vos "bugs" sociaux !

[Alpha]

Si ça peut t'aider, mon psy m'a dit qu'il valait mieux dire trop bonjour que pas assez et idem pour le sourire.

[Liloë]

Si ça peut t'aider, mon psy m'a dit qu'il valait mieux dire trop bonjour que pas assez et idem pour le sourire.

Mmmh je suppose que oui effectivement, c'est toujours beaucoup mieux d'etre vu comme une personne trop polie et souriante que l'inverse.

On m'a fait aussi le coup du "bonjour hein" bien fort sinon

[Autiste ou surdoué ?]

Les salutations sont un grand classique de là où les problèmes de codes sociaux apparaissent. Mais la plupart des gens ont connus des moments de gêne ou des quiproquos.
Je n'ai jamais osé prendre de bus à cause de cela. Je préfère les machines : il suffit de suivre les instructions... Donc j'aime prendre les métro, train ou avions mais n'utilise pas les bus ou les taxis.
Pour moi, le bonjour, je préfère en abuser que de passer pour impoli. Le problème est le volume : en général personne n'entends et je me demande même si je ne fais pas parfois, que de bouger les lèvres en disant "bonjour" dans ma tête. Sinon, le bonjour individuel est plus audible, la gêne arrive quand la personne me signale que je lui dis bonjour à chaque fois que je la croise et que c'est la 5ème fois de la journée. Mais bon je ne suis pas le seul à qui ça arrive. Tout comme de serrer la main à une personne qui s'apprête à me faire la bise en m'appelant par mon prénom (moi, je flippe en me disant "mais c'est qui, bon sang !?"). Et l'inverse :faire la bise à un inconnu que l'on prend pour "un connu".

[Mars07]

A l'inverse une fois au cinéma, j'ai voulu demander pardon à des filles déjà assises pour accéder aux places plus loin dans la rangée... J'ai dit bonjour à la place... Elles n'ont pas bougé et m'ont regardé bizarrement

[Nanar02]

C'est une sauvage cette boulangère

[Clovis]

Je ne suis pas un expert mais quand ma femme - que je soupçonne d'être au moins aussi "autiste" que moi - s'adresse à un employé de magasin, guichetier, etc. elle s'efforce de prendre le ton juste je pense, parce qu'elle est stressée par ces situations... Mais la manière dont elle s'exprime dans ces cas là me semble être "hautaine" voir "cassante".

Je ne sais pas si mon ressenti est juste mais si les autres interprètent effectivement son ton de cette manière elle doit passer pour une personne particulièrement désagréable à leurs yeux...

Nos efforts pour "jouer le jeu" sont malheureusement pas toujours récompensés.

Ps. Je m'efforce de me retenir de lui dire que son ton me paraît inadapté, mais c'est dur. D'autant que je fais de gros efforts pour paraître normal de mon côté, du coup j'ai du mal à supporter quand j'ai l'impression que son comportement à elle est décalé.

[Alpha]

Ps. Je m'efforce de me retenir de lui dire que son ton me paraît inadapté, mais c'est dur. D'autant que je fais de gros efforts pour paraître normal de mon côté, du coup j'ai du mal à supporter quand j'ai l'impression que son comportement à elle est décalé.

Idem mais du coup ça fait un peu l'hôpital qui se fout de la charité..

[olivierfh]

Tiens moi c'est pareil, quand je vois que ma femme fait une gaffe de cet ordre (façon de dire ou contenu inadapté), je sais qu'en général j'en fais sans doute au moins autant mais je me dis que celle-là ça je ne l'aurais pas faite et ça m'est pénible... Je pourrais me dire qu'elle me ressemble mais ma réaction intérieure est plutôt "elle pourrait le savoir, si moi je le sais".

[pimpoline]

Pour les salutations, parfois je fais des gaffes mais ça ne me dérange pas plus que ça si ce sont juste des personnes que je croise. Si par contre il faut rester avec elles par la suite, là c'est plus gênant.

Dernier bug: on m'offre un cadeau, dans un sac en papier à anse donc non fermé. Je n'ai pas sorti le cadeau de l'emballage, j'ai juste jeté un oeil. Vraiment très bref comme coup d'oeil.
En fait le sac portait la mention du magasin donc je savais ce que c'était... j'étais pressée de partir, je ne pensais qu'à rentrer chez moi et je crois que c'est pour ça aussi que j'avais envie d'en finir plutôt que rester sur place.
Evidemment après coup je me suis sentie honteuse de ne pas avoir fait l'effort de le sortir. J'ai dit merci bien sûr.
Mais je crois que la personne a dû se dire que je n'en avais rien à faire et moi ça m'aurait blessée à sa place.

Seulement je ne sais pas ce qui me prend dans ces situations. Ou plutôt je ne sais pas pourquoi je ne fais rien.
C'est toujours après que je me rends compte de ce que j'aurais dû dire ou faire.

[Clovis]

Deux petits bugs - parmi d'autres - cette semaine :

- Au matin au marché... Le temps que le commerçant ailler remplir mon contenant je suis passé en mode "contemplatif" et n'en suis ressorti qu'en entendant "Monsieur, monsieur ? J'en rajoute ou ça vous suffit comme ça ?" En plus ce commerçant - même si ses produits sont délicieux - me mets mal à l'aise, il a un de ces sourires que je ne sais jamais comment comprendre et qui du coup me mettent très mal à l'aise.

