Aspergers travaillant dans l'enseignement
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
J'ai craqué aussi après un déménagement/mutation pour rejoindre mon nouveau compagnon. Autant ne pas être à l'aise en arrivant dans son premier poste, c'était normal, autant là, je voyais les nouveaux arrivés prendre leurs marques en 2-3 semaines, et moi toujours très mal après 3 ans...
Au cours des rencontres, j'ai glissé des allusions sur mon intérêt pour l'autisme, sur le probable autisme de mes enfants, sur mes difficultés... et aujourd'hui, elle me dit en souriant "j'ai pensé à vous ce week-end. J'ai écouté un reportage sur le diagnostic tardif de l'autisme et la personne qui était interrogée m'a tout de suite fait pensé à vous. Ce qui est bien, c'est que ce qu'ils conseillaient de faire c'est exactement ce qu'on a mis en place : pas de pause café, éviter les temps collectifs..." . Je l'aime ma nouvelle principale
Au cours des rencontres, j'ai glissé des allusions sur mon intérêt pour l'autisme, sur le probable autisme de mes enfants, sur mes difficultés... et aujourd'hui, elle me dit en souriant "j'ai pensé à vous ce week-end. J'ai écouté un reportage sur le diagnostic tardif de l'autisme et la personne qui était interrogée m'a tout de suite fait pensé à vous. Ce qui est bien, c'est que ce qu'ils conseillaient de faire c'est exactement ce qu'on a mis en place : pas de pause café, éviter les temps collectifs..." . Je l'aime ma nouvelle principale
Maman de R (20 ans, atypique), N (18 ans, Asperger) et A (8 ans, TSA).
Moi même THPI et Asperger
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Il me semble que le/la principal/e y fait pour beaucoup dans la gestion d'un établissement, dans son organisation, dans son ambiance, et dans le bien-être qu'on peut y éprouver ...
Diagnostiqué SA et HPI
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
J’adore enseigner aux petits ils ont tellement envie d’apprendre ! J’aime leur sincérité leur envie de découvrir le monde leur envie de grandir, tout est si nouveau pour eux ! J’aime les initier à la lecture et leur faire découvrir de beaux textes . C’est un enchantement de tous les jours, quand je suis dans ma classe, j’oublie tout le reste. C’est très intense.
Le gros inconvénient: le bruit et les sollicitations me fatiguent beaucoup , alors le soir se remettre aux préparations c’est dur.
Moi non plus je ne suis pas sensible aux modes pédagogiques et les conversations futiles des collègues m’ennuient. Les entretiens avec les parents sont un exercice difficile pour moi , je ne sais pas ‘broder’, je suis très factuelle ,bon tant que je partage des informations c’est l’essentiel.
Des moments de déprime aussi, beaucoup quand la classe est surchargée , je trouve cela tellement maltraitant pour les enfants et l’enseignant !
Encore une rentrée et c’est la retraite , les enfants vont me manquer. Dans ma carrière j’ai apprécié d’avoir les mêmes horaires que mes propres enfants ,les mercredis et les vacances. Sans cela je n’aurais pas tenu le coup !
J’ai aussi apprécié dans ma carrière le fait d’être le seul maître à bord!
Le gros inconvénient: le bruit et les sollicitations me fatiguent beaucoup , alors le soir se remettre aux préparations c’est dur.
Moi non plus je ne suis pas sensible aux modes pédagogiques et les conversations futiles des collègues m’ennuient. Les entretiens avec les parents sont un exercice difficile pour moi , je ne sais pas ‘broder’, je suis très factuelle ,bon tant que je partage des informations c’est l’essentiel.
Des moments de déprime aussi, beaucoup quand la classe est surchargée , je trouve cela tellement maltraitant pour les enfants et l’enseignant !
Encore une rentrée et c’est la retraite , les enfants vont me manquer. Dans ma carrière j’ai apprécié d’avoir les mêmes horaires que mes propres enfants ,les mercredis et les vacances. Sans cela je n’aurais pas tenu le coup !
J’ai aussi apprécié dans ma carrière le fait d’être le seul maître à bord!
TSA diagnostiquée en juillet 2019 dans un CRA
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Ton témoignage fait écho en moi, bien que je ne sois pas institutrice mais animatrice périscolaire, et je souhaite devenir atsem.
J'adore mon travail auprès des enfants, pouvoir leur apprendre plein de chose (notamment le respect des règles et des personnes, ça c'est mon cheval de bataille !!) Et apprendre par le jeux aussi, mes journées sont très enrichissantes dans la mesure où j'apprend aussi des choses sur moi et mes capacités au quotidien.
Mais il est vrai que les sollicitations permanentes, le brouhaha, les cris, les bruits de jeux, les conflits, les repas à la cantine... sont méga épuisants !!!
