[Index Humeur] Qu'est-ce qui vous rend heureux(se) aujourd'hui ?

[Benoit]

Ah zut,
Je me fiais aux engagements qu'ils prennent pour adhérer :
(https://www.aftcc.org/content/aftcc)

L’AFTCC permet ainsi à ses membres de revendiquer un statut de professionnel en thérapie comportementale et cognitive, en leur assurant une solide formation de base, et une mise à jour régulière de leurs connaissances et de leur pratique.

Mais effectivement, signer un papier ne garanti rien... mais c'est toujours moins risque que de ne rien faire du tout.

[mrl]

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Désolée si ça te choque que je me débrouille.
Quand tu dis cela, je me sens très mal. Comme si j'étais soupçonnée d'être dans l'imposture. Tu n'es pourtant pas un collège d'experts. De quel droit tu me lances un truc pareil ?
Superpépette, pour prendre un exemple que tout le monde connaît, elle ne se débrouillait pas avant le burn out qui l'a conduite à un diagnostic ?
Si tu veux savoir, là, je suis en train de pleurer. Parce que je pensais qu'ici c'était un endroit où je pouvais parler de mes démarches et moi qui ai du mal à parler, je me prends un "ça me dépasse" dans la gueule. Cash. C'est vachement constructif. Pas du tout aigri (ironie inside).
Désolée de donner dans le pathos.

Je ne suis pas à la recherche d'une médaille. Je suis à la recherche d'un mieux-être.
Peut-être que je suis autiste, peut-être pas. Mais étant donné le faisceau d'indices, je ne peux pas faire l'économie de la piste "autisme".
Pardon d'en parler sur un forum consacré à la question. (sarcasme inside)

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Parce qu'on n'a jamais demandé de l'aide à personne dans sa vie ?
Parce qu'on n'a jamais proposé à quelqu'un d'aller boire un verre ou d'aller au cinéma, ni de faire une quelconque sortie, ça ne nous est jamais venu à l'esprit non plus ?
(la claque que je me suis prise quand j'ai pris conscience de ça en répondant au questionnaire sur l'anxiété sociale...)

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Je vais passer en mode lecture / mutique / sous-marin, appelle-le comme il te plaira. Ça ne m'intéresse pas tellement de continuer l'échange.

[Benoit]

En général, quand un autiste dit "je me débrouillais très bien quand ...", son entourage dit de la même période "on se demande comment tu as fait pour tenir..."
Cas vécu, par moi et par d'autres. Quand on est autiste, on ne se rend jamais compte combien "se débrouiller très bien pour donner le change" n'est jamais vraiment invisible, et je doute énormément que Julie fasse exception.

Il faut faire attention à la perspective.

[olivierfh]

Je vais passer en mode lecture / mutique / sous-marin

En moins radical, si on ne supporte pas certains échanges il y a sous "Panneau de l'utilisateur > Amis et ignorés" la possibilité de ne pas les voir.

[Evie]

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Désolée si ça te choque que je me débrouille.

Je rebondis juste là-dessus parce que j'aurais pu écrire la même chose 'je me débrouille très bien toute seule', ça peut signifier plein de choses en fait, y compris qu'on ne passe pas la quasi totalité du temps en dépression. Faut voir ce qu'il y a derrière un 'je me débrouille très bien', ça ne veut effectivement pas dire que c'est la vie facile et que tout va bien tout le temps en mode youpi la vie est belle. Souvent même le simple fait de ne pas être en souffrance h24 signifie aller très bien et donc en être plutôt content.e. Et heureusement d'ailleurs :/
Ça peut également se traduire par le fait qu'on a pas trop à se plaindre si on compare à d'autres.
Ou encore arriver à faire le ménage, à manger, à s'entretenir de façon normale et basique, tout simplement, se débrouiller très bien tout seul, ça ne veut pas forcément dire 'tout va bien', ça veut aussi dire qu'on tient le coup tant qu'on peut, au prix d'efforts au quotidien ...
J'ai déjà dis 'ça va' alors que je me tenais le ventre de douleur pendant une gastro par exemple, donc quelqu'un qui dit 'je me débrouille bien' peut cacher plein de choses.

[Flower]

Exemple: Je pensais m'en sortir très bien jusqu'au jour où mon chef m'a dit qu'il allait demander une prolongation de ma période de stage. D'ailleurs perso quand je dis "je me débrouille", c'est plutôt à comprendre que j'arrive à peu près à tenir debout même si c'est tout sauf évident.

