Autisme et Aide sociale à l'enfance

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

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lemonde.fr
La prise en charge de l’autisme dans les centres médico-psychologiques vertement critiquée

Selon une association de parents d’enfants autistes, les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé sont rarement suivies.

Par Solène Cordier Publié aujourd’hui à 10h15, mis à jour à 10h15

Les structures sanitaires et médico-sociales qui accueillent, partout en France, les enfants autistes suivent-elles les recommandations de bonnes pratiques édictées en 2012 par la Haute Autorité de santé ? Pour le savoir, une association de parents dont les enfants sont concernés par ces troubles du neurodéveloppement a fait circuler, en février, un questionnaire dans son réseau.

Au total, 509 réponses ont été reçues en l’espace d’un mois, et le collectif, aidé par l’Association francophone des femmes autistes (AFFA), s’est particulièrement intéressé aux témoignages de familles dont les enfants sont suivis en centre médico-psychologique (CMP), centre d’action médico-sociale précoce, ou en hôpital de jour.

« On avait par exemple des remontées de terrain nous disant que les professionnels continuent dans certains endroits de privilégier une approche psychanalytique, alors que l’autisme n’est pas un trouble psychiatrique, et que les approches comportementales et éducatives sont appropriées explique Magali Pignard, cofondatrice de l’AFFA. On a voulu vérifier comment l’argent public est employé puisque ces établissements bénéficient d’un financement des agences régionales de santé, dans le cadre du projet territorial de santé mentale. » Environ 3 800 CMP, en première ligne pour la prise en charge de la santé mentale, sont disséminés sur tout le territoire.

D’après les premières analyses du questionnaire effectuées par le collectif et transmises au Monde, 62 % des usagers se disent insatisfaits du suivi qui y est proposé, contre 24 % de satisfaits. Une plongée dans les commentaires permet de comprendre les difficultés que rencontrent aujourd’hui les familles pour obtenir une prise en charge digne de ce nom.

Refus de diagnostic avec des outils adaptés, culpabilisation des parents et en particulier des mères, et absence de projet éducatif arrivent en tête des critiques. « Il a fallu une présence parentale acharnée et nécessaire et une formation parentale pour forcer le système à fonctionner. Cela a été un combat permanent, ruinant la famille », dit l’une. « Nous sommes peu aidés en France. On doit se former en tant que parents. Financièrement, peu d’aide également et de nombreux combats administratifs qui n’en finissent pas. Propos inacceptables de certains intervenants, remettant toujours la faute sur la mère… Il est temps que les choses évoluent », poursuit un autre. Confrontées à de tels blocages, certaines familles décident d’opter pour un suivi en libéral, en sollicitant directement – et à leurs frais – des psychomotriciens, ergothérapeutes et éducateurs spécialisés.

Stratégie autisme

Mais toutes ne le peuvent pas, en raison du coût financier que cela entraîne, et témoignent d’un réel sentiment d’abandon. C’est notamment pour lutter contre ces inégalités qu’un forfait intervention précoce, destiné aux enfants jusqu’à 7 ans, a été voté en décembre dans le cadre de la stratégie autisme du gouvernement. Il prévoit le financement des interventions d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, psychomotriciens et ergothérapeutes), avec un reste à charge zéro pour les familles.

« L’objectif de ce parcours de soins coordonné est de réduire de dix-huit mois à six le délai d’intervention après le repérage de troubles du spectre autistique », précise-t-on au secrétariat d’Etat aux personnes handicapées. Un premier bilan de cette mesure, déployée dans quelques territoires, sera présenté lundi 1er avril en conseil des ministres, à la veille de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme le 2 avril. A la lecture du questionnaire de l’AFFA, il semble malheureusement que beaucoup de familles n’en aient jusqu’à présent jamais entendu parler.

Solène Cordier
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Message par Jean »

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http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet veut sensibiliser les travailleurs sociaux à l’autisme


Le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance a annoncé au « Monde » la création d’un groupe de travail destiné à réfléchir à l’accueil des enfants autistes par l’aide sociale à l’enfance.

