Barbibul a écrit : ↑samedi 20 juillet 2019 à 1:42
Bien évidemment encore, les firmes pharmaceutiques qui financent ces recherches n'ont pas non plus de perspective eugéniste mais une perspective mercantile. L'industrie de l'autisme n'est pas un mythe, il s'agit de soutirer un maximum d'argent à des parents souvent désespérés. Cette industrie peu développée en France tourne à plein régime aux Etats-Unis. Bien des spécialistes autoproclamés qui ne connaissent pas grand chose à l'autisme en vivent grassement sur le dos des familles sans pour autant proposer une thérapie efficace, y compris en France.
Oui, je suis d'accord là-dessus, du reste les articles de Spectrum News dénoncent souvent cet état de fait (exemple récent, le dossier sur la chiropraxie) ; c'est un fait aussi que si cela se déploie aux Etats-Unis, ça arrivera un jour en Europe.
Je dirais, un peu en opposition avec ce que tu écrivais au-dessus sur la compétition entre chercheurs (mais pourquoi aussi ? peut-être parce que les moyens alloués à la recherche sont insuffisants, et qu'il faut défendre son bifteck) que les recherches validées par les pairs sont une garantie de plus de sérieux et d'efficacité. Même si ça peut induire des phénomènes de réseaux et d'influence dommageables au vrai sens de la recherche.
Je pense que c'est la raison pour laquelle il y a souvent des avis de chercheurs dont on précise dans l'article qu'ils "n'étaient pas impliqués dans l'étude" - c'est une sorte de caution.
barbibul a écrit : Il n'empêche que la conséquence de ces diagnostics prénataux sera une augmentation des avortements dans une perspective validiste. Cela s'est vérifié avec le dépistage anténatal de la trisomie 21, il en sera de même pour l'autisme. Parce que les parents voudront de bonne foi épargner une vie de merde à leur enfant à naître, parce qu'ils ne voudront pas que leurs autres enfant aient à supporter un boulet après leur disparition ou encore parce qu'ils subiront une pression dans ce sens de la société.
Quant aux interventions précoces qui pourront aider par une action dès la naissance à acquérir les compétences sociales et le langage, elles relèvent aujourd'hui du mythe. Juste lire ce que Laurent Mottron a écrit sur la méthode ABA tellement encensée en France.
Mais faut-il pour autant arrêter ou freiner la recherche, ou mettre des garanties dans l'éthique scientifique en amont, et suivre les recherches menées dans les laboratoires, pour que des pratiques interdites ne se produisent pas, comme ça a été le cas en Chine avec le clonage d'embryons ?
Tous les parents ne choisiront peut-être pas d'éliminer leur bébé avant la naissance non plus ; là encore, un accompagnement des familles pour les aider à venir à bout des aides médicales (avec remboursement des prises en charge), et les soulager en leur donnant du temps, pourrait aider à ce qu'ils choisissent de poursuivre la grossesse.
L'avortement doit rester un choix personnel, je ne peux pas juger pour ou contre, sinon qu'il est nécessaire de pouvoir le faire en son âme et conscience, et pas par défaut.
C'est un problème politique : si on fait passer l'humain, ou plutôt le vivant (tous les êtres vivants et l'environnement) avant tout, et non le profit et la productivité, on aura moins ce type de questions à se poser, et on pourra faire ce qui est juste.
Pour les écrits du dr Mottron, eh bien je ne suis pas encore allée jusque-là dans mes lectures : as-tu un lien vers un article précis qui m'aiderait à en prendre connaissance d'une manière synthétique ?
Diagnostic d'autisme juillet 2019.