Bonjour,
Je lis depuis ce matin le forum, qui est très intéressant au passage, pour m’aider un peu dans ma relation avec une femme aspie.
Je viens demander conseil car je commence à être perdu dans ma relation pour être totalement franc.
Ca va bientôt faire 2 ans que je fréquente K et ce qui m’a plu tout de suite chez elle, c’est son côté mystérieux et son authenticité pour pas dire entière.
Mais, car il faut un mais sinon je ne serai pas içi, depuis 8 mois grosso modo, il y a eu un énorme changement de sa part qui s’est accentué depuis cet été.
Elle a traversé une petite dépression dû au fait d’avoir raté son diplôme puis a suivi 6 mois de chômage car elle a dû complètement changée de voie.
Bref, elle travaille depuis 1 mois.
Tout ça pour dire, qu’elle s’est désengagée émotionnellement, affectivement et sexuellement de notre relation pourtant il lui arrive « rarement » de me dire « je t’aime », je ne sais pas si finalement elle sait ce que cela signifie, et me parle depuis 2 semaines d’emménager ensemble même si ça lui fait peur, de mariage sur le ton de l’humour et d’enfant…
Pourtant on a pas fait l’amour depuis 1 mois et demi (3 fois lors des 4 derniers mois), n’est plus du tout affectueuse, pas de bisou, ni caresse. A la base, elle adore le sexe mais vraiment.
J’ai beaucoup lu et je me suis renseigné et je sais qu’elle a besoin d’être seule pour se ressourcer régulièrement et je n’ai jamais insisté dans ces moments-là.
J’ai compris aussi l’histoire des cuillères après qu’elle m’ai fait regarder une vidéo sur YouTube où c’était très bien expliqué.
La question que je me pose, c’est à quel moment, si je dois faire attention à tout, je suis moi-même ?
J’essaie de discuter pour savoir comment l’aider par rapport aux tâches ménagères ou autres mais je n’ai pratiquement pas réponse en retour.
Elle est assez rigide et moi plutôt souple donc je m’adapte mais il y a des choses où j’ai du mal.
Je lui ai dit hier soir qu’il fallait que l’on fasse un pas l’un vers l’autre, pour que les besoins des deux soient comblés, si l’on voulait avancer mais il me semble qu’elle était un peu réticente.
Je suis un peu perdu et ne sait plus comment agir avec elle…
Aujourd’hui, c’est son anniversaire et je suis triste car si les choses ne changent pas ou du moins si l’on n’arrive pas à trouver un équilibre, je sens la fin venir.
J’ai l’impression d’être un meuble et qu’elle souhaiterai avoir un fantôme comme partenaire par moment comme l’a dit une personne sur le forum.
Merci d'avance pour les éventuelles réponses.
Ma compagne aspie
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Re: Ma compagne aspie
Peut-être que ce que tu appelles "petite dépression", elle l'a vécu comme quelque chose de beaucoup plus "grave" et intense que ce que tu penses/ ce qu'elle peut laisser paraître...
D'après ce que tu dis, je pense que le mieux serait que vous preniez un moment pour mettre les choses à plat : Tu lui expliques ce que tu viens de dire là (tu la sens désengagée, etc.), et tu lui demandes ce qu'elle en pense elle, comment elle voit les choses,...
Ce sont les idées qui me viennent, mais je n'ai jamais été en couple, alors je ne sais pas vraiment comment ça se passe. Je peux juste imaginer.
D'après ce que tu dis, je pense que le mieux serait que vous preniez un moment pour mettre les choses à plat : Tu lui expliques ce que tu viens de dire là (tu la sens désengagée, etc.), et tu lui demandes ce qu'elle en pense elle, comment elle voit les choses,...
Ce sont les idées qui me viennent, mais je n'ai jamais été en couple, alors je ne sais pas vraiment comment ça se passe. Je peux juste imaginer.
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
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Re: Ma compagne aspie
Bonjour et merci Tiz pour ta réponse.
Oui, je suis certain qu'elle l'a vécue comme un vrai traumatisme puisque cela a remis en cause tout ce qu'elle avait fait jusqu'à présent et que son avenir était totalement incertain du coup.
J'ai déjà essayé plusieurs fois de discuter mais elle se braque la plupart du temps.
Bref, hier pour son anniversaire, on a réussi à discuter de tout cela, sûrement grâce au contexte et le fait que l'on ne soit pas enfermé mais dans un bar et elle m'a dit qu'avec le recul, j'avais raison et qu'il fallait que l'on fasse un pas l'un vers l'autre pour qu'aucun de nous ne se sente laissé.
Je sais qu'elle ne sera aussi affectueuse que je le souhaiterai ou tactile mais je le sais depuis le début.
Quant au fait que je la sente désengagée, elle ne le vit pas comme cela donc à moi de ne pas la forcer et lui dire quand j'ai besoin d'un peu de réconfort ou d'être un peu rassuré.
La clé comme pour tout reste la communication mais ce n'est pas toujours évident.
Je la sais sincère mais c'est vrai que parfois j'aimerai qu'elle me le montre et dise un peu plus, à moi d'aller le chercher
Encore merci
Oui, je suis certain qu'elle l'a vécue comme un vrai traumatisme puisque cela a remis en cause tout ce qu'elle avait fait jusqu'à présent et que son avenir était totalement incertain du coup.
J'ai déjà essayé plusieurs fois de discuter mais elle se braque la plupart du temps.
Bref, hier pour son anniversaire, on a réussi à discuter de tout cela, sûrement grâce au contexte et le fait que l'on ne soit pas enfermé mais dans un bar et elle m'a dit qu'avec le recul, j'avais raison et qu'il fallait que l'on fasse un pas l'un vers l'autre pour qu'aucun de nous ne se sente laissé.
Je sais qu'elle ne sera aussi affectueuse que je le souhaiterai ou tactile mais je le sais depuis le début.
Quant au fait que je la sente désengagée, elle ne le vit pas comme cela donc à moi de ne pas la forcer et lui dire quand j'ai besoin d'un peu de réconfort ou d'être un peu rassuré.
La clé comme pour tout reste la communication mais ce n'est pas toujours évident.
Je la sais sincère mais c'est vrai que parfois j'aimerai qu'elle me le montre et dise un peu plus, à moi d'aller le chercher
Encore merci
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Re: Ma compagne aspie
Ce que tu écris me parle un peu, même si les rôles sont un peu mélangés - je suis aspie mais c'est mon compagnon qui était en dépression, et effectivement il y a eu des moments où il était assez distant. Chez lui il y avait beaucoup de peurs associés à la relation, plus la dépression, mais grâce à l'accompagnement dont il a pu bénéficier, petit à petit les choses se sont bien améliorées. (Maintenant il croise les doigts pour que j'aie un boulot à côté de chez lui pour qu'on puisse emménager ensemble.)