J'apprécie d'avoir toutes les vacances scolaires que pour le coup je trouve bien méritées
Et j'ai le même rythme de vie que mes enfants, ça c'est royal pour mélanger vie professionnelle et vie de famille
J'adore mon travail auprès des enfants, pouvoir leur apprendre plein de chose (notamment le respect des règles et des personnes, ça c'est mon cheval de bataille !!) Et apprendre par le jeux aussi, mes journées sont très enrichissantes dans la mesure où j'apprend aussi des choses sur moi et mes capacités au quotidien.
Mais il est vrai que les sollicitations permanentes, le brouhaha, les cris, les bruits de jeux, les conflits, les repas à la cantine... sont méga épuisants !!!
J'apprécie d'avoir toutes les vacances scolaires que pour le coup je trouve bien méritées
Et j'ai le même rythme de vie que mes enfants, ça c'est royal pour mélanger vie professionnelle et vie de famille
Pré diagnostic TSA en avril 2020
Diagnostic TSA en mars 2022
Avec Trouble anxieux, dépression, hypersensibilité
Maman de 2 garçons "atypiques " (ainé HPI)
Diagnostic TSA en mars 2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je suis prof en école de musique.
J'aime beaucoup travailler avec les enfants, j'aime leur spontanéité, par contre j'aime souvent moins le contact avec les parents (j'ai horreur de téléphoner et répondre aux mails ou sms du coup parfois je ne leur fais pas passer les infos à temps et ça se retourne contre moi(même si j'essaie de lutter contre cette tendance). la je suis en train d'organiser les plannings et c'est une grosse source de stress pour moi(gérer certains parents qui me harcèlent pour avoir un horaire, par exemple le mercredi à 16h et rien d'autre, et bien sur ils veulent tous le même horaire).
je crois que j'apprécie aussi d'être indépendante, de pouvoir inventer mes projets (ça m'enthousiasme beaucoup plus que l'année passée quand j'étais encore étudiante et que j'étais contrainte de mener un projet avec d'autres étudiants dont certains ne tenaient pas compte de mon avis ou émettaient des critiques négatives à mon sujet)
j'apprécie aussi le fait d'avoir une relation privilégiée avec chacun de mes élèves et de pouvoir peut être parfois les aider à s'exterioriser, se révéler; j'ai un de mes élèves que je soupconnne très fortement d'être autiste et je ressens avec lui plus qu'avec aucun autre que la musique lui fait du bien. J'aimerais dans un futur plus ou moins proche suivre une formation pour donner des cours aux personnes avec autisme.
j'ai parfois du mal avec certaines réunions ou j'ai l'impression que certains de mes collègues ne sont la que pour défendre leur intérêts personnels alors que j'aimerais aborder des sujets en rapport avec la musique et la pédagogie. Par exemple il y a un an on s'était retrouvés à faire la moitié d'une réunion sur le fait d'aller travailler ou non quand il y a de la neige (cette réunion avait lieu au mois de juillet et il y avait peut être eu 3 jours de neige dans l'année)
je crois par contre que j'apprécie de n'enseigner que 20h par semaine (je pense que si je devais faire un travail à 35h par semaine je serais constamment épuisée)
J'aime beaucoup travailler avec les enfants, j'aime leur spontanéité, par contre j'aime souvent moins le contact avec les parents (j'ai horreur de téléphoner et répondre aux mails ou sms du coup parfois je ne leur fais pas passer les infos à temps et ça se retourne contre moi(même si j'essaie de lutter contre cette tendance). la je suis en train d'organiser les plannings et c'est une grosse source de stress pour moi(gérer certains parents qui me harcèlent pour avoir un horaire, par exemple le mercredi à 16h et rien d'autre, et bien sur ils veulent tous le même horaire).
je crois que j'apprécie aussi d'être indépendante, de pouvoir inventer mes projets (ça m'enthousiasme beaucoup plus que l'année passée quand j'étais encore étudiante et que j'étais contrainte de mener un projet avec d'autres étudiants dont certains ne tenaient pas compte de mon avis ou émettaient des critiques négatives à mon sujet)
j'apprécie aussi le fait d'avoir une relation privilégiée avec chacun de mes élèves et de pouvoir peut être parfois les aider à s'exterioriser, se révéler; j'ai un de mes élèves que je soupconnne très fortement d'être autiste et je ressens avec lui plus qu'avec aucun autre que la musique lui fait du bien. J'aimerais dans un futur plus ou moins proche suivre une formation pour donner des cours aux personnes avec autisme.
j'ai parfois du mal avec certaines réunions ou j'ai l'impression que certains de mes collègues ne sont la que pour défendre leur intérêts personnels alors que j'aimerais aborder des sujets en rapport avec la musique et la pédagogie. Par exemple il y a un an on s'était retrouvés à faire la moitié d'une réunion sur le fait d'aller travailler ou non quand il y a de la neige (cette réunion avait lieu au mois de juillet et il y avait peut être eu 3 jours de neige dans l'année)
je crois par contre que j'apprécie de n'enseigner que 20h par semaine (je pense que si je devais faire un travail à 35h par semaine je serais constamment épuisée)
Pré diagnostic TSA - février 2024 - réalisé par un binôme de neuropsychologues
Confirmé par un psychiatre en mars 2024
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Tu es prof de quoi Squirrel ?