Il y a quelques années c'est le genre d'épisode "un peu honteux" qui m'aurait dissuadé de retourner voir ce commerçant mais maintenant je sais ravaler ma fierté et arrive à peu près à oublier qu'ils ont peut-être fini par se rendre compte que je suis un peu bizarre !

- Au boulot cette semaine. Pause de midi, nous sommes dans la cuisine des employés. Comme je ne suis dans l'entreprise que depuis 2 mois ça reste nerveusement assez stressant même si je commence à prendre mes habitudes et à m'accoutumer aux personnes présentes. Même si certaines me semblent d'ailleurs sympathiques je préfère ne pas trop tenter de me mêler aux conversations, je me contente de les suivre en regardant ce que je mange, ne levant les yeux à intervalles régulier que ce qu'il faut...

... Sauf que ce jour là je me trouve face à une personne qui rentre dans la catégorie des "sympathiques" qui me mettent pas trop mal à l'aise mais qui est extrêmement bavarde avec un débit de parole assez rapide. Pour couronner le tout nous sommes au milieu de la table qui peut accueillir une bonne vingtaine de personnes : du coup me voilà pris entre des conversations concurrentes à ma droite et à ma gauche. Et voilà qu'il se met à me parler en particulier, le sujet m'intéresse mais me voilà pris au piège, il est juste en face de moi, à quelques dizaines de centimètres : comme il me parle je sais que je dois regarder "dans sa direction" mais là ça veut forcément dire "pile sur son visage". Je m'efforce de suivre mais face à ce visage si proche, qui parle et me fixe, je sens le malaise qui monte, qui monte, je finis par lâcher l'affaire, je laisse "tomber" mon regard ailleurs, je n'arrive plus à "jouer le jeu"...

... Il a presque tout de suite cessé de parler. Il a dû se dire qu'il m'ennuyait ou quelque chose du genre alors qu'en soit non, c'est quelqu'un avec qui je pourrais supporter d'avoir une conversation dans d'autres condition : moins de bruit, plus de distance corporelle qui permette à mon regard de ne pas être "enfermé".

[Kombucha]

Je me suis fait avoir par un "démarcheur". Cas typique d'un autiste, me direz-vous...

Je soutiens les causes et donne un peu de temps en temps aux assos. Là je me suis fait avoir (et ça prend beaucoup de le reconnaître), il a sonné chez moi plusieurs fois alors que j'étais dans mon bain (mais ça il pouvait pas le savoir), j'ai demandé (première erreur) qui c'était à travers la porte tout en ouvrant (deuxième erreur), blabla "Intégré grâce à Emmaüs (...) Mairie de Paris... Vente de tableaux d'art faits par des retraités...", 40€ la peinture. Se vante d'en avoir vendu beaucoup, qu'il lui en reste quatre... et même à une voisine (avec beaucoup de détails). Je cherche mon porte-monnaie (changé de place ) (troisième erreur), je lui propose de repasser (quatrième erreur). Je lui parle un peu de ma situation (pas l'autisme, évidemment) mais c'est là que je vois son jeu: il continue sur le fait qu'il en ait vendu plein.

Il repasse, il continue son jeu (apparemment pas suffisant pour moi!) ... je lui donne le bénéfice du doute, je lui donne un peu de monnaie (1,80€ à peu près) au moment où il me dit qu'il en a vendu 5 (alors qu'il en avait que 4), dont une personne qui a payé par chèque. Je m'en rends compte, et lui aussi... il part en courant pour attraper l'ascenseur. Je vide mon bain, en position fœtale depuis...

Mais qu'on se comprennent bien, si on me racontait cette histoire, je verrais tout de suite les erreurs et le faux discours.
Désormais, je me donne comme règle absolue de donner seulement auprès de l'organisme en question... règle difficile à respecter.

[Elemi]

1,80 € ? Ça va...
Dans le même type de situation, quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai donné 100 francs, si je me souviens bien... une somme énorme. J’ai d’abord accepté d’acheter son tableau, puis quand il m’a dit le prix, je n’ai pas osé refuser.
J’en ai encore honte.

[Dumbo]

Un bug social vraiment déplaisant m'est arrivé.
Un groupe "d'amis" (dont je fais parti, ou croyait faire partie...) a discuté d'une fête qui serait organisée plus tard. Dans la conversation, je dis que ce serait une bonne idée. Seulement, on m'a fait comprendre que je n'étais pas invitée... Je pensais faire partie du groupe. Je suis même éjectée du groupe-classe dans les conversations Ma foi, je suis juste partiellement exclue, pas comme avant.

[pimpoline]

Tu as déjà participé à des sorties ou autres fêtes avec ces mêmes personnes?
ça me fait vraiment mal au coeur pour toi, je comprendrai jamais comment les gens peuvent être si indélicats...

[Liloë]

Un bug social vraiment déplaisant m'est arrivé.
Un groupe "d'amis" (dont je fais parti, ou croyait faire partie...) a discuté d'une fête qui serait organisée plus tard. Dans la conversation, je dis que ce serait une bonne idée. Seulement, on m'a fait comprendre que je n'étais pas invitée... Je pensais faire partie du groupe. Je suis même éjectée du groupe-classe dans les conversations Ma foi, je suis juste partiellement exclue, pas comme avant.

Oh non, c'est vraiment trop triste et sale, ça fait de la peine :'( Les gens ont aucun scrupule