Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
C'est ça, l'illustration représente le moment où Osiris accède à la vie céleste et s'embarque vers le ciel et le soleil, comme dans le récit du Pr Delion.
Il s'agit d'un rituel, la sensation de froid n'est pas perçue par le grand prête, pour lui, elle n'existe pas.
Qui parle de sentir le froid? l'enfant ne ressent pas le froid mais une arrivée massive de chaleur qui le détend :
Sous l'effet du froid, le corps réagit, la peau se rétracte, les vaisseaux sanguins se dilatent, ce qui fait remonter la température du corps. Cette arrivée massive de chaleur détend l'enfant, apaise ses angoisses et lui permet de prendre progressivement conscience de son corps.
Comme autre indice qui montrerait que les conceptions du Pr Delion n'ont pas changées depuis la sortie du livre : la similitude entre ces deux expressions, la première issue des vidéos de présentation du livre, la seconde de la plaquette de présentation de la réunion de janvier prochain.
on disposait là d'un outil, heu, non seulement technique mais même conceptuel pour, au fond, mieux accompagner ces enfants qui se défendent d'une façon pathologique des angoisses fondamentales qu'ils éprouvent.
leur permettre de quitter des moyens de défenses pathologiques voire pathogènes en appui sur ces nouvelles enveloppes thérapeutiques.
Je propose de mettre ici les questions que l'on peut se poser sur le packing. Et aussi les propositions sur la manière de poser les questions.
Je me pose pas mal de questions à propos du packing.
- 1 D'abord la question du concernant le mode opératoire qui varie d'une publication à l'autre.
Pourquoi ces variantes ou imprécisions dans les différentes descriptions du pack?
nudité : page 11 du livre : nu ou en sous-vêtements présentation du livre : Il s’agit d’envelopper le corps dénudé du patient rapport HCSP : Il conserve ses sous-vêtements ou se met en maillot de bain lettre ouverte : enfant qui garde ses sous vêtements
température : page 11 du livre : lorsque la température initiale des serviettes est inférieure à dix degrés, le gradient de réchauffement est plus important et donc plus efficace sur le rassemblement de l’image du corps sur un forum : la température de dix degrés qui est proposée pour la température la plus basse correspond à des données physiologiques basales (pour qu’il y ait un réchauffement, il faut partir d’une température basse (10°) pour aller vers 37°) vidéo TV5 : entre 5 et 10 degrés lettre ouverte : la température du robinet :autour de dix degrés lors des portes ouvertes aux mosaïques : 15°(nord éclair et voix du nord)
la durée du pack : 45mn à 60mn sauf lors des portes ouvertes aux mosaïques (35mn)
grande imprécision sur la quantité d'eau retenue dans les draps et donc sur la quantité de chaleur à fournir lors du réchauffement: page 11 du livre : serviettes trempées dans de l’eau froide rapport HCSP : idem lettre ouverte : dans des serviettes trempées dans l’eau
article 2009 : mouillées froides portes ouvertes aux mosaïques : humide (nord éclair et voix du nord). On voit cependant sur les photos de l'express prises aux mêmes portes ouvertes que les linges sont seulement tordus à la main, donc plutôt bien mouillés que humides. Il y a aussi un endroit où j'ai lu essoré mais je ne le retrouve pas. Cependant, essorer ne veut pas seulement dire essorer à la machine, tordre à la main fait aussi partie de la définition du mot essorer.
D'après ces données, les draps seraient seulement tordus à la main, ce qui fait que la quantité d'eau retenue dans les draps et serviettes est assez importante (bien plus que 1 litre que j'avais cité à la page 4 de ce sujet).
D'autre part, la quantité d'eau retenue dans les textiles dépend grandement de la qualité du textile, or cette dernière n'est jamais précisée.
Enfin, là où on s'attendrait que la réserve de froid dépende du poids de l'enfant, il n'en n'est rien puisque la quantité de draps et de serviette est, elle, bien définie.
- 2 : Sans mettre en doute l'efficacité du pack, on peut s'étonner que, malgré tout, il s'agit d'une technique qui va dans le sens contraire du bon sens populaire, aucune maman ne met son enfant volontairement au froid et chacun sait qu'il est dangereux d'empêcher la peau de respirer. Alors, pourquoi le froid, pourquoi un film plastique? Comment expliquer ce paradoxe?
- 3 : Pourquoi, à part une mesure de température, aucune autre mesure physiologique n'a été effectuée?
Des mesures sont possibles sans traumatiser l'enfant avec des électrodes: Doppler, taux d'oxygène dans le sang, rythme cardiaque. Autres peut être.
- 4 : comment s'aperçoit-t-on que les enfants, une fois enveloppés, récupèrent très rapidement, les enveloppes les plus périphériques, celles du corps?
L'absence de conscience des limites du corps et d'image corporelle entraine-t-elle des comportements pathologiques graves tels que l'agressivité ou l'automutilation?
- 5 : dans le démantèlement, l'enfant autiste n'a pas de représentation interne de son corps, on peut par exemple l'observer par son tonus : Comment peut t on évaluer le tonus alors que l'enfant est enveloppé? D'autre part, le manque de tonus entraine-t-il l'agressivité ou l'automutilation?
- 6 : Quand il est dit : c'est très important d'être à ce moment là(le moment du packing), très sensible à tout ce qui, dans la sémiologie est décrit comme étant en deçà du langage, en deçà d'une parole articulée avec l'autre, et c'est ce qui fait d'ailleurs que j'ai par ailleurs étudié beaucoup la question de la sémiotique pour mieux comprendre cette production de signes que l'enfant fait sans se servir directement de la parole. N'est-t-il pas contradictoire ou paradoxal d'utiliser la science de l'étude des signes alors que l'enfant ne peut plus alors donner des signes qu'avec son visage, tous les signes provenant du reste de son corps (mains, bras, position des pieds, du torse) étant bloqués.
Humiliation?
Pareil pour la durée infligée, la température, les draps mouillés.
Se retrouver dans une tenue humiliante et subir des traitements brutaux et non moins humiliants.
Alors, pourquoi le froid, pourquoi un film plastique? Comment expliquer ce paradoxe?
De nombreuses "thérapies" se basent sur la contradiction des règles élémentaires de la nature. Si la nature nous guide instinctivement vers une chose, il faut faire le contraire.
Ca donne l'impression d'intervenir.
Nous vivons dans le monde des hommes, à l'opposé de celui de la nature.
- 3 : Pourquoi, à part une mesure de température, aucune autre mesure physiologique n'a été effectuée?
Heu, au hasard, parce que les mesures, etc., ce sont des méthodes et une approche scientifiques?
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
Il me semble que les questions basiques telles que la température exacte, la quantité d'eau, sont, pour le grand inventeur de la technique, des détails qui ne le concernent pas mais pour lesquels il donne une certaine liberté aux soignants.
L'essentiel, pour lui, serait l'apparition du leurre, du calme apparent et du vrai regard dans les yeux, du moment où son imagination peut partir à la dérive sur le Nil. Il n'y a pas de raison pour que l'apparition du leurre apparaisse dans des conditions bien précises au degré près mais plutôt dans toute une gamme de conditions. D'où les imprécisions d'ordre techniques que l'on peut relever d'une publication à l'autre.
Heu, au hasard, parce que les mesures, etc., ce sont des méthodes et une approche scientifiques?
Des mesures pourraient faire découvrir le leurre si mon hypothèse du leurre est juste. Elles pourraient tout aussi bien éliminer cette hypothèse.
Les remarques d'Oméga font penser que tout est fait pour que, malgré la très grande simplicité de la méthode, pour ses défenseurs, il faut qu'elle paraisse très complexe, et même mystérieuse, à celui qui n'est pas soignant. Pour les défenseurs de la technique, une approche scientifique est quelque chose de trop simple, voire simpliste. Je dis ceci parce que, quelque part (je ne retrouve pas où) j'ai lu l'expression 'céder à des théories simplistes', écrite par un des grands pontes de la psychanalyse et de l'autisme.
Ce qui est le plus étonnant, c'est que le grand professeur qui a développé la technique du packing n'est pas toujours prisonnier du mysticisme, en effet, dans ses papiers, il y a souvent une partie très rigoureuse, argumentée et très pratique. On peut citer la mise en place d'un réseau de dépistage précoce dans son département d'origine ou une publication où il fait part des précautions à prendre lors du diagnostique.
Il peut passer de la rigueur au mysticisme à l'occasion d'un changement de paragraphe.
Tout se passe comme si, la rigueur scientifique qui est loin de lui être étrangère, est dépassée par quelque chose d'irrationnel qui le domine.