Emploi des autistes/Asperger
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Emploi des autistes/Asperger
Je suis abonnée aux alertes de Google et je viens de recevoir un lien vers le site belge Data News. On y trouve une excellente initiative qui pourrait nous permettre se sensibiliser des employeurs français. Voici l'article :
"L'autiste, perle des testeurs de logiciels
26 mai 2008 -- Kristof Van der Stadt
Ordina et M2Q - entités groupe Cronos - ont fondé avec 4 entreprises d'économie sociale une société de test de logiciels. Les testeurs de logiciels de Passwerk sont des personnes atteintes de "troubles du spectre autistique" (TSA) et dotées d'une intelligence normale, le syndrome d'Asperger. Ordina et M2Q constatent le besoin croissant de testeurs de logiciels et pensent que les personnes atteintes de TSA sont les mieux placées pour remplir ce rôle.
En cinq ans, Passwerk compte former 75 experts ingénieurs de tests qu'Ordina et M2Q s'engagent à employer. Les premiers formés sont déjà plongés dans un travail assidu chez des clients finaux - entre autres au VDAB et au CPAS d'Anvers. Et parler d'assiduité n'est pas exagéré: "Une particularité des personnes atteintes de TSA est justement qu'elles cherchent à atteindre un haut niveau de perfection Elles aiment également le travail à caractère répétitif", explique Nico De Cleen, directeur de Passwerk. Et ce sont précisément des caractéristiques indispensables à ce genre de tâches que sont les tests de logiciels où la qualité prime. Le plus important c'est de soutenir et d'accompagner ces personnes en permanence. Etant donné qu'elles sont extrêmement assidues, appliquées et rapides dans leur travail, elles sont beaucoup plus vite fatiguées et ont dès lors besoin par exemple d'une grille horaire adaptée. Les entreprises concernées doivent donc aussi faire preuve de plus de sensibilité et de prise de conscience.
"Une meilleure qualité dans les tests débouche à son tour sur un niveau de service plus élevé et une plus grande satisfaction chez les utilisateurs, les clients et les fournisseurs, explique Hans Vets, CEO d'Ordina. Nous assistons aussi clairement à un glissement sur le marché, qui renforce le besoin en ingénieurs de test." La combinaison de ces deux points nous a convaincu de participer à l'aventure et d'apporter une contribution importante au capital de départ, continue Hans Vets.
1 million EUR de subsides
Passwerk a déjà été lancée en février et a été présenté officiellement ce mois-ci à Anvers dans les bâtiments de Digipolis en présence de Kathleen Van Brempt, la ministre flamande de l'économie sociale. Celle-ci est venue expliquer que Passwerk est reconnue en tant qu'entreprise d'économie sociale, une entreprise prête à garantir un emploi durable à des groupes défavorisés dans un environnement où entreprendre de manière socialement responsable est au centre des préoccupations.
"Et quand un ministre passe par-là, l'argent n'est jamais très loin", dit-elle en plaisantant. Passwerk reçoit un subside de 852.500 EUR réparti sur quatre ans pour engager 62 employés à temps plein atteints d'autisme. En plus de cela, le Fonds réserve aussi un subside de départ de 320.000 EUR pour la promotion de l'innovation dans l'économie sociale.
Eliminer les préjugés
L'important est maintenant d'éliminer les nombreux malentendus et préjugés autour de l'autisme. "Nous constatons encore une certaine réticence au sein des entreprises, explique Hans Vets. Nous espérons y remédier car les avantages en terme de productivité existent. Et surtout: ces personnes veulent vraiment travailler, leur enthousiasme est indéniable. Nous avons déjà des expériences moins concluantes avec le VDAB, où des demandeurs d'emploi pas du tout motivés sont venus frapper à notre porte - seulement parce qu'ils y étaient obligés." Passwerk s'est toutefois également développé à partir du VDAB, sous la forme d'un projet sous la direction d'un de ses collaborateurs, Dirk Rombaut. Il s'était inspiré d'un projet similaire au Danemark. Les fondateurs de Passwerk espèrent que leur projet inspirera à son tour d'autres entreprises.