Par Solène Cordier Publié aujourd’hui à 17h51, mis à jour à 17h51

En marge d’un déplacement au sein d’une crèche parisienne accueillant notamment des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA), le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a annoncé, mardi 2 avril, le lancement d’un groupe de travail qui portera sur l’accueil des enfants autistes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). « La réflexion portera sur trois axes, a confié M. Taquet au Monde. Une action sur l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées, qui associera les personnes elles-mêmes, la mise en œuvre d’une action de formation à l’autisme en direction des travailleurs sociaux mais aussi des personnels de justice, et la généralisation de la mention du handicap du parent ou de l’enfant, en cas d’information aux services de l’aide sociale à l’enfance, afin qu’un regard croisé expert puisse être mobilisé. »

Ce dernier point est destiné à provoquer une collaboration plus étroite, en cas d’information préoccupante ou de signalement, entre l’ASE et les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), interlocuteur incontournable de ces familles. Certaines d’entre elles alertent en effet depuis des années sur le risque de confusion entre les manifestations des troubles de l’autisme et les signes de maltraitance, ce qui peut conduire à des enquêtes sociales. Le groupe de travail aura notamment pour mission d’élaborer un guide destiné à la fois aux parents et aux travailleurs sociaux

La réflexion, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie autisme lancée au printemps dernier par le gouvernement, associera des personnes handicapées et sera menée sous l’égide des deux secrétariats d’Etat à la protection de l’enfance et au handicap et de la déléguée interministérielle à l’autisme, Claire Compagnon. C’est un maillon de plus destiné à combattre la méconnaissance, criante en France, des troubles du spectre autistique dont les expressions sont multiples et se caractérisent par des difficultés de communication et de socialisation.

Logique d’inclusion

A la crèche multi-accueil Marie-Ernest-May, dans le 17e arrondissement de Paris, établissement modèle visité mardi par le secrétaire d’Etat à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tout a été pensé pour accueillir au mieux les familles d’enfants souffrant de ces troubles. Dans cette structure gérée par la Croix-Rouge, douze places sur soixante sont réservées depuis janvier 2018 à des enfants ayant des signes de troubles envahissants du développement (TED), dont fait partie l’autisme.

L’objectif ici est de « diminuer ce qui peut être contraignant pour les enfants afin d’éviter les frustrations », dans une logique d’inclusion, explique le directeur, Fabien Roussel. Les allées et venues des enfants dans les différents espaces de vie sont libres, sous le regard attentif du personnel, qui a reçu une formation aux spécificités de l’autisme. A la différence de ce qui se pratique ailleurs, les familles peuvent déposer et venir chercher leurs enfants sans contrainte d’horaire, une souplesse indispensable pour les familles qui doivent souvent jongler avec de multiples rendez-vous médicaux. Décloisonnement et flexibilité sont les mots d’ordre.

« On a adapté aux enfants neurotypiques les besoins spécifiques des enfants ayant des TED, et ça développe une autonomisation plus rapide pour tous », se réjouit le directeur.

La crèche travaille main dans la main avec les services de la protection maternelle et infantile (PMI), en première ligne dans le repérage des enfants porteurs de troubles du neurodéveloppement. Seul bémol, selon le chef d’établissement : « Certains neuropédiatres et psychologues qui suivent les enfants à l’extérieur privilégient toujours une approche psychanalytique, ce qui complique les échanges. » Depuis 2012, les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé pour la prise en charge de l’autisme bannissent pourtant le recours à la psychanalyse. Une mention qu’il serait opportun de rappeler dans le futur guide destiné aux travailleurs sociaux, souvent amenés à évaluer la situation des enfants à partir des observations des professionnels de santé.

Solène Cordier
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Jacline
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par Jacline »

Adrien Taquet ferait bien de sensibiliser aussi les juges !
J'ai vu “Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice” de Juliette Warlop, en avant-première.
Je suis outrée.
Les juges sont autistes, au sens vulgaire du terme.
Ils feraient bien de se former.
Vous pourrez voir ce document édifiant samedi 6 avril 21h00 sur Public Sénat.
Public Sénat, ces temps-ci fait œuvre utile...
Modifié en dernier par Jacline le vendredi 5 avril 2019 à 18:50, modifié 1 fois.
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
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Manichéenne
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par Manichéenne »

Jacline a écrit : vendredi 5 avril 2019 à 0:14Les juges sont autistes, au sens vulgaire.
Ce serait bien d'éviter ce genre de remarques. :?

