misty a écrit : ↑mercredi 7 août 2019 à 20:43
Gabriellelev a écrit :B1 : Avez-vous aussi expérimenté ce besoin de revoir vos choix, vos mode de vie de manière radicale après avoir réalisé que vous étiez autiste ? Si oui, comment avez-vous géré ça ?
Couple avec un neurotypique
B2 : Comment faites-vous pour vivre en couple avec un neurotypique en étant asperger ? Y’en a-t-il parmi vous qui vivent avec un/une neurotypique depuis longtemps ?
B3 : Vous sentez-vous dépendant de votre conjoint neurotypique sur certains aspect en raison de votre autisme ? Si oui comment gérez-vous cette dépendance ? Avez-vous l’impression qu’elle peut être dangereuse et vous « emprisonner » ?
Parentalité
B4 : Parmi les parents, votre autisme, problèmes de concentration, d’attention, d’anxiété a-t-il déjà mis vos enfants en danger ?
B5 Y’a-t-il ici des parents asperger de famille nombreuse ? (+ 3 enfants) Comment gérez-vous cela ?
B6 Arrivez-vous à travailler à côté de votre tâche de père/mère ?
B7 Comment gérez-vous le bruit et leur besoin naturel de sociabilisation (que les enfants soient eux-aussi autiste ou pas) ?
B8 Avez-vous des aides (de l’état ? autres… ) en tant que père ou mère autiste ? Si oui, sous quelles formes ?
Bisexualité
B9 : Y’a-t-il des bisexuelles ou Pansexuelles sur ce forum ? si oui, ressentez-vous aussi de la frustration comme moi ? Quel genre de forme de couple vous semble le plus appropriée à la spécificité de votre orientation sexuelle et de votre autisme ? monogamie en résidence séparée ? couple ouvert ? polyamour ? Avez-vous expérimenté des modes de couples atypiques (non monogames) sur une longue période ? en étant parent ? est-ce viable ?
Je suis concernée par les 3 aspects dont tu parles (ou l'ai été, car 2 relations de couple longues avec des non-autistes bien que l'un des 2 présente un trouble autre). En gros je ne me retrouve pas tellement dans tes interrogations, donc je ne sais pas trop ce que je pourrais t'apporter.
Question parentalité, je ne me suis pas posée les questions que tu te poses car je ne suis pas devenue autiste le jour de mon diagnostic, que j'ai toujours eu des difficultés, limitations et particularités importantes, et que la décision d'avoir un enfant a été prise en conscience du contexte particulier (qui à l'époque n'avait pas de nom), malgré ça. Dès lors, je n'ai plus du tout raisonné en terme de capacité, ou de ce que je pourrais gérer ou pas parce que ce choix impliquait une responsabilité tellement énorme que je disparaissais derrière. En d'autres termes je n'étais pas dans le "est-ce que je vais pouvoir" mais "comment je vais m'y prendre exactement", car une fois la décision prise il m'était inenvisageable de penser à moi et à mes problèmes.
Bref, je fais avant tout parce que j'estime que le choix que j'ai fait annule toute tergiversation, et que quand l'enfant que j'ai choisi de mettre au monde a besoin d'un truc la question ne se pose même pas de savoir si je peux lui donner. Je le fais et c'est tout.
Je travaille (à temps partiel sur poste adapté), c'est très difficile et j'en bave vraiment par périodes mais ça aussi c'est un choix; car ne pas travailler ni garder un lien au monde extérieur décuple mes déficits et me met dans une position que je ne souhaite pas donner en exemple à mon enfant, justement.
Concernant les 2 autres points, j'ai eu l'impression de lire un ramassis de clichés et j'ai du mal à trouver un lien proche ou lointain avec ce que j'ai pu ou peux vivre. Ca m'a un peu fait penser à un pseudo-témoignage qu'on pourrait trouver dans une revue genre
Cosmopolitan, coincé entre l'horoscope aztèque et le dossier spécial cellulite. Je ne comprends pas ton état d'esprit, du tout. Tu dis par 2 fois "haa les hommes", par exemple: les considères-tu interchangeables au point d'envisager leur existence en termes de "les hommes"? Qu'est-ce que ça veut dire? Et "les femmes"? Et "les autistes"? Tu les associes à quel type de préjugés, eux?
