Il manque une lettre à la fin du lien...Jean a écrit : ↑samedi 2 mars 2019 à 22:55 (traduit de l’Anglais) http://angry-chef.com/blog/want-to-see- ... eally-scar
Articles divers sur les TSA
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Re: Articles divers sur les TSA
Diagnostiqué. CRA, 2016.
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Re: Articles divers sur les TSA
Je ne sais pas si ça rentre dans ce fil, mais je viens de trouver ça: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/salle ... ent-commun
On y parle d'autisme:
On y parle d'autisme:
Par ailleurs, ils sont convenus de renforcer leur coopération en matière de recherche, en particulier s’agissant de l’autisme et des troubles du neuro-développement. Dans le cadre de sa stratégie nationale adoptée en avril 2018, la France propose de mettre en œuvre des programmes de recherche de plus grande envergure, afin d’accompagner la structuration des activités de recherche et d’innovation autour des troubles du neuro-développement.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Articles divers sur les TSA
On est dans l'incantatoire là, prendre ce genre d'engagement ça ne coute rien, surtout quand il y a déjà de nombreux cadres de projets de recherche européens (gérés par les fonds dédiés à la recherche).
Je ne pense pas qu'il soit pertinent de rajouter une couche d'implication des ministres "en charge des questions de handicap" par dessus tout ça, et j'espère qu'il n'y a pas de volonté dans ce sens (ce serait étonnant, nos partenaires européens accueillent souvent très mal les propositions d'ajout de comité truc ou de structure machin dans le mille feuille européen).
Je ne pense pas qu'il soit pertinent de rajouter une couche d'implication des ministres "en charge des questions de handicap" par dessus tout ça, et j'espère qu'il n'y a pas de volonté dans ce sens (ce serait étonnant, nos partenaires européens accueillent souvent très mal les propositions d'ajout de comité truc ou de structure machin dans le mille feuille européen).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Articles divers sur les TSA
Certains enfants se remettent de l'autisme, mais les problèmes demeurent souvent
Lisa Shulman, M.D., du Collège de médecine Albert Einstein, a découvert que la plupart des enfants qui ne sont plus atteints d'autisme ont encore des troubles du langage et d'apprentissage, ainsi que des problèmes émotionnels et comportementaux.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... nt-souvent
Lisa Shulman, M.D., du Collège de médecine Albert Einstein, a découvert que la plupart des enfants qui ne sont plus atteints d'autisme ont encore des troubles du langage et d'apprentissage, ainsi que des problèmes émotionnels et comportementaux.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... nt-souvent
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Re: Articles divers sur les TSA
Les impressions des neurotypiques ne dépendent pas des personnes autistes, mais d'eux
Un article de Phan Tom, à partir d'une étude chez des étudiants en psycho US : les premières impressions - souvent essentielles - ne sont pas déterminées par le comportement des personnes autistes, mais par l'information des neurotypiques. D'où l'importance de la déstigmatisation (information générale sur l'autisme), et de l'annonce de la condition (diagnostic).
La variabilité des premières impressions construites par les personnes non autistes à l’égard des personnes autistes est davantage liée aux caractéristiques des évaluateurs qu’à celles des personnes autistes
Article rédigé par Phan Tom à partir de : Variability in first impressions of autistic adults made by neurotypical raters is driven more by characteristics of the rater than by characteristics of autistic adults
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -mais-deux
Un article de Phan Tom, à partir d'une étude chez des étudiants en psycho US : les premières impressions - souvent essentielles - ne sont pas déterminées par le comportement des personnes autistes, mais par l'information des neurotypiques. D'où l'importance de la déstigmatisation (information générale sur l'autisme), et de l'annonce de la condition (diagnostic).
La variabilité des premières impressions construites par les personnes non autistes à l’égard des personnes autistes est davantage liée aux caractéristiques des évaluateurs qu’à celles des personnes autistes
Article rédigé par Phan Tom à partir de : Variability in first impressions of autistic adults made by neurotypical raters is driven more by characteristics of the rater than by characteristics of autistic adults
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -mais-deux
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Re: Articles divers sur les TSA
Les impressions dépendent très souvent (pour ne pas dire toujours) des personnes "impressionnées".