edit, puisqu'un mp reçu me fait penser que mon message n'a pas été compris...
Sur ce forum, on a des messages outrés à chaque fois qu'un homme politique dis qu'il n'est "pas autiste", on a un sujet pour se plaindre de l'utilisation du mot comme d'une insulte, on a du mal à parler d'autisme a des gens qui ne l'utilisent que dans un sens commun, réduit, ou péjoratif.
Ce serait bien de ne pas continuer à propager ces sens. De ne plus associer l'autisme à un sens vulgaire. Oui, je sais ce que vulgaire veux dire.
Les juges sont mal formés, ils sont inhumains, ils ne sont pas à l'écoute, ils sont ceci ou cela... Il y avait des tas de possibilités, sans nous rappeler que notre condition s'est vue attribuer un double-sens malheureux.
Il y a quelques années, l'insulte à la mode était "triso", il y a eu une grosse sensibilisation, et on a pu passer à autre chose. Mais alors qu'avant j'entendais "c'est pas bien de se moquer des handicapés" en réponse au "triso" ou au "mongolien", maintenant ce sont ceux qui prétendent défendre les autistes qui se permettent ce genre d'écart ?
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Message par moicemoi »

Manichéenne a écrit : vendredi 5 avril 2019 à 10:23
Jacline a écrit : vendredi 5 avril 2019 à 0:14Les juges sont autistes, au sens vulgaire.
Ce serait bien d'éviter ce genre de remarques. :?

edit, puisqu'un mp reçu me fait penser que mon message n'a pas été compris...
Sur ce forum, on a des messages outrés à chaque fois qu'un homme politique dis qu'il n'est "pas autiste", on a un sujet pour se plaindre de l'utilisation du mot comme d'une insulte, on a du mal à parler d'autisme a des gens qui ne l'utilisent que dans un sens commun, réduit, ou péjoratif.
Ce serait bien de ne pas continuer à propager ces sens. De ne plus associer l'autisme à un sens vulgaire. Oui, je sais ce que vulgaire veux dire.
Les juges sont mal formés, ils sont inhumains, ils ne sont pas à l'écoute, ils sont ceci ou cela... Il y avait des tas de possibilités, sans nous rappeler que notre condition s'est vue attribuer un double-sens malheureux.
Il y a quelques années, l'insulte à la mode était "triso", il y a eu une grosse sensibilisation, et on a pu passer à autre chose. Mais alors qu'avant j'entendais "c'est pas bien de se moquer des handicapés" en réponse au "triso" ou au "mongolien", maintenant ce sont ceux qui prétendent défendre les autistes qui se permettent ce genre d'écart ?
En même temps, il n'est pas aberrant de retourner ce détournement vulgaire et blessant de ce terme, mais surtout utilisé à visée péjorative et dénigrante, à ceux qui en sont responsables et qui justement se comportent comme ce qu'ils agressent, sous cette forme. Il faut savoir utiliser les armes de son adversaire contre lui. Surtout si on en précise la méthode, le sens de l'action, au préalable. Et en étant soi-même autiste, on ne peut guère être suspecté d'encourager la pratique... c'est au contraire un moyen de la dénoncer par l'exemple concret et pertinent...

... même si c'est un moyen un peu ultime et désespéré face au désarroi suscité par ce genre d'affaires à répétition d'années en années, et au comportement de la société face à l'autisme, comportement devenu culturel au fil du temps, largement diffusé dans la population générale (et on pourrait en dire autant sur le HPI).
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Message par olivierfh »

moicemoi a écrit : lundi 8 avril 2019 à 7:33En même temps, il n'est pas aberrant de retourner ce détournement vulgaire et blessant de ce terme
Autant je comprends qu'on utilise "autiste" dans un sens positif de fierté (manifestation "pride", neurodiversité) au lieu d'un sens négatif d'insulte dans l'idée de faire connaître dans le langage courant le sens véritable (différence dans les interactions sociales et les comportements spécifiques), autant je me demande quel est l'intérêt de favoriser l'adoption du sens insultant: est-ce pour l'affaiblir à la façon de "enculé" (Coluche) ou de "putain" dans le Midi? ça ne me semblerait pas le plus efficace pour faire évoluer le langage d'une façon qui respecte les autistes.
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Message par olivierfh »

Présentation d'un guide de l'AFFA (Association Francophone de Femmes Autistes):