(j'adooore la musique je fais du violon... Enfin j'essaie )
Sinon moi je suis professeur des écoles...
J'aime la maternelle pour la sincérité et la spontanéité des échanges avec les enfants.
A partir du ce2-cm1 j'aime moins... Je commence à les trouver fourbes (pas tous heureusement...)
J'apprécie de ne pas avoir mon patron sur le dos et de plus ou moins gérer mes journées comme je veux. J'apprécie graaaandement les vacances...!!
Par contre je suis épuisée. Clairement, les journées d'école sont mille fois trop longues pour moi. Gérer toute la journée des enfants c'est fatiguant. Surtout quand ils n'attendent qu'une chose : que l'adulte ait le dos tourné pour faire leur bêtise. Et puis, la journée est non stop. A la récré surveillance et le midi entre soutien, les réunions, et les corrections, si je trouve 15 min pour me poser c'est le max.
Donc je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Même si... J'aime ce que je fais dans le fond... Et que je ne sais pas vraiment ce que je pourrais faire d'autre d'ailleurs
(j'adooore la musique je fais du violon... Enfin j'essaie )
Sinon moi je suis professeur des écoles...
J'aime la maternelle pour la sincérité et la spontanéité des échanges avec les enfants.
A partir du ce2-cm1 j'aime moins... Je commence à les trouver fourbes (pas tous heureusement...)
J'apprécie de ne pas avoir mon patron sur le dos et de plus ou moins gérer mes journées comme je veux. J'apprécie graaaandement les vacances...!!
Par contre je suis épuisée. Clairement, les journées d'école sont mille fois trop longues pour moi. Gérer toute la journée des enfants c'est fatiguant. Surtout quand ils n'attendent qu'une chose : que l'adulte ait le dos tourné pour faire leur bêtise. Et puis, la journée est non stop. A la récré surveillance et le midi entre soutien, les réunions, et les corrections, si je trouve 15 min pour me poser c'est le max.
Donc je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Même si... J'aime ce que je fais dans le fond... Et que je ne sais pas vraiment ce que je pourrais faire d'autre d'ailleurs
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
je suis prof de piano!
je pense que je comprends ton ressenti, et m'estime chanceuse de ne voir les enfants que seuls ou à 2 ou 3 et ne pas passer la journée avec eux.
c'est une chose que j'ai pu expérimenter cet été (être toute la journée avec un groupe d'enfants) et j'ai trouvé cela très dur, simplement de devoir être là, alors qu'il y a des moments ou j'avais envie de me réfugier, seule, dans un autre espace (bien que j'appéciais beaucoup certains moments, en particuliers dans mes interventions musicales)
je pense que je comprends ton ressenti, et m'estime chanceuse de ne voir les enfants que seuls ou à 2 ou 3 et ne pas passer la journée avec eux.
c'est une chose que j'ai pu expérimenter cet été (être toute la journée avec un groupe d'enfants) et j'ai trouvé cela très dur, simplement de devoir être là, alors qu'il y a des moments ou j'avais envie de me réfugier, seule, dans un autre espace (bien que j'appéciais beaucoup certains moments, en particuliers dans mes interventions musicales)
Pré diagnostic TSA - février 2024 - réalisé par un binôme de neuropsychologues
Confirmé par un psychiatre en mars 2024
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Aspects positifs pour moi :
- quatre jours de travail dans la semaine donc du repos social le mercredi et plus facile pour s’habiller (oui c’est bête mais les semaines de cinq jours me posent soucis alors que là c’était deux jours une tenue et les deux autres une autre) ;
- aucune relation avec les collègues pendant le temps de classe ;
- lien particulier avec les enfants et échanges souvent sans détours (peu de questions à se poser, j’aime leur franchise) ;
- possibilité d’allier de la psychologie et de la réflexion au métier avec l’impression d’avoir un impact parfois non négligeable sur leur futur (redonner confiance en eux, discuter des valeurs morales...) ;
- les enfants sont globalement reconnaissants et démonstratifs, là encore, peu de décodage.
Aspects (ultra) négatifs :
- le travail avec l'équipe pédagogie (un enfer...) ;
- les réunions interminables et inefficaces qui viennent se greffer au dernier moment (j’aime pas ce genre d’imprévus) ;
- le système éducatif français bridé qui oublie qu’avant d’être des élèves ce sont des enfants avec des besoins particuliers.