Effet de halo, biais de confirmation, effet Asch, etc. Tous ces biais favorisent des représentations très peu nuancées.
Aidons les personnes dès la fin de l'école primaire (voire avant ?) à prendre conscience de tous ces biais cognitifs.
Effet de halo, biais de confirmation, effet Asch, etc. Tous ces biais favorisent des représentations très peu nuancées.
Aidons les personnes dès la fin de l'école primaire (voire avant ?) à prendre conscience de tous ces biais cognitifs.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Articles divers sur les TSA
Chez les enfants autistes, une faible intelligence présume de difficultés ultérieures
Sans intervention opportune, la déficience intellectuelle chez les enfants autistes peut s'aggraver avec le temps, contribuant à l'acquisition de mauvaises aptitudes à la vie quotidienne et à un comportement difficile, selon une étude menée par Amaria Baghdadli, sur une période de 15 ans. 92% des enfants concernés avaient une déficience intellectuelle.
par Knvul Sheikh / 25 mars 2019
Traduction de "In autistic children, low intelligence forecasts later difficulties" - spectrumnews.org
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... lterieures
Sans intervention opportune, la déficience intellectuelle chez les enfants autistes peut s'aggraver avec le temps, contribuant à l'acquisition de mauvaises aptitudes à la vie quotidienne et à un comportement difficile, selon une étude menée par Amaria Baghdadli, sur une période de 15 ans. 92% des enfants concernés avaient une déficience intellectuelle.
par Knvul Sheikh / 25 mars 2019
Traduction de "In autistic children, low intelligence forecasts later difficulties" - spectrumnews.org
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... lterieures
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Re: Articles divers sur les TSA
(pas sûr du bon sujet du forum, n'y en avait-il pas un pour les articles scientifiques et un non scientifique? ne pas hésiter à déplacer)
Aujourd'hui dans Le Parisien:
Enquête sur les escrocs de l’autisme
- des parents se confient
- le médecin radié consulte… par téléphone
Prises en charge alternatives de l’autisme : «Il y a des dérives potentiellement sectaires»
Aujourd'hui dans Le Parisien:
Enquête sur les escrocs de l’autisme
- des parents se confient
- le médecin radié consulte… par téléphone
Prises en charge alternatives de l’autisme : «Il y a des dérives potentiellement sectaires»
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Articles divers sur les TSA
Le 3e article est illustrée par une photo de "Vaincre l'Autisme".
Je me demande s'il n'y a pas un message caché derrière ça.
Je me demande s'il n'y a pas un message caché derrière ça.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: Articles divers sur les TSA
Olivia Cattan pourrait commencer par enlever la postface écrite par Corinne S. dans son premier livre.
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Re: Articles divers sur les TSA
lemonde.fr
Autisme : le défi d’un dépistage précoce, à l’hôpital Robert Debré
L’unité de dépistage précoce de l’autisme, ouverte en 2013 à l’hôpital Robert-Debré, reçoit 100 à 150 enfants par an de moins de trente mois. Reportage, à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme, mardi 2 avril.
Par Florence Rosier Publié hier à 17h43, mis à jour hier à 17h43
Zaahid, 3 ans et 5 mois, une frimousse de chat, est allongé sur le tapis de la petite salle aveugle. Assis près de lui, son père. Aurore, l’orthophoniste, tend au petit garçon une souris mécanique. De la main, l’enfant la sollicite : c’est sa manière de lui demander de remonter le jouet. A travers une vitre sans tain, Audrey, l’infirmière puéricultrice, observe la scène. « Zaahid peut maintenant interagir avec autrui, il regarde parfois Aurore dans les yeux. Il y a un an, cela lui était impossible. Ses moyens de communication sociale se sont vraiment améliorés. Il est aussi en quête de réconfort dans les bras de son papa, c’est positif. » Audrey note « un petit maniérisme de la main » chez l’enfant. Une forme discrète de comportement stéréotypé, ces rituels qui sont une des signatures de l’autisme.
Nous sommes à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), à Paris. Plus précisément, dans l’unité de dépistage précoce du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent que dirige le professeur Richard Delorme. A l’entrée, on bute sur un fatras de jouets : un bambin vient d’y semer la pagaille. Le tout, sous les yeux attentifs d’une équipe de pointe. Le petit testeur de jeux, à son insu, a lui-même été testé. Pour son bien.
