Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Apres de longs mois de navigation sur ce forum, je me permets de solliciter votre avis s'il vous plait
Je suis en couple depuis quelques mois avec une homme qui n'a pas reçu de diagnostic mais qui fait souvent des sous entendus sur le syndrome d'asperger et dont le comportement évoque effectivement beaucoup ce syndrome ( grande difficulté à communiquer sur ses sentiments, tendance à répondre de manière "décalée" lors de nos conversations, mémoire hors norme...) . Je suis très amoureuse de cet homme mais cette relation est un tourbillon émotionnel, il demeure un grand mystère pour moi, c'est pourquoi je suis en quête de repères pour tenter de comprendre comment appréhender cette distance quil met entre nous.
Lors de mes multiples réflexions, il y a une question qui me taraude particulièrement. J'ai conscience que chaque personne est différente, que chaque personne asperger à sa personnalité et que donc évidemment il n'y a pas "un profil" mais j'aurai aimé avoir votre avis s'il vous plait. Mon copain est très entouré, il a beaucoup d'amis, est apprécié pour son coté fêtard, enfantin. Il aime aller en festival pendant plusieurs jours.. Connaissez vous des personnes asperger qui aiment faire la fête comme ca?
Ikisere a écrit :Connaissez vous des personnes asperger qui aiment faire la fête comme ca?
J ai une amie indubitablement aspie qui ne cesse d affirmer qu elle adore ne pas etre seule, Sans forcément avoir a échanger avec autrui, leur simple présence l empêche de ressasser le pires des idees.
On peut apprécier etre entoure sans pour autant avoir de compétence sociale, surtout quand on est japonaise.
Ikisere a écrit :Connaissez vous des personnes asperger qui aiment faire la fête comme ca?
J ai une amie indubitablement aspie qui ne cesse d affirmer qu elle adore ne pas etre seule, Sans forcément avoir a échanger avec autrui, leur simple présence l empêche de ressasser le pires des idees.
On peut apprécier etre entoure sans pour autant avoir de compétence sociale, surtout quand on est japonaise.
Je partage pas mal son opinion.
Bonjour,
Juste une question (je ne réponds pas à la question d'origine car je n'ai pas d'opinion, ni de quoi argumenter dans un sens ou l'autre), mais quel est le rapport avec la nationalité ?
Atypique maman d'un aspie de 17 ans en terminale scientifique (maths, pc, maths expertes), aesh à 20 h en seconde, 3 h en terminale.
Si vous etes francaise, aspie et que vous sortez dans les bars par exemple, en ayant une attitude "socialement bizarre", vous serez souvent au minimum maltraitée (une amie avait une réputation d allumeuse a cause de cela). Au pire ils vont carrément passer au contact physique ou plus...
Au Japon, les mecs trouveront ca "kawaii" ou penseront qu elle le fait exprès, et sauf tres tres tres rare cas ca se passera bien.
C est une des choses qui font du Japon "un pays aspie friendly", a mon avis. (Il y a également plein de choses qui en font un pays unfriendly)
Merci pour cette réponse...
Ce qui me questionne cest qu'il semble à l'aise avec ses amis, il communique beaucoup avec eux sur les réseaux sociaux, organise des week end avec eux, il a dailleurs même vécu plusieurs années en colocation. Il est toujours excité à l'idée de se rendre à tel ou tel festival électro, beaucoup de choses semblent s'organiser autour de cela.
Il m'est difficile de comprendre pourquoi il se montre plus distant avec moi, pourquoi il me tient à l'écart de ses fameuses soirées ( jadore l'électro aussi!), pourquoi il ne me propose pas de sorties.. Nous nous voyons seulement chez moi le soir, nous ne mangeons quasiment jamais ensemble.
Les personnes asperger peuvent elles avoir besoin de scinder les espaces de cette manière? Est ce une peur de l'engagement?
Il n'y a pas de contradiction, mais un fonctionnement particulier. Un autiste peut parfaitement supporter des situations de socialisation extrêmes, si cela tombe dans son intérêt spécifique. Soit la socialisation elle-même est un intérêt spécifique, soit l'intérêt pour un domaine (la musique électro, par exemple) permet de dépasser ses propres difficultés. Ceci dit, ce fonctionnement ne dispense pas de la fatigue associée qui doit être intense au retour d'un festival, et nécessite des périodes de calme et de prévisibilité (d'où, peut-être, le besoin de moments déconnectés de tout ça avec toi).
Juste une hypothèse, et certainement pas un diagnostic, d'autres explications en dehors de l'autisme peuvent exister !
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
ブノワ a écrit : ↑vendredi 25 octobre 2019 à 15:05
Si vous etes francaise, aspie et que vous sortez dans les bars par exemple, en ayant une attitude "socialement bizarre", vous serez souvent au minimum maltraitée (une amie avait une réputation d allumeuse a cause de cela). Au pire ils vont carrément passer au contact physique ou plus...
Au Japon, les mecs trouveront ca "kawaii" ou penseront qu elle le fait exprès, et sauf tres tres tres rare cas ca se passera bien.
C est une des choses qui font du Japon "un pays aspie friendly", a mon avis. (Il y a également plein de choses qui en font un pays unfriendly)
ah, donc c'est plus le fait d'être japonaise au japon que japonaise tout court, en fait.
Désolée, je ne sais pas si c'est à force de devoir pratiquer l'explicite en permanence qui fait que je ne saisis plus l'implicite, ou la fatigue de deux journées consécutives sans sommeil... mais j'ai un peu de mal ! (je suis ok pour le côté unfriendly !).
cela étant, j'ai plutôt du Japon l'image d'un pays qui cache la différence (homosexualité, handicap...). j'ai même été en contact avec une jeune fille qui, bien que vivant en france mais avec la double nationalité (japonaise, de parents japonais tous les deux), avait le poids à elle toute seule de "l'avenir de ses parents vieillissants" car son frère, autiste, valait pour rien (sic) et était une honte pour eux...
ps : j'édite : votre signature est charmante !
Atypique maman d'un aspie de 17 ans en terminale scientifique (maths, pc, maths expertes), aesh à 20 h en seconde, 3 h en terminale.
WinstonWolfe a écrit : ↑vendredi 25 octobre 2019 à 15:15
Il n'y a pas de contradiction, mais un fonctionnement particulier. Un autiste peut parfaitement supporter des situations de socialisation extrêmes, si cela tombe dans son intérêt spécifique. Soit la socialisation elle-même est un intérêt spécifique, soit l'intérêt pour un domaine (la musique électro, par exemple) permet de dépasser ses propres difficultés. Ceci dit, ce fonctionnement ne dispense pas de la fatigue associée qui doit être intense au retour d'un festival, et nécessite des périodes de calme et de prévisibilité (d'où, peut-être, le besoin de moments déconnectés de tout ça avec toi).
Juste une hypothèse, et certainement pas un diagnostic, d'autres explications en dehors de l'autisme peuvent exister !
Merci pour cette réponse WinstonWolfe,cela me permet d'appréhender les choses sous différents angles dans ma petite tête!:)
ブノワ a écrit : ↑vendredi 25 octobre 2019 à 15:23
Faut lui demander...
Etre Asperger est handicap, pas un trait de personnalité. Toutes les gammes de personnalités sont compatibles du SA. (Enfin presque toutes.)
Oui le plus simple serait de le lui demander mais il semble très mal à l'aise lorsque je le questionne sur sa manière de réagir, sur ses ressentis. Il peut parfois s'agacer ou alors il esquive, il excelle dans ce domaine!
Ça me fait penser au film de Kheiron quand je lis ta signature ! Pour ceux qui ne connaissent pas, ses impros sur scènes sont souvent époustouflantes, elles valent le détour ! Et il y a aussi le film "nous trois ou rien" où il joue le rôle de son père emprisonné en Iran et qui doit fuir son pays avec sa femme et son fils (Kheiron).