Guide – Comment se comporter, communiquer avec des travailleurs sociaux ?
Nous avons ainsi décrit la posture attendue par les travailleurs sociaux, et qui les rassurera :
- avoir conscience des difficultés de votre enfant ;
- avoir confiance dans le service public et dans le système, ce qui est très difficile à faire vu la prise en charge de l'autisme en France dans le public ;
- être en demande d’aide ;
- adhérer à un projet d’aide de leur part, ce qui est aussi très difficile, car les aides proposées ne sont pas du tout adaptées pour un enfant ou parent autiste.
[...]
Ce qui a guidé l'ensemble de nos conseils, c'est le constat que pour beaucoup de travailleurs sociaux, élever son enfant d'une manière un peu différente du cadre attendu par la société peut paraître suspect
C'est assez terrible qu'il faille faire comme ça, mais ils ont raison.
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Message par moicemoi »

olivierfh a écrit : lundi 8 avril 2019 à 8:29
moicemoi a écrit : lundi 8 avril 2019 à 7:33En même temps, il n'est pas aberrant de retourner ce détournement vulgaire et blessant de ce terme
Autant je comprends qu'on utilise "autiste" dans un sens positif de fierté (manifestation "pride", neurodiversité) au lieu d'un sens négatif d'insulte dans l'idée de faire connaître dans le langage courant le sens véritable (différence dans les interactions sociales et les comportements spécifiques), autant je me demande quel est l'intérêt de favoriser l'adoption du sens insultant: est-ce pour l'affaiblir à la façon de "enculé" (Coluche) ou de "putain" dans le Midi? ça ne me semblerait pas le plus efficace pour faire évoluer le langage d'une façon qui respecte les autistes.
Ca n'est pas du tout ce que j'ai dit... mais tant pis.

Pour faire simple : une insulte n'en est une qu'en montrant comment on l'utilise. Et le faire par l'exemple contre ceux qui l'emploient, fait sens. Ca n'a rien à voir avec le fait de la détourner par le biais de l'humour en mode Coluche, qui n'a rien à voir avec le terme "putain" ou "fuck", voire "merde", en mode interjection, courant dans toutes les langues avec tel ou tel terme, et qui n'est pas lié au sens initial ou intrinsèque du mot.

PS : "putain" s"emploi dans ce mode-là dans toute la France... dans le midi, c'est plutôt "con", ou alors encore plus éloigné du sens initial en en changeant le son en plus de l'accent "pitaingue", voire "pitaingue-con"...
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Message par olivierfh »

moicemoi a écrit : lundi 8 avril 2019 à 9:25une insulte n'en est une qu'en montrant comment on l'utilise. Et le faire par l'exemple contre ceux qui l'emploient, fait sens.
Je ne comprends pas: par exemple si je me fais traiter de débile par d'autres enfants, j'ai tendance à ne voir aucun sens et aucune efficacité à les traiter de débiles, car leur faire subir un manque de respect ne me semble pas favoriser dans mon environnement le respect?
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Message par moicemoi »

olivierfh a écrit : lundi 8 avril 2019 à 10:41
moicemoi a écrit : lundi 8 avril 2019 à 9:25une insulte n'en est une qu'en montrant comment on l'utilise. Et le faire par l'exemple contre ceux qui l'emploient, fait sens.
Je ne comprends pas: par exemple si je me fais traiter de débile par d'autres enfants, j'ai tendance à ne voir aucun sens et aucune efficacité à les traiter de débiles, car leur faire subir un manque de respect ne me semble pas favoriser dans mon environnement le respect?
Ca n'illustre pas du tout le contexte dont je parle qui est celui dans lequel ce terme a été utilisé dans la réponse initiale de la personne. D'ailleurs le terme "insulte" utilisé dans ce contexte n'est pas approprié, comme ça le serait dans la bouche d'enfants ou d'ados, ou de la bouche d'un simple individu bas de plafond énervé.

Il s'agit plutôt d'un détournement courant, de vulgarisation, d'un terme scientifique ou technique. En gros ça ne dit pas "sale ceci ou cela", mais "autiste = personnalité bornée qui n'écoute pas les autres". Ce qui correspond tout à fait à ce qu'est la justice dans cette histoire : bornée et qui n'écoute personne.
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par mrl »

olivierfh a écrit : lundi 8 avril 2019 à 9:00 Présentation d'un guide de l'AFFA (Association Francophone de Femmes Autistes):

Guide – Comment se comporter, communiquer avec des travailleurs sociaux ?
Nous avons ainsi décrit la posture attendue par les travailleurs sociaux, et qui les rassurera :
- avoir conscience des difficultés de votre enfant ;
- avoir confiance dans le service public et dans le système, ce qui est très difficile à faire vu la prise en charge de l'autisme en France dans le public ;
- être en demande d’aide ;
- adhérer à un projet d’aide de leur part, ce qui est aussi très difficile, car les aides proposées ne sont pas du tout adaptées pour un enfant ou parent autiste.
[...]
Ce qui a guidé l'ensemble de nos conseils, c'est le constat que pour beaucoup de travailleurs sociaux, élever son enfant d'une manière un peu différente du cadre attendu par la société peut paraître suspect
C'est assez terrible qu'il faille faire comme ça, mais ils ont raison.
Oui, je trouve ça même vraiment déprimant.
TSA (diag en novembre 2019)
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par Jean »

Tiens, c'est pas à Grenoble.

ouest-france.fr
Morbihan. La protection de l’enfance sous le choc après la mise en examen pour viol d’un inspecteur

L’Aide sociale à l’enfance du Morbihan (ASE) reste très perturbée, après la mise en examen d’un de ses inspecteurs. L’homme est notamment poursuivi pour le viol d’une mineure. Les conditions dans lesquelles il a été embauché posent question. Enquête.

La mise en examen d’un inspecteur de l’Aide sociale à l’enfance du Morbihan (ASE), en juin 2018, a été ressentie par ses collègues « comme une trahison, une transgression absolue ». Ce « tsunami » a généré

de « la sidération » et même du « dégoût » chez ces personnels qui accompagnent, notamment, des enfants victimes de maltraitance.

« Nous sommes censés être là pour les protéger. Or, nous les avons encore plus exposés, encore plus mis en danger, se désole une éducatrice. Des parents d’enfants suivis par l’ASE nous ont traités de pédophiles et expliqué que nous n’avions désormais plus de leçons à leur donner », se souvient-elle.
Le pouvoir de l’inspecteur

L’inspecteur est poursuivi pour viol et harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Recruté par le Conseil départemental en 2014, son profil d’ancien gendarme interrogeait déjà certains membres de la commission d’embauche.

Six mois plus tôt, ce militaire avait participé à l’interpellation musclée d’un évadé près de Lorient. Alors qu’il était maîtrisé au sol, l’adjudant lui avait asséné un violent coup de pied sur la tête.

Jugé en catimini pour ces violences en janvier 2014, selon la procédure du plaider-coupable, le gendarme avait été condamné à deux mois de prison avec sursis, peine assortie d’une dispense d’inscription au casier judiciaire B2. Ce qui lui permettait de rester dans la fonction publique. Peu de temps après avoir démissionné de la gendarmerie, il devient inspecteur à l’ASE du Morbihan.

Fin mars 2018, un signalement du directeur du service enfance et famille atterrit sur le bureau de la procureure de la République de Lorient.

L’enquête aboutit, le 18 juin, à l’interpellation de l’inspecteur, à qui il est reproché notamment une dizaine de rapports sexuels non consentis avec une mineure. Dont il avait la délégation parentale.

Cinq autres jeunes femmes font état d’allusions à caractère sexuel et autres gestes inadaptés, comme avoir reçu de l’argent de sa part. L’une d’elles affirme que l’inspecteur lui aurait enjoint « de ne rien dire de ses visites à son domicile sous peine de ralentir l’obtention de son contrat jeune-majeur ».

Ce contrat doit faciliter l’autonomie du jeune en lui accordant une aide financière, et parfois en lui mettant un logement à disposition. Âgées de 18 à 21 ans, ces jeunes femmes dépendaient de lui pour se voir délivrer ce fameux contrat.

Un cadre occupant des fonctions identiques reconnaît son « pouvoir quasi discrétionnaire » en la matière.Outre la question du pouvoir de l’inspecteur, se pose celle des conditions dans lesquelles il l’exerce : « Je ne reçois jamais un jeune tout seul, c’est toujours avec son éducateur référent, assure cet autre cadre. Et si c’est une jeune fille, je suis encore plus vigilant. »
En accident du travail

En avril, le Département reconnaît que le personnel du secteur nord-ouest du département est « confronté à une situation à forte charge émotionnelle ». Il l’invite « à se rendre chez son médecin pour se faire déclarer si besoin en accident du travail ».