« Nous accueillons ici chaque semaine deux ou trois enfants de moins de 30 mois. Soit 100 à 150 enfants par an. Ils nous sont envoyés par des pédiatres, des médecins de PMI, des pédopsychiatres. Des parents très avertis s’adressent aussi à nous », indique la docteure Valérie Vantalon. La pédopsychiatre est chargée de cette unité de dépistage précoce, ouverte en 2013.
Une semaine durant, les jeunes enfants sont ici soumis à une batterie de tests. Tout y passe : leurs capacités d’interaction sociale, leur motricité fine et globale, leurs compétences cognitives et sensorielles, leurs éventuels symptômes d’autisme. Que ce soit pour un premier bilan diagnostique ou pour une réévaluation.
Zaahid, lui, est suivi ici depuis treize mois. Son bilan a révélé un trouble du spectre autistique (TSA) sévère. Il avait 2 ans et 2 mois, « mais 7 mois seulement d’âge développemental, dit son père. A 13 mois, il semblait pourtant normal. Il commençait même à dire “papa” et “maman”. Et puis il s’est mis à développer un étrange bruit de gorge. Quand je rentrais du travail, il ne me regardait pas, n’allait pas vers moi. Et il avait ce regard tourné vers le ciel, c’était terrible. »
La question de la guidance thérapeutique
Depuis son diagnostic, Zaahid a bénéficié d’une prise en charge auprès d’un orthophoniste, d’un psychologue et d’un psychomotricien, « en libéral, à nos frais. Si vous n’avez pas les moyens, comment faites-vous ? » L’enfant est aussi suivi par un pédopsychiatre de cet hôpital public. Aujourd’hui, le jeune garçon vous regarde parfois, de ses grands yeux noirs qui lui mangent le visage. Il ne parle toujours pas. « C’est sur cette dimension que nous devons le plus travailler », relève Aurore. L’enfant continue de produire ce bizarre son de gorge. « Mais le bruit est moins omniprésent », dit son père. Les écoles maternelles classiques ont refusé de l’accueillir : il ne parlait pas, n’était pas propre. Mais, grâce à l’obstination paternelle, il a pu faire sa rentrée de maternelle en septembre, aux frais de la famille, dans une unité spécialisée autisme (six enfants par classe) incluse dans un établissement privé parisien. « Depuis, nous avons vu d’autres progrès. Zaahid comprend ce qu’on lui dit. Il ne pleure plus face à autrui, arrive à s’intégrer dans le monde. Et n’a plus ces yeux perdus. »
Ses parents n’ont pas encore pu bénéficier d’une guidance thérapeutique. Ils vont se « tourner vers le libéral ». Mais, après la maternelle, où Zaahid ira-t-il ? L’inquiétude des parents pour l’avenir social de leurs enfants, ici, est une ombre permanente. Les Instituts médico-éducatifs (IME) sont saturés. « Pour avoir une place dans un IME de mon département, il y a quatre à cinq ans d’attente ! » Un mur contre lequel se cognent l’immense majorité des familles.
Léo (le prénom a été modifié), un blondinet de 26 mois, vient ici pour la première fois. « On s’inquiétait en raison d’un retard de langage à la crèche. » Mais le bout de chou, « très doux, très câlin », dit la mère, ne fait pas de crises ingérables : il ne correspond pas à l’image d’un enfant autiste. Alors ? « Léo fait des choses en décalage avec les enfants de son âge. Il ne sollicite ni les adultes ni les enfants de son âge. » L’enfant n’imite pas non plus les adultes, et manifeste des intérêts restreints. Sapins, voitures, machines à laver… : autant d’objets qui le fascinent. Doté d’une très bonne acuité visuelle, Léo est intolérant à certains bruits. Grâce à un pédopsychiatre à leur écoute, les parents ont assez vite obtenu un rendez-vous dans cet hôpital.
