Si je fais une recherche sur Google sur "neuroatypique", ce moteur me propose d'abord le forum d'Asperansa pour "neurotypique", puis autisme infantile et Aspergeraide.
La question n'est pas seulement d'avoir Internet ou d'y être à l'aise pour faire des recherches, mais d'être orienté vers les termes qui conduiront ... à ces résultats.
Il ne faut pas non plus négliger les rapports de domination entre les "sachants", les experts .... et les dominés, les malades, les consultants.
Pour filer une métaphore, c'est comme si on considérait qu'en matière d'information sur les neuro-atypiques, les parents et personnes concernées sont dans la situation miraculeuse de la "concurrence libre et non faussée", du marche de l'information qui se régule automatiquement et harmonieusement, sans dissymétrie de l'information.
Cela est une vue de l'esprit des ultra-libéraux - vue de l'esprit conforme à leur portefeuille. Cela n'existe pas non plus sur le marché de l'information médicale et parentale.
L'information est abondante, pas toujours fiable. Je ne boude pas les moyens de diffuser l'information qu'Internet nous permet. Mais la diffuser ne signifie pas qu'elle arrive toujours sur la personne qui en a besoin.
Traiter "des parents" d'irresponsables, c'est provoquant, et c'est salutaire si çà amène à une réaction.
Mais pitié pour eux : s'ils ne sont plus responsables pour un psy, il faudrait les considérer comme responsables d'avoir accepté de suivre les "compétents" psy ?
Article sur le livre "les enfants de l'indicible peur"
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Re: Article sur le livre "les enfants de l'indicible peur"
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Article sur le livre "les enfants de l'indicible peur"
Je voulais revenir à la réflexion sur l'irréversibilité.
Si les recherches actuelles montrent que la plasticité du cerveau est plus grande qu'on a pu l'imaginer, il existe d'autres pistes qui amènent à s'interroger.
J'ai cité cet article dans un autre thread
http://www.boston.com/bostonglobe/ideas ... p_Emailed2
et je n'ai malheureusement pas le temps de la traduire mais il amène à réfléchir plus avant.
De mon point de vue, si dans le développement cognitif une mauvaise voie est empruntée et que le sujet perdure dans cette voie il fabrique de nouvelles constructions cognitives à partir de cette mauvaise voie et il est très difficile de reprendre la reconstruction parce qu'il faut redescendre au premier mauvais aiguillage du développement cognitif inadapté pour tenter de réaiguiller le développement cognitif dans une voie propice à de nouveaux apprentissages socialement adaptés.
S'il y a un consensus aujourd'hui sur la précocité de la prise en charge c'est bien à cause de ce phénomène de construction cognitive inadaptée à partir de mauvais aiguillages. Le travail de rattrapage nécessiterait un temps tellemement long qu'il n'est pratiquement pas réalisable si trop de temps s'est écoulé.
Même pour les neuro-typiques les bonnes habitudes sont faciles à prendre au tout début et les mauvaises habitudes sont très difficiles à corriger plus le temps passe.
Maintenant je sais qu'il existe des cas d'adultes avec autisme qui ont appris à lire très tardivement ce qui est une forme de réversibilité. A l'évidence on ne peut faire de généralité, même si on peut constater qu'à un moment l'environnement pensait que l'enfant ne pouvait pas apprendre à lire et qu'une fois adulte il a appris à lire parce l'environnement a changé et a décidé de lui apprendre à lire.
Si les recherches actuelles montrent que la plasticité du cerveau est plus grande qu'on a pu l'imaginer, il existe d'autres pistes qui amènent à s'interroger.
J'ai cité cet article dans un autre thread
http://www.boston.com/bostonglobe/ideas ... p_Emailed2
et je n'ai malheureusement pas le temps de la traduire mais il amène à réfléchir plus avant.
De mon point de vue, si dans le développement cognitif une mauvaise voie est empruntée et que le sujet perdure dans cette voie il fabrique de nouvelles constructions cognitives à partir de cette mauvaise voie et il est très difficile de reprendre la reconstruction parce qu'il faut redescendre au premier mauvais aiguillage du développement cognitif inadapté pour tenter de réaiguiller le développement cognitif dans une voie propice à de nouveaux apprentissages socialement adaptés.
S'il y a un consensus aujourd'hui sur la précocité de la prise en charge c'est bien à cause de ce phénomène de construction cognitive inadaptée à partir de mauvais aiguillages. Le travail de rattrapage nécessiterait un temps tellemement long qu'il n'est pratiquement pas réalisable si trop de temps s'est écoulé.
Même pour les neuro-typiques les bonnes habitudes sont faciles à prendre au tout début et les mauvaises habitudes sont très difficiles à corriger plus le temps passe.
Maintenant je sais qu'il existe des cas d'adultes avec autisme qui ont appris à lire très tardivement ce qui est une forme de réversibilité. A l'évidence on ne peut faire de généralité, même si on peut constater qu'à un moment l'environnement pensait que l'enfant ne pouvait pas apprendre à lire et qu'une fois adulte il a appris à lire parce l'environnement a changé et a décidé de lui apprendre à lire.
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Re: Article sur le livre "les enfants de l'indicible peur"
Heureusement qu'il n'est jamais trop tard pour avancer... Cela a été un des sujets abordés à la Maison d' Hestia ce week-end. Laissons l'espoir à ceux qui ont eu une prise en charge tardive.snip a écrit :
S'il y a un consensus aujourd'hui sur la précocité de la prise en charge c'est bien à cause de ce phénomène de construction cognitive inadaptée à partir de mauvais aiguillages. Le travail de rattrapage nécessiterait un temps tellemement long qu'il n'est pratiquement pas réalisable si trop de temps s'est écoulé.
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Re: Article sur le livre "les enfants de l'indicible peur"
La plasticité du cerveau ne doit pas être l'excuse pour justifier d'accumuler un surhandicap. La précocité de la prise en charge est essentielle, mais tout est à faire aussi pour ceux qui sont adultes.
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