Ta copine a-t-elle eu un suivi pour sa dépression? Serait-elle ouverte à en avoir un maintenant sinon? Parce que même si elle te donne l'impression que ça va mieux, parfois cela peut être trompeur.
Sinon je pense que l'idée de Tiz est bonne, de trouver un moment où vous pouvez discuter tranquillement pour remettre les choses à plat. Tu pourras lui expliquer comment tu vois les choses, ce que tu viens de nous écrire, et ensuite à la fois lui demander ce qu'elle en pense et aussi lui proposer ton aide/soutien pour améliorer votre situation.
Ta copine a-t-elle eu un suivi pour sa dépression? Serait-elle ouverte à en avoir un maintenant sinon? Parce que même si elle te donne l'impression que ça va mieux, parfois cela peut être trompeur.
Sinon je pense que l'idée de Tiz est bonne, de trouver un moment où vous pouvez discuter tranquillement pour remettre les choses à plat. Tu pourras lui expliquer comment tu vois les choses, ce que tu viens de nous écrire, et ensuite à la fois lui demander ce qu'elle en pense et aussi lui proposer ton aide/soutien pour améliorer votre situation.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Ma compagne aspie
Tout d'abord, merci à vous deux pour m'avoir répondu
Oui, je suis convaincu que la dépression qu'elle a vécue, l'a marquée réellement car son avenir professionnel c'est assombri sérieusement.
J'ai toujours été là pour la soutenir, au point que sa mère la savais "en sécurité" de part ma présence et soutien. C'est ma compagne qui me l'a dit car à certains moments elle a pu avoir des idées noires donc j'ai peut-être été un peu maladroit dans ma formulation.
Hier soir, on a enfin pu discuter sereinement en dehors du cadre maison et elle me l'a fait remarqué que c'était plus simple autour d'une bière qu'assis sur le canapé.
Comme souvent, c'est le lendemain ou surlendemain, avec le recul, qu'elle prend conscience de ce que je lui dit et donc hier soir ça a plutôt porté ses fruits puisqu'elle m'a dit avoir envie d'essayer et comprendre ma démarche.
Donc c'est gagnant/gagnant si on arrive à trouver un bon équilibre.
Flower, j'aime bien ton pseudo
Non, enfin très peu car sa psy a déménagée et du coup elle a arrêtée le temps de se renflouer puisqu'elle était au chômage jusqu'à il n'y a pas très longtemps. Mais elle a l'intention de reprendre et c'est très bien car de vieux démons traînent encore dans la cave.
Je lui ai déjà proposer mon aide et soutien mais elle a beaucoup beaucoup de mal à demander et déléguer les choses donc j'espère qu'un jour elle me fera assez confiance pour se reposer sur mon épaule. Enfin ,je ne suis pas certain que ce soit une question de confiance mais plutôt une question qu'il faut que ce soit fait comme elle le souhaite car sinon ça la perturbe dans ses habitudes/rituels. Il faut que les choses soient cadrées car ça la rassure, je l'ai compris.
Cette discussion a aussi portée ses fruits car on a fait l'amour et l'initiative venait d'elle donc ça fait plaisir même si je me demande si ce n'était pas parce que c'était son anniversaire et pas spécialement par envie...
L'important c'est d'avoir retrouvé une complicité et d'essayer de surfer sur cette vague d'apaisement même si je suis conscient que tout est fragile en terme d'équilibre.
Oui, je suis convaincu que la dépression qu'elle a vécue, l'a marquée réellement car son avenir professionnel c'est assombri sérieusement.
J'ai toujours été là pour la soutenir, au point que sa mère la savais "en sécurité" de part ma présence et soutien. C'est ma compagne qui me l'a dit car à certains moments elle a pu avoir des idées noires donc j'ai peut-être été un peu maladroit dans ma formulation.
Hier soir, on a enfin pu discuter sereinement en dehors du cadre maison et elle me l'a fait remarqué que c'était plus simple autour d'une bière qu'assis sur le canapé.
Comme souvent, c'est le lendemain ou surlendemain, avec le recul, qu'elle prend conscience de ce que je lui dit et donc hier soir ça a plutôt porté ses fruits puisqu'elle m'a dit avoir envie d'essayer et comprendre ma démarche.
Donc c'est gagnant/gagnant si on arrive à trouver un bon équilibre.
Flower, j'aime bien ton pseudo
Non, enfin très peu car sa psy a déménagée et du coup elle a arrêtée le temps de se renflouer puisqu'elle était au chômage jusqu'à il n'y a pas très longtemps. Mais elle a l'intention de reprendre et c'est très bien car de vieux démons traînent encore dans la cave.
Je lui ai déjà proposer mon aide et soutien mais elle a beaucoup beaucoup de mal à demander et déléguer les choses donc j'espère qu'un jour elle me fera assez confiance pour se reposer sur mon épaule. Enfin ,je ne suis pas certain que ce soit une question de confiance mais plutôt une question qu'il faut que ce soit fait comme elle le souhaite car sinon ça la perturbe dans ses habitudes/rituels. Il faut que les choses soient cadrées car ça la rassure, je l'ai compris.
Cette discussion a aussi portée ses fruits car on a fait l'amour et l'initiative venait d'elle donc ça fait plaisir même si je me demande si ce n'était pas parce que c'était son anniversaire et pas spécialement par envie...
L'important c'est d'avoir retrouvé une complicité et d'essayer de surfer sur cette vague d'apaisement même si je suis conscient que tout est fragile en terme d'équilibre.
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Re: Ma compagne aspi
Bonjour
Je ne sais pas encore si je suis ou non aspie. Mais comme je me suis un peu reconnue dans ce que tu décris de votre relation, je me permets de te répondre et de partager mon expérience.
