Qui aime donner son argent ?
-
- Passionné
- Messages : 478
- Enregistré le : mardi 4 décembre 2018 à 2:15
Qui aime donner son argent ?
Bonsoir. Si le sujet existe déjà merci de le déplacer. Ici on parle de dons d'argent, à des associations, à des sans abris etc... Ici on peut parler des dons qu'on a déjà effectué ou le pourquoi on ne donne jamais d'argent à quelqu'un qui en demande. Qu'on donne ou pas ne doit pas définir notre caractère. Après le problème que j'ai, c'est que je n'ai jamais parler de mes dons argents parce que pour moi quand on fait "une bonne action" il ne faut pas le crier sur tous les toits mais je suis sur parmi vous il y a quand même des belles histoires à raconter. Qui se lance ?
Diagnostiqué "personne avec Autiste" par le Cra de bordeaux en 2023.
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Qui aime donner son argent ?
Il fut un temps où je cotisais à des ONG par des paiements annuels.
Ce temps est révolu.
Il faut dire que je me suis mis à observer plus précisément les personnes qui t'abordent (ONG, mendiants, stands d'entreprises, personnes qui t'offre un échantillon gratuit d'un produit, etc.).
Tu peux faire le lien avec la discussion suivante :
Comment réagissez-vous face aux mendiants ?
Depuis quelques années, je me suis mis à jouer stratégique (mettant au profit diverses lectures en psychologie cognitive et sociale, en économie et en théorie des jeux), notamment en ce qui concerne le pourboire aux bars et aux restaurants.
J'ai remarqué que les serveurs, à la longue, traitaient mieux les clients qui avaient l'habitude de passer un bon pourboire, passaient plus de temps avec eux (pour entretenir la bonne relation donc la tendance à conserver l'habitude de passer un bon pourboire). Parfois même, les "mauvais" clients (ceux qui ne laissaient que peu de pourboire, consommaient peu) se font mal traiter, comme si on voulait les chasser.
Bref, selon comment, tu peux passer dans le bon camp, ou dans le mauvais. [Vision manichéenne simpliste, mais fréquemment utilisée par beaucoup de personnes.]
Avec les mendiants, comme avec les voleurs, l'occasion fait le larron. Dans certains pays (pauvres), si tu donnes à un mendiant :
- les autres mendiants vont te faire la cour, et ça va demander un effort cognitif de dire NON à d'autres alors que tu as dire OUI, de résister au pied-dans-la-porte,
- le mendiant que tu as mis en joie va sûrement revenir te faire la cour,
- ça va demander encore plus d'effort de lui dire NON alors que tu lui a dit OUI une première fois.
[Et je ne parle pas des mendiants organisés en groupes.]
À côté de d'ça, il y a un brin d'expérience au poker, dont on peut aussi observer le jeu aux yeux des connaissances en psychologie sociale et en théorie des jeux.
Je ne le crie pas sur les toits, mais je gère budgétiquement mes dons. Donc je me fixe une limite, comme pour toute catégorie des dépenses.
Parle peu de toi (fais peu de self-disclosure) et les personnes te poseront peu de questions sur toi (chercheront peu à te faire cracher le morceau). Tu auras acquis/construit cette réputation de personne qui parle peu d'elle-même, réputation qui te préserve de nombreuses sollicitations small-talkative.
Comme j'ai tendance à chercher à comprendre mes comportements, ça brise un peu la magie, comme quand on apprend le truc du magicien.
De par l'effet médiatique (surtout avec l'internet), la magie se perd peu à peu avec le temps. L'efficacité d'une figure de style dépend de la réaction des destinataires. Or, sur l'internet (entre autres, mais surtout), le groupe de destinataires évolue sans cesse (étant donné que chaque personne peut faire suivre, copier-coller). Il grandit, et l'image est banalisée, les gens s'y habituent. Même s'ils ne la comprennent pas, l'effet "magique" se réduit comme peau de chagrin. Il peut, certes, y avoir des soubresauts à coups de buzz, mais la succession d'informations est en marche.
Sinon... de quels dons que j'ai faits pourrais-je m'émerveiller ? Difficile à dire... via des dons anonymes, on ne sait pas si une émerveillante histoire jaillira. Après tout, ces dons, souvent, on les fait sans attente de contre-partie, donc sans même s'informer sur leur devenir. On fait confiance aux aléas, à la chance (ou à la malchance).
On peut dire que, face à l'attente de réponses/rétroactions à court terme, le lâcher-prise est un stade avancé de la patience (attente à plus long terme). Avec la patience, on attend une certaine rétroaction, plus tard. Avec le lâcher-prise, on n'attend plus de rétroaction, on a confiance.
Il y a encore les dons aux personnes érythréennes réfugiées qui avaient cohabité avec moi. Mais j'ai mis un peu le holà. Après tout, j'ai mes propres investissements personnels. [Puis, alors qu'ils n'ont pas de travail pour la plupart, certains n'ont pas encore compris qu'il était moins cher d'acheter en magasin puis de trinquer chez soi que de trinquer au bar...]
Ce temps est révolu.
Il faut dire que je me suis mis à observer plus précisément les personnes qui t'abordent (ONG, mendiants, stands d'entreprises, personnes qui t'offre un échantillon gratuit d'un produit, etc.).
Tu peux faire le lien avec la discussion suivante :
Comment réagissez-vous face aux mendiants ?
Depuis quelques années, je me suis mis à jouer stratégique (mettant au profit diverses lectures en psychologie cognitive et sociale, en économie et en théorie des jeux), notamment en ce qui concerne le pourboire aux bars et aux restaurants.
J'ai remarqué que les serveurs, à la longue, traitaient mieux les clients qui avaient l'habitude de passer un bon pourboire, passaient plus de temps avec eux (pour entretenir la bonne relation donc la tendance à conserver l'habitude de passer un bon pourboire). Parfois même, les "mauvais" clients (ceux qui ne laissaient que peu de pourboire, consommaient peu) se font mal traiter, comme si on voulait les chasser.
Bref, selon comment, tu peux passer dans le bon camp, ou dans le mauvais. [Vision manichéenne simpliste, mais fréquemment utilisée par beaucoup de personnes.]
Avec les mendiants, comme avec les voleurs, l'occasion fait le larron. Dans certains pays (pauvres), si tu donnes à un mendiant :
- les autres mendiants vont te faire la cour, et ça va demander un effort cognitif de dire NON à d'autres alors que tu as dire OUI, de résister au pied-dans-la-porte,
- le mendiant que tu as mis en joie va sûrement revenir te faire la cour,
- ça va demander encore plus d'effort de lui dire NON alors que tu lui a dit OUI une première fois.
[Et je ne parle pas des mendiants organisés en groupes.]
À côté de d'ça, il y a un brin d'expérience au poker, dont on peut aussi observer le jeu aux yeux des connaissances en psychologie sociale et en théorie des jeux.
Je ne le crie pas sur les toits, mais je gère budgétiquement mes dons. Donc je me fixe une limite, comme pour toute catégorie des dépenses.
Parle peu de toi (fais peu de self-disclosure) et les personnes te poseront peu de questions sur toi (chercheront peu à te faire cracher le morceau). Tu auras acquis/construit cette réputation de personne qui parle peu d'elle-même, réputation qui te préserve de nombreuses sollicitations small-talkative.
Comme j'ai tendance à chercher à comprendre mes comportements, ça brise un peu la magie, comme quand on apprend le truc du magicien.
De par l'effet médiatique (surtout avec l'internet), la magie se perd peu à peu avec le temps. L'efficacité d'une figure de style dépend de la réaction des destinataires. Or, sur l'internet (entre autres, mais surtout), le groupe de destinataires évolue sans cesse (étant donné que chaque personne peut faire suivre, copier-coller). Il grandit, et l'image est banalisée, les gens s'y habituent. Même s'ils ne la comprennent pas, l'effet "magique" se réduit comme peau de chagrin. Il peut, certes, y avoir des soubresauts à coups de buzz, mais la succession d'informations est en marche.
Sinon... de quels dons que j'ai faits pourrais-je m'émerveiller ? Difficile à dire... via des dons anonymes, on ne sait pas si une émerveillante histoire jaillira. Après tout, ces dons, souvent, on les fait sans attente de contre-partie, donc sans même s'informer sur leur devenir. On fait confiance aux aléas, à la chance (ou à la malchance).
On peut dire que, face à l'attente de réponses/rétroactions à court terme, le lâcher-prise est un stade avancé de la patience (attente à plus long terme). Avec la patience, on attend une certaine rétroaction, plus tard. Avec le lâcher-prise, on n'attend plus de rétroaction, on a confiance.
Il y a encore les dons aux personnes érythréennes réfugiées qui avaient cohabité avec moi. Mais j'ai mis un peu le holà. Après tout, j'ai mes propres investissements personnels. [Puis, alors qu'ils n'ont pas de travail pour la plupart, certains n'ont pas encore compris qu'il était moins cher d'acheter en magasin puis de trinquer chez soi que de trinquer au bar...]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Prolifique
- Messages : 918
- Enregistré le : samedi 11 juillet 2015 à 14:55
Re: Qui aime donner son argent ?
Je n'aime pas donner mon argent.
Lorsque j'étais plus jeune, je donnais quelques pièces de bon coeur.
Il m'arrive quelquefois d'en donner mais avec remords. Je me sens alors comme piégée.
Je préfère donner de quoi manger aux mendiants.
Sans oublier que je suis moi-même précaire.
(Charité bien ordonnée commence par soi-même)
J'ai constaté que les gens des rues qu'ils soient maîtres ou non de leur situation ont tendance à boire (sans dénigrer) pire avec le froid.
La meilleure solution serait qu'ils bénéficient d'une meilleure prise en charge par l'État.
C'est sidérant, la mendicité dans un pays évolué.
J'étais charmée par les associations de prise en charge d'animaux abandonnés mais peu à peu rebutée par leurs textes teintés d'anthropomorphisme décrivant l'animal comme un enfant perdu et déraciné.
J'ai comme l'impression qu'il y a un business autour de cela lorsque on voit le prix d'une puce électronique ou intervention. (ôter l'utérus OUI. les ovaires ou leur pendant, ça ne peut-être sans conséquences )
Je me demande si finalement certaines associations de ce genre ont des troubles sentimentaux à combler à travers ces soins..
Sans nier la sensibilité de l'animal qui est évidente, si expressive et vive, mais différente.
Il faudrait mieux un permis pour détenir un animal domestique. Cela éviterait des mauvais traitements infligés aux bêtes.
Diverses associations médicales et caritatives dans lesquelles je n'ai plus confiance aussi.
Je préfère donner de mon temps. Un peu d'argent, si je connais vraiment bien quelque un. Le temps, c'est aussi sinon plus précieux ai-je lu récemment, ça m'a alors rassurée.
Lorsque j'étais plus jeune, je donnais quelques pièces de bon coeur.
Il m'arrive quelquefois d'en donner mais avec remords. Je me sens alors comme piégée.
Je préfère donner de quoi manger aux mendiants.
Sans oublier que je suis moi-même précaire.
(Charité bien ordonnée commence par soi-même)
J'ai constaté que les gens des rues qu'ils soient maîtres ou non de leur situation ont tendance à boire (sans dénigrer) pire avec le froid.
La meilleure solution serait qu'ils bénéficient d'une meilleure prise en charge par l'État.
C'est sidérant, la mendicité dans un pays évolué.
J'étais charmée par les associations de prise en charge d'animaux abandonnés mais peu à peu rebutée par leurs textes teintés d'anthropomorphisme décrivant l'animal comme un enfant perdu et déraciné.
J'ai comme l'impression qu'il y a un business autour de cela lorsque on voit le prix d'une puce électronique ou intervention. (ôter l'utérus OUI. les ovaires ou leur pendant, ça ne peut-être sans conséquences )
Je me demande si finalement certaines associations de ce genre ont des troubles sentimentaux à combler à travers ces soins..
Sans nier la sensibilité de l'animal qui est évidente, si expressive et vive, mais différente.
Il faudrait mieux un permis pour détenir un animal domestique. Cela éviterait des mauvais traitements infligés aux bêtes.
Diverses associations médicales et caritatives dans lesquelles je n'ai plus confiance aussi.
Je préfère donner de mon temps. Un peu d'argent, si je connais vraiment bien quelque un. Le temps, c'est aussi sinon plus précieux ai-je lu récemment, ça m'a alors rassurée.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
Je trouve ici un échange instructif et cordial
-
- Passionné
- Messages : 478
- Enregistré le : mardi 4 décembre 2018 à 2:15
Re: Qui aime donner son argent ?
Bon.. Moi je ne donne jamais d'argent parce que j'ai peur qu'ils achètent de l'alcool avec même si certains en prennent pour avoir le courage de demander de l'argent. Par contre je leur demande quasiment systématiquement ce qu'ils veulent manger. Ça peut être une baguette comme une giga pizza. Oui en effet j'ai du mal avec le fait que moi je mange un menu Mac do ( c'était avant maintenant je ne peux plus manger ça) et lui non. Donc je lui demande de choisir son menu et je le prends. Là où cela pose problème c'est quand jai le sentiment de me faire arnaqué et quand je sens comme une obligation... Par exemple il y a un monsieur sympathique qui reste toute la soirée devant un petit commerce. Le soucis c'est qu'il se met près de la seule porte et demande si je peux lui donner une pièce. La première fois je lui est pris des sandwich mais comme il est là tous le temps je me sentais obliger de lui donner quelque chose à chaque fois et les demande était de plus en plus éloigné des besoins primaires je pense ( une grande bouteille de Fanta). Au passage c'est ma voisine qui m'a vue une fois faire des mini courses pour ce monsieur qui m'a dit de ne plus le faire.
Diagnostiqué "personne avec Autiste" par le Cra de bordeaux en 2023.