Mais si le moi émotionnel ne dit rien? (alexithymie)
[Index Psy] Décisions, choix, émotions et rationalité...
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Le cœur est un hacker de la raison.
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Le mot "émotion" me semble plus approprié que le "cœur" qui est trop relié à la notion de sentimentalisme.
Lorsqu'un autiste "perd les pédales" parce qu'il est soumis à une surcharge émotionnelle ou sensorielle, je pense que ce n'est ni son cœur ni sa raison qui parle...
Oui, c'est plutôt émotion contre pensée rationnelle, analytique.
Lorsqu'un autiste "perd les pédales" parce qu'il est soumis à une surcharge émotionnelle ou sensorielle, je pense que ce n'est ni son cœur ni sa raison qui parle...
Oui, c'est plutôt émotion contre pensée rationnelle, analytique.
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Intéressant.Autiste ou surdoué ? a écrit : ↑vendredi 8 novembre 2019 à 22:47 Le mot "émotion" me semble plus approprié que le "cœur" qui est trop relié à la notion de sentimentalisme.
Lorsqu'un autiste "perd les pédales" parce qu'il est soumis à une surcharge émotionnelle ou sensorielle, je pense que ce n'est ni son cœur ni sa raison qui parle...
Oui, c'est plutôt émotion contre pensée rationnelle, analytique.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Autiste ou surdoué ? a écrit : ↑vendredi 8 novembre 2019 à 22:39 Le cœur est un hacker de la raison.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Qu'il s'agisse du cœur ou de la raison, toujours écouter le même être, c'est favoriser le monopole de cet être. Idem avec les outils (dont les smartphones...).
Vouloir être rassembleur, ça peut partir d'une intention louable. Se rassembler en utilisant tous le même outil, ça n'a pas forcément les effets escomptés (démocratiques, libertaires, humanistes, etc.).
Pourquoi s'étonner que nombreuses personnes se bouchent les oreilles avec cette cacophonie incessante !
Vouloir être rassembleur, ça peut partir d'une intention louable. Se rassembler en utilisant tous le même outil, ça n'a pas forcément les effets escomptés (démocratiques, libertaires, humanistes, etc.).
Pourquoi s'étonner que nombreuses personnes se bouchent les oreilles avec cette cacophonie incessante !
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Spinoza a très bien répondu à cette question : au final, l'homme décide toujours avec ses émotions (même quand il pense le contraire). Mais tout ce que l'on fait, apprend, vit, les influence.
Donc, il faut nourrir nos émotions d'un maximum de connaissance et de réflexion pour qu'elles nous guident du mieux possible.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Intéressant Freeshost.freeshost a écrit : ↑samedi 9 novembre 2019 à 1:13 Qu'il s'agisse du cœur ou de la raison, toujours écouter le même être, c'est favoriser le monopole de cet être. Idem avec les outils (dont les smartphones...).
Vouloir être rassembleur, ça peut partir d'une intention louable. Se rassembler en utilisant tous le même outil, ça n'a pas forcément les effets escomptés (démocratiques, libertaires, humanistes, etc.).
Pourquoi s'étonner que nombreuses personnes se bouchent les oreilles avec cette cacophonie incessante !
J'suis pas sûre de te suivre jusqu'à la dernière phrase (trop compliqué pour moi ).
Mais je suis d'accord avec toi.
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Intéressant aussi. Je n'avais pas vu ça sous cet angle.Lilas a écrit : ↑samedi 9 novembre 2019 à 9:57 Spinoza a très bien répondu à cette question : au final, l'homme décide toujours avec ses émotions (même quand il pense le contraire). Mais tout ce que l'on fait, apprend, vit, les influence.
Donc, il faut nourrir nos émotions d'un maximum de connaissance et de réflexion pour qu'elles nous guident du mieux possible.
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Re: Émotions, rationalités et décisions
C'est incroyable : c'est exactement comme ça que je raisonne aussi.Tugdual a écrit : ↑jeudi 23 mai 2013 à 12:12 2) Prise de décision
En ce qui concerne la prise de décision, (comme pour beaucoup
d'autres contextes), mon seul outil est la rationnalisation,
qui, hélas, atteind très vite ses limites dans ce cas de figure.
En effet, toute prise de décision un tant soit peu usuelle
nécessite d'évaluer le contexte selon plusieurs critères.
Si je prends l'exemple de l'achat d'un véhicule, je vais
devoir évaluer (entre autres) les critères suivants :Pour comparer différents véhicules entre eux, je vais facilement
- le prix ;
- le plaisir de conduite ;
- la consommation de carburant ;
- la durée de vie ;
- le confort ;
- l'esthétique ;
- ... etc ...
pouvoir évaluer rationnellement chaque critère, et ainsi déterminer
pour chacun d'eux quel est le meilleur véhicule. Mais à l'heure
du choix, il va falloir faire une synthèse de tous ces critères,
et là, cela revient à comparer des torchons et des serviettes !
Par exemple, comment mettre en regard le plaisir de conduite
et le confort ? Certains m'ont dit qu'il suffisait de pondérer
les évaluations de chaque critère, mais cela ne fait que déplacer
le problème au choix des coefficients pondérateurs ...
Quand je regarde un critère, je ne peux m'empêcher de me dire
que vraiment, c'est ce véhicule là qu'il me faut. Puis je m'attarde
sur un autre critère, et je ne peux faire autrement que changer d'avis,
puis je passe à un autre critère et ... c'est une boucle sans fin !