Mon dernier compagnon ( je ne sais pas si le terme est exact, on n’a passé que quelques mois ensemble, mais j’avais beaucoup investi cette relation) m’a reproché aussi mon manque de « tendresse », ma « froideur » etc, et ces reproches récurrents ont contribué à me faire mettre fin à notre relation ( plus exactement ils m’ont permis de mettre fin à une relation qui me faisait souffrir, en me disant qu’elle ne le satisfaisait pas non plus ). En tout cas, je les ai très mal vécus. Je ne sais évidemment pas si ta compagne est dans ce cas, mais je me permets de partager mon ressenti, au cas où :
Les faits : je travaillais ( beaucoup plus que lui), j’élève une ado ( en garde alternée), je consacrais tout mon temps libre à X (mon « compagnon »), je l’écoutais me raconter sa vie, je le soutenais dans diverses démarches juridiques, importantes pour lui, je l’accompagnais de bon gré à des conférences sur des sujets qui l’intéressaient ( et qui ne me déplaisaient pas), au théâtre ( il adore cela, j’aime bien), même quand j’étais épuisée. Comme on se voyait généralement chez moi, j’assurais l’intendance quand il venait. Alors quand il me reprochait de ne pas être « affectueuse », de « m'éloigner » de lui , j’avoue que je prenais cela pour une sorte de caprice quelque peu abusif . « Il FAUT qu’EN PLUS, je lui fasse des câlins, mais il n’en a donc jamais assez! ». J’aime le sexe, mais je suis très peu tactile dans la vie quotidienne, même avec mes filles (ça tombe bien, elles n’aiment pas trop ça non plus). Moi, ce que j’aimais vraiment, c’était parler avec lui. On avait des conversations hyper intéressantes. J’aimais aussi coucher avec lui. Mais je ne voyais pas l’intérêt de le toucher en-dehors de ça. Je ne supportais pas qu’il interrompe une conversation pour me toucher ou me serrer dans ses bras. Au tout début de la relation, ça allait, mais après, je trouvais cela , comment dire, « déplacé ». J’ai évidemment fait des efforts pour le satisfaire et être plus affectueuse, mais ces efforts m’ont, pour le coup, éloignée de lui. C’était comme s’il m’obligeait à mentir, à faire semblant ( non pas de l’aimer- mais d’avoir envie de contact en-dehors des moments de sexe).
Ce n’est pas pour cela que je l’ai quitté, je te le répète, mais à cause de traits de caractère chez lui qui rendaient impossible de poursuivre la relation (en tout cas pas souhaitable de mon point de vue).
Je ne sais pas si mon témoignage t’aidera beaucoup, ni si ta compagne ressent ce que je ressentais.
J’aimais vraiment X, mais je ne comprenais pas pourquoi il n’en avait jamais suffisamment.
Si je peux te donner quelques conseils :
Ne vous précipitez pas pour emménager ensemble.
Plutôt que de proposer à ta compagne de l’aider, propose-lui de partager les tâches. Même si tu ne le fais pas très bien ( = pas comme elle le fait ), c’est toi qui le fais et elle peut essayer de ne pas repasser derrière. C’est ce qu’on faisait avec le père de mes filles, et ça me convenait bien. Je savais ce que j’avais à faire, ce que je n’avais pas à faire ( par contre, s’il disait qu’il le faisait et qu’il traînait trop à le faire, ça me saoulait). Décidez ensemble de qui fait quoi.
Ne dis jamais devant elle qu’elle « a traversé une petite dépression » alors qu’elle avait des pensées suicidaires. Si quelqu’un a le droit d’euphémiser son ressenti, c’est elle, pas toi.
Si vous vous entendez bien, si tu l’aimes, si elle a des qualités que tu n’es pas sûr de retrouver chez une autre, tu peux peut-être accepter sa « froideur »... Si elle était malvoyante, tu ne lui reprocherais pas de ne pas te regarder.
P.S. Tu écris que tu n’es pas sur qu’elle sache ce qu’aimer veut dire. Il est probable qu’elle n’y mette pas le même sens que toi, en effet. Pour ma part, j’ai l’impression que quand des hommes disaient m’aimer, ils voulaient dire : vouloir me posséder, me contrôler, être dépendants de moi ( même s’ils niaient bien sûr), mais pas particulièrement me respecter dans ce que je suis ou vouloir mon bonheur ( ce qui pour moi est l’amour). Peut-être que je n’ai pas rencontré les bons, peut-être que j’interprète mal leur attitude. Peut-être que l’amour, pour la plupart des gens, c’est ce qu’ils ressentaient et non ce que je pense.
Lui as-tu demandé ce qu’il en était pour elle, ce qu’elle, elle attend de toi ?
J’espère ne pas t’avoir trop déprimé par mon témoignage. Ce n’était pas mon but, et ce n’est que mon histoire.
Ton post m’a permis de réfléchir sur ma propre expérience, d’avoir « l’autre point de vue » et je t’en remercie.
Bonne journée
Je ne sais pas encore si je suis ou non aspie. Mais comme je me suis un peu reconnue dans ce que tu décris de votre relation, je me permets de te répondre et de partager mon expérience.
Mon dernier compagnon ( je ne sais pas si le terme est exact, on n’a passé que quelques mois ensemble, mais j’avais beaucoup investi cette relation) m’a reproché aussi mon manque de « tendresse », ma « froideur » etc, et ces reproches récurrents ont contribué à me faire mettre fin à notre relation ( plus exactement ils m’ont permis de mettre fin à une relation qui me faisait souffrir, en me disant qu’elle ne le satisfaisait pas non plus ). En tout cas, je les ai très mal vécus. Je ne sais évidemment pas si ta compagne est dans ce cas, mais je me permets de partager mon ressenti, au cas où :
Les faits : je travaillais ( beaucoup plus que lui), j’élève une ado ( en garde alternée), je consacrais tout mon temps libre à X (mon « compagnon »), je l’écoutais me raconter sa vie, je le soutenais dans diverses démarches juridiques, importantes pour lui, je l’accompagnais de bon gré à des conférences sur des sujets qui l’intéressaient ( et qui ne me déplaisaient pas), au théâtre ( il adore cela, j’aime bien), même quand j’étais épuisée. Comme on se voyait généralement chez moi, j’assurais l’intendance quand il venait. Alors quand il me reprochait de ne pas être « affectueuse », de « m'éloigner » de lui , j’avoue que je prenais cela pour une sorte de caprice quelque peu abusif . « Il FAUT qu’EN PLUS, je lui fasse des câlins, mais il n’en a donc jamais assez! ». J’aime le sexe, mais je suis très peu tactile dans la vie quotidienne, même avec mes filles (ça tombe bien, elles n’aiment pas trop ça non plus). Moi, ce que j’aimais vraiment, c’était parler avec lui. On avait des conversations hyper intéressantes. J’aimais aussi coucher avec lui. Mais je ne voyais pas l’intérêt de le toucher en-dehors de ça. Je ne supportais pas qu’il interrompe une conversation pour me toucher ou me serrer dans ses bras. Au tout début de la relation, ça allait, mais après, je trouvais cela , comment dire, « déplacé ». J’ai évidemment fait des efforts pour le satisfaire et être plus affectueuse, mais ces efforts m’ont, pour le coup, éloignée de lui. C’était comme s’il m’obligeait à mentir, à faire semblant ( non pas de l’aimer- mais d’avoir envie de contact en-dehors des moments de sexe).
