Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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freeshost
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par freeshost »

Peut-on remplacer la marchandisation par le don ? Ceci est une autre histoire. :mrgreen:

Sur certains "marchés", l'offre est plus petite que la demande. Et ce n'est pas à l'offre de faire les frais de cette situation, même quand la demande est, de prime abord, apparemment, soi-disant, peu élastique.

Vous reprendrez bien une dose de marchandises émotionnelles, histoire de doper votre production de dopamine. :mrgreen:

Bref... pas facile de baliser... :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Dori
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par Dori »

Bonjour Mouton divergeant,

Je voulais juste te dire merci car ton texte m'a éclairée sur cette nuance subtile que j'ai perçue au contact d'un homme. Cela confirme mon ressenti. Je savais que je pouvais lui faire confiance malgré des attitudes inattendues.

J'ai pour habitude de ne pas préjuger ni présumer mais je peux bien croire que certaines femmes peuvent être confuses et mal réagir n'étant pas informée. C'est là qu'il faut agir. Informer, publier, diffuser sans juger.

Je te soutiens dans ton engagement. Bonne continuation!
D.
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lulamae
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par lulamae »

Je mets ici un lien vers le post du forum où @Tugdual vient de poster ce lien, expliquant on ne peut mieux pourquoi invoquer la misère sexuelle est une dérive :
viewtopic.php?f=8&t=13536&start=90

L'article en lien direct :
https://www.lemonde.fr/m-perso/article/ ... 97916.html

Je ne pense pas à cet article contre l'auteur de ce post, mais plutôt au regard de la réflexion dans les dernières pages, sur le consentement de l'autre.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
Dori
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par Dori »

Merci Lulamae. Très intéressant!
TSA
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lulamae
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par lulamae »

Dori a écrit : dimanche 15 décembre 2019 à 11:57 Merci Lulamae. Très intéressant!
De rien, c'est un lien de @Tugdual, j'ai juste pensé en particulier à ce fil où il s'appliquait bien. :)
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
Mouton divergent
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par Mouton divergent »

Merci pour vos retours.

J'en retiens :
- Qu'il faut que je parle de manière moins générale et non au nom de tous.
- Ne pas trop focaliser sur le féminisme ni citer les leaders féministes, car c'est que certaines femmes qui sont problématiques qui ne sont pas forcement féministe mais qui s'invente une vie de féministe en carton. Après je trouve que certaines d'entre elles amalgament personnes avec différence/neuro divergence/autisme asperger/situation de handicap à des prédateurs sexuels/harceleurs car nous n'avons pas de la même façon de communiquer et les mêmes code sociaux.
- Corriger les quelques fautes de syntaxe et d'orthographe.
- Développer davantage la partie de mon vécu, de mes difficultés et de mes sentiments envers les femmes et la société.
- Être moins dans le jugement.

J'ai regarder un peu du coté du masculinisme et franchement il y a quelques bons raisonnements même si je ne suis pas d'accord sur tout et que je suis respectueux de la femme et que je souhaite vivre dans une société où les femmes et les hommes sont égaux. Par contre je ne suis pas d'accord avec le dernier article sur la misère sexuel. D'ailleurs la première fois que j'ai entendu ce terme, c'est de la bouche d'une ancienne amie qui travaille dans le monde du téléphone rose et qui depuis à sa propre boite.
(TSA)

Ce n'est pas nous les neurodivergents qui sommes irrécupérable, mais nos oppresseurs...
Mouton divergent
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par Mouton divergent »

Bonjour, je reviens vers vous après presque un an avec mes écrits que j'ai peaufiné entre temps et en ayant pris en compte certaines de vos remarques. J'aimerais avoir de nouveau avoir votre avis maintenant si ça ne vous dérange pas.
L’hypocrisie de la société française face aux besoins amoureux, affectifs et sexuels des personnes en situation de handicap ou neurodivergentes

Depuis ma jeunesse, je constate avec dégoût, impuissance et tristesse que les personnes en situation de handicap du point de vue de la société française – dont je fais partie, ayant la particularité de l’autisme Asperger - ont beaucoup de mal à avoir des relations sexuelles et affectives, et à vivre vraiment de belles histoires d’amour..

