[Index Humeur] Juste pour gueuler !

[PetitNuage]

Et pour mes collègues, si un enfant de maternelle pleure, c'est forcément parce qu'il fait des caprices.
Même si c'est un enfant visiblement fragile.

Ou encore si un enfant (qui a des difficultés motrices) a du mal à se rhabiller seul après la piscine,
c'est parce que sa mère fait tout à sa place.
Il ne faut donc pas l'aider.

[lulamae]

Et pour mes collègues, si un enfant de maternelle pleure, c'est forcément parce qu'il fait des caprices.
Même si c'est un enfant visiblement fragile.

Ou encore si un enfant (qui a des difficultés motrices) a du mal à se rhabiller seul après la piscine,
c'est parce que sa mère fait tout à sa place.
Il ne faut donc pas l'aider.

Effectivement elles en tiennent une couche tes collègues…

[Alpha]

Hélas, je ne les repère pas de suite, c'est seulement une heure, jour, semaine, mois, année, après que je m'en rends compte,
mais avec le temps, je me suis fait un petit catalogue mental assez complet de leurs méthodes,
et dans ce catalogue, il y a des phrases toutes faîtes qui sont toujours les mêmes.

Si tu publie ton catalogue un jour, tu viens de trouver ta première lectrice

[2N3055]

C'est dans la partie de mon cerveau qui prends parfois automatiquement le contrôle en cas d'urgence, je n'ai pas accès à la zone mémoire de cette partie, mais à l'occasion ou si des souvenirs me reviennent, je penserai à prendre des notes.

[Artautiste]

Je n'ai pas lu les nombreuses pages de ce sujet, je veux simplement gueuler contre moi-même car j'ai tendance à reprocher aux autres de ne pas vouloir me parler, être mes amis, alors qu'en fait dans bien des cas c'est moi qui ne veux pas être leur ami... Je reproche à tout le monde de m'enfoncer dans la solitude mais je n'accepte pas la moindre remarque ni la moindre remise en cause de mes pensées. Je leur reproche de ne pas penser à eux, mais souvent je ne pense pas à eux non plus. Bref en gros je suis une grosse merde...

Je déteste aussi ma mémoire qui est plus que sélective, et qui donne l'impression que je fais des mensonges par omission alors que non, c'est juste que j'oublie ><

[Ellendë]

Je n'ai pas lu les nombreuses pages de ce sujet, je veux simplement gueuler contre moi-même car j'ai tendance à reprocher aux autres de ne pas vouloir me parler, être mes amis, alors qu'en fait dans bien des cas c'est moi qui ne veux pas être leur ami... Je reproche à tout le monde de m'enfoncer dans la solitude mais je n'accepte pas la moindre remarque ni la moindre remise en cause de mes pensées. Je leur reproche de ne pas penser à eux, mais souvent je ne pense pas à eux non plus. Bref en gros je suis une grosse merde...

Je déteste aussi ma mémoire qui est plus que sélective, et qui donne l'impression que je fais des mensonges par omission alors que non, c'est juste que j'oublie ><

Je ne savais pas trop si j’allais répondre mais je me lance quand même car je ressens la même chose et je pense que nous sommes nombreux sur ce forum à ressentir aussi cela. Je suis comme toi très exigeante avec moi même...

[Nicolas83]

Bref en gros je suis une grosse merde...

Le fait que tu écrives ce que tu écris prouve justement que tu ne l'es pas. Les gr... m... ne se remettent pas en question. Tu es juste un peu dur(e) avec toi-même.

[cléa]

Et pour mes collègues, si un enfant de maternelle pleure, c'est forcément parce qu'il fait des caprices.
Même si c'est un enfant visiblement fragile.

Ou encore si un enfant (qui a des difficultés motrices) a du mal à se rhabiller seul après la piscine,
c'est parce que sa mère fait tout à sa place.
Il ne faut donc pas l'aider.

Bonjour PetitNuage

En lisant ça, ça me rappelle avoir lu que beaucoup d'adultes minimisent ce que vit l'enfant parce qu'ils sont déconnectés de leur propre enfance et ignorent que l'enfant vit intensément des événements nouveaux.

Ça me donne un peu l'impression qu'ils se disent -Il est tout petit, ce qu'il vit est donc petit aussi.

Et pourtant, bizarrement, la plupart lorsque ils voient un adulte pleurer se sentent mal à l'aise et plein d'interrogations au sujet de ce qu'il traverse.

Aussi lu que les réponses irritées ou négligeantes des adultes pour les enfants cachent souvent le malaise de l'incompétence.
L'auteur disait que lorsque l'adulte n'a pas de réponse adéquate, il panique et cela se traduit ainsi. A chercher, j'ai oublié son nom.

[PetitNuage]

En lisant ça, ça me rappelle avoir lu que beaucoup d'adultes minimisent ce que vit l'enfant parce qu'ils sont déconnectés de leur propre enfance et ignorent que l'enfant vit intensément des événements nouveaux.

Bonjour Cléa,

Cette analyse me semble très juste.
Pour ma part, j'ai l'impression d'être toujours une enfant dans ma tête.
Ce qui explique pourquoi il m'est plus facile de les comprendre.

Ceci étant, je ne suis pas sûre que mes collègues soient plus réceptives à la souffrance des adultes.
Je les trouve très égocentriques.

Ex elles quittent en général l'école au plus tard à 17h et ont 5 mn de voiture pour rentrer chez elles.
Elles ne comprennent pas que les enfants dont les parents quittent le travail à 19h et ont 30 mn de route ne puissent pas
coucher leurs enfants aussi tôt qu'elles.