En général, au bout d'un moment la situation m'énerve,
d'abord un peu, puis beaucoup, puis énormément,
et je finis par prendre une décision sur "un coup de nerf",
pour enfin sortir de cette boucle qui tourne au délire.
Evidemment, la décision prise n'est pas forcément la meilleure ...
C'est pour ça que je ne me sens jamais comprise par les autres
Sans vouloir te heurter (je ne sais plus quel modérateur avait mis en garde contre les remarques concernant les diagnostics)…
tu ne trouves pas que cela ressemble à la focalisation sur le détail ? à l'impossibilité à généraliser?
Pour ma part, c'est un des éléments sur lesquels s'est basé le psychiatre pour évoquer un trouble du spectre de l'autisme.
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Re: Décisions, choix, émotions et rationalité ...
Non, je ne pense pas : dans le cas évoqué, les détails sont factuels, et la généralisation n'est pas une solution.
Ça me semble plutôt lié à une gestion défaillante des émotions...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Décisions, choix, émotions et rationalité ...
Les deux peuvent être liés… Dans certaines périodes, ma capacité à raisonner semble être plus altérée.
En fait j'avoue que c'est quasiment tout le temps .
S'il n'y avait pas les émotions au milieu, j'imagine que ça pourrait être les meilleures conditions pour raisonner.
Quand je dis "généraliser", je pense que le terme peut mener à confusion…
Mais en fait, le fait de focaliser sur les différents éléments sans fin, pour moi, constitue une impossibilité à avoir un point de vue plus général, donc à généraliser… et bloque donc la prise de décision.
Désolée, ce que je dis est un peu flou, car je commence à peine à comprendre tout ça.
Je ne suis pas sûre de dire la vérité cependant…
Parfois ma focalisation sur le détail peut m'induire en erreur.
C'est ma psychologue qui me l'a fait remarquer.
Peut-être que c'est aussi lié à la confiance en soi ?
Ou à des facteurs perturbants ? (en dehors des émotions).
Exemple: le bruit, le stress...
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Re: Ecouter son coeur ou sa raison ?
Merci pour la référence à Spinoza, c'est intéressant dans cette perspective.Lilas a écrit : ↑samedi 9 novembre 2019 à 9:57 Spinoza a très bien répondu à cette question : au final, l'homme décide toujours avec ses émotions (même quand il pense le contraire). Mais tout ce que l'on fait, apprend, vit, les influence.
Donc, il faut nourrir nos émotions d'un maximum de connaissance et de réflexion pour qu'elles nous guident du mieux possible.
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Re: Décisions, choix, émotions et rationalité ...
Ah, c'est drôle, l'exemple de Tugdual, qui veut parler d'éléments rationnels de choix, me plonge dans la perplexité. Il te semble difficile de faire une synthèse de tous ces critères. "cela revient à mélanger des torchons avec des serviettes".
Je trouve surtout qu'il y a des critères de raison qui sont objectifs, indexable et comparables : consommation, prix, dimensions, etc., et d'autres qui sont plutôt du domaine du "cœur", du ressenti (et donc plus difficiles à comparer, à évaluer) : esthétique, confort.
La difficulté est effectivement de donner plus ou moins de valeur à chacun des critères, ce qui est très compliqué aussi. C'est peut être là que Spinoza intervient, dans la mesure où un choix qui paraît très raisonnable et pragmatique est, en réalité sous tendu par d'autres critères plus "sentimentaux". Ainsi quand on achète un paquet de pâtes, même si, en théorie il n'y a aucune raison de ne pas acheter le moins cher, en pratique, on lira l'étiquette sur la composition et l'on donnera peut-être priorité à certains critères autres que le seul prix.
Je suis bien en peine de trouver un exemple de choix dicté uniquement par la raison pure...
Je trouve surtout qu'il y a des critères de raison qui sont objectifs, indexable et comparables : consommation, prix, dimensions, etc., et d'autres qui sont plutôt du domaine du "cœur", du ressenti (et donc plus difficiles à comparer, à évaluer) : esthétique, confort.
La difficulté est effectivement de donner plus ou moins de valeur à chacun des critères, ce qui est très compliqué aussi. C'est peut être là que Spinoza intervient, dans la mesure où un choix qui paraît très raisonnable et pragmatique est, en réalité sous tendu par d'autres critères plus "sentimentaux". Ainsi quand on achète un paquet de pâtes, même si, en théorie il n'y a aucune raison de ne pas acheter le moins cher, en pratique, on lira l'étiquette sur la composition et l'on donnera peut-être priorité à certains critères autres que le seul prix.
Je suis bien en peine de trouver un exemple de choix dicté uniquement par la raison pure...
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: Décisions, choix, émotions et rationalité ...
Même dans un contexte ne contenant que des critères objectifs (consommation, prix, dimensions, etc.), faire un choix parmi plusieurs propositions va nécessiter de faire une synthèse de ces critères, laquelle synthèse ne pouvant se faire rationnellement : rien ne justifie de donner plus (et combien ?) d'importance à un critère plutôt qu'un autre.
Et c'est là ou Spinoza et les recherches récentes semblent se rejoindre : cette synthèse au moment de faire un choix, impossible à faire rationnellement, est faite par d'autres mécanismes, basés (entre autre) sur les émotions...
Et c'est là ou Spinoza et les recherches récentes semblent se rejoindre : cette synthèse au moment de faire un choix, impossible à faire rationnellement, est faite par d'autres mécanismes, basés (entre autre) sur les émotions...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).