Noname a écrit :Je ne parle pas d'hyperfocalisation sur la nourriture (évidente quand on a un TCA), mais d'un intérêt spécifique pour l'alimentation en tant que thérapie à part entière, ce qui n'a rien à voir avec les TCA.
Mais bien sur que si, ça a à voir! Et non, l'hyperfocalisation TCA ne tourne pas qu'autour de la perte de poids et des calories (même si c'était le cas dans l'échantillon que tu prends en compte toi). Renseigne toi vraiment.
Ma question était plutôt de savoir si ça peut arriver d'avoir de longues périodes sans intérêt restreint,
Oui, et c'est même le fonctionnement par défaut des non-autistes. La majorité d'entre eux le vit très bien, par contre personnellement mes intérêts restreints m'handicapent pas mal au quotidien dans le sens où ils rendent tout extrêmement compliqué. Ils ont une face positive aussi, mais enfin ça se paie très très cher et lire
"Est-ce que un intérêt restreint peut se créer "volontairement" ?" me donne envie de me jeter contre un mur pour m'infliger
volontairement un gros traumatisme crânien.
Je doute que tu te rendes compte de ce que tu dis, en fait.
Si je t'ai répondu ce que je t'ai répondu, c'est parce que je te souhaite très vivement de ne pas être autiste et que je trouve plus censé de te mentionner les choses qui sont à mes yeux clairement en défaveur de cette hypothèse que de t'encourager hypocritement et bêtement vers la certitude de l'autisme et un diagnostic boiteux que tu pourrais recevoir sans problème vu la multiplication de professionnels complaisants. Sauf que dans ton cas (qui est complexe) le gros risque c'est à la fois de toujours douter de ton diag s'il n'est pas fait de manière très carrée (c'est arrivé à beaucoup de gens ici même avec des protocoles cadrés et résultats limpides, et c'est un poison), et à la fois de t'entendre dire ce que je t'ai dit et qui a été entendu par Lulamae aussi à chaque fois que tu auras affaire à un psy.
@Curiouser: je n'ai pas dit que le diagnostic était formellement exclu (d'où le "potentiellement"), mais enfin c'est quand même un peu grotesque de raisonner de cette manière dans notre configuration ici. Oui, un TSA peut être validé en l'absence d'intérêts restreints, mais ça reste du cas particulier avec à minima une autre symptomatologie très manifeste (ex:stéréotypies). Ou lié à une comorbidité importante type dépression.
Sinon, à sortir ça comme ça, entre les personnes qui "camouflent extrêmement bien" leurs troubles de la communication/symptômes autistiques et ceux qui doivent être diagnostiqués même en l'absence de caractère restreint et répétitif des comportements et intérêts parce que c'est écrit dans Attwood, ben je me demande qui n'est pas autiste.
On est partis d'un spectre autistique censé se dissoudre dans la normalité, maintenant l'impression que j'ai c'est que la normalité s'est complètement dissoute dans le spectre autistique... Je le répète: recevoir un diagnostic un peu "juste" voire discutable n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un cadeau, et vivre en étant obligé de se justifier et de prouver qu'on est autiste à chaque personne qu'on rencontre ne ressemble ni de près ni de loin à aucun apaisement ni sérénité. C'est quand même fou de voir que dès qu'on exprime des réserves (argumentées) sur une hypothèse TSA on a droit directement à une plaidoirie visant à prouver l'autisme. Si vous faites pareil avec les pros je comprends qu'ils en aient marre, surtout au vu des chiffres concernant les diagnostics.
Un intérêt restreint, on en parle en cas d'autisme. Là ce dont il était question ne répond juste pas aux critères de l'intérêt restreint, il n'y a pas de diagnostic posé, il s'agit de conseiller quelqu'un qui voudrait
volontairement s'infliger un comportement autistique handicapant et en tant qu'autiste il faut trouver ça normal et l'encourager?
A quand le topic pour aggraver ses difficultés sociales et passer d'une solitude ponctuelle à un isolement total et définitif?