Sur l’autisme, ils sont incollables. « Le professeur Laurent Mottron, au Canada, souligne la nécessité de miser sur les forces de ces enfants atypiques, sur leurs compétences propres. Et non pas de vouloir à tout prix rendre l’enfant autiste semblable aux enfants neurotypiques ! », dit le père. Mais si les parents de Léo viennent ici, c’est bien pour faire un bilan susceptible de révéler les « faiblesses » de leur fils. Et pour mettre en place les accompagnements permettant de le « stimuler », si nécessaire. « Le plus dur, c’est de ne pas savoir si les signes de Léo vont régresser ou pas. Ni s’il va parvenir à verbaliser et intellectualiser. » C’est pourquoi, insistent ses parents, « nous avons voulu avoir un diagnostic rapide. Plus on intervient tôt, mieux c’est. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Autisme : de nouvelles approches pour intervenir tôt et autrement
Les données de la science confortent cette ténacité. « C’est une constante des études sur le sujet : dans l’autisme, la précocité des prises en charge est un facteur-clé de meilleur pronostic », confirme Richard Delorme.
Quid des frères et des sœurs d’un aîné qui présente un TSA ? Pour eux, le dépistage pourrait être ultraprécoce. « Si un aîné est porteur d’un TSA, son cadet a un risque démultiplié de développer un trouble du neurodéveloppement : TSA, trouble des apprentissages, trouble du déficit de l’attention… Il existe probablement des bases génétiques communes », explique la docteure Anita Beggiato. Cette neuropsychiatre est responsable du programme pilote qui propose ici à toutes les familles, depuis deux ans, un suivi de fratries jusqu’à l’âge de 3 ans. Si les symptômes propres à l’autisme ne se manifestent qu’à partir de la deuxième année de vie, certains signes moins spécifiques peuvent poindre dès la première année. « Les familles sont très demandeuses : elles sont inquiètes pour leurs cadets, même s’ils semblent aller bien. D’autant qu’elles n’ont pas de repères de développement typique. »
Quid de l’évolution ?
Voici Mimi (le prénom a été modifié), 2 ans tout juste, tranquille et résolue. Un de ses frères aînés est porteur d’un autisme. « Je vais faire de petits jeux avec Mimi pour voir comment elle réagit », explique Audrey à sa maman, qui s’inquiète d’un retard de langage. Audrey tend à la fillette un petit téléphone : la petite s’en saisit, le porte à son oreille, fait « Allô ». Bulles de savon, pile de cubes, petites voitures, toupie : un vrai festival. Mimi joue volontiers. Soudain, la petite repère, là-haut sur une étagère, un énorme ballon orange. Elle le réclame sans ambiguïté, avec un magnifique pointage du doigt – ce qu’un enfant autiste ne fait pas spontanément.
Première impression d’Audrey, qu’il faudra croiser avec les autres examens de la semaine : « Mimi a de bonnes imitations et beaucoup de compétences. Pour son âge, les interactions sociales pourraient être plus riches. Elle montre aussi une écholalie un peu accentuée. » Lors d’un précédent bilan, son hypersensibilité aux bruits et un maniérisme des mains avaient alerté l’équipe.
Arrive maintenant Ilan, 2 ans, accompagné de sa mère. Son frère aîné, Sami, 12 ans, polyhandicapé, est porteur d’un autisme avec un retard sévère. « On pense à une maladie génétique rare, mais on n’a rien trouvé », dit la maman. Pour elle, trouver un lieu d’accueil spécialisé pour Sami reste un parcours du combattant. Mais elle peut être rassurée par le suivi de ses deux autres garçons, Adam, 6 ans, et Ilan. « Ilan a une excellente évolution. Les différents domaines de son développement sont dans la moyenne, se réjouit la docteure Beggiato. Au niveau des compétences sociales, il n’y a pas de souci. Il est même un peu dans la provocation ! Il faudra surveiller une éventuelle hyperactivité. » Pour l’heure, le petit, levé aux aurores, bâille à n’en plus finir. « L’enjeu, pour vous, c’est de lui donner de l’attention, indépendamment de ses frères. »
Florence Rosier
Autisme : le défi d’un dépistage précoce, à l’hôpital Robert Debré
L’unité de dépistage précoce de l’autisme, ouverte en 2013 à l’hôpital Robert-Debré, reçoit 100 à 150 enfants par an de moins de trente mois. Reportage, à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme, mardi 2 avril.