Pour revenir au sujet: Mes parents vont m'aider pour mon appartement si j'en ai besoin, et donc faire 1300km de trajet pour m'éviter à moi de faire le double. C'est super gentil je trouve.

[Lilette]

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Désolée si ça te choque que je me débrouille.
Quand tu dis cela, je me sens très mal. Comme si j'étais soupçonnée d'être dans l'imposture. Tu n'es pourtant pas un collège d'experts. De quel droit tu me lances un truc pareil ?
Superpépette, pour prendre un exemple que tout le monde connaît, elle ne se débrouillait pas avant le burn out qui l'a conduite à un diagnostic ?
Si tu veux savoir, là, je suis en train de pleurer. Parce que je pensais qu'ici c'était un endroit où je pouvais parler de mes démarches et moi qui ai du mal à parler, je me prends un "ça me dépasse" dans la gueule. Cash. C'est vachement constructif. Pas du tout aigri (ironie inside).
Désolée de donner dans le pathos.

Je ne suis pas à la recherche d'une médaille. Je suis à la recherche d'un mieux-être.
Peut-être que je suis autiste, peut-être pas. Mais étant donné le faisceau d'indices, je ne peux pas faire l'économie de la piste "autisme".
Pardon d'en parler sur un forum consacré à la question. (sarcasme inside)

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Parce qu'on n'a jamais demandé de l'aide à personne dans sa vie ?
Parce qu'on n'a jamais proposé à quelqu'un d'aller boire un verre ou d'aller au cinéma, ni de faire une quelconque sortie, ça ne nous est jamais venu à l'esprit non plus ?
(la claque que je me suis prise quand j'ai pris conscience de ça en répondant au questionnaire sur l'anxiété sociale...)

Je ne comprends pas comment on peut chercher un diag d'autisme en disant qu'on se débrouille très bien tout seul sans aide.
Ça me dépasse.

Je vais passer en mode lecture / mutique / sous-marin, appelle-le comme il te plaira. Ça ne m'intéresse pas tellement de continuer l'échange.

Pas désolé.e de choquer, j'ai 39 ans, j'ai dû écrire un mail à ma mère pour demander à ce qu'elle m'aide à faire l'entretien de mon logement qui ressemble à un taudis car j'ai tellement de mal à avancer seul.e que cest la catastrophe.
Jai besoin d'aide pour les démarches administratives.
J'arrive à peine à sortir de chez moi en ce moment même pour mes animaux.
Je n'ai plus aucun.rythme et je passe la.majorité du temps à glander sur le.net sans arriver à en sortir et à me.bouger les fesses pour faire autre chose de constructif.

Donc.quand je lis "je me pense auriste mais j'ai pas de souci j'y arrive sans aide" ça me fiche en rogne Oui, parce qu'à force on a l'impression que la.vision de laurisme est tellement édulcorée que c'est juste un "je suis pas bien dans ma.peau aujourdhui j'ai mal.aux oreilles j'suis autiste" .
Merde c'est plus compliqué que ça.

Pour info ma mère m'a répondu, elle avait tout à fait vu que je m'en sortais pas, sauf que moi je ne pensais pas que c'était visibleà ce point là.

Et àforce de lire/entendre "Je suis autiste mais j'ai pas besoin d'aide", le peu d'aide qu'il y'a pour les adultes va être supprimé.
Les pros vont se dire "Nous font chier ces aspies, sont mm pas aurtstes il n'ont pas.besoin d'aide, on coupe tout"
C'est déjà réduit à peau de chagrin, ce serait quand même là moindre des choses que de les conserver !

Ah et, j'ai toujours eu besoin d'aide pour tout.
Dès l'enfance, à l'adolescence et plus tard.
Ce n'est pas parce que je faisais des choses seul.e que je n'avais pas.besoin d'être sollicitée pour . .. tout.

[Fift]

Ca devrait être un soulagement de ne pas être diagnostiqué autiste quand on voit ce qu'est la vie d'une personne autiste en France, à commencer le plus connu et "public" d'entre nous.

Pas totalement d'accord :
- d'accord s'il s'agit d'un enfant qui consulte sur la base de signes avant-coureur et que le diagnostic confirme une "fausse alerte" : ça permet d'envisager un avenir plus serein.
- pas d'accord dans le cas d'un adulte qui a déjà une bonne partie de sa vie de faite, qui du coup consulte parce qu'il a déjà des difficultés, et qu'il essaie d'y trouver une cause à défaut d'y trouver un remède. Une absence de diagnostic veut dire continuer d'errer de spécialistes en spécialistes, les difficultés étant elles toujours là.