Et qu'en est-il des testeurs eux-mêmes? Visiblement, l'expérience leur plait. Bart Van Loy (26 ans) est un des testeurs qui est entré en contact avec Passwerk via Ergasia - une des ASBL participantes - , et qui a également développé le logo. "Je suis ravi à l'idée de travailler à présent dans le secteur IT. Le fait que le travail est également adapté à la personne atteinte d'autisme me rend les choses plus faciles que dans le circuit 'habituel'", raconte Bart avec enthousiasme. En même temps, les testeurs font partie d'un "vrai" environnement professionnel, ce qui est sûrement très important pour l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. En plus, avec un salaire brut de départ de 1.850 euros, ils sont aussi mieux payés que la moyenne des testeurs."
"L'autiste, perle des testeurs de logiciels
26 mai 2008 -- Kristof Van der Stadt
Ordina et M2Q - entités groupe Cronos - ont fondé avec 4 entreprises d'économie sociale une société de test de logiciels. Les testeurs de logiciels de Passwerk sont des personnes atteintes de "troubles du spectre autistique" (TSA) et dotées d'une intelligence normale, le syndrome d'Asperger. Ordina et M2Q constatent le besoin croissant de testeurs de logiciels et pensent que les personnes atteintes de TSA sont les mieux placées pour remplir ce rôle.
En cinq ans, Passwerk compte former 75 experts ingénieurs de tests qu'Ordina et M2Q s'engagent à employer. Les premiers formés sont déjà plongés dans un travail assidu chez des clients finaux - entre autres au VDAB et au CPAS d'Anvers. Et parler d'assiduité n'est pas exagéré: "Une particularité des personnes atteintes de TSA est justement qu'elles cherchent à atteindre un haut niveau de perfection Elles aiment également le travail à caractère répétitif", explique Nico De Cleen, directeur de Passwerk. Et ce sont précisément des caractéristiques indispensables à ce genre de tâches que sont les tests de logiciels où la qualité prime. Le plus important c'est de soutenir et d'accompagner ces personnes en permanence. Etant donné qu'elles sont extrêmement assidues, appliquées et rapides dans leur travail, elles sont beaucoup plus vite fatiguées et ont dès lors besoin par exemple d'une grille horaire adaptée. Les entreprises concernées doivent donc aussi faire preuve de plus de sensibilité et de prise de conscience.
"Une meilleure qualité dans les tests débouche à son tour sur un niveau de service plus élevé et une plus grande satisfaction chez les utilisateurs, les clients et les fournisseurs, explique Hans Vets, CEO d'Ordina. Nous assistons aussi clairement à un glissement sur le marché, qui renforce le besoin en ingénieurs de test." La combinaison de ces deux points nous a convaincu de participer à l'aventure et d'apporter une contribution importante au capital de départ, continue Hans Vets.
1 million EUR de subsides
Passwerk a déjà été lancée en février et a été présenté officiellement ce mois-ci à Anvers dans les bâtiments de Digipolis en présence de Kathleen Van Brempt, la ministre flamande de l'économie sociale. Celle-ci est venue expliquer que Passwerk est reconnue en tant qu'entreprise d'économie sociale, une entreprise prête à garantir un emploi durable à des groupes défavorisés dans un environnement où entreprendre de manière socialement responsable est au centre des préoccupations.
"Et quand un ministre passe par-là, l'argent n'est jamais très loin", dit-elle en plaisantant. Passwerk reçoit un subside de 852.500 EUR réparti sur quatre ans pour engager 62 employés à temps plein atteints d'autisme. En plus de cela, le Fonds réserve aussi un subside de départ de 320.000 EUR pour la promotion de l'innovation dans l'économie sociale.