- quatre jours de travail dans la semaine donc du repos social le mercredi et plus facile pour s’habiller (oui c’est bête mais les semaines de cinq jours me posent soucis alors que là c’était deux jours une tenue et les deux autres une autre) ;
- aucune relation avec les collègues pendant le temps de classe ;
- lien particulier avec les enfants et échanges souvent sans détours (peu de questions à se poser, j’aime leur franchise) ;
- possibilité d’allier de la psychologie et de la réflexion au métier avec l’impression d’avoir un impact parfois non négligeable sur leur futur (redonner confiance en eux, discuter des valeurs morales...) ;
- les enfants sont globalement reconnaissants et démonstratifs, là encore, peu de décodage.
Aspects (ultra) négatifs :
- le travail avec l'équipe pédagogie (un enfer...) ;
- les réunions interminables et inefficaces qui viennent se greffer au dernier moment (j’aime pas ce genre d’imprévus) ;
- le système éducatif français bridé qui oublie qu’avant d’être des élèves ce sont des enfants avec des besoins particuliers.
Femme HQI-TSA
10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
09/2019 : pré-diagnoctic TSA (psychologue)
12/2016 : diagnostic HQI
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
bah justement, plus d'énergie pour m'occuper de mes propres enfants...Quand j'étais seule et célibataire, l'enseignement m'épuisait déjà, mais j'y trouvais tout de même des points positifs, mais depuis que mon temps de récupération est très limité, c'est beaucoup plus dur, voire quasi ingérable...Et puis je cogite trop - c'est un métier envahissant - les heures de prép...Dès que je vois, lis entends un truc, je pense tout en terme d'exploitation péda - etc. D'où mon projet de reconversion. Et puis mon vécu fait que j'ai accumulé des traumas, une anxiété déjà présente qui s'est acccentuée, je ne peux plus gérer des situations de crise en classe, ou alors sur le coup mais après je m'effondre.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Bonjour,
je suis prof des écoles depuis 12 ans moins les congés mater pour mes trois enfants. Cette année, j'ai eu un 80% et un allègement de temps de travail jusqu'à Noël. (Je demande un prolongement on ne sait jamais...).
Bref, à mi-temps j'aime mon métier.
-Positif: la joie et l'enthousiasme des enfants. Pouvoir raconter des histoires de sorcières, rire.
-négatif: le bruit, les sollicitations, le fait de devoir gérer pleins de matières avec pleins d'exigences nouvelles. le travail en équipe (on en est tous là j'ai l'impression...) le contact avec les parents, les conseils, les formations, les A.P.C.. Les sorties (elles m'épuisent).
Je voudrais bien changer mais le changement me terrifie...Et puis quoi? et puis comment faire?
Voilà pour l'instant le temps partiel aide à tenir. Et certains jours je suis vraiment bien dans ma classe.
je suis prof des écoles depuis 12 ans moins les congés mater pour mes trois enfants. Cette année, j'ai eu un 80% et un allègement de temps de travail jusqu'à Noël. (Je demande un prolongement on ne sait jamais...).
Bref, à mi-temps j'aime mon métier.
-Positif: la joie et l'enthousiasme des enfants. Pouvoir raconter des histoires de sorcières, rire.
-négatif: le bruit, les sollicitations, le fait de devoir gérer pleins de matières avec pleins d'exigences nouvelles. le travail en équipe (on en est tous là j'ai l'impression...) le contact avec les parents, les conseils, les formations, les A.P.C.. Les sorties (elles m'épuisent).
Je voudrais bien changer mais le changement me terrifie...Et puis quoi? et puis comment faire?
Voilà pour l'instant le temps partiel aide à tenir. Et certains jours je suis vraiment bien dans ma classe.
Joubert, HQI, diagnostiquée asperger février 2018 à Brest
mère de 3 enfants. Pré diagnostic tsa pour les deux aînés.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je suis en attente de diagnostic mais me retrouve dans ce que tu dis.Joubert a écrit : ↑lundi 4 novembre 2019 à 14:19
- positif: la joie et l'enthousiasme des enfants. Pouvoir raconter des histoires de sorcières, rire.
- négatif: le bruit, les sollicitations, le fait de devoir gérer pleins de matières avec pleins d'exigences nouvelles. le travail en équipe
(on en est tous là j'ai l'impression...) le contact avec les parents, les conseils, les formations, les A.P.C.. Les sorties (elles m'épuisent).
J'aime le contact avec les enfants de maternelle, leur côté spontané, le fait d'aborder les apprentissages de manière ludique.
Je me sens utile lorsque je les vois progresser.
Mais le bruit me fatigue énormément et depuis que j'ai des collègues, cela ajoute un stress énoooorme.
Spoiler :
En fait, hormis le bruit, je suis très bien dans ma classe.
