Coming out Autistique
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Re: Coming out Aspie
Du côté positif, j'avais dit à mon copain alors qu'on était encore à la phase de rencontre que j'étais en cours de diagnostic (de manière un peu imprévue, parce que ma tablette lui avait balancé mon résultat de l'Aspie-Quizz...) et du coup je lui ai dit tout de suite quand j'ai eu le résultat. Je pense que ça a eu un impact plutôt positif sur l'évolution de la relation, parce qu'il s'est un peu renseigné, m'a posé des questions, et a accepté certaines choses comme étant des particularités étant lié au TSA, alors que ça aurait pu passer comme un mauvais comportement.
Au travail je l'avais dit à un collègue et ça s'était bien passé, malheureusement il a changé de poste depuis. Mais je reste extrêmement prudente sur le sujet.
Au travail je l'avais dit à un collègue et ça s'était bien passé, malheureusement il a changé de poste depuis. Mais je reste extrêmement prudente sur le sujet.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Coming out Aspie
Même si je ne suis pas diagnostiquée, j'ai dit à mes rares amis que je me posais des questions, un peu pour tâter le terrain "si jamais" (sur les 3, j'en ai 2 que je ne connais que via internet). Réponse en gros "non, mais de toute façon on le sait que t'es bizarre, ça changerait pas grand chose pour nous".
Bon, me voilà rassurée, au moins si je passe le test je pourrai leur en parler^^
J'ai essayé de tâter le terrain auprès de mes parents, par contre "ben non, c'pas possible, le fils de Machine qui est asperger il regarde personne dans les yeux et il est dans une école spéciale" ok, bon, si y'a besoin, y'aura un petit travail de préparation à faire
Bon, me voilà rassurée, au moins si je passe le test je pourrai leur en parler^^
J'ai essayé de tâter le terrain auprès de mes parents, par contre "ben non, c'pas possible, le fils de Machine qui est asperger il regarde personne dans les yeux et il est dans une école spéciale" ok, bon, si y'a besoin, y'aura un petit travail de préparation à faire
Atteinte d'un syndrome d'ehlers danlos, en plein questionnement sur les TSA.
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Re: Coming out Aspie
J'ai eu de très bonnes expériences, d'autres très moyennes et enfin carrément mauvaises.
Pour mes bonnes expériences, j'ai fait mon "coming-out" auprès d'amis rencontrés sur un forum rpg. A l'époque, on ne s'était pas encore rencontrés IRL, mais on avait beaucoup discuté. Il s'avère qu'ils avaient soit déjà une connaissance qui était autiste soit vu un film plutôt accurate pour l'époque (Adam, pour ceux qui connaissent) et avaient un esprit très ouvert sur le sujet. Ils ont pris le temps de se renseigner, de m'accommoder sans m'infantiliser ou être trop lourds et de me faire confiance quand on s'est rencontrés IRL pour savoir ce que je pouvais gérer ou non. Best allies ever
Dans mes expériences moyennes, il y a eu une autre amie, dont le premier réflexe a été de tenter de me rassurer en mode "mais non, tu peux pas être autiste" . Cela dit, elle a rapidement compris que c'était pas juste une petite angoisse de ma part ou quoi que ce soit et s'est montrée beaucoup plus accommodante et compréhensive après, donc c'est pas si mal.
Dans les mauvaises expériences, il y a ma patronne, qui a été odieuse tout le long de mon contrat après lui avoir révélé mon autisme, qui en a parlé sans ma permission à mes collègues et s'est montrée encore plus sévère avec moi qu'avec mes collègues NTs pour ce qui était de la sociabilisation et tout (alors qu'elle-même ne souriait pas pour un sou et était aussi aimable qu'une porte de prison ). Il y a eu aussi mon ex copain, qui m'a outée à ses parents sans ma présence et sans mon autorisation. Résultat, ses parents lui ont dit que les personnes comme moi "On ne sait même pas si elles peuvent aimer" ( ) et qu'il devait réaliser qu'il allait basiquement être mon "caretaker" toute sa vie s'il restait avec moi.