Ce n’est pas pour cela que je l’ai quitté, je te le répète, mais à cause de traits de caractère chez lui qui rendaient impossible de poursuivre la relation (en tout cas pas souhaitable de mon point de vue).
Je ne sais pas si mon témoignage t’aidera beaucoup, ni si ta compagne ressent ce que je ressentais.
J’aimais vraiment X, mais je ne comprenais pas pourquoi il n’en avait jamais suffisamment.
Si je peux te donner quelques conseils :
Ne vous précipitez pas pour emménager ensemble.
Plutôt que de proposer à ta compagne de l’aider, propose-lui de partager les tâches. Même si tu ne le fais pas très bien ( = pas comme elle le fait ), c’est toi qui le fais et elle peut essayer de ne pas repasser derrière. C’est ce qu’on faisait avec le père de mes filles, et ça me convenait bien. Je savais ce que j’avais à faire, ce que je n’avais pas à faire ( par contre, s’il disait qu’il le faisait et qu’il traînait trop à le faire, ça me saoulait). Décidez ensemble de qui fait quoi.
Ne dis jamais devant elle qu’elle « a traversé une petite dépression » alors qu’elle avait des pensées suicidaires. Si quelqu’un a le droit d’euphémiser son ressenti, c’est elle, pas toi.
Si vous vous entendez bien, si tu l’aimes, si elle a des qualités que tu n’es pas sûr de retrouver chez une autre, tu peux peut-être accepter sa « froideur »... Si elle était malvoyante, tu ne lui reprocherais pas de ne pas te regarder.
P.S. Tu écris que tu n’es pas sur qu’elle sache ce qu’aimer veut dire. Il est probable qu’elle n’y mette pas le même sens que toi, en effet. Pour ma part, j’ai l’impression que quand des hommes disaient m’aimer, ils voulaient dire : vouloir me posséder, me contrôler, être dépendants de moi ( même s’ils niaient bien sûr), mais pas particulièrement me respecter dans ce que je suis ou vouloir mon bonheur ( ce qui pour moi est l’amour). Peut-être que je n’ai pas rencontré les bons, peut-être que j’interprète mal leur attitude. Peut-être que l’amour, pour la plupart des gens, c’est ce qu’ils ressentaient et non ce que je pense.
Lui as-tu demandé ce qu’il en était pour elle, ce qu’elle, elle attend de toi ?
J’espère ne pas t’avoir trop déprimé par mon témoignage. Ce n’était pas mon but, et ce n’est que mon histoire.
Ton post m’a permis de réfléchir sur ma propre expérience, d’avoir « l’autre point de vue » et je t’en remercie.
Bonne journée
« Sans doute à la limite d’Asperger » lors du rv de pré diagnostic ( pour l’instant je ne passe pas les tests). Suspicion de SED écartée.
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Re: Ma compagne aspie
Bonsoir,
pour être sincère, je ne sais pas si elle est aspie et elle non plus puisqu'elle n'a fait aucun test. Mais elle si reconnait beaucoup.
Merci de partager avec nous ton expérience qui du coup me fait aussi beaucoup réfléchir.
Je lui ai fait la remarque plusieurs fois dernièrement sur son manque de "tendresse" car j'ai eu l'impression d'avoir été berné. Je m'explique : elle l'était au départ et aujourd'hui, elle me montre son vrai visage/personnalité et j'aurais préféré qu'elle me le dise dès le départ.
Avec le recul, je peux comprendre qu'elle ai pu avoir peur de me l'avouer pour ne pas me faire fuir.
Ton histoire me parle aussi mais en inversant les rôles, je la soutien depuis le début, l'écoute, m'occupe de tout quand on est chez moi mais par contre, elle ne souhaite pas spécialement que je l'aide chez elle.
On a les mêmes passions mais c'est vrai aussi qu'elle se force parfois car elle ne sait pas dire non et parfois, je pense, je ne sais pas déceler quand elle est vraiment fatiguée. A moi de faire un effort de ce côté là où tout simplement lui demander plus clairement.
J'entends ce que tu dis sur la fatigue et les "caprices" mais pourtant je ne suis pas insistant puisque j'attends que ce soit elle qui fasse le premier pas, je me suis un peu résigné.
Elle est comme toi, son langage d'amour ce sont les moments de qualités et surtout s'intéresser aux personnes en ayant une discussion profonde.
Et c'est sur ce point, qu'aujourd'hui ça bloque.
On arrive plus à communiquer correctement et à se connecter. Je sais qu'elle ne pourra pas discuter avec moi de certains sujets qui lui tiennent à coeur puisque je ne suis pas assez calé. Je crois tout simplement que je n'arrive plus à la stimuler intellectuellement. Elle est sapiosexuelle et tout passe par la matière grise plutôt que le physique.
En lisant ton témoignage, je me rends compte qu'elle ne se force plus à jouer un rôle et c'est tant mieux et pourtant je doute souvent ces derniers temps sur l'avenir de notre couple.
Je l'aime et je l'accepte comme elle est, mais sommes nous réellement compatible ?
J'ai peur de souffrir à moyen terme et surtout à long terme de cette "froideur" malgré toutes les qualités qu'elle peut avoir et Dieu sait qu'elle en a !
Aimer c'est accepter l'autre tel qu'il est mais des fois l'amour ne suffit pas...
J'aime la savoir libre et non pas emprisonnée dans la relation. Je ne suis pas fusionnel malgré le fait d'avoir compris après ma dernière relation que j'étais dépendant affectif. J'ai travaillé dessus et il faut que je m'aime plus. Ma plus belle histoire d'amour c'est avec moi même que je l'aurais...
Je pense que l'on va différer notre emménagement avant d'être certain de vouloir aller plus loin. C'est ce que tu as voulu dire par "ne vous précipitez pas" ?
Partager les tâches, bonne idée !
Je vais lui demander ce qu'elle attend de moi, je serais fixé ensuite...
Je te remercie pour ton message qui me fait réfléchir depuis que je l'ai lu. Je ne souhaite qu'une chose, que l'on soit tous les deux heureux et que nos besoins respectifs soient respectés.
pour être sincère, je ne sais pas si elle est aspie et elle non plus puisqu'elle n'a fait aucun test. Mais elle si reconnait beaucoup.
Merci de partager avec nous ton expérience qui du coup me fait aussi beaucoup réfléchir.