Pire encore, une partie d’entre nous peuvent être considéré comme étant de dangereux prédateurs et harceleurs sexuels par une tranche importante de la population, car nous n’avons pas la même façon d’exprimer nos envies sexuelles, affectives ainsi que nos sentiments amoureux vis-à-vis des personnes qui nous attirent ou que nous aimons. Un certain nombre d’entre nous sommes aussi perçus – par le corps médico socio-éducatif, et parfois par nos proches eux-mêmes – comme étant de vulgaires malades qui n’auraient aucunement besoin de tout cela pour être heureux dans ce bas monde. D’autant plus que dans certains cas notre entourage peut ne pas souhaiter que nous fondions notre propre famille, car nous serions selon eux irresponsables. Cela fut le cas pour moi un temps mais depuis les mentalités ont évolué chez ma famille fort heureusement. Cependant une part de mon inconscient est resté figé dans le passé, je m’auto stigmatise à mon insu notamment sur le fait que je serais incapable de fonder ma propre famille afin de perpétuer ma lignée ; et de ce fait, je n’y arrive pas encore malgré mon désire absolu de réussite dans cet aspect de ma vie. En sommes, nous sommes comme dépossédés de nos corps, de nos sentiments et de nos désires par ce modèle de société de la norme et du grand capital.

Un exemple pour appuyer mes propos précédents

Un exemple funeste dans le livre « Éloge des intelligences atypiques » co-écrit par Dr David Gourion et Séverine Leduc publié chez Odile Jacob dans le chapitre 8 - quelques pistes pour aller mieux - Sexe et neurodiversité – On ne badine pas avec l’amour, page 221 - 223.

C’est la tragique histoire d’un adolescent neurodivergent qui était tombé amoureux de l’une de ses camarades de classe. Celle-ci faisait semblant de l’aimer dans un premier temps pour ensuite se moquer de lui en organisant un canular de mauvais goût et très destructeur pour la victime, c’est à dire une fausse cérémonie de mariage. Ce dernier y crut naïvement et tomba follement amoureux d’elle. Ne comprenant et ne voulant pas croire que ce n’était qu’une vaste mascarade pour le faire souffrir et l’humilier durant toute son année scolaire. Il tenta désespérément de lui parler et de vivre une histoire avec elle par tous les moyens possibles : lettres et poèmes d’amour, SMS, cadeaux… Pourtant certains élèves de son collège tentèrent de le raisonner mais sans effets. En désespoir de cause et parce qu’il ne comprenait toujours pas la situation dans la quel il se trouvait, il l’attendit à plusieurs reprises en bas de chez elle et lui envoya symboliquement comme ultime cadeau pour la convaincre de son amour sincère, quelques poils de son pubis accompagnés très certainement d’une énième lettre d’amour. Erreur fatale ! Les parents de la jeune fille exigèrent son exclusion définitive du collège dans lequel il était et portèrent plainte contre lui à la police. Finalement il fut convoqué au poste où il subit un traitement brutal et humiliant. Il finit par la suite par se suicider avec de l’eau de javel.

Mon parcours personnel

De mon adolescence à aujourd’hui, j’ai énormément souffert de la situation décrite ci-avant. Des années 2001 jusqu’en 2009, j’ai subi de nombreuses brimades, des violences physiques et parfois même sexuels, des râteaux à la pelle et quelques menaces de poursuite judiciaire de la part des autres jeunes. Du haut de mes 11 ans, j’ai aussi reçu des punitions à répétitions et des menaces de plaintes par une partie des éducateurs spécialisés et des professeurs… et ce, jusqu’à ma funeste dernière année en IME de Tullins (Institution Médico-Educatif). Tout ça parce que je leur fessais souvent des compliments et des poèmes. Durant cette période de ma vie, je ne savais comment m’y prendre avec les autres. Je regrette certains de mes agissements de cette époque qui ont pu faire fuir ou faire du mal à certaines personnes involontairement.