Par Florence Rosier Publié hier à 17h43, mis à jour hier à 17h43
Zaahid, 3 ans et 5 mois, une frimousse de chat, est allongé sur le tapis de la petite salle aveugle. Assis près de lui, son père. Aurore, l’orthophoniste, tend au petit garçon une souris mécanique. De la main, l’enfant la sollicite : c’est sa manière de lui demander de remonter le jouet. A travers une vitre sans tain, Audrey, l’infirmière puéricultrice, observe la scène. « Zaahid peut maintenant interagir avec autrui, il regarde parfois Aurore dans les yeux. Il y a un an, cela lui était impossible. Ses moyens de communication sociale se sont vraiment améliorés. Il est aussi en quête de réconfort dans les bras de son papa, c’est positif. » Audrey note « un petit maniérisme de la main » chez l’enfant. Une forme discrète de comportement stéréotypé, ces rituels qui sont une des signatures de l’autisme.
Nous sommes à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), à Paris. Plus précisément, dans l’unité de dépistage précoce du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent que dirige le professeur Richard Delorme. A l’entrée, on bute sur un fatras de jouets : un bambin vient d’y semer la pagaille. Le tout, sous les yeux attentifs d’une équipe de pointe. Le petit testeur de jeux, à son insu, a lui-même été testé. Pour son bien.
« Nous accueillons ici chaque semaine deux ou trois enfants de moins de 30 mois. Soit 100 à 150 enfants par an. Ils nous sont envoyés par des pédiatres, des médecins de PMI, des pédopsychiatres. Des parents très avertis s’adressent aussi à nous », indique la docteure Valérie Vantalon. La pédopsychiatre est chargée de cette unité de dépistage précoce, ouverte en 2013.
Une semaine durant, les jeunes enfants sont ici soumis à une batterie de tests. Tout y passe : leurs capacités d’interaction sociale, leur motricité fine et globale, leurs compétences cognitives et sensorielles, leurs éventuels symptômes d’autisme. Que ce soit pour un premier bilan diagnostique ou pour une réévaluation.
Zaahid, lui, est suivi ici depuis treize mois. Son bilan a révélé un trouble du spectre autistique (TSA) sévère. Il avait 2 ans et 2 mois, « mais 7 mois seulement d’âge développemental, dit son père. A 13 mois, il semblait pourtant normal. Il commençait même à dire “papa” et “maman”. Et puis il s’est mis à développer un étrange bruit de gorge. Quand je rentrais du travail, il ne me regardait pas, n’allait pas vers moi. Et il avait ce regard tourné vers le ciel, c’était terrible. »
La question de la guidance thérapeutique
Depuis son diagnostic, Zaahid a bénéficié d’une prise en charge auprès d’un orthophoniste, d’un psychologue et d’un psychomotricien, « en libéral, à nos frais. Si vous n’avez pas les moyens, comment faites-vous ? » L’enfant est aussi suivi par un pédopsychiatre de cet hôpital public. Aujourd’hui, le jeune garçon vous regarde parfois, de ses grands yeux noirs qui lui mangent le visage. Il ne parle toujours pas. « C’est sur cette dimension que nous devons le plus travailler », relève Aurore. L’enfant continue de produire ce bizarre son de gorge. « Mais le bruit est moins omniprésent », dit son père. Les écoles maternelles classiques ont refusé de l’accueillir : il ne parlait pas, n’était pas propre. Mais, grâce à l’obstination paternelle, il a pu faire sa rentrée de maternelle en septembre, aux frais de la famille, dans une unité spécialisée autisme (six enfants par classe) incluse dans un établissement privé parisien. « Depuis, nous avons vu d’autres progrès. Zaahid comprend ce qu’on lui dit. Il ne pleure plus face à autrui, arrive à s’intégrer dans le monde. Et n’a plus ces yeux perdus. »
Ses parents n’ont pas encore pu bénéficier d’une guidance thérapeutique. Ils vont se « tourner vers le libéral ». Mais, après la maternelle, où Zaahid ira-t-il ? L’inquiétude des parents pour l’avenir social de leurs enfants, ici, est une ombre permanente. Les Instituts médico-éducatifs (IME) sont saturés. « Pour avoir une place dans un IME de mon département, il y a quatre à cinq ans d’attente ! » Un mur contre lequel se cognent l’immense majorité des familles.
