Harcèlement scolaire...

[Maedhros]

Pas asperger mais j’ai aussi vécu les insultes et le rejet, Certainement à cause de mon comportement étrange et de mes difficultés avec les autres. On me disait que j’étais bizarre, que j’étais moche, et j’en passe, de plus je ne savais pas comment prendre soin de moi et je m’habillais et me coiffais bizarrement.
J’en ai parlé à personne hormis sous anonymat sur internet, même mon conjoint l’ignore car j’en ai trop honte.
Mais adulte ma phobie sociale est en partie due à ça.
Je manque cruellement de confiance en moi-même et en mon physique. Toujours peur que les autres me trouvent laide, bizarre, et de me faire rejeter.

[Dumbo]

Pas asperger mais j’ai aussi vécu les insultes et le rejet, Certainement à cause de mon comportement étrange et de mes difficultés avec les autres. On me disait que j’étais bizarre, que j’étais moche, et j’en passe, de plus je ne savais pas comment prendre soin de moi et je m’habillais et me coiffais bizarrement.
J’en ai parlé à personne hormis sous anonymat sur internet, même mon conjoint l’ignore car j’en ai trop honte.
Mais adulte ma phobie sociale est en partie due à ça.
Je manque cruellement de confiance en moi-même et en mon physique. Toujours peur que les autres me trouvent laide, bizarre, et de me faire rejeter.

Je suis comme toi. Psychologue et psychiatre pensent aussi qu'une phobie sociale viendrait du harcèlement que j'ai subi

[Artautiste]

Quelqu'un pourrait peut-être partager son expérience personnelle, si ce n'est pas trop difficile émotionnellement ? J'ai besoin de concret...
Par exemple moi ça a commencé dès la maternelle (et probablement même à la crèche, mes parents m'ont rapporté que je me battais avec les autres bébés), en tout cas je me souviens que les adultes prenaient ça à la légère quand je venais me plaindre, car pour eux ce n'étaient que des taquineries : les autres gamins m'interpellaient pour m'embêter, me disaient "[mon nom] qui fait du pain" (même si ça a l'air ridicule pour moi c'était très embêtant), et d'autres choses qui me déplaisaient fortement jusqu'à ce que je craque et que je les poursuive dans le but de les taper, d'où punition et je ne comprenais pas pourquoi c'était moi qui était puni et pas ceux qui m'avaient provoqué. Ne pas répondre aux provocations n'était pas une solution non plus car tôt ou tard ils recommençaient, et de plus je n'ai jamais eu aucune répartie donc je ne pouvais pas non plus me défendre par la parole. Voilà et ça continue même maintenant...


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[Danse Avec Les TSA]

Quelqu'un pourrait peut-être partager son expérience personnelle, si ce n'est pas trop difficile émotionnellement ? J'ai besoin de concret...

Alors pour apporter ma contribution sur le sujet, je peux déjà dire que je n'ai subi le harcèlement que sur une période de la scolarité, "seulement" au collège. Au début ça a démarré parce que j'étais seul dans la cour donc on me remarquait facilement. Et puis vu que je n'avais pas une carrure très costaude, les élèves ont vu que je pouvais être une cible facile. Les élèves étaient nombreux, ce n'était pas toujours les 2 ou 3 mêmes personnes. Il y a eu moqueries, violences physiques (mais pas au point d'être agressé au couteau ou d'avoir le corps couvert de cicatrices) et puis vu qu'ils remarquaient que je ne supportait pas le contact physique, ils s'amusaient à m'enlacer et me balancer entre eux.
Les premières fois, j'avais signalé la situation aux surveillants. Les élèves concernés étaient convoqués mais niaient les faits. Les surveillants ne voulaient pas que ces élèves leur pose des problèmes du coup ça s'arrêtait là et il n'étaient pas sanctionné ("normal parce qu'ils n'avaient rien fait" ironie )
La situation s'est prolongée jusqu'à la fin du collège. L'une des explications, c'est que j'ai un principe de fonctionnement qui est de mettre son énergie dans les choses qu'on peut contrôler. Le harcèlement, j'ai évalué que je ne pouvais pas le contrôler donc je n'ai rien dit, rien fait et je me suis entièrement centré sur les cours. Par ailleurs ce sont les années où j'ai commencé à avoir des bonnes notes, dépassant mes difficultés en lecture et conjugaison donc au final ce ne sont pas des années de perdues.