Lors de cette période, j’ai subis à deux reprises une tentative de viol. La première fois fois par un adulte, sur un terrain vague à côté du lieu de travail de ma mère en 2005 il me semble ; heureusement, au dernier moment, il a eu une étincelle de lucidité et m’a dit de fuir car il me disait qu’il était très dangereux et fou… La seconde fois, c’était à l’ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique) de Biviers au cours d’une sorte de classe verte à Villard de Lans, par un autre jeune ayant une attirance obsessionnelle pour les autres hommes. Celui-ci m’a sauvagement sauté dessus alors que j’étais nu sur le lit où j’avais posé mes bagages en attendant que la douche se libère. Il ne s’est rien passé de plus : il m’a lâché au bout de quelques secondes… Il m’a harcelé au téléphone pendant plus de 2 ans avant qu’il ne s’arrête de lui-même. Au passage ce jeune déséquilibré s’adonnait de temps en temps à écarter les jambes de certains autres jeunes quand ils étaient assis sur un canapé puis simulait une sodomie avec son bassin face à eux. Bref, c’était un véritable enfer sur terre où j’ai terriblement souffert.

Ensuite, ma situation a peu évolué entre 2009 et 2016 : les punitions ont laissé place aux remarques désobligeantes de la part des femmes que j’abordais de manière général. J’ai aussi été victime d’insultes, de harcèlement en ligne ainsi que de menaces d’agression physique ou de plainte dans la vie réelle à travers le MMORPG « World of Warcraft sur le serveur Drek’thar » : ces menaces, ces insultes et ces intimidations venaient d’individus bien réels, proches des femmes que je tentais désespérément de séduire maladroitement dans le jeu, car elles me plaisaient beaucoup, dont une qui était témoin de Jéhovah. En 2013 une écrivaine poétesse faisant dans l’ésotérisme et dans l’abject visiblement, me brisa le cœur et me fit déprimer presque une année entière via des paroles et un mail ordurier et d’une violence sans nom.

Les choses ont commencé à évoluer positivement à partir de l’été 2016, c’est-à-dire au moment de ma première relation sexuelle avec une ancienne amie que je désirais à l’époque et qui m’acceptait plus ou moins comme j’étais : elle trouvait ça injuste que je n’aie pas pu plus tôt découvrir les joies du plaisir charnel. Par la suite, des copines acceptèrent de dormir avec moi dans le même lit sans pour autant qu’il se passe quoi que ce soit de sexuel, seulement de longs et doux câlins pour certaines. J’ai aussi pu apercevoir quelques rares poitrines et forêts vierges, et en caresser quelques-unes pendant quelques secondes. En 2018, j’ai de nouveau eu des rapports sexuels avec une très bonne amie, cette fois bien plus intenses et sensuels, et ce dans de meilleures conditions que la précédente relation. Cependant les choses restent encore très compliqués pour ma part car certaines personnes malveillantes me prennent une fois de plus pour un pervers sexuel depuis fin 2019, dont le père d’une amie autiste asperger. Tout simplement parce qu’elles interprètent très mal certains de mes gestes affectifs comme par exemple les caresses avec le bout des doigts sur le bras ou un câlin avec des petits bisous entre la joue et le cou. Dans le contexte où ça s’est produit, ce n’était que des amies ou de bonnes connaissances. Cela n’avait rien de sexuel mais cela a mal été compris hélas. Depuis je n’ai toujours pas de compagne, mais ces derniers temps beaucoup de choses évoluent positivement malgré les difficultés que je rencontre quotidiennement.