Léo (le prénom a été modifié), un blondinet de 26 mois, vient ici pour la première fois. « On s’inquiétait en raison d’un retard de langage à la crèche. » Mais le bout de chou, « très doux, très câlin », dit la mère, ne fait pas de crises ingérables : il ne correspond pas à l’image d’un enfant autiste. Alors ? « Léo fait des choses en décalage avec les enfants de son âge. Il ne sollicite ni les adultes ni les enfants de son âge. » L’enfant n’imite pas non plus les adultes, et manifeste des intérêts restreints. Sapins, voitures, machines à laver… : autant d’objets qui le fascinent. Doté d’une très bonne acuité visuelle, Léo est intolérant à certains bruits. Grâce à un pédopsychiatre à leur écoute, les parents ont assez vite obtenu un rendez-vous dans cet hôpital.
Sur l’autisme, ils sont incollables. « Le professeur Laurent Mottron, au Canada, souligne la nécessité de miser sur les forces de ces enfants atypiques, sur leurs compétences propres. Et non pas de vouloir à tout prix rendre l’enfant autiste semblable aux enfants neurotypiques ! », dit le père. Mais si les parents de Léo viennent ici, c’est bien pour faire un bilan susceptible de révéler les « faiblesses » de leur fils. Et pour mettre en place les accompagnements permettant de le « stimuler », si nécessaire. « Le plus dur, c’est de ne pas savoir si les signes de Léo vont régresser ou pas. Ni s’il va parvenir à verbaliser et intellectualiser. » C’est pourquoi, insistent ses parents, « nous avons voulu avoir un diagnostic rapide. Plus on intervient tôt, mieux c’est. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Autisme : de nouvelles approches pour intervenir tôt et autrement
Les données de la science confortent cette ténacité. « C’est une constante des études sur le sujet : dans l’autisme, la précocité des prises en charge est un facteur-clé de meilleur pronostic », confirme Richard Delorme.
Quid des frères et des sœurs d’un aîné qui présente un TSA ? Pour eux, le dépistage pourrait être ultraprécoce. « Si un aîné est porteur d’un TSA, son cadet a un risque démultiplié de développer un trouble du neurodéveloppement : TSA, trouble des apprentissages, trouble du déficit de l’attention… Il existe probablement des bases génétiques communes », explique la docteure Anita Beggiato. Cette neuropsychiatre est responsable du programme pilote qui propose ici à toutes les familles, depuis deux ans, un suivi de fratries jusqu’à l’âge de 3 ans. Si les symptômes propres à l’autisme ne se manifestent qu’à partir de la deuxième année de vie, certains signes moins spécifiques peuvent poindre dès la première année. « Les familles sont très demandeuses : elles sont inquiètes pour leurs cadets, même s’ils semblent aller bien. D’autant qu’elles n’ont pas de repères de développement typique. »
Quid de l’évolution ?
Voici Mimi (le prénom a été modifié), 2 ans tout juste, tranquille et résolue. Un de ses frères aînés est porteur d’un autisme. « Je vais faire de petits jeux avec Mimi pour voir comment elle réagit », explique Audrey à sa maman, qui s’inquiète d’un retard de langage. Audrey tend à la fillette un petit téléphone : la petite s’en saisit, le porte à son oreille, fait « Allô ». Bulles de savon, pile de cubes, petites voitures, toupie : un vrai festival. Mimi joue volontiers. Soudain, la petite repère, là-haut sur une étagère, un énorme ballon orange. Elle le réclame sans ambiguïté, avec un magnifique pointage du doigt – ce qu’un enfant autiste ne fait pas spontanément.
Première impression d’Audrey, qu’il faudra croiser avec les autres examens de la semaine : « Mimi a de bonnes imitations et beaucoup de compétences. Pour son âge, les interactions sociales pourraient être plus riches. Elle montre aussi une écholalie un peu accentuée. » Lors d’un précédent bilan, son hypersensibilité aux bruits et un maniérisme des mains avaient alerté l’équipe.
Arrive maintenant Ilan, 2 ans, accompagné de sa mère. Son frère aîné, Sami, 12 ans, polyhandicapé, est porteur d’un autisme avec un retard sévère. « On pense à une maladie génétique rare, mais on n’a rien trouvé », dit la maman. Pour elle, trouver un lieu d’accueil spécialisé pour Sami reste un parcours du combattant. Mais elle peut être rassurée par le suivi de ses deux autres garçons, Adam, 6 ans, et Ilan. « Ilan a une excellente évolution. Les différents domaines de son développement sont dans la moyenne, se réjouit la docteure Beggiato. Au niveau des compétences sociales, il n’y a pas de souci. Il est même un peu dans la provocation ! Il faudra surveiller une éventuelle hyperactivité. » Pour l’heure, le petit, levé aux aurores, bâille à n’en plus finir. « L’enjeu, pour vous, c’est de lui donner de l’attention, indépendamment de ses frères. »
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Re: Articles divers sur les TSA
Dans Le Monde:
Le secrétaire d’État [à la protection de l’enfance] Adrien Taquet veut sensibiliser les travailleurs sociaux à l’autisme
Ajouté après la remarque qui suit: ah oui cet article était déjà ici dans le sujet "Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance" (qui traite de l'affaire Rachel).
Le secrétaire d’État [à la protection de l’enfance] Adrien Taquet veut sensibiliser les travailleurs sociaux à l’autisme
Et la fin de l'article parle d'une crèche où "douze places sur soixante sont réservées depuis janvier 2018 à des enfants ayant des signes de troubles envahissants du développement (TED)":Une action sur l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées, qui associera les personnes elles-mêmes, la mise en œuvre d’une action de formation à l’autisme en direction des travailleurs sociaux mais aussi des personnels de justice, et la généralisation de la mention du handicap du parent ou de l’enfant, en cas d’information aux services de l’aide sociale à l’enfance, afin qu’un regard croisé expert puisse être mobilisé.
« On a adapté aux enfants neurotypiques les besoins spécifiques des enfants ayant des TED, et ça développe une autonomisation plus rapide pour tous », se réjouit le directeur.
Ajouté après la remarque qui suit: ah oui cet article était déjà ici dans le sujet "Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfance" (qui traite de l'affaire Rachel).
Modifié en dernier par olivierfh le vendredi 5 avril 2019 à 10:51, modifié 1 fois.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Articles divers sur les TSA
Déjà posté (en totalité) dans le thread du Plan je crois.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Articles divers sur les TSA
Il se sont passé le mot pour le 2 avril cette année.
[Guardian], une fillette TSA + troubles mentaux mise "à l'isolement" dans son école pour plus d'un mois.
https://www.theguardian.com/education/2 ... gal-action
[Guardian], une fillette TSA + troubles mentaux mise "à l'isolement" dans son école pour plus d'un mois.
https://www.theguardian.com/education/2 ... gal-action
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Articles divers sur les TSA
Les problèmes sociaux liés à l'autisme peuvent nuire à l'acquisition d'aptitudes pratiques à la vie quotidienne
Les difficultés sociales chez les personnes autistes peuvent contribuer à leurs difficultés dans la vie quotidienne - du brossage des dents à la prise d'un autobus. Les personnes autistes peuvent avoir des aptitudes à la vie quotidienne, ou " adaptatives ", qui sont bien pires que ce que leur quotient intellectuel (QI) pourrait prévoir.
Traduction de "Social problems in autism may impair practical life skills" spectrumnews.org
par Jessica Wright / 28 mars 2019
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... uotidienne
Les difficultés sociales chez les personnes autistes peuvent contribuer à leurs difficultés dans la vie quotidienne - du brossage des dents à la prise d'un autobus. Les personnes autistes peuvent avoir des aptitudes à la vie quotidienne, ou " adaptatives ", qui sont bien pires que ce que leur quotient intellectuel (QI) pourrait prévoir.
Traduction de "Social problems in autism may impair practical life skills" spectrumnews.org
par Jessica Wright / 28 mars 2019
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... uotidienne
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans