La solution que j'ai malheureusement tendance à appliquer dans ces cas là c'est de ne plus fréquenter un périmètre de quelques centaines de mètres ou kilomètres autour du lieu (et donc des personnes) en question.

Dans le même genre mais plus difficile à éviter : je suis contractuel, je me déplace sur mon lieu de travail avec mon supérieur direct qui connaît tout le monde, on croise quelqu'un que je ne connais pas - parfois quelqu'un très haut placé dans la hiérarchie*. Bon, je dis bonjour en passant, pas de souci... Mais voilà forcément qu'elles se mettent à discuter, sans que je sois clairement présenté. Du coup, je me trouve là et... Que faire ?!
- Continuer mon chemin jusqu'à destination en sachant que mon supérieur viendra bien me rejoindre à plus ou moins longue échéance ?
- Rester vraiment près d'eux comme si je faisais partie de la conversation ?
- Attendre à une certaine distance, pour les laisser parler en toute confidentialité, en espérant que ce soit bref ?
A priori la première solution est la meilleure - à considérer que l'échange s'installe dans la durée (mais comment le savoir à l'avance ?) - mais pour qu'elle soit socialement acceptable il me semble qu'il faudrait que je signale mon départ en disant quelque chose du genre "On se rejoint à [endroit où nous nous rendions]" et implique encore tout un tas de subtilité qui seraient assez interminables à énumérer. Mais tout ça va trop vite pour que je prenne un parti, que je réagisse sereinement, adroitement...
* Bon, dans l'absolu je m'en b**s les t********s des rapports hiérarchiques
Sinon, autre "potentiel bug" qui m'est revenu en tête et survenu il y a pas mal d'années :
Je discute beaucoup avec une jeune femme sur Internet. Nous décidons de nous rencontrer, nous en avons très envie tous les deux. Je prends le train pour la rejoindre. Le soir, nous regardons un film ensemble... Je suis assis à bonne distance d'elle. Elle me propose de déplacer la télé pour continuer à regarder le film dans sa chambre où nous serions plus à l'aise. Mon réflexe a été de dire quelque chose du type : "Mais non, mais non, ne te dérange pas, on est très bien ici !" J'ai ensuite tranquillement passé la nuit sur le canapé et me suis réveillé en me demandant - comme toujours - ce que je devais faire, si je lui plaisais autant qu'elle me plaisait... Et je suis reparti avec mes interrogations.
Je ne sais pas combien de temps j'ai mis à comprendre que si une fille invite un homme chez elle, puis dans sa chambre, ça devait quand même vouloir que a minima elle se sentait bien avec lui et qu'elle n'excluait pas d'aller plus loin (je ne veux bien entendu pas dire que si nous nous étions retrouvés tous les deux sur le même lit ça aurait forcément indiqué qu'elle avait des arrières pensées d'ordre sexuel, mais disons que c'était quand même un probablement un message d'invitation à un rapprochement... Et que ma réponse a difficilement pu être interprétée autrement que comme un refus).
Quelques années plus tard j'ai rencontré celle qui est maintenant ma femme... Et les choses se sont un peu passées de la même manière. On se voyait tous les jours, en groupe, mais nous ne nous parlions pas... Tous les échanges se sont faits par Internet et SMS. Elle s'est ensuite plus ou moins invitée chez moi... Si elle ne s'était pas littéralement jetée sur mes lèvres quelques heures plus tard elle serait sans doute repartie sans initiative de ma part !