Pour mes bonnes expériences, j'ai fait mon "coming-out" auprès d'amis rencontrés sur un forum rpg. A l'époque, on ne s'était pas encore rencontrés IRL, mais on avait beaucoup discuté. Il s'avère qu'ils avaient soit déjà une connaissance qui était autiste soit vu un film plutôt accurate pour l'époque (Adam, pour ceux qui connaissent) et avaient un esprit très ouvert sur le sujet. Ils ont pris le temps de se renseigner, de m'accommoder sans m'infantiliser ou être trop lourds et de me faire confiance quand on s'est rencontrés IRL pour savoir ce que je pouvais gérer ou non. Best allies ever
Dans mes expériences moyennes, il y a eu une autre amie, dont le premier réflexe a été de tenter de me rassurer en mode "mais non, tu peux pas être autiste" . Cela dit, elle a rapidement compris que c'était pas juste une petite angoisse de ma part ou quoi que ce soit et s'est montrée beaucoup plus accommodante et compréhensive après, donc c'est pas si mal.
Dans les mauvaises expériences, il y a ma patronne, qui a été odieuse tout le long de mon contrat après lui avoir révélé mon autisme, qui en a parlé sans ma permission à mes collègues et s'est montrée encore plus sévère avec moi qu'avec mes collègues NTs pour ce qui était de la sociabilisation et tout (alors qu'elle-même ne souriait pas pour un sou et était aussi aimable qu'une porte de prison ). Il y a eu aussi mon ex copain, qui m'a outée à ses parents sans ma présence et sans mon autorisation. Résultat, ses parents lui ont dit que les personnes comme moi "On ne sait même pas si elles peuvent aimer" ( ) et qu'il devait réaliser qu'il allait basiquement être mon "caretaker" toute sa vie s'il restait avec moi.
Diagnostiquée Autiste et Syndrome d'Asperger en 2018
Suspicion d'autisme depuis 2009
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Parler de son syndrome ?
Modération (Lilas) : Fusion de messages
Bonsoir,
J'aimerais connaître votre expérience en ce qui concerne l'évocation du syndrome aux autres. A part ma famille, presque personne dans mon entourage ne sait que j'ai le syndrome d'Asperger. Par contre, je sais que les gens remarquent mes particularités, sans pouvoir les comprendre (difficultés à tenir une conversation, à regarder dans les yeux...). Le problème, c'est que je suis lycéen, et que dans ce milieu, les gens ont pas forcément des connaissances incroyables sur le TSA (le mot "autiste" est même devenu une insulte/blague donc bon...). J'aimerais donc pouvoir en parler aux gens en qui j'ai vraiment confiance et qui s'interrogent. Quels seraient vos conseils ? A quel genre de personnes en avez-vous parlé ? Est-ce que vous n'en avez parlé qu'à une poignée de personnes ou à plus de monde dans votre entourage ? Quels ont été leur réactions ? Est-ce que vous avez nommé le syndrome ou juste énoncé vos difficultés ?
Bonne soirée !
Bonsoir,
J'aimerais connaître votre expérience en ce qui concerne l'évocation du syndrome aux autres. A part ma famille, presque personne dans mon entourage ne sait que j'ai le syndrome d'Asperger. Par contre, je sais que les gens remarquent mes particularités, sans pouvoir les comprendre (difficultés à tenir une conversation, à regarder dans les yeux...). Le problème, c'est que je suis lycéen, et que dans ce milieu, les gens ont pas forcément des connaissances incroyables sur le TSA (le mot "autiste" est même devenu une insulte/blague donc bon...). J'aimerais donc pouvoir en parler aux gens en qui j'ai vraiment confiance et qui s'interrogent. Quels seraient vos conseils ? A quel genre de personnes en avez-vous parlé ? Est-ce que vous n'en avez parlé qu'à une poignée de personnes ou à plus de monde dans votre entourage ? Quels ont été leur réactions ? Est-ce que vous avez nommé le syndrome ou juste énoncé vos difficultés ?