en tout cas je me souviens que les adultes prenaient ça à la légère quand je venais me plaindre, car pour eux ce n'étaient que des taquineries

C'est un vrai problème et tout à fait actuel, même s'il y a de la sensibilisation sur le harcèlement et que les responsables d'établissements scolaires prennent peu à peu conscience de la nécessité d'agir. Il est souvent dit aux victimes de harcèlement "il faut en parler car ce n'est pas normal", ce qui est déjà difficile à faire (timidité, peur de subir des vengeances ...) mais si les adultes ne réagissent pas la situation empire.

[mrl]

en tout cas je me souviens que les adultes prenaient ça à la légère quand je venais me plaindre, car pour eux ce n'étaient que des taquineries

C'est un vrai problème et tout à fait actuel, même s'il y a de la sensibilisation sur le harcèlement et que les responsables d'établissements scolaires prennent peu à peu conscience de la nécessité d'agir. Il est souvent dit aux victimes de harcèlement "il faut en parler car ce n'est pas normal", ce qui est déjà difficile à faire (timidité, peur de subir des vengeances ...) mais si les adultes ne réagissent pas la situation empire.

Je peux vous dire qu'en tant qu'enseignante, c'est vraiment violent pour moi de soupçonner une jeune fille à créer des phénomènes de harcèlement sans pouvoir rien faire. Je n'en dors plus la nuit.
J'écris un rapport d'incident dès qu'elle se moque de quelqu'un, mais je suis la seule à le faire. J'ai rédigé un mail à toute l'équipe en parlant des trois lycéens qui avaient déjà quitté la classe. J'espère que je vais réussir à faire bouger les choses, parce que la jeune fille commence à dire que c'est moi qui la harcèle, en plus, car je suis la seule à ne rien lui laisser passer.

[daphnée]

Oui moi j'ai été harcelée au collège (insultes, bousculades, rires des autres, remarques désobligeantes)…
Et actuellement j'ai été harcelée au travail par ma collègue qui n'arrêtait pas de me rabaisser, me mettre la pression, me destabiliser, se moquer de moi, m'humilier, etc... j'ai du arrêter de travailler car j'étais trop mal à la longue...

[daphnée]

en tout cas je me souviens que les adultes prenaient ça à la légère quand je venais me plaindre, car pour eux ce n'étaient que des taquineries

C'est un vrai problème et tout à fait actuel, même s'il y a de la sensibilisation sur le harcèlement et que les responsables d'établissements scolaires prennent peu à peu conscience de la nécessité d'agir. Il est souvent dit aux victimes de harcèlement "il faut en parler car ce n'est pas normal", ce qui est déjà difficile à faire (timidité, peur de subir des vengeances ...) mais si les adultes ne réagissent pas la situation empire.

Je peux vous dire qu'en tant qu'enseignante, c'est vraiment violent pour moi de soupçonner une jeune fille à créer des phénomènes de harcèlement sans pouvoir rien faire. Je n'en dors plus la nuit.
J'écris un rapport d'incident dès qu'elle se moque de quelqu'un, mais je suis la seule à le faire. J'ai rédigé un mail à toute l'équipe en parlant des trois lycéens qui avaient déjà quitté la classe. J'espère que je vais réussir à faire bouger les choses, parce que la jeune fille commence à dire que c'est moi qui la harcèle, en plus, car je suis la seule à ne rien lui laisser passer.

C'est un classique des personnes qui persécutent les autres que de retourner la situation. Ca commence tôt chez celle-ci, ça s'annonce mal pour plus tard. Ca doit être difficile à gérer pour toi, je comprends.

[2N3055]

C'est un classique des personnes qui persécutent les autres que de retourner la situation. Ca commence tôt chez celle-ci, ça s'annonce mal pour plus tard.

oui, mon petit frère avait commencé à l'âge de 8 ans. Il était à bonne école avec son père qui lui avait déjà bien montré comment faire et à qui.

[daphnée]

C'est un classique des personnes qui persécutent les autres que de retourner la situation. Ca commence tôt chez celle-ci, ça s'annonce mal pour plus tard.

oui, mon petit frère avait commencé à l'âge de 8 ans. Il était à bonne école avec son père qui lui avait déjà bien montré comment faire et à qui.

J'ai l'impression d'être pessimiste en ce moment mais quand je repense à toutes les personnes qui m'ont harcelées dans ma vie, mon opinion est la suivante: ça se voit déjà à l'école, il y a les personnes qui ont besoin de rabaisser les autres et les personnes respectueuses. Je classerai donc les personnes dans ces deux catégories…

Je veux bien croire qu'il y a des causes à cela: le fait que ces personnes là harcèlent les autres à cause d'une souffrance due à leur histoire, etc. Mais les personnes qui en sont victimes ne sont pas responsables de ça.

[mrl]

C'est un classique des personnes qui persécutent les autres que de retourner la situation. Ca commence tôt chez celle-ci, ça s'annonce mal pour plus tard. Ca doit être difficile à gérer pour toi, je comprends.

À la rentrée, je fais écrire à mes élèves, en groupe de trois, un monologue intérieur du point de vue d'un harceleur. J'espère qu'ils choisiront de se mettre dans la peau d'un harceleur bien "méchant", autrement dit d'une méchanceté qui puisse servir de repoussoir aux suiveurs.
D'autres groupes vont écrire du point de vue des témoins. Je vais mêler des élèves qui ne s'entendent pas pour les obliger à parler et surtout, à tenir entre eux des propos bien moraux sur la lâcheté qu'il y a à suivre.
Quand on s'est dit en face que c'est nul d'être suiveur, j'imagine que c'est moins facile de l'être.

[daphnée]

À la rentrée, je fais écrire à mes élèves, en groupe de trois, un monologue intérieur du point de vue d'un harceleur. J'espère qu'ils choisiront de se mettre dans la peau d'un harceleur bien "méchant", autrement dit d'une méchanceté qui puisse servir de repoussoir aux suiveurs.
D'autres groupes vont écrire du point de vue des témoins. Je vais mêler des élèves qui ne s'entendent pas pour les obliger à parler et surtout, à tenir entre eux des propos bien moraux sur la lâcheté qu'il y a à suivre.
Quand on s'est dit en face que c'est nul d'être suiveur, j'imagine que c'est moins facile de l'être.

Alors hier, quand j'ai lu ton message, j'étais démunie : aucun conseil à te donner. Alors qu'il fallait que tu trouves une solution. Et tu as trouvé une SUPER solution. Franchement, respect.

[Zebra3]

Je peux vous dire qu'en tant qu'enseignante, c'est vraiment violent pour moi de soupçonner une jeune fille à créer des phénomènes de harcèlement sans pouvoir rien faire. Je n'en dors plus la nuit.
J'écris un rapport d'incident dès qu'elle se moque de quelqu'un, mais je suis la seule à le faire. J'ai rédigé un mail à toute l'équipe en parlant des trois lycéens qui avaient déjà quitté la classe. J'espère que je vais réussir à faire bouger les choses, parce que la jeune fille commence à dire que c'est moi qui la harcèle, en plus, car je suis la seule à ne rien lui laisser passer.

Je me suis déjà demandé si je ne devrais pas me réorienter dans un boulot plus tourné vers l'humain, genre prof des écoles, puis étant hypersensible je me dis que je me ferais bouffer par de telles situations, ou si je réalise qu'un enfant se coltine des parents "brusques" (sans forcément être battu) et que je ne peux rien faire pour améliorer la situation. Alors je me dis qu'il vaut mieux que je reste devant un ordi, ou éventuellement que j'élève des fruits et légumes .

Par rapport à la gamine en question, je remet ce lien (en anglais) que j'ai déjà dû mettre autre part dans le forum, qui m'a bien sidéré car il parle d'une gamine dont le TDAH prenait des aspects de trouble narcissique et de comportement manipulateur. Ca ne solutionnera pas le problème par magie mais bon :
https://adhdrollercoaster.org/adhd-and- ... arcissist/

[mrl]

Merci Daphnée. Plus qu'à espérer que je parvienne à libérer la parole et que ça fasse bouger les choses.

Par rapport à la gamine en question, je remet ce lien (en anglais) que j'ai déjà dû mettre autre part dans le forum, qui m'a bien sidéré car il parle d'une gamine dont le TDAH prenait des aspects de trouble narcissique et de comportement manipulateur. Ca ne solutionnera pas le problème par magie mais bon :
https://adhdrollercoaster.org/adhd-and- ... arcissist/

Merci pour cet article.
La jeune fille que j'ai dans ma classe est justement potentiellement TDAH. Je dis potentiellement, car elle l'a noté dans sa fiche de renseignement et en même temps m'a dit qu'elle n'avait pas de diagnostic.
Ceci dit, il est certain qu'elle paraît TDAH.

En tapant les mots clés "tdah" et "harcèlement", je trouve sur le net que les élèves TDAH sont davantage sujets au harcèlement que les élèves sans particularité.
Ça rejoint des choses que j'ai lues sur le basculement fréquent du rôle de harcelé à celui du harceleur (ce que je veux dire, c'est que ça va dans le sens d'un soupçon que j'ai eu après mes lectures, à savoir que cette jeune fille était justement un exemple de basculement de l'un à l'autre rôle).

(Pour une réorientation vers un boulot plus tourné vers l'humain, ça dépend de ta résilience. Personnellement je vis assez violemment certaines choses, mais ensuite j'arrive à rebondir.)

[Marisol]

À la rentrée, je fais écrire à mes élèves, en groupe de trois, un monologue intérieur du point de vue d'un harceleur. J'espère qu'ils choisiront de se mettre dans la peau d'un harceleur bien "méchant", autrement dit d'une méchanceté qui puisse servir de repoussoir aux suiveurs.
D'autres groupes vont écrire du point de vue des témoins. Je vais mêler des élèves qui ne s'entendent pas pour les obliger à parler et surtout, à tenir entre eux des propos bien moraux sur la lâcheté qu'il y a à suivre.
Quand on s'est dit en face que c'est nul d'être suiveur, j'imagine que c'est moins facile de l'être.

Bravo ! super idée.

[Elinounette]

J'ai l'impression que ma vie est une suite d'épisodes de harcèlement.
En première section de maternelle, j'étais harcelée par une Nadège (son prénom et son visage sont restés ancrés dans ma tête). Elle me cherchait à la récré pour me frapper. Une fois elle m'a jetée du haut d'un jeu d'escalade en rondins de bois. Je ne voulais plus sortir de classe à l'heure de la récréation. Ma mère m'a dit que je me roulais par terre. Quand la maîtresse m'obligeait à sortir, je voulais rester à côté d'elle mais elle me demandait de partir jouer. Je n'ai jamais compris pourquoi la maîtresse ne m'a jamais aidée.
Un CE2 j'ai été harcelée par la professeure de mathématique. Ce qui m'a conduit à détester les maths et à avoir des sales notes dans cette matière pendant toute ma scolarité.
Au collège c'était quasiment tous les ans avec le summum en 4ie où une nana genre populaire s'était amusée à retourner la classe contre moi. Je me faisais arracher les cheveux, frapper. J'ai reçu un coup très fort sur la tête par derrière pendant que je montais les escaliers. J'ai été insultée, rabaissée, humiliée. Je crois qu'à l'époque, cette nana cherchait à me "donner un leçon" parce qu'elle pensait que j'avais menti sur quelque chose mais je n'ai jamais compris quoi.
Le lycée c'était moins violent physiquement mais toujours les insultes.
Études supérieures, insultes moins répandue mais un rejet bien clair. J'avais l'impression d'être une pestiférée.
Au travail, ça s'est soldé par des mises au placard, par un entretien où mon supérieur m'a dit que j'étais inutile à l'entreprise, une autre m'a dit qu'on ne pouvait pas compter sur moi parce que j'avais été hospitalisée pour mes reins. Une cliente m'a aussi attaquée en justice parce que j'ai été trop franche et qu'elle a un gros problème d'égo. Après 5 ans de bataille, j'ai obtenu gain de cause.