Les bruits de l'enfant autistique
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Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour,
J'ai un neveu de 6 ans qui parle à peine et qui ne peut s'exprimer bien. Il se trouble vraiment beaucoup quand quelque chose est malgré lui et il se met à battre les autres surtout sa grand-mère qui ne se plaint pas. Ou il crie de toutes ses forces. Ses parents ne trouve d'autres solutions que le frapper pour qu'il cesse de crier et ils se mettent en colère.
Nous ne savons pas si ça vient de son autisme ou de sa mauvaise éducation.
Je vous demande conseils sur :
1. Comment le contrôler bien quand il souffre dans telle situation.
2. Est-ce que l'autisme se guérit vraiment ?
3. Comment agir quand il n'est pas content ?
J'attends vos conseils.
Merci d'avance
J'ai un neveu de 6 ans qui parle à peine et qui ne peut s'exprimer bien. Il se trouble vraiment beaucoup quand quelque chose est malgré lui et il se met à battre les autres surtout sa grand-mère qui ne se plaint pas. Ou il crie de toutes ses forces. Ses parents ne trouve d'autres solutions que le frapper pour qu'il cesse de crier et ils se mettent en colère.
Nous ne savons pas si ça vient de son autisme ou de sa mauvaise éducation.
Je vous demande conseils sur :
1. Comment le contrôler bien quand il souffre dans telle situation.
2. Est-ce que l'autisme se guérit vraiment ?
3. Comment agir quand il n'est pas content ?
J'attends vos conseils.
Merci d'avance
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- Modérateur
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour,
Votre neveu est bien suivi par des professionnels de santé ?
Qu'en disent-ils, quels conseils ont-ils donné ?
Votre neveu est bien suivi par des professionnels de santé ?
Qu'en disent-ils, quels conseils ont-ils donné ?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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- Intarissable
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bienvenue Echaque!
Peux-tu s'il te plaît mettre une signature, comme demandé par la (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Merci d’avance !
Peux-tu s'il te plaît mettre une signature, comme demandé par la (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Une petite présentation serait également la bienvenue : Forum PrésentationSpoiler : Pour modifier la signature :
Merci d’avance !
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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- Familier
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- Enregistré le : samedi 20 juillet 2019 à 13:49
Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour,
Est ce que vous connaissez les sources de son comportement ?
Est ce que vous connaissez les sources de son comportement ?
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- Intarissable
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour,
Puisqu'il ne semble pas pouvoir s'exprimer facilement par la parole, a-t-il des outils de communication (tels qu'un classeur...)
qui lui permettent d'exprimer l'origine de sa frustration ?
Une maman d'autiste sévère m'avait expliqué que sa fille (maintenant adulte) aimait la musique.
Comme cette enfant était non verbale et n'accédait pas au symbolisme des images,
sa maman a mis à sa disposition une cassette.
La fillette pouvait ainsi formuler sa demande de musique lorsqu'elle en ressentait le besoin
et cela a permis d'espacer et atténuer ses colères.
Puisqu'il ne semble pas pouvoir s'exprimer facilement par la parole, a-t-il des outils de communication (tels qu'un classeur...)
qui lui permettent d'exprimer l'origine de sa frustration ?
Une maman d'autiste sévère m'avait expliqué que sa fille (maintenant adulte) aimait la musique.
Comme cette enfant était non verbale et n'accédait pas au symbolisme des images,
sa maman a mis à sa disposition une cassette.
La fillette pouvait ainsi formuler sa demande de musique lorsqu'elle en ressentait le besoin
et cela a permis d'espacer et atténuer ses colères.
Spoiler :
"Diagnostic de traits obsessionnels handicapant les relations aux autres"
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- Prolifique
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- Enregistré le : samedi 11 juillet 2015 à 14:55
Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour Echaque.
Il semble que cet enfant ne puisse exprimer ses émotions autrement.
Il serait risqué de donner des conseils car cela est délicat tant il y a de paramètres en lui et son environnement.
Mais, il est possible de déterminer à quoi il réagit le mieux. (pictogrammes/consigne/rituels/vidéo/emploi du temps etc ) Et surtout que chacun comprenne qu'il est dépassé par ce qu'il ressent et que tous soient cohérents avec lui (lui donnent les mêmes consignes, les mêmes réponses selon la façon dont il agit, lui donnent les mêmes droits et devoirs etc)
Lorsque il n'y a pas de cause apparente à cette agitation, vérifier s'il à de la fièvre.
Beaucoup d'autistes n'arrivent pas à dire ou localiser une douleur physique.
Il semble que cet enfant ne puisse exprimer ses émotions autrement.
Il serait risqué de donner des conseils car cela est délicat tant il y a de paramètres en lui et son environnement.
Mais, il est possible de déterminer à quoi il réagit le mieux. (pictogrammes/consigne/rituels/vidéo/emploi du temps etc ) Et surtout que chacun comprenne qu'il est dépassé par ce qu'il ressent et que tous soient cohérents avec lui (lui donnent les mêmes consignes, les mêmes réponses selon la façon dont il agit, lui donnent les mêmes droits et devoirs etc)
Lorsque il n'y a pas de cause apparente à cette agitation, vérifier s'il à de la fièvre.
Beaucoup d'autistes n'arrivent pas à dire ou localiser une douleur physique.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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- Prolifique
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour. J'oubliais un point : Il semble que certains autistes pensent qu'on sait ce qu'ils pensent alors qu'ils n'en ont rien exprimé.
C'était le cas de ma fille qui m'a expliqué vers l'âge de dix ans qu'elle avait longtemps pensé qu'on savait ce qu'elle pensait ! Depuis qu'elle à compris que je ne peux pas savoir ce qu'elle pense sans qu'elle m'en parle, elle est plus calme.
Je ne sais pas si d'autres ici on vécu cette situation mais il semble que lorsque elle pensait à moi, elle croyait que j'étais réellement présente dans sa pensée et qu'on pouvait se parler ainsi !
J'imagine que dans une confusion pareille, certaines personnes peuvent se sentir ignorées..
Il serait intéressant d'en parler avec un psychologue/psychiatre.
C'était le cas de ma fille qui m'a expliqué vers l'âge de dix ans qu'elle avait longtemps pensé qu'on savait ce qu'elle pensait ! Depuis qu'elle à compris que je ne peux pas savoir ce qu'elle pense sans qu'elle m'en parle, elle est plus calme.
Je ne sais pas si d'autres ici on vécu cette situation mais il semble que lorsque elle pensait à moi, elle croyait que j'étais réellement présente dans sa pensée et qu'on pouvait se parler ainsi !
J'imagine que dans une confusion pareille, certaines personnes peuvent se sentir ignorées..
Il serait intéressant d'en parler avec un psychologue/psychiatre.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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- Prolifique
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Mon fils est dans ce cas, je l'ai remarqué il y a très longtemps bien qu'au début je n'avais pas saisi ce qui provoquait très souvent des crises énormes et explosives... Jusqu'à ce que je fasse le lien, mais c'était bien avant le diagnostic et je n'avais même pas associé cela au reste des "bizarreries".il semble que certains autistes pensent qu'on sait ce qu'ils pensent alors qu'ils n'en ont rien exprimé.
Le problème c'est que même si on le lui a expliqué, il persiste.
C'est parfois délicat, voire pénible car il est sûr de nous avoir dit des choses qu'il a seulement "pensées" dans sa tête.
Il s'entête et est persuadé qu'il a bien verbalisé ses pensées. Je ne sais pas quoi faire car nous (l'entourage, mais aussi professionnels) lui avons expliqué, mais il ne nous croit pas et n'est pas du tout convaincu.