Je lui ai fait la remarque plusieurs fois dernièrement sur son manque de "tendresse" car j'ai eu l'impression d'avoir été berné. Je m'explique : elle l'était au départ et aujourd'hui, elle me montre son vrai visage/personnalité et j'aurais préféré qu'elle me le dise dès le départ.
Avec le recul, je peux comprendre qu'elle ai pu avoir peur de me l'avouer pour ne pas me faire fuir.
Ton histoire me parle aussi mais en inversant les rôles, je la soutien depuis le début, l'écoute, m'occupe de tout quand on est chez moi mais par contre, elle ne souhaite pas spécialement que je l'aide chez elle.
On a les mêmes passions mais c'est vrai aussi qu'elle se force parfois car elle ne sait pas dire non et parfois, je pense, je ne sais pas déceler quand elle est vraiment fatiguée. A moi de faire un effort de ce côté là où tout simplement lui demander plus clairement.
J'entends ce que tu dis sur la fatigue et les "caprices" mais pourtant je ne suis pas insistant puisque j'attends que ce soit elle qui fasse le premier pas, je me suis un peu résigné.
Elle est comme toi, son langage d'amour ce sont les moments de qualités et surtout s'intéresser aux personnes en ayant une discussion profonde.
Et c'est sur ce point, qu'aujourd'hui ça bloque.
On arrive plus à communiquer correctement et à se connecter. Je sais qu'elle ne pourra pas discuter avec moi de certains sujets qui lui tiennent à coeur puisque je ne suis pas assez calé. Je crois tout simplement que je n'arrive plus à la stimuler intellectuellement. Elle est sapiosexuelle et tout passe par la matière grise plutôt que le physique.
En lisant ton témoignage, je me rends compte qu'elle ne se force plus à jouer un rôle et c'est tant mieux et pourtant je doute souvent ces derniers temps sur l'avenir de notre couple.
Je l'aime et je l'accepte comme elle est, mais sommes nous réellement compatible ?
J'ai peur de souffrir à moyen terme et surtout à long terme de cette "froideur" malgré toutes les qualités qu'elle peut avoir et Dieu sait qu'elle en a !
Aimer c'est accepter l'autre tel qu'il est mais des fois l'amour ne suffit pas...
J'aime la savoir libre et non pas emprisonnée dans la relation. Je ne suis pas fusionnel malgré le fait d'avoir compris après ma dernière relation que j'étais dépendant affectif. J'ai travaillé dessus et il faut que je m'aime plus. Ma plus belle histoire d'amour c'est avec moi même que je l'aurais...
Je pense que l'on va différer notre emménagement avant d'être certain de vouloir aller plus loin. C'est ce que tu as voulu dire par "ne vous précipitez pas" ?
Partager les tâches, bonne idée !
Je vais lui demander ce qu'elle attend de moi, je serais fixé ensuite...
Je te remercie pour ton message qui me fait réfléchir depuis que je l'ai lu. Je ne souhaite qu'une chose, que l'on soit tous les deux heureux et que nos besoins respectifs soient respectés.
Modifié en dernier par gabi le jeudi 2 mai 2019 à 9:01, modifié 1 fois.
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Re: Ma compagne aspie
Je vais faire part de ma propre expérience, même s'il y a une légère différence car je suis asexuelle et que ta compagne ne semble pas l'être (sauf erreur de ma part).
J'ai connu ma première histoire d'amour il y a quasiment deux ans. On s'est rencontrés sur un site, où j'avais immédiatement précisé mon autisme et mon asexualité. On a bien accrochés et au bout d'un petit moment, il est venu habiter chez moi, tout en ayant la sagesse de garder son appartement, en attendant qu'on prenne notre propre logement conjointement (ce qui n'est jamais arrivé). A cause de mon manque d'expérience, je n'ai pas vu immédiatement que quelque chose clochait dans notre relation, qu'il y avait un petit truc qui n'allait pas.
Il était extrêmement tactile et je me retrouvais souvent à devoir retirer ses mains de mon corps, parfois à des endroits inappropriés, y compris dans des lieux publics ou en compagnie de ma famille (ce qui était extrêmement embarrassant et malaisant). Quand nous étions seuls, je faisais tout mon possible pour verbaliser mon inconfort, pour lui faire comprendre que ce n'était pas contre lui, mais que ce contact me faisait littéralement souffrir. J'ai fait de mon mieux pour endurer des câlins très longs et autres bisous parce que je culpabilisais de ne pas lui "donner plus".
Quand il m'a fait part de sa frustration en terme d'activité sexuelle et d'intimité, j'ai sincèrement essayé de faire des efforts. J'ai pris sur moi pour m'habiller peu ou de façon plus "sexy" quand nous étions à la maison, parce qu'il me l'avait demandé, j'ai essayé de penser à autre chose quand il me touchait malgré la souffrance que cela m'imposait et j'ai même consulté mon docteur pour demander un médicament pour "atténuer" ma sensibilité physique, de façon à ce que je puisse "m'évader de mon corps" pendant qu'il trouvait son plaisir. Quand elle m'a prescrit du Xanax, j'ai décidé que ça n'en valait pas la peine.
Pour tout dire, je lui ai-même fait savoir que j'étais tout à fait open à l'idée d'une relation ouverte, ce qui était vrai. Pour moi, le sexe est un loisir, de la même manière que les échecs ou le foot. Qu'il ait ce genre de relations avec quelqu'un d'autre ne me dérangeait absolument pas. Soit il n'a jamais été ouvert à l'idée, soit il n'a pas trouvé de partenaire pour ce faire (je ne suis pas un canon de beauté et lui ne l'était pas non plus).
Et pourtant, ça n'a jamais été assez. Je suis allée à une convention sur le tuning pour lui (grands dieux, plus jamais ça ), j'ai fait de mon mieux pour m'intéresser à ses loisirs (y compris l'accompagner lors d'une longue balade en voiture de deux heures, au cours de laquelle j'ai été prise de nausée et d'un meltdown ), j'ai régulièrement combattu mon épuisement pour pouvoir voir sa famille, je n'ai jamais fait la moindre remarque lorsqu'il passait la journée avec ses amis, ce qui arrivait souvent.
J'avais une situation professionnelle très difficile et je combattais un burnout. Résultat, il m'était difficile de tenir la maison ou de faire régulièrement des tâches ménagères. J'essayais toutefois de faire régulièrement la lessive et de m'occuper de la vaisselle. Il me l'a reproché et a fini par me dire qu'il avait la sensation d'être mon "tuteur" ou "gardien" plutôt que mon petit-ami. J'ai promis de faire encore des efforts et puis j'ai réalisé que cela a toujours été à sens unique.