Bonne soirée !
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Re: Parler de son syndrome ?
Je peux pas encore confirmer ce que je pense que je suis peut être. Alors ma réponse ne va sans doute pas t'aider. Je n'ai reçu ni dans ma famille en France, ni auprès d'amies françaises à l'étranger, ni auprès de mon médecin allemand une vrai compréhension. Les gens assimilent souvent autisme à maladie mentale, ou sinon ils minimisent tes caractéristiques en disant qu'eux aussi ou que d'autres aussi. Je pense que l'ignorance est compliquée à combattre. Mais comme dirait Cortex "la même chose minus, tenter de conquérir le monde" et je ne désespère pas qu'un jour à force de proliférer (vive la génétique) , sans devenir la norme pour autant, les gens ayant un tsa ne soient plus assimilés à anormaux mais à différents tout comme il y a de différences entre deux personnes de deux cultures différentes. C'est ce que je dis à mes enfants être hors de la norme ne rend pas anormal, mais différent et la différence c'est pas un mal, mais une richesse. Tu n'es pas obligé de le dire et si tu veux en parler ben parles en et j'espère vraiment que quand tu auras mon âge (juste 33) les gens seront éduqués, informés et que ce ne sera plus perçu comme un handicap dans le sens où les NT te perçoivent comme un sous humain normal. Quand j'ai fini le lycée on a essayé de m'interner. Et au cours du siècle dernier on lobotomisait en grande partie les femmes et encore avant si les femmes avaient des avis trop prononcés on leur faisait une hystérectomie. Il ne faut pas désespérer. Les choses changent évoluent. Courage à toi
Diagnostiquée HQI en 2005 et Asperger le 28.05.2019
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Re: Parler de son syndrome ?
Bonsoir,
Jusqu'à présent, je n'en ai parlé que pour expliquer mes bizarreries/difficultés, lorsque les gens s'en étonnent ou que je suis consciente que mon attitude s'éloigne clairement de la norme pour des raisons liées à l'autisme.
Comme les personnes concernées voient bien que je me comporte différemment de la plupart des gens, je leur apporte simplement la réponse. En général, elles acceptent très bien cette réponse, qui met un terme à leur questionnement.
Bien sûr, comme l'écrit Mfifi, les caractéristiques des autistes peuvent aussi être banalisées et minimisées, et dans ce cas l'on va s'entendre dire que tout le monde est comme ça. Ce n'est pas vrai, et Julie Dachez l'explique fort bien dans cette vidéo (à apprendre par cœur pour pouvoir expliquer que non, tout le monde n'est pas autiste !) :
https://www.youtube.com/watch?v=1cRJ2KsKBp4
Je te souhaite bon courage et confiance.
Jusqu'à présent, je n'en ai parlé que pour expliquer mes bizarreries/difficultés, lorsque les gens s'en étonnent ou que je suis consciente que mon attitude s'éloigne clairement de la norme pour des raisons liées à l'autisme.
Comme les personnes concernées voient bien que je me comporte différemment de la plupart des gens, je leur apporte simplement la réponse. En général, elles acceptent très bien cette réponse, qui met un terme à leur questionnement.
Bien sûr, comme l'écrit Mfifi, les caractéristiques des autistes peuvent aussi être banalisées et minimisées, et dans ce cas l'on va s'entendre dire que tout le monde est comme ça. Ce n'est pas vrai, et Julie Dachez l'explique fort bien dans cette vidéo (à apprendre par cœur pour pouvoir expliquer que non, tout le monde n'est pas autiste !) :
https://www.youtube.com/watch?v=1cRJ2KsKBp4
Je te souhaite bon courage et confiance.
Diagnostic TSA (CRA, avril 2019)
•○●○•○●○•
《 On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres. 》
La Rochefoucauld
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La Rochefoucauld
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Re: Parler de son syndrome ?
