Fift a écrit : ↑mercredi 8 mai 2019 à 17:54
Il faut vraiment prêter attention à ce symptôme de fatigue, ça signifie que quelque chose cloche (non, ce n'est pas forcément toi le problème, c'est l'adéquation entre le travail et tes particularités). Le repos, l'isolement, c'est un besoin vital parfois.
C'est ça, j'ai d'ailleurs réalisé récemment que mes maux de tête étaient en partie dû à l'obligation de devoir interagir avec les gens (samedi matin, j'allais bien. Sauf que ma mère m'avait offert un soin du visage à domicile. D'habitude, j'aime bien les soins en institut, c'est relaxant... sauf que là, comme c'est quelqu'un qu'on connaît, j'ai dû parler avec elle. Ben ça a pas loupé, 10 min après, mal au crâne. Super relaxant... Après midi toute seule dans mon coin : a pu mal de tête ). Quand je bosse que 16h, je suis capable de bosser sur mes projets perso l'après-midi, sans retentissement physique (et c'est plus dur que mon vrai boulot). Ben en vrai, je suis moins fatiguée. Sauf qu'il faut aussi ramener un peu de sous...
Le truc, c'est que quand on démarre un nouveau taf, on ne sait pas comment ça se passe, comment on est perçu, quelles sont les habitudes et les non-dit (sans parler du vocabulaire qu'on ne comprend pas toujours du premier coup, ou qu'on connait mais avec un autre sens). Je trouve que les premiers mois épuisants à cause de cela, car je suis, encore une fois, attentif à tout pour essayer de comprendre cela. Même dans mon nouveau boulot, cela a été une période particulièrement délicate à gérer.
Oui, il faut faire gaffe à tout. Même aujourd'hui, alors que je connais les personnes avec qui je travaille, je me méfie toujours quand on me dit quelque chose. J'ai toujours du mal à différencier la remarque en passant de la vraie remontrance, par exemple. Puis là, on a la femme de ménage qui est absente, mes employeuses ont tendu plusieurs fois la perche... ben j'ai pas du tout compris que j'étais censée aider à passer le balai, alors que oui, c'est tout à fait logique. C'est pas que je voulais pas, c'est juste que ça ne m'est pas du tout venu à l'esprit...
J'ai la chance de bénéficier d'un bureau quasiment seul. Du coup, lorsque je sens que ça ne va pas, j'arrête tout, je ne bosse plus, je fais autre chose pendant une heure, deux heures, voire une demi-journée. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour maintenir l'équilibre.
Selon les jours, j'ai pas beaucoup de passage au secrétariat, donc c'est plus facile. Et quand il y a personne, je fais des pauses (plus ou moins longues selon les besoins) où je vais sur mon téléphone pour jouer ou aller sur le net. C'est plus facile pour moi de me reconcentrer derrière. Parce que de toute façon, si je m'acharne, je vais faire des boulettes. Mais d'un autre côté, j'aime pas être payée à rien faire, donc je culpabilise de faire ça :\
C'est compliqué aussi pour les rendez-vous, parce qu'après une journée de travail (6h), ben c'est juste pas possible pour moi de téléphoner, d'aller à un rendez-vous, de voir des gens... Heureusement que j'ai des parents en or, parce qu'à la maison, je passe le plus clair de mon temps toute seule dans ma chambre...
Tu fais quoi comme boulot ? (tu n'es bien sûr pas obligé de répondre).
Et comme je suis en déplacement toute la semaine, le soir je suis totalement au calme, sans les enfants. Ca joue aussi (je dirais presque malheureusement, parce que j'aimerais bien être plus présent).
J'imagine :\
J'ai aussi la "chance" d'être asthmatique, donc au début on mettait tout sur des soucis de respiration ou d'oxygénation du sang.
Je sais pas si c'est une chance, mais bon

(non mais j'utilise le SED comme ça aussi

c'est plus facile que juste "non mais je suis fatiguée de discuter avec des gens" )
Atteinte d'un syndrome d'ehlers danlos, en plein questionnement sur les TSA.