Je n'ai pas grand chose à te conseiller, mis à part éventuellement de revoir ton état d'esprit sur la question. Pareil pour la bisexualité: la manière dont tu en parles me donne l'impression que tu confonds objet de désir et produit de consommation (si tu devais avoir une ou plusieurs relations sexuelles avec une ou des femmes, selon toute probabilité ce seront des êtres humains avant d'être des objets sexuels).
Bien qu'étant pile dans ta "cible", je ne sais trop que te dire de plus, sinon que je suis d'accord avec Lilette et aussi que ton message me met assez mal à l'aise. Il me fait penser à tous ces gens qui depuis que l'autisme est sous le feu des projecteurs cherchent à légitimer un égocentrisme dément (et un confort de vie et de raisonnement dans lequel ils se sont confortablement installés) en associant le tout à l'autisme. Je trouve ça globalement très insultant, d'autant plus que dans ce que tu évoques j'ai du mal à faire des liens concrets avec l'autisme en tant que tel.
Merci pour ta réponse !
Je comprends plus ou moins pourquoi tu as interprété mon message de telle ou telle manière. Et c’est assez frustrant parce que je suis assez d’accord avec ta manière de voir les choses.
D’abord, tu te trompe sur moi. Je ne suis pas une princesse. J’ai 27 ans et si j’ai la chance de vivre au crochet de mon mari DEPUIS PEU. J’ai connu les galères comme tout le monde et peut être plus que certains. Ma famille a été dans la rue à un moment. On avait littéralement pas de chez nous. J’ai du dormir chez une ami, tandis que ma mère et Frères et sœurs étaient éparpillés chez d’autres. J’ai eu un père alcoolique et abuseur... Je ne viens pas d’un milieu favorisé bien au contraire... Mon mari non plus d’ailleurs.
J’ai vu ma mère anxieuse, j’ai connu des sévices sexuelles dans l’enfance.
Tout ce climat malsain et difficile de mon enfance m’a poussé à nier la possibilité d’etre Autisme, cela même quand un des psychiatres qui me suivait a soupçonné le syndrome de d’asperger ou que ma sœur diagnostiquée m’a fait part elle aussi de sa certitude à mon égard. Pourquoi? Parce que j’avais déjà tellement de raisons d’avoirs certains de mes symptômes que aller chercher une autre “excuse” me semblait complètement con. D’ailleurs l’attitude que tu as en sous entendant que je veux être asperger pour valider des comportements etc... c’est exactement comme ça que je voyais les pseudos asperger y compris ma sœur ! Je n’acceptais cette possibilité (et j’étais tres mal informée)
Si je pose la question de la parentalité c’est parce que j’ai connu une enfance difficile avec une mère ailleurs dans sa tête et anxieuse. (Ma tante pense qu’elle est autiste, ce qui expliquerait bcp de son comportement....)
Je ne veux pas que mon enfant me subisse.
Je ne découvre pas mes difficultés mais il ya encore qlq temps j’envisageais qu’ils puissent complètement disparaître (ce qui me laissait une marge avant que mon enfant soit grand et que ma sociabilité deviennent vraiment cruciale dans son développement). Aujourd’hui je ne le pense plus. Je ne pense pas que certaines choses puissent changer. Et ça, si j’avais été diagnostiquée, si je n’avais pas fuit cette possibilité, je me serais préparer différemment. Ce n’est pas la même chose d’avoir un cerveau qui focntionnne différemment et d’avoir des comportements lié à des traumas. On ne peut rien faire pour le cerveau, on peut juste adapter l’environnement, apprendre à vivre avec, tandis que si c’est le résultat de traumas, on peut déconstruire et se libérer complètement. Ça a une répercussion importante sur la manière de régler ses problèmes!
J’ai plus de dix ans de vie en constant effort. Je me suis battue mais BATTUE pour rester en vie, terminer des diplômes, avoir des relations sociales, me pas sombrer, ne pas pas perdre les maigres connections sociales que j'avais, répondre aux exigences administratives ... avec la rage de vaincre et de changer. C’est impossible de se donner autant pendant plus de dix ans et ne pas avancer d’un pouce sur certains aspects. C’est ça qui m’a fait un électrochoc (le fait aussi que mon mari m’a dit “je pense que tu as le syndrome d’asperger”).
Alors oui je me suis pas diagnostiquée mais franchement si ce n’est pas ça, je ne vois vraiment pas ce que ça pourrait être. Peut être une autre pathologie non référencée si tu veux, mais c’est définitivement qlq chose qui n’est pas le résultat d’experience mais qlq chose liée au fonctionnement de mon cerveau.
J’ai mis “les hommes” entre parenthèse justement parce que je trouve ça cliché, l’homme qui est forcément ouvert à des relations avec plusieurs femmes alors qu’en soit ce n’est pas forcément une bonne idée. J’ai mis “les hommes” parce que j’ai trouvé sa réaction cliché, de proposer un plan à trois quand sa femme bisexuelle lui exprime la frustration qu’elle a de n’avoir jamais exploré cette partie de son identité. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de faire l’inverse si un jour il m’avait annoncé être aussi attiré par les hommes. Donc, sa réaction me déçoit et je mets des “les hommes” comme ça. Je suis d’accord avec toi, les femmes ne sont pas des objets sexuels et c’est pour ça que le principe du plan à trois qui en théorie permettait d’avoir une relation sexuelle avec “une paire de seins” (la encore j’utilise cette expression à dessein car dans les contextes de plan à trois, comme ça, l’expérience est réduit à la consommation de corps).
C’est précisément pour ça que je n’ai jamais accepté sa proposition. Et si tu me lis bien, tu vois que j’evoque Des sentiment de jalousie potentiel aussi bien envers lui qu’envers une femme avec qui ont pourrait être amené à faire un plan à trois. Précisément parce que je n’envisage pas de ne pas avoir de sentiment pour des femmes.
Enfin bref, pour le coup je ne t’en veux pas pour ton interprétation . Je me relis et ma pensée et ma vision des relations n’est pas bien Retranscrite.
Je fais un post d’un km sur moi. Évidement que tu perçois de l’egocentrisme.
Pour le confort de vie et de raisonnement, je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ça. Je dis bien que je suis dépendante financièrement de quelqu’un et que je n’ai jamais tenu plus de trois mois un boulot. Je fais un post d’1 km sur un forum pleins d’inconnus parce que je n’ai personne IRL à qui me livrer. Tu trouves pas ça pathétique? Tu crois vraiment que ma vie est confortable. Qui avec une vie confortable viendrait s’épancher sur un forum comme ça. Au contraire, j’essaye de rester un minimum digne pour ne pas montrer l’ampleur de ma détresse.
J’ai 27 ans et je n’ai rien foutu de ma vie. Si mon mari me quitte demain, je finis à la rue c’est certain. J’ai une mère qui vit dans son monde, une sœur asperger qui me parle à peine et que je vois tous les 3 ans. Je réalise que plus de dix ans de combat et rien de mes problèmes pas bouger fondamentalement: toujours peur de parler au téléphone, faire les trucs administratifs, ressens de la fatigue en permanence, passe à côté d’emploi et d’opportunite parce que mon manque de habilité sociale m’handicape littéralement.
Enfin bref.
Dommage que tu ne partages pas comment tu fais justement pour gérer tous ces aspects de ta vie car comme tu dis, tu es la cible.

Non diagnostiquée / en attente d’un rdv au CRA de Paris pour un parcours de diagnostic (sur demande de mon docteur).