Personnellement, j'ai discuté de mes doutes à deux médecins mais ils en ont déduit d'un trouble possible du comportement à vérifier avec un psychiatre. J'ai l'impression que le mot "autisme" est tabou dans ma région
Quand je l'ai évoqué à ma mère c'était pareil ; elle ne me prend pas au sérieux et ignore le sujet.
J'ai vu un psychologue qui n'y croit pas non plus...
Enfin, j'ai vu un psychiatre qui n'a pas rejeté l'idée mais qui n'a pas su m'aider
Je reste dans le doute... En parler m'aide à comprendre mais mon entourage n'a pas l'air de vouloir en parler, ni comprendre et encore moins accepter
Quand je l'ai évoqué à ma mère c'était pareil ; elle ne me prend pas au sérieux et ignore le sujet.
J'ai vu un psychologue qui n'y croit pas non plus...
Enfin, j'ai vu un psychiatre qui n'a pas rejeté l'idée mais qui n'a pas su m'aider
Je reste dans le doute... En parler m'aide à comprendre mais mon entourage n'a pas l'air de vouloir en parler, ni comprendre et encore moins accepter
Suspicion d'autisme vers 3 ans sans démarches entreprises.
Suspicion de TSA-Asperger depuis le mois de janvier 2019.
Psychiatre : phobie sociale probable.
--> En cours de recherche de professionnel pour diagnostic
Suspicion de TSA-Asperger depuis le mois de janvier 2019.
Psychiatre : phobie sociale probable.
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Re: Parler de son syndrome ?
Mes parents étaient dubitatifs jusqu'à ce que ma psy me dise qu'elle pense, comme moi, qu'il s'agit de TSA. Maintenant, ils sont bien plus à l'écoute mais ma mère semble aussi déprimer à cause de ça. Peut-être qu'elle se rend compte qu'elle a mal interprété des choses quand j'étais enfant. Elle avait tendance à croire que j'étais méchante alors que je suis juste pragmatique.
En revanche, niveau boulot, c'est la misère. Je pense que ça le sera aussi quand je sera diag mais au moins je serai plus protégée.
Certains de mes collègues qui sont au courant me disent que je fais des caprices, que je ne respecte pas ma hiérarchie parce que je suis allée voir la médecine du travail pour savoir s'il était possible de passer en télétravail partiel. Ma RH m'a dit que c'était "trop facile d'aller voir la médecine du travail pour demander un télétravail". Bref, zéro empathie de leur part, zéro compréhension, que de fausses pré-suppositions par "jalousie" mal placée, ce qui ajoutent encore à mes problèmes de santé.
En revanche, mes ami.e.s sont ok avec ma démarche diag. Mais c'est peut-être parce que, contrairement au boulot, en amitié on choisi qui ont fréquente.
En revanche, niveau boulot, c'est la misère. Je pense que ça le sera aussi quand je sera diag mais au moins je serai plus protégée.
Certains de mes collègues qui sont au courant me disent que je fais des caprices, que je ne respecte pas ma hiérarchie parce que je suis allée voir la médecine du travail pour savoir s'il était possible de passer en télétravail partiel. Ma RH m'a dit que c'était "trop facile d'aller voir la médecine du travail pour demander un télétravail". Bref, zéro empathie de leur part, zéro compréhension, que de fausses pré-suppositions par "jalousie" mal placée, ce qui ajoutent encore à mes problèmes de santé.
En revanche, mes ami.e.s sont ok avec ma démarche diag. Mais c'est peut-être parce que, contrairement au boulot, en amitié on choisi qui ont fréquente.
Autiste - diag le 17/01/2019
Suivie par le dispositif d'aide à l'emploi depuis le 01/2020
Hypersensorielle, possible TDAH
-----------------------------------
"Si tu ne fais pas des efforts, ce n'sont pas les efforts qui vont te faire"
Suivie par le dispositif d'aide à l'emploi depuis le 01/2020
Hypersensorielle, possible TDAH
-----------------------------------
"Si tu ne fais pas des efforts, ce n'sont pas les efforts qui vont te faire"
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- Localisation : Dans un soupir
Le dire (ou pas) autour de soi
Bonjour à tou.te.s,
Si je suis curieuse de votre expérience aujourd'hui, c'est parce que je me sens complètement exploitée dans mon activité au sein d'un centre culturel en tant que photographe, comédienne et auteure. Plein d'aspects/contraintes dans ce travail me font régulièrement tomber malade (migraines, état grippal, réactions dermato...) et j'ai les nerfs à bout, à force de compenser, de paraître ce que je ne suis pas et de m'obliger à faire des efforts... Sachant qu'en plus je suis rémunérée des clopinettes. Pour vous donner une idée, j'ai touché mille balles en deux ans, dont 250 ont servi à des tirages photos... bref, je participe pleinement au dumping social dans ma branche.
Je ne sais pas dire non, mais là je suis juste exténuée de devoir continuer, sur des dates de spectacle qui s'ajoutent sans cesse de manière imprévue, avec d'autres soucis perso qui se cumulent. Cette activité n'améliore en rien ma situation, c'est juste du bricolage. Mon statut reste celui de demandeur d'emploi, je n'ai pas plus les moyens de partir de mon hlm où le bruit est une galère sans nom. Sommeil constamment perturbé, sursauts, fatigue chronique, concentration parfois impossible... Mais si j'arrête, je n'ai plus rien. Cela vaut-il alors le coup d'expliquer mes difficultés et mes démarches en cours...
En fait j'aimerais m'adresser à celleux qui en ont parlé avec leur famille, employeur, collègues, potes, etc, pour leur poser cette question ::
- Et si c'était à refaire ???
Merci plein d'avance pour vos retours.
Modération (Lilas) : Fin des messages fusionnés
Si je suis curieuse de votre expérience aujourd'hui, c'est parce que je me sens complètement exploitée dans mon activité au sein d'un centre culturel en tant que photographe, comédienne et auteure. Plein d'aspects/contraintes dans ce travail me font régulièrement tomber malade (migraines, état grippal, réactions dermato...) et j'ai les nerfs à bout, à force de compenser, de paraître ce que je ne suis pas et de m'obliger à faire des efforts... Sachant qu'en plus je suis rémunérée des clopinettes. Pour vous donner une idée, j'ai touché mille balles en deux ans, dont 250 ont servi à des tirages photos... bref, je participe pleinement au dumping social dans ma branche.
Je ne sais pas dire non, mais là je suis juste exténuée de devoir continuer, sur des dates de spectacle qui s'ajoutent sans cesse de manière imprévue, avec d'autres soucis perso qui se cumulent. Cette activité n'améliore en rien ma situation, c'est juste du bricolage. Mon statut reste celui de demandeur d'emploi, je n'ai pas plus les moyens de partir de mon hlm où le bruit est une galère sans nom. Sommeil constamment perturbé, sursauts, fatigue chronique, concentration parfois impossible... Mais si j'arrête, je n'ai plus rien. Cela vaut-il alors le coup d'expliquer mes difficultés et mes démarches en cours...
En fait j'aimerais m'adresser à celleux qui en ont parlé avec leur famille, employeur, collègues, potes, etc, pour leur poser cette question ::
- Et si c'était à refaire ???
Merci plein d'avance pour vos retours.
Modération (Lilas) : Fin des messages fusionnés
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Re: Coming out Aspie
Mes parents ne prennent pas aux sérieux mes doutes malgré que plus je me documente, plus je me reconnais dans l'autisme de type Asperger.
J'ai vu un psychologue qui a rapidement changé de sujet lors d'un entretien (elle a dit que mon manque de sociabilité et mes soucis de communication/de liens avec mes pairs venaient de mon passé scolaire compliqué).
J'ai ensuite consulté l'avis d'un psychiatre qui m'a dit ne pas être formé à ce type de "trouble" Cependant, il ne l'a pas exclu et m'a demandé si un diagnostique m'intéressait.