Comme tu l'as mentionné plus haut, l'idéal serait qu'en cas de diagnostic négatif, le consultant soit orienté vers d'autres médecins pour envisager d'autres diagnostics potentiels.

[Benoit]

Si effectivement le diagnostic donnait, dans ce cas, droit à des aides concrètes et appropriées, ça serait envisageable.

Comme ça n'est qu'à moitie le cas (en regardant le verre à moitié plein), je ne suis d'accord qu'à moitié.

[Fift]

Je ne parle même pas d'aides : mais savoir de quoi on est atteint, c'est toujours mieux que ne pas savoir.

[Benoit]

Non, ça c'est personnel et dépend de la psychologie de chacun. Ca dépend du poids que l'individu accorde à "l'appartenance à la communauté autistique" (au moins dans sa tête).

Beaucoup de personnes passaient par le passé par un gros "trou d'air" post diagnostique, je ne fréquente plus assez le forum pour savoir si ça se produit toujours.

[mrl]

@Lilette : J'avais bien deviné que tu es dans une situation difficile. J'en suis désolée pour toi. Je comprends que ce soit source de souffrance.

Moi, je ne veux voler l'aide de personne. Je suis prof et, dans mes espoirs les plus fous, s'il y avait une RQTH, je demanderais des trucs "de dingue" (pour reprendre en partie l'expression de Macron) :
- donner grand maximum six heures de cours dans la même journée (parce que déjà, avec six heures, je rentre à neuf de tension et je vais pleurer dans mon lit, pour m'endormir à 20 heures) - sachant que je suis à temps partiel depuis des années car je ne tiens pas le choc (en comparaison des collègues) et que, pour l'instant j'ai toujours réussi à obtenir mon mercredi, où je me transforme en légume.
- avoir une salle fixe au premier étage (pour ne pas me payer des vertiges trop forts dans les cohues des couloirs et surtout dans les escaliers : tu as remarqué, j'ai écrit "trop forts", j'ai fait le deuil de ne pas avoir de vertiges quotidiens).
- commencer à 8 heures pour pouvoir prendre le métro très tôt, donc pas bondé, et ne pas arriver en miettes avant même de commencer ma journée.
Je me rends bien compte que mes espoirs les plus fous peuvent paraître futiles. Et que sur ce point-là j'ai de la chance.
Est-ce que pour autant je dois faire l'impasse sur un diagnostic qui pourrait m'éclairer sur moi-même et peut-être me soulager ? Je ne crois pas.

Quoi qu'il en soit, j'espère que tu trouveras du réconfort dans la présence de tes parents. Ils ont l'air formidable !

[Manichéenne]

Désolée si ça te choque que je me débrouille.
Quand tu dis cela, je me sens très mal. Comme si j'étais soupçonnée d'être dans l'imposture. Tu n'es pourtant pas un collège d'experts. De quel droit tu me lances un truc pareil ?
Superpépette, pour prendre un exemple que tout le monde connaît, elle ne se débrouillait pas avant le burn out qui l'a conduite à un diagnostic ?
Si tu veux savoir, là, je suis en train de pleurer. Parce que je pensais qu'ici c'était un endroit où je pouvais parler de mes démarches et moi qui ai du mal à parler, je me prends un "ça me dépasse" dans la gueule. Cash. C'est vachement constructif. Pas du tout aigri (ironie inside).
Désolée de donner dans le pathos.

Je ne suis pas à la recherche d'une médaille. Je suis à la recherche d'un mieux-être.

Donc, tu te débrouilles, mais :
-tu cherches un mieux-être,
-tu te sens très mal pour une petite remise en cause d'une inconnue sur internet,
-tu pleures,
-tu es une personne qui a du mal à parler,
-tu dis vouloir arrêter l'échange.
Tu te débrouilles si bien que ça ?

Note que je conçois parfaitement qu'un autiste n'a pas les même difficultés tout au long de sa vie, peut parfois adapter son environnement pour "se débrouiller", ou avoir simplement l'impression que ne plus être dans une situation invivable c'est aller super bien.

Pas désolé.e de choquer, j'ai 39 ans, j'ai dû écrire un mail à ma mère pour demander à ce qu'elle m'aide à faire l'entretien de mon logement qui ressemble à un taudis car j'ai tellement de mal à avancer seul.e que cest la catastrophe.
Jai besoin d'aide pour les démarches administratives.
J'arrive à peine à sortir de chez moi en ce moment même pour mes animaux.
Je n'ai plus aucun.rythme et je passe la.majorité du temps à glander sur le.net sans arriver à en sortir et à me.bouger les fesses pour faire autre chose de constructif.

Donc.quand je lis "je me pense auriste mais j'ai pas de souci j'y arrive sans aide" ça me fiche en rogne Oui, parce qu'à force on a l'impression que la.vision de laurisme est tellement édulcorée que c'est juste un "je suis pas bien dans ma.peau aujourdhui j'ai mal.aux oreilles j'suis autiste" .
Merde c'est plus compliqué que ça.

Pour info ma mère m'a répondu, elle avait tout à fait vu que je m'en sortais pas, sauf que moi je ne pensais pas que c'était visibleà ce point là.

Et àforce de lire/entendre "Je suis autiste mais j'ai pas besoin d'aide", le peu d'aide qu'il y'a pour les adultes va être supprimé.
Les pros vont se dire "Nous font chier ces aspies, sont mm pas aurtstes il n'ont pas.besoin d'aide, on coupe tout"
C'est déjà réduit à peau de chagrin, ce serait quand même là moindre des choses que de les conserver !

Ah et, j'ai toujours eu besoin d'aide pour tout.
Dès l'enfance, à l'adolescence et plus tard.
Ce n'est pas parce que je faisais des choses seul.e que je n'avais pas.besoin d'être sollicitée pour . .. tout.

Nous avons tous des difficultés différentes. Tu n'as pas les miennes et je n'ai pas les tiennes.
Oui, tu as besoin d'aide et ce que tu vis est difficile.
Mais les aides dont tu as besoin, ce ne sont pas celles que je demande, et celles dont j'ai besoin te seraient inutiles.
Je pense donc qu'il vaut mieux éviter de juger ceux qui n'ont pas les mêmes difficultés que soi. Sinon, on peut tomber dans des absurdité du genre "Temple Grandin a eu une belle carrière professionnelle donc..." ou "Josef Schovanec peut parler pendant une conférence donc...".
Moi en ce moment, je me débrouille plutôt bien. On peut me juger : j'ai un boulot, des enfants, je gère seule mes courses et toute ma vie. Je considère vraiment que je me débrouille, même si je ne fréquente absolument personne, que j'ai eu du mal à m'empêcher de me donner des coups de poing devant témoins parce qu'il y a eu un gros bruit métallique au boulot, que j'oublie régulièrement de manger, que j'ai fait des mégas faux-pas face à mon chef, que j'ai aussi dû demander de l'aide à mes parents, etc. Question de référentiel.

Une étiquette, quelle qu'elle soit, ne changera rien dans ma démarche pour me sentir mieux.

J'en connais quelques uns qui ont affirmé ça... Avant...

[mrl]

Tu te débrouilles si bien que ça ?

Il faudrait que j'édite mon premier post pour indiquer plutôt "je suis autonome", qui serait plus clair pour tout le monde.

Ceci dit, j'ai appris aujourd'hui qu'il y a toutes sortes de personnes sur le forum, dont certaines sont très en difficulté, dans une situation peu enviable, voire très mal dans leur peau. Je n'y avais même pas songé.
J'essaierai d'être plus humble. Je comprends que c'est important.

[Flower]

C'est l'éternelle question de savoir à partir de quand on a des difficultés...

Chez moi, le ménage est fait toutes les semaines, parce que j'ai les moyens de payer une femme de ménage. Mais la vérité, c'est que si je n'avais pas cet argent, ce serait bien plus difficile. Je ne risque pas d'oublier de manger pour une longue durée parce que j'ai facilement faim et que je ne supporte pas, mais si je ne trouve pas de place de parking, je peux faire une crise telle que j'en ai envie de lancer ma voiture contre un arbre. Je me dis que j'ai de la chance parce que j'arrive à vivre à peu près de manière autonome au quotidien, s'il n'y a pas trop d'imprévus bizarres, et que j'ai mes parents et mon copain pour m'aider quand il y en a. Mais en même temps, j'ai l'impression de devoir me battre tous les jours pour y arriver.