Par rapport à mes soucis avec mes collègues, il serait peut-être bien que je change d'école.
Mais rien ne garantit que cela se passerait mieux ailleurs ? Je connais beaucoup de collègues qui ont ce type de soucis avec leurs collègues.
Et moi aussi j'appréhende les changements.
"Diagnostic de traits obsessionnels handicapant les relations aux autres"
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je suis dans le même cas que toi, il a trop de problème dans l'école dans laquelle je travaille
J'ai l'opportunité d'en changer mais ça m'angoisse terriblement.
Ici j'ai mes habitudes, je connais les lieux par cœur et je suis attachée aux enfants...
C'est compliqué !!
J'ai l'opportunité d'en changer mais ça m'angoisse terriblement.
Ici j'ai mes habitudes, je connais les lieux par cœur et je suis attachée aux enfants...
C'est compliqué !!
Pré diagnostic TSA en avril 2020
Diagnostic TSA en mars 2022
Avec Trouble anxieux, dépression, hypersensibilité
Maman de 2 garçons "atypiques " (ainé HPI)
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Moi, j'ai été professeur des écoles dans une école maternelle dite politique prioritaire de la ville durant mon stage pour la titularisation il y a quelques années de cela. Vu que je n'avais jamais fait de maternelle, je souhaitais découvrir ce monde parallèle (car c'est vraiment un monde à part). Aujourd'hui, je me rends compte que je suis tombé dans un véritable guet-apens car mon CPC (Conseiller Pédagogique de Circonscription) m'avait indiqué qu'on aurait jamais dû mettre un stagiaire dans l'école où j'étais.
Je me retrouvais dans une classe de MS-GS de 26 puis 28 élèves car dès qu'il y avait un nouvel arrivant (des fois le plus dur), on me le refilait aussitôt. Je me retrouvait à chaque demi-semaine de service avec une maître G (du RASED) dans ma classe car j'avais des élèves absolument impossible (exemple : pendant que je faisais la date avec un élève, un autre élève s'amusait à glisser la main sous la jupe de sa petite camarade et il faisait cela si discrètement que c'est grâce à la maître G que je m'en suis aperçu).
J'ai eu aussi un élève (que j'appellerai R.) qui bavait partout et qui se roulait par terre dès la moindre frustration, hurlait de colère. J'ai appris après au cours de l'année que l'élève R. en question (qui avait 4 ans lors des faits) se faisait littéralement matraquer de coups par un petit camarade (que j'appellerai Y.) car R. ne lui avait pas donné son vélo. Je n'avais jamais vu un enfant de 4 ans frapper aussi violemment un autre enfant du même âge (j'en ai encore des frissons rien qu'en en parlant car R. étant un enfant sans relation vis à vis des autres élèves, Y. en profitait car c'était son seul "véritable ami").
Où encore le petit T., 5 ans qui s'est fait arrêter son traitement contre l'hyperactivité (Ritaline) du jour au lendemain car pour la maman, le médicament n'était pas efficace. Ca a été l'horreur car il était devenu une pile électrique et entre autre, il avait failli m'envoyer un hameçon de pêche à la ligne dans la figure. Heureusement, ma collègue m'a protégé en l'arrêtant à temps. Je n'en veux pas à cet enfant car je me dis que son corps lui faisait faire des choses que sa tête ne voulait pas qu'il fasse (il m'a d'ailleurs dit : "Maître, Maître, mon cerveau est débranché, Maman a arrêté mes médiaments").
Mais le pire concernait surtout mes collègues et la hiérarchie. La binôme qui faisait ma décharge ne faisait aucune progression de séquence, aucun cahier-journal, aucune programmation sur la semaine ou sur la période. Moi qui avait besoin de savoir ce qui devait être fait sur la semaine par ma collègue et moi : c'était le flou le plus total. Je devais donc aller voir ce qui était fait par ma collègue durant ma décharge le vendredi soir, préparer les supports le samedi, les imprimer à l'école le dimanche pour préparer la classe de la semaine qui suivait. J'avais d'ailleurs après que ma binôme avait un classeur rempli des supports préalablement piqués à d'autres collègues : c'était son programme sur l'année. Et ce qui était fort, c'était que moi, j'arrivais sur mon temps de prise en classe, à 7 h 30 pour partir à 19 h. Elle arrivait à 8 h 30, faisait l'accueil jusqu'à 8 h 45 puis allait imprimer ses supports (piqués aux autres collègues) pour revenir une 1/2 h plus tard, l'ATSEM gardant la classe en attendant.