Je trouve cela très compliqué d'expliquer précisément à une personne pourquoi je pense avoir le syndrome d'Asperger. Ce qui n'arrange pas ma crédibilité
C'est très difficile quand son entourage ne veut pas comprendre, ni écouter. Personnellement, je le ressent comme une exclusion
J'ai vu un psychologue qui a rapidement changé de sujet lors d'un entretien (elle a dit que mon manque de sociabilité et mes soucis de communication/de liens avec mes pairs venaient de mon passé scolaire compliqué).
J'ai ensuite consulté l'avis d'un psychiatre qui m'a dit ne pas être formé à ce type de "trouble" Cependant, il ne l'a pas exclu et m'a demandé si un diagnostique m'intéressait.
Je trouve cela très compliqué d'expliquer précisément à une personne pourquoi je pense avoir le syndrome d'Asperger. Ce qui n'arrange pas ma crédibilité
C'est très difficile quand son entourage ne veut pas comprendre, ni écouter. Personnellement, je le ressent comme une exclusion
Suspicion d'autisme vers 3 ans sans démarches entreprises.
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Re: Coming out Aspie
Hmmm... faudrait trouver une personne psychologue qui s'y connaît en le spectre autistique.
L'"argument" "vient du passé (scolaire) compliqué" ne suffit pas à exclure les troubles du spectre autistique, puisque ceux-ci peuvent avoir contribué au passé compliqué.
Le syndrome d'Asperger concerne les personnes spectro-autistes qui n'avaient pas de retard de langage durant leur enfance. Bon, de nouveau alors, ce n'est pas facile de tâter pour les personnes qui ne s'y connaissent pas : si elles sont face à une personne adulte (d'autant plus que les attentes envers les adultes sont beaucoup plus élevées et larges que celles envers les enfants) ; si l'absence de retard de langage est masquée par le peu de communication (un enfant Asperger peut beaucoup comprendre ce qu'il écoute et très peu parler ; comme il parle très peu voire pas du tout, on croit qu'il a du retard du langage).
L'"argument" "vient du passé (scolaire) compliqué" ne suffit pas à exclure les troubles du spectre autistique, puisque ceux-ci peuvent avoir contribué au passé compliqué.
Le syndrome d'Asperger concerne les personnes spectro-autistes qui n'avaient pas de retard de langage durant leur enfance. Bon, de nouveau alors, ce n'est pas facile de tâter pour les personnes qui ne s'y connaissent pas : si elles sont face à une personne adulte (d'autant plus que les attentes envers les adultes sont beaucoup plus élevées et larges que celles envers les enfants) ; si l'absence de retard de langage est masquée par le peu de communication (un enfant Asperger peut beaucoup comprendre ce qu'il écoute et très peu parler ; comme il parle très peu voire pas du tout, on croit qu'il a du retard du langage).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Coming out Aspie
Mon mari m'avait encouragé à prendre rdv tout en me disant que pour lui ça ne changeait rien. Dimanche la veille de mon début de diagnostique il n'a rien fait pour m'aider ni me libérer pour pouvoir avoir le temps de me préparer moi même. Il n'a pas fait de témoignage comme je lui ai demandé depuis 6mois. Nous sommes ensemble depuis 11ans, 1/3 de ma vie je pense qu'il a des choses à dire. Et quand je lui ai demandé dimanche il m'a dit "si ça te fait plaisir fait le mais je vois pas ce que ça va changer". Dans mon cahier j'ai tout noté et j'ai une partie motricité et je lui demande si il y a des choses à dire dessus. Il fait celui qui comprend pas je lui parle par ex de l'écriture et là il me dit "c'est juste que tu t'appliques pas il suffit de faire un effort tout le monde est capable d'écrire joliment". Et le lundi soir, il me dit "alors ta journée t'étais entourée de débiles, de gogoles ?" autant te dire que depuis c'est la merde à la maison. Il m'a reprocher d'avoir un pb dans ma tête aujourd'hui, d'être folle. De ne rien comprendre et de ne faire aucun effort pour. Je me dis que si une personne qui est censée m'aimer comme il le dit et avec qui je vis depuis 11ans me tiens ce genre de propos qu'est ce que sera la suite ? Je pensais encore il y a quelques jours pouvoir l'aborder mais là j'ai un doute immense.
Diagnostiquée HQI en 2005 et Asperger le 28.05.2019
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Re: Coming out Aspie
Il faut être pragmatique : et d'une, un psychologue ne peut pas de toute façon ni te diagnostiquer, ni même faire un pré-diagnostic, donc tu peux laisser tomber. Il ne doit pas connaître grand-chose à l'autisme de toute façon, puisque si on est autiste à l'âge adulte, on est né comme ça, donc avant le passé scolaire !Dumbo a écrit : J'ai vu un psychologue qui a rapidement changé de sujet lors d'un entretien (elle a dit que mon manque de sociabilité et mes soucis de communication/de liens avec mes pairs venaient de mon passé scolaire compliqué).
J'ai ensuite consulté l'avis d'un psychiatre qui m'a dit ne pas être formé à ce type de "trouble" Cependant, il ne l'a pas exclu et m'a demandé si un diagnostique m'intéressait.
Je miserais davantage sur le psychiatre, non pour qu'il fasse le diagnostic, mais il pourrait accepter de faire le courrier pour un dossier au CRA.
L'idée qu'il vaut mieux intégrer c'est qu'après tout tu ne veux pas être autiste, tu veux départager, savoir si tu l'es - ou non. Mais quand même, je me demande comment on peut en arriver à se demander si on est autiste sur internet, par le biais de mots (ou des vidéos, peut-être ?). J'y avais déjà vaguement pensé en lisant Schovanec par exemple, mais je ne me suis vraiment posé la question qu'en rencontrant un aspie dans une rencontre de "zèbres" au café, et en me posant ensuite la question avec un autre HPI, en discutant de cette "révélation". Je ne sais pas comment dire : en live, IRL, ils ressemblaient aux hommes de ma famille (mon père, mon frère), ça m'a fait comme me voir de l'extérieur, ce qui ne m'était jamais arrivé avant, avec personne. C'était même violent.
Et même comme ça, j'ai pu me tromper, et que ce ne soit pas ça à l'arrivée, mais que j'aie des traits qui y ressemblent.
Enfin, je ne voulais pas te parler de moi, à la base, mais te conseiller d'essayer de voir dans une association s'il n'y aurait pas un café asperger, par exemple.
Modifié en dernier par lulamae le mercredi 8 mai 2019 à 22:49, modifié 3 fois.
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Re: Coming out Aspie
Bonsoir Mfifi,Spoiler :
Je te conseile de te renseigner sur le concept de "dissonance cognitive".
Parfois, lorsque l'on énonce certaines idées à d'autres, même de manière civile, l'exposition aux idées en questions peut, pour une raison ou une autre, générer une sorte de sentiment de malaise, qui peut être suivi d'une irritation contre la personne qui a amené l'idée qui génère la "dissonance".
En soit, le déclenchement de ce phénomène n'est la faute de personne, c'est une sorte "d'allergie cognitive spontanée" à certaines idées.
Cela pourrait expliquer certaines des réactions de ton mari que tu décris au sujet de tes démarches diagnostiques.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive
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Re: Coming out Aspie
Ouais, une des manières de résoudre la dissonance cognitive est le déni (d'une des cognitions en conflit avec une autre).
Exemples typiques :
- je crois que A, mais une personne me démontre que /A, alors je nie sa démonstration,
- je crois que A, mais des articles montrent que /A, alors je pèse sur les articles qui corroborent A (biais de confirmation d'hypothèse),
- je ne crois pas que A (le réchauffement climatique), alors je le nie parce que je ne veux pas en tenir compte (adapter mon comportement).
Exemples typiques :
- je crois que A, mais une personne me démontre que /A, alors je nie sa démonstration,
- je crois que A, mais des articles montrent que /A, alors je pèse sur les articles qui corroborent A (biais de confirmation d'hypothèse),
- je ne crois pas que A (le réchauffement climatique), alors je le nie parce que je ne veux pas en tenir compte (adapter mon comportement).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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