Aujourd’hui, le service, qui fait l’objet d’une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), fonctionne avec quatre titulaires et huit vacataires. Cette situation, observe une éducatrice, « pose la question du sens et de la légitimité de notre métier. Nous nous demandons si nous allons pouvoir continuer à exercer. Nous avons perdu confiance dans le service, dans le système ».

Suspendu de ses fonctions en avril 2018, l’inspecteur a été révoqué fin janvier 2019. Aujourd’hui libre, après avoir effectué trois semaines de détention en septembre, le Morbihannais, âgé de 46 ans et qui demeure présumé innocent, contesterait les faits les plus graves qui lui sont reprochés.

Ce que son avocat, Me Frank Berton – qui a plaidé au procès d’Outreau, défendu Florence Cassez au Mexique et, un temps, le terroriste Salah Abdeslam – n’a pas souhaité confirmer.

Il sera le conseil du quadragénaire face à de jeunes majeures décrites comme « très vulnérables, en souffrance, en errance ». L’accusation principale repose sur les frêles épaules d’une toute jeune majeure « au vécu terrible ».

Née en détention de parents toxicomanes, elle n’a pas répondu aux deux dernières convocations du juge d’instruction, n’a pu être confrontée à l’inspecteur, « qu’elle considérait comme son père. Écorchée vive, elle est en révolte », souligne son avocate, Me Olivia Bourles.

« Au-delà de ses obligations »

« Ces enfants confiés au Département ont été agressés par le Département. Qui au procès défendra ces jeunes que l’ASE, d’ici là, risque de laisser s’éloigner ? » s’alarment des éducateurs.

Le Conseil départemental, qui sera partie civile, répond qu’il ira « au-delà de ses obligations puisqu’il financera la défense des victimes au-delà de leur majorité ». Et prend soin d’indiquer que « dans un procès de cette nature, le parquet, par les poursuites qu’il engage, est le premier défenseur des victimes ».

Le juge d’instruction, lui, choisira-t-il de renvoyer l’inspecteur devant le tribunal correctionnel ou la cour d’assises ? Qui pourrait alors opter pour le huis clos.

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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par lulamae »

olivierfh a écrit : lundi 8 avril 2019 à 9:00 Présentation d'un guide de l'AFFA (Association Francophone de Femmes Autistes):

Guide – Comment se comporter, communiquer avec des travailleurs sociaux ?
Nous avons ainsi décrit la posture attendue par les travailleurs sociaux, et qui les rassurera :
- avoir conscience des difficultés de votre enfant ;
- avoir confiance dans le service public et dans le système, ce qui est très difficile à faire vu la prise en charge de l'autisme en France dans le public ;
- être en demande d’aide ;
- adhérer à un projet d’aide de leur part, ce qui est aussi très difficile, car les aides proposées ne sont pas du tout adaptées pour un enfant ou parent autiste.
[...]
Ce qui a guidé l'ensemble de nos conseils, c'est le constat que pour beaucoup de travailleurs sociaux, élever son enfant d'une manière un peu différente du cadre attendu par la société peut paraître suspect
C'est assez terrible qu'il faille faire comme ça, mais ils ont raison.
Ah ben voilà, je viens de remonter des fils pour trouver où mettre ce guide, et tu l'as mis avant.

Je peux ajouter cette interview, sur le blog de Magali Pignard, The Autist, où elle a été interrogée pour un blog, ayant participé à l'élaboration du guide (l'article date d'il y a un mois) :
https://blogs.lexpress.fr/the-autist/20 ... aux-guide/

Elle y exprime d'ailleurs l'opportunité de faire ce guide parallèlement aux décisions d'Adrien Taquet (article du Monde cité un peu plus haut) :
The Autist a écrit : En parallèle Adrien Taquet a été nommé Secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance et je me suis dit qu’il y avait un coche à ne pas louper, pour notre projet. Je lui ai donc donné le guide, et ai parlé de mon ambition de mener une réelle sensibilisation auprès des étudiants en travail social. Pour information, il a annoncé la création d’un groupe de travail sur cette question, dans « Le Monde ».
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance

Message par Jean »

père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans