J'ai donc sauté la première section ainsi que la section "l'Erudition d'Asperger" (un peu trop générique et panegyrique)
Ce qui reste est à peu près exactement ce que je pense de la question, à quelques approximations près. Probablement un travail perfectible d'un point de vue "factuel" et linguistique mais tout à fait pertinent d'un point de vue "sociologique" (étude de personnage), et en conséquence à peu près de faible valeur pour les historiens "durs".
La conclusion est vraiment ce que j'aurais aimé écrire si j'en avais le talent (l'auteur à une parente aspie...), tout spécifiquement ce paragraphe :
Avant de juger rétrospectivement la conduite professionnelle d'Asperger, il convient de se poser plusieurs questions. Aurait-il dû abandonner la médecine après l'Anschluss parce que, sans cela, il aurait eu obligatoirement des contacts professionnels avec les national-socialistes et les nazis ? Une fois qu'il a décidé de rester médecin, aurait-il dû diminuer ses chances de terminer ses études et, potentiellement, risquer sa vie en contredisant ouvertement son mentor et la loi nazie sur la stérilisation ? Et qu'en serait-il advenu de la population autrichienne d'enfants handicapés si le poste d'Asperger avait été occupé par un nazi (ou un sympathisant nazi) parce qu'il avait quitté son poste ou avait été tué dans la résistance ? Est-ce que plus ou moins d'enfants auraient souffert et seraient morts ?
[...]
Les calomnies qui ont été jetées sur la réputation de Hans Asperger sont sélectives, biaisées et souvent inexactes.C'est injuste pour son héritage, insensible pour ses descendants vivants et potentiellement dévastateur pour les nombreuses personnes qui sont fières de s'appeler " Aspies "
Ou plus simplement, il est injuste de juger Asperger sur "ce qu'on aurait voulu qu'il fasse" sans être vraiment capable de s'y mettre, à cette place.
En espérant que ça ne soit pas ce qui nous attend, l'Histoire adore repasser les mêmes plats.
Je ferai peut être le reste une autre fois.