Et à force de devoir laisser tomber, en grandissant, ça ne lui rend pas service car cela peut avoir des conséquences de plus en plus compliquées à gérer (à 6 ans c'est marrant, à 14 bof bof).
J'ai beau lui dire que nous n'avons aucun intérêt de mentir ou d'inventer ce souci, rien n'y fait. Il campe sur ses positions.
Si par exemple, quelqu'un ou quelque chose l'agace, non seulement il ne dit rien, mais en plus son visage laisse croire le contraire (sourire, expression à l'opposé de l'agacement) et il finit par craquer d'un coup.
Lui, est persuadé avoir dit plusieurs fois que ça l'agace, et pense que son visage reflète parfaitement son agacement.
Est ce que c'est trop tard parce qu'il est ado ? Je n'en sais rien mais il refuse d'y voir un problème et n'essaie pas d'y remédier et si on le lui signale il nie totalement.
Ça, en revanche, non, il n'a jamais expérimenté ce phénomène.lorsque elle pensait à moi, elle croyait que j'étais réellement présente dans sa pensée et qu'on pouvait se parler ainsi !
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Peut-être justement les a-t-il pensées tellement fort qu'il avait l'impression de les avoir dites? Cela me semble être une explication possible, que le cerveau n'arrive plus à distinguer la pensée de la parole tellement cette pensée était intense. Après, évidemment s'entêter sur le fait de l'avoir dit n'aide pas...
Spoiler :
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Oui, c'est possible en effet, c'est ce que j'imagine, car il semble de bonne foi et s'il s'entête c'est parce qu'il est sûr de lui !
Mais c'est compliqué à gérer. Il refuse de revenir dessus, au calme loin de tout souci et bien évidemment pris sur le fait, il n'accepte jamais de reconnaître son tord et la situation s'envenime souvent.
J'espère que cela évoluera petit à petit car celle est très mal pris par l'entourage et vu son âge, les gens laissent moins passer et il subit les conséquences, sans vraiment comprendre pourquoi ça lui tombe dessus.
Et derrière c'est moi qui paie les pots cassés : son état, parfois sa crise de décompensation, les commentaires voire jugements... La désagréable sensation d'être prise pour la mère qui lui laisse tout passer, ou alors celle complètement dominée par son ado...
J'essaie de faire abstraction de ça mais c'est pesant et ça me bouffe l'énergie nécessaire à remettre fiston en "état apaisé"
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
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Antonio Machado
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
As-tu déjà essayé de lui expliquer ça au calme, que c'est une sorte de mauvais tour du cerveau qui fait qu'on pense avoir dit ce qu'on n'a en réalité que pensé, et qui si on lui fait remarquer ce n'est pas pour le traiter de menteur? Je peux imaginer qu'on doit se sentir très mal quand on est pris "sur le fait" parce que ce n'est pas fait exprès après tout...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bien entendu sur le moment cela ne sert à rien, mais même si j'aborde le sujet, au calme, il refuse d'entendre raison.Spoiler :
Je lui précise bien qu'il n'est pas un menteur, que ça fait partie de son TSA. Je lui dis que je n'ai aucune raison personnellement de vouloir inventer ce souci.
Il n'a pas confiance en mes propros sur ce point, tellement persuadé de ne pas se tromper.
J'ai même illustré mes dires lorsqu'il n'y a pas de conséquences, mais il soutient quand même avoir dit les choses.
Une fois, un professeur le lui a même dit et gentiment, pas pour le brimer: "c'est ton cerveau qui te joue des tours", ce qui était bien approprié, mais cela n'a fait que vexer mon fils.
Il faut dire qu'il a souvent été accusé à tord de plein de choses. On lui a prêté de mauvaises intentions qu'il n'a pas.
Du coup, maintenant il rejette toute "accusation", y compris quand il ne devrait pas.
Cela me peine car je n'ai pas l'impression de l'avoir jamais accusé à tord, il le sait mais il n'a quand même pas confiance dans ce que je lui dis.
Je n'arrive pas à l'aider sur ce point là, et les professionnels non plus.
J'espère que ça évoluera petit à petit.
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Je n'avais jamais envisagé une telle situation !
Cardamome, merci de cet échange car cela me laisse entrevoir des réponses à certaines situations.
Merci !
Cardamome, merci de cet échange car cela me laisse entrevoir des réponses à certaines situations.
Merci !
maman d'un ado TED
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Bonjour ! On va commencer par le plus évident :
Avez-vous songé à donner à votre neveu de quoi se défouler dans ces situations ? Qu'il puisse reporter sa colère sur quelque chose d'inanimé (un punching ball, par exemple, ou un de ces jouets anti stress qu'on peut serrer très fort).
N'hésitez pas à lui dire de s'extirper d'une situation où il est en colère pour se mettre à l'écart et respirer un peu. Montrez l'exemple et faites-en de même.
Et surtout, surtout, ne parlez pas devant lui de l'autisme comme une maladie dont on peut guérir. N'ayez pas pour goal ultime de faire de lui un enfant neurotypique. Il doit apprendre à gérer sa colère, certes, mais il ne pourra jamais gérer ses émotions exactement comme les neurotypiques.
Je suis une autiste adulte et je prends encore le temps de m'isoler pour gérer ma colère et éviter de regretter mes paroles ou mes actes. Bref, continuez à être là pour lui et laissez-lui le temps de grandir à sa manière.
L'autisme n'est pas une "maladie" dont on guérit. C'est un handicap neurologique, une différence fondamentale qui est là dès la naissance et qui sera toujours là à l'âge adulte et bien après.
Avez-vous songé à donner à votre neveu de quoi se défouler dans ces situations ? Qu'il puisse reporter sa colère sur quelque chose d'inanimé (un punching ball, par exemple, ou un de ces jouets anti stress qu'on peut serrer très fort).
N'hésitez pas à lui dire de s'extirper d'une situation où il est en colère pour se mettre à l'écart et respirer un peu. Montrez l'exemple et faites-en de même.
Et surtout, surtout, ne parlez pas devant lui de l'autisme comme une maladie dont on peut guérir. N'ayez pas pour goal ultime de faire de lui un enfant neurotypique. Il doit apprendre à gérer sa colère, certes, mais il ne pourra jamais gérer ses émotions exactement comme les neurotypiques.
Je suis une autiste adulte et je prends encore le temps de m'isoler pour gérer ma colère et éviter de regretter mes paroles ou mes actes. Bref, continuez à être là pour lui et laissez-lui le temps de grandir à sa manière.
Diagnostiquée Autiste et Syndrome d'Asperger en 2018
Suspicion d'autisme depuis 2009
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- Régulier
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Re: Les bruits de l'enfant autistique
Alors....en effet, l'enfant que j'étais était persuadée que sa mère savait ce qu'elle pensait/ressentait.
Déjà, parce que ma mère....et bien c'était ma mère, elle m'a fait, elle doit bien savoir. C'est évident.
D'ailleurs, la preuve, elle savait ce que ressentait G., mon frère.
Donc soit elle savait et elle s'en foutait, soit elle portait tellement peut d'attention à ce que je pouvais vivre qu'en effet elle se savait pas (ce qui revient à "elle s'en foutait")
Elle ne me VOYAIT pas. Moi je faisais tout ce qu'elle voulait, y compris des activités extra-scolaire que je détestais, et en contrepartie...rien. Je restait invisible.
Je me souviens à quel point ça me mettait en colère. Comme si c'était hier.
Et puis j'ai grandi, et la colère s'est transformée en rage.
Quand j'ai eu 13 ans ma mère (divorcée) a perdu la garde. Et la rage s'est progressivement transformée en désespoir, qui a conduit à une TS.
Ceci dit, j'ai toujours '(et j'ai encore même si elle est décédée) un profond ressentiment à son égard.
Le pire sans doute, c'est que finalement je n'ai pas vraiment changé je suppose.
J'ai 42 ans, donc...je me suis résigné, en partie.
Et en partie je retourne cette colère contre moi. Qui n'ai même pas été capable de communiquer de manière appropriée dans telle situation.
Mais, malgré tout je continue d'être en colère contre (ce qu'il me reste) de famille.
Parce qu'ils ne me voient pas eux non plus. Me prêter des émotions/sentiments/intentions erronées ça oui, ils savent faire. Mais se soucier réellement de ce que je peux vivre, c'est trop demander il semble.
Bref.
C'est pas très constructif tout ça n'est-ce pas ?
si j'essaie de me souvenir de ce que j'aurai voulu....
Et bien déjà, quand je rentrais de l'école, elle aurait pu éviter la question "est-ce que tu as bien travaillé aujourd'hui ?". Et la remplacer par "comment s'est passé ta récréation ? comment vont tes copains/copines ? est-ce que tu t'es senti bien ?"
Ne JAMAIS oublier que l'autiste prend les phrases au 1er degré.
Me concernant, je suis (parfois) capable d'écrire ce que je ne suis pas capable de dire. Donc....si ma mère m'avait proposé de lui écrire des lettres, pour lui raconter.....ce qui va, ne va pas, ce que j'ai envie, les trucs dont j'ai envie de parler.....peut-être que je me serais sentie moins ignorée.
Déjà, parce que ma mère....et bien c'était ma mère, elle m'a fait, elle doit bien savoir. C'est évident.
D'ailleurs, la preuve, elle savait ce que ressentait G., mon frère.
Donc soit elle savait et elle s'en foutait, soit elle portait tellement peut d'attention à ce que je pouvais vivre qu'en effet elle se savait pas (ce qui revient à "elle s'en foutait")
Elle ne me VOYAIT pas. Moi je faisais tout ce qu'elle voulait, y compris des activités extra-scolaire que je détestais, et en contrepartie...rien. Je restait invisible.
Je me souviens à quel point ça me mettait en colère. Comme si c'était hier.
Et puis j'ai grandi, et la colère s'est transformée en rage.
Quand j'ai eu 13 ans ma mère (divorcée) a perdu la garde. Et la rage s'est progressivement transformée en désespoir, qui a conduit à une TS.
Ceci dit, j'ai toujours '(et j'ai encore même si elle est décédée) un profond ressentiment à son égard.
Le pire sans doute, c'est que finalement je n'ai pas vraiment changé je suppose.
J'ai 42 ans, donc...je me suis résigné, en partie.
Et en partie je retourne cette colère contre moi. Qui n'ai même pas été capable de communiquer de manière appropriée dans telle situation.
Mais, malgré tout je continue d'être en colère contre (ce qu'il me reste) de famille.
Parce qu'ils ne me voient pas eux non plus. Me prêter des émotions/sentiments/intentions erronées ça oui, ils savent faire. Mais se soucier réellement de ce que je peux vivre, c'est trop demander il semble.
Bref.
C'est pas très constructif tout ça n'est-ce pas ?
si j'essaie de me souvenir de ce que j'aurai voulu....
Et bien déjà, quand je rentrais de l'école, elle aurait pu éviter la question "est-ce que tu as bien travaillé aujourd'hui ?". Et la remplacer par "comment s'est passé ta récréation ? comment vont tes copains/copines ? est-ce que tu t'es senti bien ?"
Ne JAMAIS oublier que l'autiste prend les phrases au 1er degré.
Me concernant, je suis (parfois) capable d'écrire ce que je ne suis pas capable de dire. Donc....si ma mère m'avait proposé de lui écrire des lettres, pour lui raconter.....ce qui va, ne va pas, ce que j'ai envie, les trucs dont j'ai envie de parler.....peut-être que je me serais sentie moins ignorée.
en cours de diag CRA