fasse une partie de la récré seul avec son AVS avant que le reste de la classe les rejoigne un peu plus tard)
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
J’avais bien compris que l’AVS était avec lui mais je trouve dommage qu’elle ne puisse pas faire de petites activités avec lui dans un petit coin tranquille de la classe, et que le môme ne puisse qu’être dans les couloirs. Je ne vois pas l’interêt d’être à l’école dans ce cas. Je ne blâme ni l’AVS, ni l’équipe qui doit se trouver bien désemparée s’ils n’ont jamais lu de guide de scolarisation d’enfants autistes. C’est pas forcément simple.
C’est toute la différence entre quelqu’un qui connaît l’autisme comme toi et quelqu’un qui est dépassé par le comportement du petit parce qu’elle n’a pas été in/formée. C’est désolant mais reste la débrouille. Qu’elle apprenne de toi tous ces petits trucs, quand vous pouvez par exemple.Antigone a écrit :Il a jeté le contenu partout, l'AVS ramassait comme elle pouvait. Il était très agité , il a fini par trouver une voiture et il s'est calmé en la faisant rouler. J'ai assez vite "compris" le problème, mais mes petits en étaient qu'à leur seconde journée de maternelle et ils ont eu un peu peur. Maintenant ils ont "l'habitude". Ils le saluent quand il entre et ils le laissent "se reposer" (c'est l'explication que je leur ai donné pour qu'ils n'aillent pas essayer d'entrer en contact avec lui). Mais je crains que le grand frère vienne retrouver son petit frère et que cela devienne moins gérable.
Les autres petits sont super grâce à eux, il devrait peut-être se sentir intégré à un moment donné même si je conçois que c’est bien compliqué.
C’est pas simple en effet de trouver le bon dosage d’intervention. Mais au vu de l’exemple plus haut, je crois que ton aide peut être précieuse pour l’AVS et qu’après elle y arrive seule. Tu peux aussi prévoir de l’avoir dans ton groupe quand c’est toi qui fais une activité ?Antigone a écrit : On est dans une impasse avec ce genre de cas, je le sais bien. Je sais aussi que je dois absolument ne pas me laisser envahir par lui, comme je pourrais le faire (me focaliser sur lui et oublier mes autres élèves) mais je ne sais pas comment faire pour l'avoir dans ma classe et faire comme si il n'existait pas... en laissant l'AVS tout gérer.
Il n’y a que les ULIS TED qui sont formés à l’autisme, dans les autres c’est loin d’être le paradis en effet mais il y a quand même un socle d’apprentissage.Antigone a écrit : Je pensais plutôt au besoin d'ouvrir de plus nombreuses classes type ULIS. Certes ce ne sont pas des solutions miracles, et elles mélangent aussi plusieurs types de handicaps. Néanmoins, sur bien des points elles sont préférables aux IME et lasse "classiques'. D'abord parce que ce sont de petits groupes d'élève avec des enseignants plus "libres" d'un point de vue pédagogique. Normalement, tout est pensé en fonction de l'élève quitte à abandonner des aspects du programme... Je connais aussi leurs limites avec des enseignants parfois mal formés, un manque de moyens etc. Mais ce serait un début avant de décider si oui ou non ces enfants ont leur place en IME. Surtout en maternelle.
Comme c’est la MDPH qui décide du type de scolarisation de l’enfant, tout dépend de ce qui était indiqué dans ses bilans, les préconisations, les gevasco et le projet de vie. C’est elle aussi qui décide d’un placement en IME mais ce n’est effectivement pas à envisager...
Il manque de structures ULIS TED, comme de moyens pour former les enseignants comme de postes d’enseignants pour alléger les classes.
Il y a des enseignants qui font tout ce qu’ils peuvent, mais je comprends que ça épuise considérablement au vu de la considération qui leur est portée.
Ce que tu évoques ici est le seuil de la maltraitanceAntigone a écrit : Ensuite, et c'est le principal souci, nous devons souvent éduquer les parents avant même les enfants. Je dois leur rappeler qu'il faut donner un petit déjeuner à son enfant (l'an dernier la mairie nous les fournissait car la malnutrition causait des problèmes de santé, notamment au niveau des dents), qu'il faut l'emmener chez le dentiste, qu'il ya de l'alcool dans le panaché et qu'on n'en donne pas pour le goûter ... Cet hiver quand il a fait très froid, j'ai du expliquer aux parents qu'il fallait des chaussettes et des bonnets; que les vêtements trop petits doivent être changés...
J’entends bien. Une de mes belles sœurs est professeur en LEP dans un département assez sinistré également. Le quotidien de nombre de familles ne donnera aucune chance aux gamins...Antigone a écrit :Certains parents ne sont pas capables (intellectuellement) de faire un gâteau même basique pour l'anniversaire de leur enfant.
Déjà le quotidien est compliqué pour eux, donc lorsqu'il faut gérer un handicap sévère vc'est trop. Ils ne savent pas non plus où demander de l'aide, à qui...et nous même nous ne savons pas tout, nous ne pouvons pas leur donner toutes les réponses.
Vous ne pouvez pas tous les sauver mais je reste persuadée que vos actions peuvent aussi aider.
Le cas du petit de ta classe me paraît différent d’après ce que tu dis, la mère semblant dans le déni. Et ça, ça existe dans toutes les classes sociales...
TSA
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Bonjour,
Je n'ai aucune connaissance de ce milieu mais je me permets d'apporter ma maigre contribution.
N'y a t il pas une ATSEM sur laquelle tu pourrais éventuellement t'appuyer ?
Si tu prépares le petit guide transmis par Hazufel, même si elle ne connait pas l'autisme, si elle est de bonne volonté, cela peut peut être l'aider ? Sans pour autant aller faire des recherches d'elle-même, peut-être que la lecture d'un guide rapide lui permettra d'avoir les grandes lignes.
Sinon, je ne me rends pas bien compte des capacités des enfants à cette âge-là, mais ne serait il pas envisageable de faire une sorte de petit exposé sur l'autisme avec les enfants, à l'aide d'images, qui expliquerai simplement ce qu'est l'autisme, et la conduite à tenir avec une personne autiste. Quelque chose de très simple, accessible aux enfants et pourquoi pas aux adultes. Nombreux sont les adultes qui pensent encore que l'autisme peut être transmis par un vaccin ou est dû aux écrans donc peut être que même si l'exposé est simpliste, cela peut casser certaines croyances..?
En tout cas je trouve ta démarche très belle. Je suis effarée de lire ce genre de choses (habits trop petit, panaché au gouter, etc.) C'est qu'il y a vraiment un problème...
Fais attention à toi, n'oublie pas de te préserver dans l'histoire.
Je n'ai aucune connaissance de ce milieu mais je me permets d'apporter ma maigre contribution.
N'y a t il pas une ATSEM sur laquelle tu pourrais éventuellement t'appuyer ?
Si tu prépares le petit guide transmis par Hazufel, même si elle ne connait pas l'autisme, si elle est de bonne volonté, cela peut peut être l'aider ? Sans pour autant aller faire des recherches d'elle-même, peut-être que la lecture d'un guide rapide lui permettra d'avoir les grandes lignes.
Sinon, je ne me rends pas bien compte des capacités des enfants à cette âge-là, mais ne serait il pas envisageable de faire une sorte de petit exposé sur l'autisme avec les enfants, à l'aide d'images, qui expliquerai simplement ce qu'est l'autisme, et la conduite à tenir avec une personne autiste. Quelque chose de très simple, accessible aux enfants et pourquoi pas aux adultes. Nombreux sont les adultes qui pensent encore que l'autisme peut être transmis par un vaccin ou est dû aux écrans donc peut être que même si l'exposé est simpliste, cela peut casser certaines croyances..?
En tout cas je trouve ta démarche très belle. Je suis effarée de lire ce genre de choses (habits trop petit, panaché au gouter, etc.) C'est qu'il y a vraiment un problème...
Fais attention à toi, n'oublie pas de te préserver dans l'histoire.
Modifié en dernier par Alpha le jeudi 2 janvier 2020 à 18:21, modifié 1 fois.
Diag TSA
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
l'idée d'une petite présentation/exposé me semble une belle idée.
simple suggestion : les comportements a ne pas avoir, peut-être ?
simple suggestion : les comportements a ne pas avoir, peut-être ?
maman d'un ado TED
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Re: Scolarisation enfant austiste : quels aménagements?
Ils sont vraiment très petits, à peine 3 ans pour certains. Déjà Tchoupi c'est compliqué pour eux... J'ai quand même regardé du côté des livres enfants sur l'autisme, mais ils ne sont pas adaptés. C'est beaucoup trop abstrait pour les oisillons que j'ai... Ils ne sont pas encore capables de se mettre à la place de, ou de comprendre des sous-texte (c'est pour ça que je fonctionne si bien avec eux). Ca va rester du cas par cas, je pense.alpha a écrit :Sinon, je ne me rends pas bien compte des capacités des enfants à cette âge-là, mais ne serait il pas envisageable de faire une sorte de petit exposé sur l'autisme avec les enfants, à l'aide d'images, qui expliquerai simplement ce qu'est l'autisme, et la conduite à tenir avec une personne autiste.
D'après mes bouquins de pédagogies il ne faut pas faire de négation avec les enfants. On ne dit pas "on ne court pas dans la classe" mais "on marche dans la classe". Et tout doit être affiché sinon ils oublieront. Ca pourrait marcher mais j'ai peur de stigmatiser encore plus M. si je mets une sorte de "règlement" au mur, indiquant comment se comporter avec lui. Comme nous l'avons fait avec le poisson rouge.les comportements a ne pas avoir, peut-être ?
Pour ce qui est des adultes, mon ATSEM a plein de qualités et avec les enfants "NT elle fait des merveilles... mais pour l'avoir vu interagir avec le frère de M., j'ai quelques craintes (ou même avec certains NT dont le comportement ne lui convient pas). Elle fait partie des "vieilles" , elle ne voit plus l'intérêt de se former et la psychologie c'est clairement pas son truc. J'espère que l'AVS sera de bonne volonté. L'an dernier j'en ai rencontré deux, elles étaient très gentilles mais clairement pas formées... Et avec peu d etemps pour le faire (en plus c'était n'importe quoi, on n'arrêtait pas de les changer de poste. Dès que l'enfant s'habituait, bim une nouvelle personne).
La rentrée approche et je commence à m'inquiéter vraiment. Je ne me sens pas prête. Je sais que je ne vais pas faire de miracles, mais j'aimerai ne pas faire de dégâts si possible. Ni sur lui, ni sur les autres enfants.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
TSA depuis octobre 2019 - QI hétérogène
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