La directrice quant à elle, était une c....sse sans nom, à me poignarder dans le dos auprès de l'inspectrice de la circonscription (qui d'ailleurs, me faisait une belle impression car j'avais le sentiment d'être en garde à vue pendant 72 h avec le méchant flic) car je n'étais pas suffisamment "corporate"" en salle des maitres. En même temps, quel intérêt de voir sa directrice lorsque les seules discussions que j'avais, concernaient les fabuleuses aventures de son petit fiston d'amour. Cette directrice n'hésitait d'ailleurs pas à saper mon autorité lorsque, par exemple, sous prétexte qu'un enfant de ma classe pleurait car j'avais mis à la poubelle, un opercule de fromage usagé que celui-ci mettait à sa bouche : j'ai du reprendre l'opercule dans la poubelle pour le rendre à l'enfant.
Je pourrais très bien parler des tutrices d'ESPE tyranniques qui me harcelaient car j'avais prévenu l'ESPE que j'avais besoin d'aide étant donné que j'avais une classe très difficile. De plus, je ne voulais pas que l'avenir de mes élèves soit mis entre parenthèse parce que je débutais. Au lieu de m'aider, on m'a enfoncé, on m'a écrasé, on m'a humilié en me disant : "vous avez une voix trop monotone et totalement inintéressante, votre visage est trop inexpressif, vous ne faite pas suffisamment de différenciation : vous devriez travailler 3 fois plus, si vous êtes fatigué voire épuisé par le bruit de votre classe, vous n'êtes pas fait pour ce métier, je peux vous parler comment travailler en maternelle car je (ma tutrice ESPE) travaille comme professeur d'Arts Visuels dans le secondaire et surtout parce que mon fils a été en maternelle. Et enfin, la perle : si votre collègue ne fait aucune programmation, vous faites votre programmation en toute indépendance vis à vis de votre collègue pour que vous puissiez avoir votre titularisation (on me demande, je dois exécuter comme dirait un ancien président de la république).
Si je devais faire un bilan de l'enseignement, je dirais que cela a été extrêmement éprouvant car je me suis rendu compte que j'étais hypersensible au bruit à la lumièreet que les cris dans la classe me usaient. J'ai aussi découvert que j'avais énormément de mal à sourire devant une classe et à extérioriser mes sentiments. Me rendre compte que l'équipe pédagogique qui doit être uni face à la difficulté était plus proche du chacun pour soi et Dieu pour tous. Vivre une année scolaire en ne sachant pas ce que j'allais faire d'une semaine à l'autre sans aucune vision à court, moyen et long terme a été pour moi extrêmement éprouvant (voire démoralisant) sachant que j'ai besoin que tout soit carré pour être bien dan ma peau. Enfin, ce qui m'a le plus démoralisé voire achevé, c'est que l'IA-DASEN vienne me dire que je ne fais ce métier que pour l'argent et pour les vacances (ce qui est bien connu car un professeur des écoles qui débute est aussi bien payé qu'un ingénieur avec le même niveau d'étude (Bac+5) sachant que le professeur lui, doit lui même payer ses supports, ses livres et faire une bonne partie de ses impressions chez lui car l'école n'a pas forcément les moyens.
Enfin, comment gérer les spécificités (ou handicap(s)) individuels des élèves dans une classe surchargée, être l'éducateur des enfants (des fois à la place des parents) se rendre compte que les élèves n'ont plus aucune curiosité, ne savent plus jouer (les élèves de ma classe considéraient que jouer à la voiture : ce n'était pas faire rouler les voitures mais envoyer les voitures dans la figure du voisin), ne savent plus écouter une histoire attentivement sans parler ou se battre sur le banc. Je me dis que cela devient catastrophique car ces enfants seront la génération de demain !!!
Heureusement, il y a eu du positif avec une ATSEM (et ses collègues), une maître G et une collègue PE exceptionnelles. Le petit T. qui avait failli m'éborgner avec sa pêche à la ligne, quand il a su que je partais et que je ne serais plus professeur m'a pris les jambes par ses bras en me disant merci. De même pour beaucoup de parents qui ont reconnu que j'avais eu beaucoup de courage pour gérer une classe comme celle-ci et que malgré les coups durs, j'avais toujours été présent et bienveillant pour que les élèves puissent s'en sortir.
Je me retrouvais dans une classe de MS-GS de 26 puis 28 élèves car dès qu'il y avait un nouvel arrivant (des fois le plus dur), on me le refilait aussitôt. Je me retrouvait à chaque demi-semaine de service avec une maître G (du RASED) dans ma classe car j'avais des élèves absolument impossible (exemple : pendant que je faisais la date avec un élève, un autre élève s'amusait à glisser la main sous la jupe de sa petite camarade et il faisait cela si discrètement que c'est grâce à la maître G que je m'en suis aperçu).
J'ai eu aussi un élève (que j'appellerai R.) qui bavait partout et qui se roulait par terre dès la moindre frustration, hurlait de colère. J'ai appris après au cours de l'année que l'élève R. en question (qui avait 4 ans lors des faits) se faisait littéralement matraquer de coups par un petit camarade (que j'appellerai Y.) car R. ne lui avait pas donné son vélo. Je n'avais jamais vu un enfant de 4 ans frapper aussi violemment un autre enfant du même âge (j'en ai encore des frissons rien qu'en en parlant car R. étant un enfant sans relation vis à vis des autres élèves, Y. en profitait car c'était son seul "véritable ami").