Il ne prenait que rarement le temps de m'écouter quand j'étais dans le mal, alors que je prêtais attention à chacune de ses plaintes et complaintes. Il outrepassait sans arrêt mes limites, que je m'efforçais de repousser petit à petit pour "combler sa frustration". Il ne s'est jamais vraiment intéressé à ce que j'aimais, alors que j'ai sincèrement fait de mon mieux pour comprendre son intérêt pour le tuning ( ). Il n'a jamais fait le moindre effort au niveau physique ou vestimentaire, alors qu'il me demandait de m'habiller plus "sexy" et m'a même dit de faire attention à mon poids (la seule fois où j'ai d'ailleurs clairement formulé une objection, parce que j'ai fait face à des troubles alimentaires étant plus jeune et je déteste qu'on me police sur ma manière de manger).
Il n'a jamais pris de décision ou fait preuve de la moindre initiative. Dans les derniers jours de notre relation, il était particulièrement désagréable, ne décrochait pas un mot, n'avait pas un regard pour moi, pas la moindre attention. C'est moi qui ai dû mettre fin à notre relation, parce qu'on aurait fini par s'enliser dans quelque chose de vraiment désagréable. On s'est encore parlés pendant quelques temps après ça et maintenant on n'a plus de contact.
Bref, tout ça pour dire que je t'invite sérieusement à réfléchir à ta relation et à en discuter régulièrement avec elle. N'hésite pas à lui proposer des méthodes alternatives de communication (lettre, email etc.) parce qu'il peut être parfois difficile de tout formuler à l'oral ou d'oser dire les choses. Je ne regrette pas ma relation, qui a pris fin la semaine de mon anniversaire en novembre ( quel timing ), mais je pense qu'elle aurait dû se terminer plus tôt et moins durement.
Je vous souhaite toutefois de trouver tous deux votre bonheur dans cette relation, si vous réussissez à faire marcher tout cela c:.
J'ai connu ma première histoire d'amour il y a quasiment deux ans. On s'est rencontrés sur un site, où j'avais immédiatement précisé mon autisme et mon asexualité. On a bien accrochés et au bout d'un petit moment, il est venu habiter chez moi, tout en ayant la sagesse de garder son appartement, en attendant qu'on prenne notre propre logement conjointement (ce qui n'est jamais arrivé). A cause de mon manque d'expérience, je n'ai pas vu immédiatement que quelque chose clochait dans notre relation, qu'il y avait un petit truc qui n'allait pas.
Il était extrêmement tactile et je me retrouvais souvent à devoir retirer ses mains de mon corps, parfois à des endroits inappropriés, y compris dans des lieux publics ou en compagnie de ma famille (ce qui était extrêmement embarrassant et malaisant). Quand nous étions seuls, je faisais tout mon possible pour verbaliser mon inconfort, pour lui faire comprendre que ce n'était pas contre lui, mais que ce contact me faisait littéralement souffrir. J'ai fait de mon mieux pour endurer des câlins très longs et autres bisous parce que je culpabilisais de ne pas lui "donner plus".
Quand il m'a fait part de sa frustration en terme d'activité sexuelle et d'intimité, j'ai sincèrement essayé de faire des efforts. J'ai pris sur moi pour m'habiller peu ou de façon plus "sexy" quand nous étions à la maison, parce qu'il me l'avait demandé, j'ai essayé de penser à autre chose quand il me touchait malgré la souffrance que cela m'imposait et j'ai même consulté mon docteur pour demander un médicament pour "atténuer" ma sensibilité physique, de façon à ce que je puisse "m'évader de mon corps" pendant qu'il trouvait son plaisir. Quand elle m'a prescrit du Xanax, j'ai décidé que ça n'en valait pas la peine.
Pour tout dire, je lui ai-même fait savoir que j'étais tout à fait open à l'idée d'une relation ouverte, ce qui était vrai. Pour moi, le sexe est un loisir, de la même manière que les échecs ou le foot. Qu'il ait ce genre de relations avec quelqu'un d'autre ne me dérangeait absolument pas. Soit il n'a jamais été ouvert à l'idée, soit il n'a pas trouvé de partenaire pour ce faire (je ne suis pas un canon de beauté et lui ne l'était pas non plus).
Et pourtant, ça n'a jamais été assez. Je suis allée à une convention sur le tuning pour lui (grands dieux, plus jamais ça ), j'ai fait de mon mieux pour m'intéresser à ses loisirs (y compris l'accompagner lors d'une longue balade en voiture de deux heures, au cours de laquelle j'ai été prise de nausée et d'un meltdown ), j'ai régulièrement combattu mon épuisement pour pouvoir voir sa famille, je n'ai jamais fait la moindre remarque lorsqu'il passait la journée avec ses amis, ce qui arrivait souvent.
J'avais une situation professionnelle très difficile et je combattais un burnout. Résultat, il m'était difficile de tenir la maison ou de faire régulièrement des tâches ménagères. J'essayais toutefois de faire régulièrement la lessive et de m'occuper de la vaisselle. Il me l'a reproché et a fini par me dire qu'il avait la sensation d'être mon "tuteur" ou "gardien" plutôt que mon petit-ami. J'ai promis de faire encore des efforts et puis j'ai réalisé que cela a toujours été à sens unique.
Il ne prenait que rarement le temps de m'écouter quand j'étais dans le mal, alors que je prêtais attention à chacune de ses plaintes et complaintes. Il outrepassait sans arrêt mes limites, que je m'efforçais de repousser petit à petit pour "combler sa frustration". Il ne s'est jamais vraiment intéressé à ce que j'aimais, alors que j'ai sincèrement fait de mon mieux pour comprendre son intérêt pour le tuning ( ). Il n'a jamais fait le moindre effort au niveau physique ou vestimentaire, alors qu'il me demandait de m'habiller plus "sexy" et m'a même dit de faire attention à mon poids (la seule fois où j'ai d'ailleurs clairement formulé une objection, parce que j'ai fait face à des troubles alimentaires étant plus jeune et je déteste qu'on me police sur ma manière de manger).
Il n'a jamais pris de décision ou fait preuve de la moindre initiative. Dans les derniers jours de notre relation, il était particulièrement désagréable, ne décrochait pas un mot, n'avait pas un regard pour moi, pas la moindre attention. C'est moi qui ai dû mettre fin à notre relation, parce qu'on aurait fini par s'enliser dans quelque chose de vraiment désagréable. On s'est encore parlés pendant quelques temps après ça et maintenant on n'a plus de contact.
Bref, tout ça pour dire que je t'invite sérieusement à réfléchir à ta relation et à en discuter régulièrement avec elle. N'hésite pas à lui proposer des méthodes alternatives de communication (lettre, email etc.) parce qu'il peut être parfois difficile de tout formuler à l'oral ou d'oser dire les choses. Je ne regrette pas ma relation, qui a pris fin la semaine de mon anniversaire en novembre ( quel timing ), mais je pense qu'elle aurait dû se terminer plus tôt et moins durement.
Je vous souhaite toutefois de trouver tous deux votre bonheur dans cette relation, si vous réussissez à faire marcher tout cela c:.
Diagnostiquée Autiste et Syndrome d'Asperger en 2018
Suspicion d'autisme depuis 2009
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- Habitué
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- Enregistré le : mardi 12 février 2019 à 16:37
Re: Ma compagne aspie
« Je lui ai fait la remarque plusieurs fois dernièrement sur son manque de "tendresse" car j'ai eu l'impression d'avoir été berné. Je m'explique : elle l'était au départ et aujourd'hui, elle me montre son vrai visage/personnalité et j'aurais préféré qu'elle me le dise dès le départ »
Je le répète, elle n’est pas moi et je ne suis pas elle. Mais moi aussi, au début, j’étais plus tactîle. D’une part, il y avait chez lui une sorte d’enthousaisie contaminant. D’autre part, c’était le début de la relation. Pour des tas de raisons, y compris hormonales, il y a plus de désir au début, et puis après ça se calme, c’est normal. Deux ans, c’est déjà un peu long. As-tu déjà eu de longues relations avant elle ? Le désir était-il resté le même au fur et à mesure que le temps passait ? Tout ça pour te dire que tu n’as pas été berné, qu’elle a sans doute été sincère dès le début, mais qu’elle a moins envie de faire l’amour et que, si elle est comme moi, elle en devient moins tactile. (En plus, et là c’est purement mon ressenti, tu sais que tu vas faire un geste tendre pour faire plaisir à l’autre, qu’il y a toutes les chances pour qu’il le prenne pour une invite sexuelle, que tu ne sauras pas comment le repousser sans le vexer, que ça va être pénible, et encore plus si tu le laisses faire alors que tu n’en as pas vraiment envie... Bref, tu penses à tout ça, et tu t’abstiens. Tu, c’est moi, bien sûr). Par ailleurs, que fais-tu concrètement pour susciter son désir ? Bref, peut-être faut-il te demander s’il ne s’agit pas tout simplement d’une phase d’évolution normale de votre couple, peut-être accentuée par son TSA, ou peut-être même pas.
« Avec le recul, je peux comprendre qu'elle ai pu avoir peur de me l'avouer pour ne pas me faire fuir. »
Ou qu’elle n’en avait tout simplement pas conscience.
« Ton histoire me parle aussi mais en inversant les rôles, je la soutien depuis le début, l'écoute, »
Et elle, elle ne t’écoute pas ? X me soutenait aussi, mais c’était réciproque. Donc équilibré. Y a-t-il un déséquilibre entre vous sur ce point ?
« m'occupe de tout quand on est chez moi mais par contre, elle ne souhaite pas spécialement que je l'aide chez elle. »
Ce qui est normal. Mais il se peut quand même qu’elle se mette de la pression quand vous êtes chez elle et que cela l’épuise. Ou pas.
« On a les mêmes passions mais c'est vrai aussi qu'elle se force parfois car elle ne sait pas dire non et parfois, je pense, je ne sais pas déceler quand elle est vraiment fatiguée. A moi de faire un effort de ce côté là où tout simplement lui demander plus clairement. »
Et d’accepter sans montrer ton éventuelle frustration qu’elle ne te suive pas. Voire proposer de faire certains trucs sans elle.
« J'entends ce que tu dis sur la fatigue et les "caprices" mais pourtant je ne suis pas insistant puisque j'attends que ce soit elle qui fasse le premier pas, je me suis un peu résigné.
Elle est comme toi, son langage d'amour ce sont les moments de qualités et surtout s'intéresser aux personnes en ayant une discussion profonde. »
En effet, et, pour en revenir à mon histoire, je souhaite à mon ex de trouver quelqu’un qui s’intéressera à lui autant que je le faisais et lui fera en plus des bisous dans le cou quand il en aura envie. Si, si...
« Et c'est sur ce point, qu'aujourd'hui ça bloque.
On arrive plus à communiquer correctement et à se connecter. Je sais qu'elle ne pourra pas discuter avec moi de certains sujets qui lui tiennent à coeur puisque je ne suis pas assez calé. Je crois tout simplement que je n'arrive plus à la stimuler intellectuellement. Elle est sapiosexuelle et tout passe par la matière grise plutôt que le physique. »
Je ne connaissais pas le terme. Ça veut dire qu’elle est excitée par les hommes intelligents ? Pourquoi n’arrives-tu plus à la stimuler intellectuellement, alors que tu le pouvais au début ? Que s’est-Il passé ? Es-tu sûr de cela ou est-ce une mauvaise image de toi que tu as ? Je pense que c’est une piste à creuser. Qu’est-ce qui t’empêcherait de continuer à lire, réfléchir, travailler, te cultiver pour nourrir vos échanges intellectuels ? Cela t’apporterait autant qu’à elle, non ? Et puis l’avantage, si elle fonctionne comme ça, c’est que même quand tu seras vieux et moche tu l’exciteras encore ( je plaisante, évidemment, au moins à moitié).
Ce n’est pas grave, s’il y a des sujets qu’elle ne peut aborder avec toi, elle peut trouver d’autres personnes pour en parler.
Pour revenir à mon expérience : sur un certain nombre de sujets ( pas beaucoup), j’étais (beaucoup) plus calée que X. Au lieu de me parler de ce qu’il connaissait bien ( et qui pouvait m’intéresser), il s’obstinaît à vouloir parler de « mes sujets », racontait évidemment des choses inexactes, faisait parfois des raisonnements stupides ; je rectifiais, expliquais, il faisait preuve de mauvaise foi ( je crois, ou alors il pensait tout simplement qu’il pouvait avoir raison?). Assez souvent, il prétendait que mon « domaine d’expertise » était finalement à la portée de tout le monde, ce qui n’était bien sûr pas le cas du sien. Je pense qu’il cherchait désespérément à briller à mes yeux. Et pour cela, au lieu de lire, se renseigner, se cultiver etc, il finissait par me rabaisser. C’est une des raisons de notre rupture. Je suis certaine que s’il lisait tout cela, il nierait en bloc. Nous avons eu quelques discussions à la fin de notre relation où il m’accusait de « catégoriser », « rationaliser », « refuser la contradiction » (oui, je refuse la contradiction quand quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose contredit ce que je sais être vrai).