[PetitNuage]

Je n'ai pas lu les nombreuses pages de ce sujet, je veux simplement gueuler contre moi-même car j'ai tendance à reprocher aux autres de ne pas vouloir me parler, être mes amis, alors qu'en fait dans bien des cas c'est moi qui ne veux pas être leur ami...

Bonjour Artautiste,

Je me retrouve tout à fait dans tes propos.

Je souffre par moments de solitude.
Et en même temps lorsque des anciens amis me recontactent en me disant qu'ils m'inviteront prochainement,
c'est panique totale à bord... Je n'ai vraiment pas envie d'y aller alors que je les trouve sympas.

En fait j'apprécie de partager des activités avec les autres. (ex: jeux, randos, photo...)
Mais je n'aime pas me retrouver "coincée" autour d'un repas.

[Artautiste]

Oui j'ai l'impression que je suis moins solitaire que la moyenne des autistes... je ne supporte vraiment pas la solitude, mais j'y suis forcé...

…J'ai entendu des enseignants dire -Nous ne sommes pas là pour faire la police…

J'ai été mis au pensionnat à l'âge de 7 ans (je suis du mois de juin, alors, 7 ou 8 ...)
les enseignant ne disaient pas ça, il laissaient tout simplement faire : pourvu que ça ne fasse pas de bruit.
Et les "cafteurs" qui ont le malheur de se plaindre étaient très mal vu, alors, la nuit, les autres venaient pisser dans mon lit,
me cassaient mes quelques jouets, crachaient dans mon assiette à la cantine,
et beaucoup d'autres choses dont je ne veux/peux pas parler (c'était en 1965)
mais bon, c'est vrai que tout ça ne faisait aucun bruit, donc, pour les enseignants, tout allait bien.

… et l'éducation s'apprend à la maison.…

Quand à l'éducation qu'on m'inculquait à la maison, ma mère avait fait un signalement contre mon père
pour les coups qu'il me donnait (toujours en silence, car les voisins auraient pu entendre…)
et c'est d'ailleurs pour me protéger de ses coups qu'elle m'a mis en pension.

Quand à la direction elle vous dira n'avoir jamais eu de signalements,
Quand à la police, ils vous diront "ont n'est pas là pour faire le travail des assistantes sociales"

Merci pour ton témoignage, c'est important de dire ce genre de chose à la fois pour toi et pour des autistes plus jeunes comme moi, qui ont besoin de savoir à quoi ils ont échappé, qui ont besoin de savoir à quel point ça aurait pu plus mal tourner ; même à l'époque actuelle, si on est différent, un peu plus fragile, on en prend plein la gueule et je comprends pourquoi il y a autant d'autistes qui finissent par avoir envie d'en finir une bonne fois pour toutes avec le monde de merde dans lequel on vit. Je suis content d'être né dans une famille aimante et qui m'a toujours soutenu, je suis content aussi que mes camarades de classe ne m'aient pratiquement jamais maltraité physiquement.

Je pense aussi qu'on ne doit pas se laisser faire, adultes comme enfants, quitte à en devenir violent. En ce qui me concerne j'ai de moins en moins de patience, je vois que les autistes sont toujours mal considérés malgré les efforts de communication (on en entend de plus en plus parler via les médias), que les mentalités n'évoluent pas malgré cela, je sais que je ne vais pas me faire des amis, mais c'est comme ça, je pense qui si on n'est pas content de la situation on doit le faire savoir par tous les moyens possibles et imaginables.

[2N3055]

…Je suis content d'être né dans une famille aimante et qui m'a toujours soutenu,…

Fais leur un gros bisou de ma part,
ça me fait énormément de bien de savoir que ça existe.

[UDFj-39546284]

Gueuler.
Une chose que j'aimerai arriver à faire. Que cela doit être libérateur.
Alors a défaut d'utiliser mes cordes vocales je vais marcher sur la corde sensible, me délier les doigts et les laisser guider la marche sur ce clavier.

Il faut se lancer.
Le premier pas est a moi.
Je veux gueuler contre ce premier pas et la sensation qu'il m'est toujours réservé. En toutes circonstances c'est a moi de faire ce premier pas.
Je veux gueuler contre le fait qu'il soit idiot de penser que l'on puisse venir nous chercher, nous tendre la main sans que nous la demandions.

Je veux gueuler contre moi-même, trop présent sur se forum ces derniers jours, preuve d'un besoin d'interactions.
Et toutes mes bizarreries qui 'm'ont menées là ou j'en suis.
Gueuler de les aimer aussi.

Gueuler contre ce besoin de liens sociaux.
Un paradoxe que de les désirer tout en les fuyant.
Ecrire et effacer pour écrire encore par peur de donner vie à mes maux.
Uniformiser le fil de mes pensées et désirs.
Ligaturer le flot de mes démons.
Entendre autre chose que ma conscience me disant "ça n'arrivera jamais".
Réorienter le tout pour finalement libérer les messages que je souhaite faire passer.

Gueuler contre cette sensation qui faille gueuler pour se faire comprendre.
Gueuler contre ces lignes qui me gueulent dessus : "Bouge toi le cul, arrête de subir. Vit bordel, VIT !".

C'est toute une vie que j'ai envie de gueuler.

Gueuler de vouloir donner des formes à ce message.
Donner une forme a un cri, en voilà une idée absurde.
Gueuler de ne pas assumer.
Gueuler d'hésitations.

Gueuler un bon coup et appuyer sur envoyer...

[pimpoline]

Une bonne chose de faite non?
ça m'a fait du bien de te lire, j'ai ainsi pu gueuler par procuration.

[UDFj-39546284]

Une bonne chose de faite non?
ça m'a fait du bien de te lire, j'ai ainsi pu gueuler par procuration.

Effectivement, c'est agréable de se défaire d'un poids.
Je suis heureux de t'avoir été utile