Où encore le petit T., 5 ans qui s'est fait arrêter son traitement contre l'hyperactivité (Ritaline) du jour au lendemain car pour la maman, le médicament n'était pas efficace. Ca a été l'horreur car il était devenu une pile électrique et entre autre, il avait failli m'envoyer un hameçon de pêche à la ligne dans la figure. Heureusement, ma collègue m'a protégé en l'arrêtant à temps. Je n'en veux pas à cet enfant car je me dis que son corps lui faisait faire des choses que sa tête ne voulait pas qu'il fasse (il m'a d'ailleurs dit : "Maître, Maître, mon cerveau est débranché, Maman a arrêté mes médiaments").
Mais le pire concernait surtout mes collègues et la hiérarchie. La binôme qui faisait ma décharge ne faisait aucune progression de séquence, aucun cahier-journal, aucune programmation sur la semaine ou sur la période. Moi qui avait besoin de savoir ce qui devait être fait sur la semaine par ma collègue et moi : c'était le flou le plus total. Je devais donc aller voir ce qui était fait par ma collègue durant ma décharge le vendredi soir, préparer les supports le samedi, les imprimer à l'école le dimanche pour préparer la classe de la semaine qui suivait. J'avais d'ailleurs après que ma binôme avait un classeur rempli des supports préalablement piqués à d'autres collègues : c'était son programme sur l'année. Et ce qui était fort, c'était que moi, j'arrivais sur mon temps de prise en classe, à 7 h 30 pour partir à 19 h. Elle arrivait à 8 h 30, faisait l'accueil jusqu'à 8 h 45 puis allait imprimer ses supports (piqués aux autres collègues) pour revenir une 1/2 h plus tard, l'ATSEM gardant la classe en attendant.
La directrice quant à elle, était une c....sse sans nom, à me poignarder dans le dos auprès de l'inspectrice de la circonscription (qui d'ailleurs, me faisait une belle impression car j'avais le sentiment d'être en garde à vue pendant 72 h avec le méchant flic) car je n'étais pas suffisamment "corporate"" en salle des maitres. En même temps, quel intérêt de voir sa directrice lorsque les seules discussions que j'avais, concernaient les fabuleuses aventures de son petit fiston d'amour. Cette directrice n'hésitait d'ailleurs pas à saper mon autorité lorsque, par exemple, sous prétexte qu'un enfant de ma classe pleurait car j'avais mis à la poubelle, un opercule de fromage usagé que celui-ci mettait à sa bouche : j'ai du reprendre l'opercule dans la poubelle pour le rendre à l'enfant.
Je pourrais très bien parler des tutrices d'ESPE tyranniques qui me harcelaient car j'avais prévenu l'ESPE que j'avais besoin d'aide étant donné que j'avais une classe très difficile. De plus, je ne voulais pas que l'avenir de mes élèves soit mis entre parenthèse parce que je débutais. Au lieu de m'aider, on m'a enfoncé, on m'a écrasé, on m'a humilié en me disant : "vous avez une voix trop monotone et totalement inintéressante, votre visage est trop inexpressif, vous ne faite pas suffisamment de différenciation : vous devriez travailler 3 fois plus, si vous êtes fatigué voire épuisé par le bruit de votre classe, vous n'êtes pas fait pour ce métier, je peux vous parler comment travailler en maternelle car je (ma tutrice ESPE) travaille comme professeur d'Arts Visuels dans le secondaire et surtout parce que mon fils a été en maternelle. Et enfin, la perle : si votre collègue ne fait aucune programmation, vous faites votre programmation en toute indépendance vis à vis de votre collègue pour que vous puissiez avoir votre titularisation (on me demande, je dois exécuter comme dirait un ancien président de la république).
Si je devais faire un bilan de l'enseignement, je dirais que cela a été extrêmement éprouvant car je me suis rendu compte que j'étais hypersensible au bruit à la lumièreet que les cris dans la classe me usaient. J'ai aussi découvert que j'avais énormément de mal à sourire devant une classe et à extérioriser mes sentiments. Me rendre compte que l'équipe pédagogique qui doit être uni face à la difficulté était plus proche du chacun pour soi et Dieu pour tous. Vivre une année scolaire en ne sachant pas ce que j'allais faire d'une semaine à l'autre sans aucune vision à court, moyen et long terme a été pour moi extrêmement éprouvant (voire démoralisant) sachant que j'ai besoin que tout soit carré pour être bien dan ma peau. Enfin, ce qui m'a le plus démoralisé voire achevé, c'est que l'IA-DASEN vienne me dire que je ne fais ce métier que pour l'argent et pour les vacances (ce qui est bien connu car un professeur des écoles qui débute est aussi bien payé qu'un ingénieur avec le même niveau d'étude (Bac+5) sachant que le professeur lui, doit lui même payer ses supports, ses livres et faire une bonne partie de ses impressions chez lui car l'école n'a pas forcément les moyens.
Enfin, comment gérer les spécificités (ou handicap(s)) individuels des élèves dans une classe surchargée, être l'éducateur des enfants (des fois à la place des parents) se rendre compte que les élèves n'ont plus aucune curiosité, ne savent plus jouer (les élèves de ma classe considéraient que jouer à la voiture : ce n'était pas faire rouler les voitures mais envoyer les voitures dans la figure du voisin), ne savent plus écouter une histoire attentivement sans parler ou se battre sur le banc. Je me dis que cela devient catastrophique car ces enfants seront la génération de demain !!!
Heureusement, il y a eu du positif avec une ATSEM (et ses collègues), une maître G et une collègue PE exceptionnelles. Le petit T. qui avait failli m'éborgner avec sa pêche à la ligne, quand il a su que je partais et que je ne serais plus professeur m'a pris les jambes par ses bras en me disant merci. De même pour beaucoup de parents qui ont reconnu que j'avais eu beaucoup de courage pour gérer une classe comme celle-ci et que malgré les coups durs, j'avais toujours été présent et bienveillant pour que les élèves puissent s'en sortir.
Diagnostic TSA + HPI (obtenu à l'âge de 34 ans) posé en septembre 2020 par un chef de service en psychiatrie.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Enfin, dernière chose, désolé si mon message précédent a été aussi long, mais je me dis qu'en même temps, j'avais de la matière pour écrire sur l'enseignement.
Diagnostic TSA + HPI (obtenu à l'âge de 34 ans) posé en septembre 2020 par un chef de service en psychiatrie.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Dur dur...Surtout de la part de tes formateurs je trouve (pour le coup dans mon ESPE , il y a une majorité de formateurs ultra bienveillants et aidants, insistant sur le fait de ne pas occulter les difficultés liées au métier, afin de trouver le maximum de solutions...Le déni des difficultés est pour eux la pire des choses, ils sont hyper conscients de la difficulté du métier- mais j'avais eu une remarque désobligeante aussi un fois d'une formatrice un peu brut de décoffrage qui avaient tendance à encenser ou casser/ la même personne d'ailleurs...dont moi compliqué, faut prendre le bon, laisser le mauvais...)
Mais comment dire, ce que tu décris de cette classe, c'est le quotidien de la majorité (à quelques exceptions près dans des quartiers favorisés- et encore ma fille qui allait dans une mater de REP, chaud chaud, s'est faite griffer au sang dans sa "petite école toute mignonne où y a aucun problème"), dans les années 80 j'ai passé ma primaire dans une école d'un quartier assez chaud et ce que tu décris désolée mais c'est ...soft...
Dans l'enseignement, on est souvent en effet assistant social, éduc et quand on peut... prof (même dans des secondes ou premières où j'ai enseigné et où les règles de vie lambda n'ont de toute évidence pas été intégrées)
Pour un.e aspie, les stimulations sensorielles dans les établissements scolaires sont multiples et intenses, avec des tout petits encore plus je trouve -j'ai été animatrice en centre avec des 4-5 ans, j'ai adoré sur le plan relationnel et pédagogique mais j'étais épuisée, laminée, j'en rêvais la nuit, et la responsabilité aussi énorme que ça incombe et la pression insoutenable (pour moi) le stress que ça génère...
Du coup tu continues ce métier ??
Mais comment dire, ce que tu décris de cette classe, c'est le quotidien de la majorité (à quelques exceptions près dans des quartiers favorisés- et encore ma fille qui allait dans une mater de REP, chaud chaud, s'est faite griffer au sang dans sa "petite école toute mignonne où y a aucun problème"), dans les années 80 j'ai passé ma primaire dans une école d'un quartier assez chaud et ce que tu décris désolée mais c'est ...soft...
Dans l'enseignement, on est souvent en effet assistant social, éduc et quand on peut... prof (même dans des secondes ou premières où j'ai enseigné et où les règles de vie lambda n'ont de toute évidence pas été intégrées)
Pour un.e aspie, les stimulations sensorielles dans les établissements scolaires sont multiples et intenses, avec des tout petits encore plus je trouve -j'ai été animatrice en centre avec des 4-5 ans, j'ai adoré sur le plan relationnel et pédagogique mais j'étais épuisée, laminée, j'en rêvais la nuit, et la responsabilité aussi énorme que ça incombe et la pression insoutenable (pour moi) le stress que ça génère...
Du coup tu continues ce métier ??
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs