[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?

[Liloë]

Ma mère qui invite son copain (que je connais à peine) à la maison en me prévenant à la dernière minute, ce qui provoque anxiété et colère. Je m'énerve tellement qu'ils finissent par partir. Je m'en veux tellement.

PS: je vis seule 90% du temps.

[PaterFamilias]

Première étape : faire castrer Micron.

Il portera bien son nom après ça ...

[UDFj-39546284]

Je m'en veux d'être rendu irritable pour de toutes petites choses...

... Comme hier soir par le fait que ma femme décide de se lancer dans un gâteau à son retour du travail.
- Parce que le repas du soir était déjà presque prêt ;
- Parce que j'ai du mal à partager la cuisine qui est un peu mon espace ;
- Parce que j'avais moi même envisagé de faire un dessert sans réussir à me décider sur une recette (et que son gâteau n'utilisait pas les fruits très murs que je comptais écouler grâce au dessert) ;
- Parce que je m'efforce - à sa demande - de faire une cuisine légère, saine, variée et qu'ensuite elle fait toujours des gâteaux bons mais tout sauf légers... Le manque de cohérence me perturbe toujours
- Parce que ma journée m'avait déjà épuisé et que quand elle rentre je n'ai pas atteint mon quota de solitude.

Au final j'étais évidemment content d'avoir ma dose de beurre et de sucre...

Les petites choses mises bouts à bouts deviennent énormes. Et il y en a tellement que ne pas "exploser" est impossible.

Le besoin de cohérence... c'est obsessionnel pour ne pas dire vital pour moi
Parfois c'est pratique mais la plupart du temps ça agace tout le monde.

Puis un changement de plans a la dernière minute c'est horrible.
Faut revoir l'équation dans son entièreté...ça se fait mais prend du temps...malheureusement le temps manque toujours.
Et lorsqu'on a fini d'assimiler les nouvelles données...boom…l'évènement est passé.
Utilité/20

Je n'arrive tout simplement pas à fonctionner autrement

Tout ça pour dire que je te comprend sur les petites choses qui irritent.

[Riji]

Fin avril je postais sur ce fil au sujet de ma lapine que je croyais blessée, du moins on appelle ça une pododermatite (c'est une irritation de la patte) et du fait que je me sentais paniquer. En réalité c'était un sombre pressentiment qui s'est avéré juste, car c'était le premier symptôme de toute une série, qui se sont enchaînés rapidement, causés par une déficience cardiaque. Elle avait neuf ans et demi.

Mon compagnon et moi avons dû rapidement faire face. Durant un mois nous l'avons soignée pour améliorer son confort (notamment pour une infection urinaire), en aménageant son espace (elle n'arrivait plus à sauter), en lui toilettant deux fois chaque jour l'arrière train (elle n'y arrivait plus), en dormant avec elle dans le salon pour être là au cas où elle ait besoin d'aide... pour l'aider à manger, à boire à la pipette, à se déplacer... jusqu'à ce qu'elle manque d'air, un après-midi, et cesse de s'alimenter. Elle nous a quitté quelques heures après, par suffocation, logée entre nous deux sur le canapé, calée dans nos mains et nos caresses, le 2 juin à 17h00.

C'est très dur... Je suis démolie à l'intérieur.

[hazufel]

C’est très difficile la perte d’un être cher... courage.

[Lilas]

Je compatis, j'ai perdu mon chat l'été dernier et ça a été très dur aussi.

[lulamae]

Vous avez fait tout ce que vous pouviez @Riji, vous l'avez accompagnée et avez essayé de la soulager de sa souffrance, vous avez été très présents avec elle dans ces derniers moments.

Bon courage, pense à elle dans ses bons moments pour que sa fin n'abîme pas les souvenirs de sa vie avec toi.

[Riji]

Merci à vous trois, sincèrement, pour vos mots de soutien.

Bon courage, pense à elle dans ses bons moments pour que sa fin n'abîme pas les souvenirs de sa vie avec toi.

Les derniers souvenirs ont en effet une puissance... Mon cerveau me rejoue le film avec une telle précision... Le lendemain a été presque plus dur, quand nous l'avons apporté à la clinique véto, dans une boîte portée dans une toile noire. Nous avons fait le chemin à pied, à peu près 1km, en fin de matinée, juste après une averse, les merles ont chanté tout le long du trajet. Posée sur le comptoir de la clinique, cette fois c'était vraiment fini, définitif, irréversible. Une fois les papiers signés pour la crémation, on s'est presque enfui. Mon compagnon qui ne pleure *jamais* (je l'ai vu deux fois en 27 ans avec seulement des larmes aux yeux) m'a pris dans ses bras et a sangloté avec moi. On est même allé boire un martini au café du coin, pour dire on ne boit absolument jamais.

Nous avons plus tard exploré les photos et vidéos que nous avons d'elle, ce n'est pas facile non plus de la regarder en ayant à l'esprit qu'elle n'existe plus, mais ça atténue effectivement, avec le temps, les images douloureuses plus récentes. Il a fallu aussi bouger les meubles dans le salon où elle vivait en liberté, car tout nous ramenait à elle, surtout à ses derniers instants. La place de chaque chose était en fonction d'elle, puis sur la fin de son état, les protections, les cabanes, les tissus partout par terre. Et puis nos journées étaient rythmées par elle, des rituels incontournables pendant près de dix ans, qui ne sont plus. Le matin, le soir, je commence tout juste à ne plus tourner en rond sans savoir quoi faire. Et ça remet tant de craintes en question aussi.

Tellement de choses me relient à elle, encore, l'habitude de marcher en faisant attention de savoir où elle est, de tendre l'oreille, de fermer des portes, d'avoir sans cesse un oeil sur elle... c'est comme un bébé qui commence à marcher ces bestioles, on croit pouvoir s'éloigner deux secondes, tranquille, mais ça se téléporte. Et puis ces moments où j'étais posée quelque part et où elle était toujours calée contre moi, dans ma main. Son regard, sa malice, sa chaleur, sa douceur, tous ses petits bruits d'expression, c'est un manque indicible...

Pardon pour le pavé, mais je crois qu'il n'y a qu'ici que ça peut sortir.

[lulamae]

C'est très bien décrit, je retrouve ce que j'ai vécu quand j'ai dû enterrer le petit lapin nain de ma fille (le 31 décembre en plus), qui était chez son père (j'ai dû le lui annoncer au téléphone).
Ce n'était pas mon lapin, mais je m'en occupais aussi, et je l'ai emmené à l'hôpital vétérinaire, j'ai payé trois opérations des dents pour qu'ils le sauvent.
J'étais attachée à lui, ça a été très dur, c'est un traumatisme. Et quand on vit mal l'absence et la perte, c'est difficile de l'aborder.
Bon courage encore !

[Riji]

Ce que tu dis est juste. C'est un choc émotionnel, un trauma.
Merci pour ton écoute et ton partage.

[Arcane]

Je suis professeur des écoles...
Là je n'en peux plus
Comme je n'ai pas bcp de points, encore une fois cette année je n'ai pas de poste fixe pour la rentré 2019...
J'en ai absolument marre d'être baladée d'école en école d'année en année... De changer de niveau, de passer mes vacances d'été à me rendre malade pour préparer la classe qui ne sera pas le même niveau que l'année précédente...

Là je n'ai qu'une crainte (ou plusieurs)
-etre nommée remplaçante dans je ne sais quel quartier plus ou moins difficile de ma ville (et ne pas savoir dans quelle classe aller le matin)
- avoir mon affectation fin août et ne rien pouvoir préparer cet été...

J'ai hésité à poster dans les coups de gueule, mais aussi dans prof et asperger...

[Bubu]

Je ne cherche pas de réponse.
Mais Bubu ne tolère pas que Micron s'approche.
Micron souffre, il essait de s'approcher de Bubu mais il est rejeté. A chaque fois.
Bubu souffre aussi, dès qu'il voit la silhouette de Micron, il crache et est sur la défensive.

Maintenant les deux sont castrés, pucés, je ne vois que l'alternative Feliway. (Diffuseur de phéromones)

[Alpha]

Courage Bubu

[AlexKain]

Feliway, ça peut les apaiser. Ma mère s'en est déjà servi quand elle a récupéré un chat abandonné.
Ça ne fera pas de miracles mais ça pourra rassurer le chat le plus peureux. Je doute qu'ils se fassent des câlins grâce à ça, mais ça lui évitera peut-être de cracher sur l'autre, il sera juste méfiant.
Après si l'autre veut toujours aller le voir, c'est compliqué, c'est sûr.
Le chat abandonné a fini par ne plus faire attention à l'autre chat, très timide, que ma mère a depuis toujours, et qui crachait à chaque fois qu'il voyait l'autre passer non loin (même pourtant parfois à plusieurs mètres !) Après le feliway, ce chat a fini par être un peu plus serein, il peut laisser passer l'autre très proche sans cracher, juste on voit qu'il est méfiant et que si l'autre fait un mouvement un peu brusque, ou s'il est repéré sans avoir été vu avant, là ça finit quand même en chat qui crache. Mais donc, l'autre chat s'en fout complétement, c'est ça qui est drôle. Des fois il continue sans route sa même regarder celui qui crache ! Il doit avoir l'habitude depuis le temps.

[Gianna]

Maintenant les deux sont castrés, pucés, je ne vois que l'alternative Feliway. (Diffuseur de phéromones)

Les effets de la castration ne sont pas immédiats car le chat a encore dans le sang des hormones produites avant l'opération, et elles continuent d'agir un certain temps. Il faut attendre plusieurs jours voire plusieurs semaines avant qu'il change vraiment de comportement. Patience

Le véto t'a-t'il donné des conseils au niveau comportemental ?