Mes constats suite à mon vécu

De mon côté, les femmes avec qui j’ai eu envie de découvrir et avec qui j'aurais aimé partager des plaisirs sensuels et charnels m’ont toujours avancé deux arguments fallacieux pour ne jamais passer à l’acte alors que certaines d’entre elles me provoquaient là-dessus constamment dont une ancienne amie peintre talentueuse, ce qui devenait illogique, incompréhensible et frustrant. Ça pouvait aller du « Je serais mal à l’aise de le faire avec toi, car je connais trop ta mère et ta famille » au « J’aimerais beaucoup devenir accompagnatrice sexuelle pour les personnes en situation de handicap mais toi c’est différent… ». Les dernières femmes avec qui j’ai tenté ma chance, et avec lesquelles ça n’a pas fonctionné, ont su m’expliquer avec bienveillance qu’elles n’étaient pas intéressées. Je les remercie de l’avoir fait avec délicatesse. Heureusement, il y a d’autres personnes qui ont eu des arguments bien plus solides et légitimes pour ne pas s’engager dans une relation sexuelle avec moi. Tels que « Je n’ai pas envie de te faire du mal car j’ai peur qu’après tu tombes amoureux de moi », ou encore « On se connaît depuis longtemps, je préfère qu’on reste amis ».

Par expérience, j’ai remarqué que la majeure partie de la société dans laquelle nous vivons est hypocrite, lâche et méchante avec celles et ceux qui portent une différence en eux, souvent par méconnaissance, par peur ou simplement par bêtise. Une partie de celle-ci se cache derrière la bonne morale puritaine catholique, BCBG ou celle d’un féminisme outrancier, hystérique et inquisiteur, de manière (consciente ou non) à nous rejeter, nous et nos besoins d’affection, nos désirs sexuels et nos sentiments amoureux. Une partie d’entre nous sommes vulgairement amalgamés avec ceux qui commettent l’irréparable envers la gente féminine.

Je constate qu’il y a d’énormes difficultés d’interprétation et de compréhension entre les personnes autistes Asperger, et plus largement toute personne portant un handicap/neurodiversité, et celles qui sont neurotypiques ou du moins dites valides. Les personnes lambdas, contrairement à nous, utilisent les sous-entendus, l’humour, le langage non-verbal ainsi que le regard pour séduire. Nous, certes, ne passons pas par quatre chemins. Nous exprimons clairement nos besoins, nos sentiments et nos désirs, ce qui peut dérouter bien souvent ou être mal compris par certaines… Et c’est bien ça le problème. Un certain nombre d’entre nous avons du mal a comprendre l’autre et a accepter certaines normes sociales, car une partie d’entre elles nous paressent artificielles et dénués de sens le plus total. Nous en pâtissons, car nous sommes assimilés à ce que nous ne sommes pas, c’est-à-dire à des détraqués sexuels.

Une partie d’entre nous subissons de la ségrégation déguisée au sein de la société française par les administrations. Celle-ci est produite par la non individualisation de la prestation sociale de l’AAH pour les personnes dans notre cas qui arrive a se mettre en couple avec quelqu’un. Tout simplement parce que les revenus de cette aide diminue voire sont supprimé si nous vivons avec quelqu’un qui a le malheur travailler. En sommes ça induit insidieusement que nous ne devons pas bosser ou du moins à temps partielle (17h30 par semaine) si nous souhaitons continuer à percevoir cette prestation sociale. Dans le cas contraire nous devons trimer comme toute personne dite normal même si nous avons du mal à tenir la cadence au travail. Ce qui met certains d’entre nous dans une posture inconfortable, soit de cacher l’existence de son couple, soit de travailler et de s’asseoir sur ses droits, soit de ne pas travailler et tout attendre de l’autre ou soit de se mettre en couple avec une personne comme soit et d’avoir peu de chance de fonder une famille et d’avoir une vie décente comme chacun devrait pouvoir jouir en ce bas monde.

Le plus terrible et frustrant dans mon vécu, c’est que même les milieux artistiques, militants de gauche, féministe radicale et anarcho-libertaire qui sont censés avoir une certaine ouverture d’esprit, des valeurs, défendre les opprimés, le vivant et la planète, sont aussi atteints de la peste de la discrimination et des préjugés à notre sujet. C’est pour l’une de ces raisons que j’ai pris quelques distances avec une partie de ces milieux-là à Grenoble. L’ironie du sort, c’est que les femmes qui m’ont dépucelé et qui m’ont donné du plaisir sont à l’opposé de l’extrême gauche pour une tranche d’entre elles. C’est surprenant, car je croyais que ce serait au sein de la gauche radicale et dans le milieu artistique qu’il serait plus simple de découvrir l’amour vrai et sa sexualité. Face à cette triste réalité, je suis de plus en plus tenté par la mouvance incel (célibataire involontaire). Je me demande si je ne doit pas me considérer comme étant un mentalcel respectueux de la gente féminine et pour l’égalité entre les femmes et les hommes en ce bas monde. Je me pose de plus en plus cette question ces derniers temps.

Dans mon entourage, on m’a souvent conseillé de m’inscrire sur des sites de rencontres. Jusqu’à quelques mois, je me suis toujours refusé malgré d’y aller mise à par une tentative sur Badoo il y a fort longtemps, qui d’ailleurs fut un échec, parce on m’avait forcé la main. Depuis quelques mois, j’ai voulu retenter l’expérience de mon plein grès cette fois ci. J’en ais testé plusieurs dont Tinder, Badoo et Meetic en version gratuite mais rien de concluant jusqu’à présent. J’ai aussi testé Adopte un mec avec un abonnement payant sur un coup de tête récemment. Le premier mois a été fastidieux et frustrant. J’étais sur le point d’arrêter l’abonnement avec cette application sauf que le destin en à décidé à mon insu. Cependant, je ne regrette pas d’avoir souscris à deux mois supplémentaires. C’est seulement à cet instant que j’ai pu tenir quelques discussions sans me faire dégager au bout de 5 messages. Finalement rien de concret, que du baratin comme je m’en douter. Cela m’a été très compliqué, parce que dans ce genre site de rencontre, ça se joue beaucoup sur la première impression, les apparences, la banalité et hélas souvent sur le superficiels. Bref, j’ai tout arrêté depuis, parce que je perdais mon temps là bas.

Dans le passé, j’ai fait les frais de perverses narcissiques qui m’ont fait miroiter de faux espoirs jouant principalement avec mon cœur, ma générosité, ma gentillesse et mes bijoux de famille afin de servir leur petite personne. Au fil du temps, la vigilance de mes proches et avec l’expérience que j’ai acquise, j’apprends à les déceler afin de m’en prémunir et de les fuir dès que possible.

Incertitude quand tu me tiens

Je crois avoir compris qu’il faut être incohérent avec ce qui nous anime au plus profond de soit même afin d’évoluer et de vivre de belles relations amoureuses et ou sexuelles. Quelques métaphores qui en dit long sur le comportement paradoxale à avoir vis à vis des femmes que l’on aborde : Je te suis, tu me fuis. Tu me suis, je te fuis. Un hameçon inerte mais appétissant attira, plutôt qu’un hameçon qui remonte à la moindre occasion. Tout est une question de timing et de feeling à mon avis mais je n'ai pas encore tout saisi.

Je ne sais pas mais si c’est le cas pour toutes les personnes en situation de handicap ou ayant une particularité mais à chaque fois que nous faisons le premier pas, cela marche de manière hasardeuse voire pas du tout. À titre personnel, j’ose moins qu’avant par peur de me prendre un énième râteau ou de vous importuner.

Bref, ce ne sais pas si mes propos sont exact mais le passé me l’a bien souvent prouvé.

Ma conclusion

Je conclurai tout ceci en affirmant que la société française doit absolument évoluer à ce niveau-là, si elle ne souhaite pas léser les personnes atypiques ou portant un handicap/neurodiversité dans leur ensemble. En les laissant sur le bas-côté, certaines d’entre nous sombre dans la folie et perpétreront le pire, souvent par désespoir absolu, par amertume ou par méconnaissance des bonnes approches de séduction pour pouvoir vivre quelque chose d’intime et à la fois d’intense avec l’autre. L’ensemble de la communauté nationale est responsable de l’apparition de déviances sexuelles chez certains de ses concitoyens en les rejetant, méprisant et stigmatisant. Il faut absolument que cela change pour la sécurité et l’épanouissement de chacun. Je refuse catégoriquement de faire du tort aux autres et de dévier sexuellement à cause d’une société arriérée qui exclut, juge et méprise les personnes comme moi qui portent en elles une singularité. Je vaux mieux que ça !

Nous sommes tout comme vous, des êtres humains qui avons les mêmes besoins que vous pour vivre et aspirer au bonheur. Quand vous avez faim ou que vous avez le besoin vital d’uriner, ne ressentez vous pas l’oppression qui parcours tout votre corps et votre esprit si vous avez l’impossibilité d’assouvir ces besoins plus que nécessaire ? Pourtant, nous sommes pareils, alors pourquoi ne pas reconnaître que nous avons les mêmes besoins et désires que vous ? Pourquoi nous rejeter et tant de peur à notre égard ? Je vous laisse réfléchir là-dessus.

Je souhaite qu’à l’avenir soient prises des mesures concrètes par les pouvoirs publics pour nous permettre d’avoir une vie sexuelle, affective et amoureuse. Cela pourrait se traduire par la dépénalisation et légalisation des accompagnateur/trices sexuel/le/s avec des prix très raisonnables, le remboursement total par la sécurité sociale des psychologues et psychiatres pour celles et ceux qui en expriment le besoin ; ou encore par l’individualisation des prestations sociales tel que l’AAH pour les personnes en situation de handicap ou ayant simplement une particularité vivant en couple ; ou enfin des campagnes de sensibilisation sur le sujet afin que ce tabou soit levé une bonne fois pour toute, au sein de la société française.

Il ne faut pas croire qu’il n’existe que la misère économique, social et matérielle. Les misères affectives, amoureuses et sexuelles doivent aussi être prises en considération si nous souhaitons vivre dans un monde meilleur, plus égalitaire, plus humain et plus juste. Mais cela, peu de personnes en sont malheureusement conscientes. De manière plus générale, je souhaite qu’il y ait une prise de conscience à ce sujet, car sinon rien ne changera pour nous et pour la globalité de la société française. C’est sur ces mots que je vous laisse méditer.



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(TSA)

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EnHans
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Re: Votre avis sur un de mes futurs textes qui parle de tabou sociétal sur nos besoins amoreux, affectifs et sexuels

Message par EnHans »

Bonjour, je repense souvent à ton texte... Je pensais que tu aurais eu des réponses... Peut-être que t'aurais dû mettre les modifs en gras ? Je ne sais pas.

La "misère affective" est un sujet essentiel selon moi. J'ai la chance de ne pas en avoir souffert, cependant je l'ai constaté autour de moi à plusieurs reprises.
Tu soulèves des questions importantes comme l'aah non individualisée, ça engendre des situations très compliquées, des gens se retrouvent sous l'emprise de qqun. Tu abordes des sujets peu connus sur le célibat involontaire. Tu inities une réflexion sur un sujet qui nécessite qu'on s'y attelle. Pour l'instant, des solutions, je n'en vois pas... je ne connais pas les accompagnatrices sexuelles, je suppose que cette solution découlera aussi sur des abus de toutes sortes... :innocent:

ps : Une faute m'a interloqué : "je leur fessais souvent des compliments et des poèmes." :lol:
Un enfant diag en 2012