Eliminer les préjugés
L'important est maintenant d'éliminer les nombreux malentendus et préjugés autour de l'autisme. "Nous constatons encore une certaine réticence au sein des entreprises, explique Hans Vets. Nous espérons y remédier car les avantages en terme de productivité existent. Et surtout: ces personnes veulent vraiment travailler, leur enthousiasme est indéniable. Nous avons déjà des expériences moins concluantes avec le VDAB, où des demandeurs d'emploi pas du tout motivés sont venus frapper à notre porte - seulement parce qu'ils y étaient obligés." Passwerk s'est toutefois également développé à partir du VDAB, sous la forme d'un projet sous la direction d'un de ses collaborateurs, Dirk Rombaut. Il s'était inspiré d'un projet similaire au Danemark. Les fondateurs de Passwerk espèrent que leur projet inspirera à son tour d'autres entreprises.
Et qu'en est-il des testeurs eux-mêmes? Visiblement, l'expérience leur plait. Bart Van Loy (26 ans) est un des testeurs qui est entré en contact avec Passwerk via Ergasia - une des ASBL participantes - , et qui a également développé le logo. "Je suis ravi à l'idée de travailler à présent dans le secteur IT. Le fait que le travail est également adapté à la personne atteinte d'autisme me rend les choses plus faciles que dans le circuit 'habituel'", raconte Bart avec enthousiasme. En même temps, les testeurs font partie d'un "vrai" environnement professionnel, ce qui est sûrement très important pour l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. En plus, avec un salaire brut de départ de 1.850 euros, ils sont aussi mieux payés que la moyenne des testeurs."
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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SUPER info Chris.!
C'est très instructif et cela accrédite ce que l'on dit depuis le début : leurs capacités peuvent être un atout majeur dans certains domaines...La preuve...s'il en fallait.!!!!
A diffuser LARGEMENT.!
C'est très instructif et cela accrédite ce que l'on dit depuis le début : leurs capacités peuvent être un atout majeur dans certains domaines...La preuve...s'il en fallait.!!!!
A diffuser LARGEMENT.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Si c'est fait aussi en France, j'ai bien peur que ce sera pour suivre une mode. Ou pour montrer que l'on est éthique dans ce domaine.
Je préférerai que ce fut réellement compris comme quelque chose de tout à fait "normal" plutôt que comme "un plus" à montrer à des actionnaires ou à des journalistes qui en feraient la pub.
Soit je suis trop négatif, soit cela ne viendra même pas en France.
Wait and see, comme dirait Sue.
Je préférerai que ce fut réellement compris comme quelque chose de tout à fait "normal" plutôt que comme "un plus" à montrer à des actionnaires ou à des journalistes qui en feraient la pub.
Soit je suis trop négatif, soit cela ne viendra même pas en France.
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Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Au moins tu n'as pas chomé dans la nuit Bernard.
Heureuse de te revoir.
Je crois que tu as raison, encore une fois ce sera un "coup de pub" pour le gouvernement, actionnaires etc.
Mais deja si cela peut faire germer les idées il y a deja ca.
Je pense souvent a une phrase de Dr L. de ne pas ghettoiser les Asperger (ou toute autre handicap) ai risque de les voir isoler de la societé. Il a dit, avec raison, que ce ghettoisation fait partie de la culture Anglo Saxon. C'est peut etre justement ma culture qui me fait reflechir, mais je me demande si les Aspergers ne se sentiront pas mieux "ghettoiser"? Au moins pour travailler ensemble, et peut etre pour vivre ensemble avec une ouverture vers l'exterieur s'ils le desirent?
Ceci dit, en Angleterre, les handicaps sont "ghettoiser" pour une meilleure prise en charge, ce qui est comprehensible, et c'est exactement ce que les associations font en France. Le melange survient seulement quand l'etat s'en mele. Une association qui crée une structure quelcinoque est tenu a accepter toute handicap, et donc la prise en charge devient générale plutot qu'individuelle.
Par contre "ghettoiser" ou pas, en Angleterre, la prise en charge comporte autant de socialisation que de soins. Ils ont accés aux etudes (adultes) ou loisirs en etant accompagné. Ma soeur a 12 classes par semaine (un cours par classe) de personnes handicapés, chaque classe avec un handicap particulier, ce qui facilite son travail pour les faire progresser. Ces adultes font partie integrale de son lycée technique pendant leur temps de cours, ils mangent a la cantine, et participe a toutes les manifestations. Une ouverture vers la societé qui se traduit en France par une sortie annuelle en groupe!! (Loic a une journée a Paris avec le Centre, je ne vois pas qui il va rencontrer pour socialiser!)
Quand on reflechit, on "ghettoise" les enfants, tout les enfants de 6 ans sont en CP, l'enfant qui "saute une classe" ou redouble est hors norme. L'enfant qui est handicapé est tout de suite "different" Et ceci tout le long de la scolarité.
Mais a l'age d'adulte on les eparpille, et au lieu de regrouper les memes pathologies, pour une prise en charge efficace et surement moins couteux, on les melange (sans demander leur avis) Il suffit de regarde tous les HP, ou sont melangés des centaines de pathologies, et la reponse est medication pour avoir la paix, et par manque de personnel.
Une ancdote: J'ai une amie instit, qui a travaillé, il y a plus de 20 ans, donc au 2eme generation des immigrés, dans une ecole de banlieue. Elle a pris le CP de 30 enfants, et 30 nationalités differentes. Avec tout le bonne volonté du monde elle ne pourrais pas les faire progresser, car il n'y avait aucune comprehension. Et si ces enfants avaient eté regroupé par nationalité dans d'autres ecoles, avec une prise en charge en francais, leur progression aurait eté different je pense.
Dans le meme sens, si dans une classe, on regroupe 3 ou 4 Aspergers (ou toute autre handicap) ce sera possible moins d'AVS (peut etre 3 AVS pour 5 enfants) mais plus spécialisé. Par contre je ne cherche pas a reduire le nombre d'AVS, mais mieux utiliser ceux qui existe, au hasard que notre cher Gouvernement decide vraiment de reduire les posts d'AVS.
Bon assez de blaterage pour une dimanche matin
Heureuse de te revoir.
Je crois que tu as raison, encore une fois ce sera un "coup de pub" pour le gouvernement, actionnaires etc.
Mais deja si cela peut faire germer les idées il y a deja ca.
Je pense souvent a une phrase de Dr L. de ne pas ghettoiser les Asperger (ou toute autre handicap) ai risque de les voir isoler de la societé. Il a dit, avec raison, que ce ghettoisation fait partie de la culture Anglo Saxon. C'est peut etre justement ma culture qui me fait reflechir, mais je me demande si les Aspergers ne se sentiront pas mieux "ghettoiser"? Au moins pour travailler ensemble, et peut etre pour vivre ensemble avec une ouverture vers l'exterieur s'ils le desirent?
Ceci dit, en Angleterre, les handicaps sont "ghettoiser" pour une meilleure prise en charge, ce qui est comprehensible, et c'est exactement ce que les associations font en France. Le melange survient seulement quand l'etat s'en mele. Une association qui crée une structure quelcinoque est tenu a accepter toute handicap, et donc la prise en charge devient générale plutot qu'individuelle.
Par contre "ghettoiser" ou pas, en Angleterre, la prise en charge comporte autant de socialisation que de soins. Ils ont accés aux etudes (adultes) ou loisirs en etant accompagné. Ma soeur a 12 classes par semaine (un cours par classe) de personnes handicapés, chaque classe avec un handicap particulier, ce qui facilite son travail pour les faire progresser. Ces adultes font partie integrale de son lycée technique pendant leur temps de cours, ils mangent a la cantine, et participe a toutes les manifestations. Une ouverture vers la societé qui se traduit en France par une sortie annuelle en groupe!! (Loic a une journée a Paris avec le Centre, je ne vois pas qui il va rencontrer pour socialiser!)
Quand on reflechit, on "ghettoise" les enfants, tout les enfants de 6 ans sont en CP, l'enfant qui "saute une classe" ou redouble est hors norme. L'enfant qui est handicapé est tout de suite "different" Et ceci tout le long de la scolarité.
Mais a l'age d'adulte on les eparpille, et au lieu de regrouper les memes pathologies, pour une prise en charge efficace et surement moins couteux, on les melange (sans demander leur avis) Il suffit de regarde tous les HP, ou sont melangés des centaines de pathologies, et la reponse est medication pour avoir la paix, et par manque de personnel.
Une ancdote: J'ai une amie instit, qui a travaillé, il y a plus de 20 ans, donc au 2eme generation des immigrés, dans une ecole de banlieue. Elle a pris le CP de 30 enfants, et 30 nationalités differentes. Avec tout le bonne volonté du monde elle ne pourrais pas les faire progresser, car il n'y avait aucune comprehension. Et si ces enfants avaient eté regroupé par nationalité dans d'autres ecoles, avec une prise en charge en francais, leur progression aurait eté different je pense.
Dans le meme sens, si dans une classe, on regroupe 3 ou 4 Aspergers (ou toute autre handicap) ce sera possible moins d'AVS (peut etre 3 AVS pour 5 enfants) mais plus spécialisé. Par contre je ne cherche pas a reduire le nombre d'AVS, mais mieux utiliser ceux qui existe, au hasard que notre cher Gouvernement decide vraiment de reduire les posts d'AVS.
Bon assez de blaterage pour une dimanche matin
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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tout à fait d'accords avec bernard et sue...
... c'est quand même dur; on ne sait jamais si on fait trop ou pas assez;
çà ma fait pensé, dans les écoles où on m'a demandé d'expliquer comment s'y prendre avec nicolas... je suis partie dans des explications que je supposais claires et sincères... quand je me suis rendue compte qu'on me regardait bizarrement...
... à priori, je disais des banalités; des choses qu'on pourrait dire de n'importe quel enfant, ado ou jeune...
... ce qui n'était pas perceptible à leur cerveaux... et que nicolas est à prendre comme n'importe quel élève, mais pas avec la même intensité; l'enseignant qui accepte de doser arrive, les autres se cassent les dents.
pour revenir à l'emploi cité au départ, il est possible qu'il y ait une prédisposition... mais dans ce cas, elle doit se faire naturellement par le cursus scolaire ou de formation.
... c'est quand même dur; on ne sait jamais si on fait trop ou pas assez;
çà ma fait pensé, dans les écoles où on m'a demandé d'expliquer comment s'y prendre avec nicolas... je suis partie dans des explications que je supposais claires et sincères... quand je me suis rendue compte qu'on me regardait bizarrement...
... à priori, je disais des banalités; des choses qu'on pourrait dire de n'importe quel enfant, ado ou jeune...
... ce qui n'était pas perceptible à leur cerveaux... et que nicolas est à prendre comme n'importe quel élève, mais pas avec la même intensité; l'enseignant qui accepte de doser arrive, les autres se cassent les dents.
pour revenir à l'emploi cité au départ, il est possible qu'il y ait une prédisposition... mais dans ce cas, elle doit se faire naturellement par le cursus scolaire ou de formation.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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passerelle
En relisant bien l'article, je constate que Passwerk est d'abord une entreprise de formation. Son objectif est de "placer" chez d'autres entreprises.
Je crois comprendre que les entreprises co-fondatrices (2 sur 6, les autres faisant partie du secteur de l'économie sociale) sont des sociétés de services informatiques. Les salariés sont donc "placés" chez d'autres entreprises clientes, donc dans un milieu de travail "normal" (= NT). Les entreprises clientes doivent en tenir compte : s'adapter, mais aussi "profiter".
Au sujet de la réflexion de Sue concernant les AVS : si l'inclusion scolaire marche correctement, il y a plusieurs autistes par école (1 sur 160). Il peut y avoir plusieurs autistes par niveau, mais pas toujours. Il vaut sans doute mieux que, lorsqu'il y a une AVS affectée à un autiste à temps partiel, cette AVS soit aussi affectée à un autre autiste. S'ils sont de même niveau, il vaut mieux qu'ils soient dans la même classe ! L'essentiel est qu'ils soient minoritaires pour que ces enfants puisent s'inspirer du comportement des "NT".
Je ne veux pas généraliser cette réflexion : il y a sans doute des moments où l'apprentissage se fera mieux dans une classe spécialisée. Par exemple, si le langage n'est pas apparu, une très forte dose de PECS ou d'ABA est sans doute indispensable.
Je crois comprendre que les entreprises co-fondatrices (2 sur 6, les autres faisant partie du secteur de l'économie sociale) sont des sociétés de services informatiques. Les salariés sont donc "placés" chez d'autres entreprises clientes, donc dans un milieu de travail "normal" (= NT). Les entreprises clientes doivent en tenir compte : s'adapter, mais aussi "profiter".
Au sujet de la réflexion de Sue concernant les AVS : si l'inclusion scolaire marche correctement, il y a plusieurs autistes par école (1 sur 160). Il peut y avoir plusieurs autistes par niveau, mais pas toujours. Il vaut sans doute mieux que, lorsqu'il y a une AVS affectée à un autiste à temps partiel, cette AVS soit aussi affectée à un autre autiste. S'ils sont de même niveau, il vaut mieux qu'ils soient dans la même classe ! L'essentiel est qu'ils soient minoritaires pour que ces enfants puisent s'inspirer du comportement des "NT".
Je ne veux pas généraliser cette réflexion : il y a sans doute des moments où l'apprentissage se fera mieux dans une classe spécialisée. Par exemple, si le langage n'est pas apparu, une très forte dose de PECS ou d'ABA est sans doute indispensable.
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Alors je suis peut etre d'humeur rebelle ce soir, mais pourquoi ces enfants devraient s'inspirer du comportement NT?L'essentiel est qu'ils soient minoritaires pour que ces enfants puisent s'inspirer du comportement des "NT.
Si tu trouve que ce comportement est exemplaire, je suis desolé, mais moi non!!
Je suis chez moi en campagne, il vient de passer un NT avec des bafles qui brisent mes fenetres, aprés avoir dealer un peu sur le terrain de l'ecole, il a surement ni permis, ni assurance.
J'ai eu cette semaine une probleme avec Loic, son copain au centre ment, (sa mere agressé, hemiplegique, dans le coma et j'en passe) j'ai eu beaucoup de mal a expliqué a Loic le mensonge, il ne reconnait pas le mal honneteté, le mensonge, la tricherie, l'injustice.
J'ai des milliers d'examples, et je ne suis pas sur que je voudrais que mes enfants s'inspirent de ca.
Peut etre des AVS pour les NT?
Mais serieusement, de ce que j'ai compris de leur facon d'apprendre, meme s'ils ne sont pas de meme niveaux scolaire, je pense toujours que ca sera benefique d'avoir des AVS formé a l'autisme qui gere plusieurs enfants en meme temps.
Pour ma part, Loic ne s'est jamais integrer dans une classe, il a fait son travail, appris ce qu'il a pu (avec les NT qui foutaient le bazaar) a eté "victime" toute sa vie scolaire (mais je pense tu connais ca Jean) sans copains et sans AVS.
Mais comme dit si bien Xavier, "je ne regrette rien, j'avance"
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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AVS pour NT ?
Je crois qu'on est bien d'accord.
Il ne s'agit pas de montrer en exemple le comportement des NT comme étant exemplaire (ou sainte nitouche).
Le rôle d'une AVS, c'est de faire l'interface ou le tampon, d'expliquer - tout en protégeant si nécessaire.
Il ne s'agit pas de montrer en exemple le comportement des NT comme étant exemplaire (ou sainte nitouche).
Le rôle d'une AVS, c'est de faire l'interface ou le tampon, d'expliquer - tout en protégeant si nécessaire.
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Et tu en connais beaucoup d'AVS comme ca Jean?
Ah c'est mon coté rebelle encore!! Mais avouez qu'un AVS (que Loic n'a jamais eu et Lila non plus je pense) n'est pas plus impliqué que les instits sur l'aide individuelle aux pathologies.
Ceci dit je prefere de loin mon fils Asperger, sa soeur avec quelques traits quand meme, le pere qui a des doutes bien fondé, et moi qui me reconnais de plus en plus avec les ecrits de Bernard, que cette monde agressive, violente, grabataire, stressé, incomprehensible!!!
C'est surement pour ca qu'on se compte parmis les Bretons depuis peu!!! Le mari en etant de souche, moi c'est la "Grande"
Ah c'est mon coté rebelle encore!! Mais avouez qu'un AVS (que Loic n'a jamais eu et Lila non plus je pense) n'est pas plus impliqué que les instits sur l'aide individuelle aux pathologies.
Ceci dit je prefere de loin mon fils Asperger, sa soeur avec quelques traits quand meme, le pere qui a des doutes bien fondé, et moi qui me reconnais de plus en plus avec les ecrits de Bernard, que cette monde agressive, violente, grabataire, stressé, incomprehensible!!!
C'est surement pour ca qu'on se compte parmis les Bretons depuis peu!!! Le mari en etant de souche, moi c'est la "Grande"
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jean je te rejoins car regrouper des asperger entrainerait des exportations de comportement et si ils sont scolarisés en milieu ordinaire c'est justement pour exporter les comportements des NT
ex : clément a passé une après- midi avec un autre enfant autiste qui marchait sur la pointe des pieds, depuis clément marche sur la pointe des pieds lorsqu'il part ds son monde
et effectivement pour les non verbaux il y a des méthodes pour les aider au mieux.
certaines avs sont spécialisées "autisme" et connaissent très bien les techniques comportementalistes.
clément a la chance d'avoir une avs qui fait le tampon entre nous et l'instit (heureusement cette année!!!!!!!!!!!) et qui va dans notre sens.
je ne pense pas qu'il faille regrouper les asperger ensembles, ce serait leur donner un handicap supplémentaire.
ex : clément a passé une après- midi avec un autre enfant autiste qui marchait sur la pointe des pieds, depuis clément marche sur la pointe des pieds lorsqu'il part ds son monde
et effectivement pour les non verbaux il y a des méthodes pour les aider au mieux.
certaines avs sont spécialisées "autisme" et connaissent très bien les techniques comportementalistes.
clément a la chance d'avoir une avs qui fait le tampon entre nous et l'instit (heureusement cette année!!!!!!!!!!!) et qui va dans notre sens.
je ne pense pas qu'il faille regrouper les asperger ensembles, ce serait leur donner un handicap supplémentaire.
maman de clément 7 ans(asperger), maxence 5 ans et justine 3 ans
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je viens juste de penser à une chose:
- une alternative pourrait être de consacrer 1 ou 2 heures par semaines aux enfants handicapés ou en difficultés, d'une manière générale; actuellement, on demande à tous les enfants de rentrer dans le même moule, d'apprendre à la même vitesse et de se conformer aux même exigences... or on sait qu'ils ont des besoins différents;
- lorsque nicolas était en 1ère, le prof de français le prenait tout seul 1h par semaine... et çà a profité à tout le monde.
- une alternative pourrait être de consacrer 1 ou 2 heures par semaines aux enfants handicapés ou en difficultés, d'une manière générale; actuellement, on demande à tous les enfants de rentrer dans le même moule, d'apprendre à la même vitesse et de se conformer aux même exigences... or on sait qu'ils ont des besoins différents;
- lorsque nicolas était en 1ère, le prof de français le prenait tout seul 1h par semaine... et çà a profité à tout le monde.
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"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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c'est sûr... c'est plus passionnant de les faire de A à Z, les programmes ...
... çà m'a rappelé une chose tout de même: dans le cadre d'une formation, j'étais allée en stage dans un groupement agricole, où je devais former le personnel à un nouveau logiciel dont ils ne comprenaient pas grand chose; après l'avoir testé, étudié en long et en large, je suis allée voir celui qui l'avait créé; en fait, il y avait des choses aberrantes, car il ne connaissait rien à la production porcine, ni à la psychologie de l'éleveur... il avait simplement répondu à un cahier des charges.
... çà m'a rappelé une chose tout de même: dans le cadre d'une formation, j'étais allée en stage dans un groupement agricole, où je devais former le personnel à un nouveau logiciel dont ils ne comprenaient pas grand chose; après l'avoir testé, étudié en long et en large, je suis allée voir celui qui l'avait créé; en fait, il y avait des choses aberrantes, car il ne connaissait rien à la production porcine, ni à la psychologie de l'éleveur... il avait simplement répondu à un cahier des charges.
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