Pour en revenir à toi : te reconnais-tu, même un tout petit peu, dans cette attitude?
Es-tu sûre qu’elle attend de toi de la répartie sur les sujets qui lui tiennent à cœur ? Peut-être a-t-elle juste envie de t’en parler? X se sentait apparemment obligé de me répondre ( et donc souvent de me contredire), alors qu’il m’aurait suffi qu’il m’écoute. Moi, j’étais prête à l’écouter(et je le faisais) quand il parlait de sujets que je maîtrisais mal, ou pas.
« En lisant ton témoignage, je me rends compte qu'elle ne se force plus à jouer un rôle et c'est tant mieux et pourtant je doute souvent ces derniers temps sur l'avenir de notre couple.
Je l'aime et je l'accepte comme elle est, mais sommes nous réellement compatible ? »
Désolée, mais à te lire, je ne suis pas sûre que tu l’acceptes comme elle est.
« J'ai peur de souffrir à moyen terme et surtout à long terme de cette "froideur" malgré toutes les qualités qu'elle peut avoir et Dieu sait qu'elle en a ! »
Il est vrai que si c’est ce qu’il y a de plus important pour toi, tu vas souffrir, et la faire souffrir.
« Aimer c'est accepter l'autre tel qu'il est mais des fois l'amour ne suffit pas... »
Oui, c’est un peu ce que j’ai dit à X quand j’ai rompu, d’ailleurs.
J'aime la savoir libre et non pas emprisonnée dans la relation. Je ne suis pas fusionnel malgré le fait d'avoir compris après ma dernière relation que j'étais dépendant affectif. J'ai travaillé dessus et il faut que je m'aime plus. Ma plus belle histoire d'amour c'est avec moi même que je l'aurais... »
Beau programme. Te sens-tu dépendant d’elle? Comment le vit-elle? En avez-vous parlé ? Ce peut être compliqué à vivre pour elle, si « elle ne sait pas dire non ».
« Je pense que l'on va différer notre emménagement avant d'être certain de vouloir aller plus loin. C'est ce que tu as voulu dire par "ne vous précipitez pas" ? »
Oui, c’est exactement ça
« Partager les tâches, bonne idée ! »
Merci.
« Je vais lui demander ce qu'elle attend de moi, je serais fixé ensuite... »
Bonne idée.
« Je te remercie pour ton message qui me fait réfléchir depuis que je l'ai lu. Je ne souhaite qu'une chose, que l'on soit tous les deux heureux et que nos besoins respectifs soient respectés. »
Sinon tous vos besoins, au moins les plus essentiels, oui.
Bon courage. Ne mettez pas tout sur le compte du possible TSA. Une relation vivante évolue, vous êtes visiblement en train de passer un cap. À vous de voir si vous pourrez le passer ensemble.
Je le répète, elle n’est pas moi et je ne suis pas elle. Mais moi aussi, au début, j’étais plus tactîle. D’une part, il y avait chez lui une sorte d’enthousaisie contaminant. D’autre part, c’était le début de la relation. Pour des tas de raisons, y compris hormonales, il y a plus de désir au début, et puis après ça se calme, c’est normal. Deux ans, c’est déjà un peu long. As-tu déjà eu de longues relations avant elle ? Le désir était-il resté le même au fur et à mesure que le temps passait ? Tout ça pour te dire que tu n’as pas été berné, qu’elle a sans doute été sincère dès le début, mais qu’elle a moins envie de faire l’amour et que, si elle est comme moi, elle en devient moins tactile. (En plus, et là c’est purement mon ressenti, tu sais que tu vas faire un geste tendre pour faire plaisir à l’autre, qu’il y a toutes les chances pour qu’il le prenne pour une invite sexuelle, que tu ne sauras pas comment le repousser sans le vexer, que ça va être pénible, et encore plus si tu le laisses faire alors que tu n’en as pas vraiment envie... Bref, tu penses à tout ça, et tu t’abstiens. Tu, c’est moi, bien sûr). Par ailleurs, que fais-tu concrètement pour susciter son désir ? Bref, peut-être faut-il te demander s’il ne s’agit pas tout simplement d’une phase d’évolution normale de votre couple, peut-être accentuée par son TSA, ou peut-être même pas.
« Avec le recul, je peux comprendre qu'elle ai pu avoir peur de me l'avouer pour ne pas me faire fuir. »
Ou qu’elle n’en avait tout simplement pas conscience.
« Ton histoire me parle aussi mais en inversant les rôles, je la soutien depuis le début, l'écoute, »
Et elle, elle ne t’écoute pas ? X me soutenait aussi, mais c’était réciproque. Donc équilibré. Y a-t-il un déséquilibre entre vous sur ce point ?
« m'occupe de tout quand on est chez moi mais par contre, elle ne souhaite pas spécialement que je l'aide chez elle. »
Ce qui est normal. Mais il se peut quand même qu’elle se mette de la pression quand vous êtes chez elle et que cela l’épuise. Ou pas.
« On a les mêmes passions mais c'est vrai aussi qu'elle se force parfois car elle ne sait pas dire non et parfois, je pense, je ne sais pas déceler quand elle est vraiment fatiguée. A moi de faire un effort de ce côté là où tout simplement lui demander plus clairement. »
Et d’accepter sans montrer ton éventuelle frustration qu’elle ne te suive pas. Voire proposer de faire certains trucs sans elle.
« J'entends ce que tu dis sur la fatigue et les "caprices" mais pourtant je ne suis pas insistant puisque j'attends que ce soit elle qui fasse le premier pas, je me suis un peu résigné.
Elle est comme toi, son langage d'amour ce sont les moments de qualités et surtout s'intéresser aux personnes en ayant une discussion profonde. »
En effet, et, pour en revenir à mon histoire, je souhaite à mon ex de trouver quelqu’un qui s’intéressera à lui autant que je le faisais et lui fera en plus des bisous dans le cou quand il en aura envie. Si, si...
« Et c'est sur ce point, qu'aujourd'hui ça bloque.
On arrive plus à communiquer correctement et à se connecter. Je sais qu'elle ne pourra pas discuter avec moi de certains sujets qui lui tiennent à coeur puisque je ne suis pas assez calé. Je crois tout simplement que je n'arrive plus à la stimuler intellectuellement. Elle est sapiosexuelle et tout passe par la matière grise plutôt que le physique. »
Je ne connaissais pas le terme. Ça veut dire qu’elle est excitée par les hommes intelligents ? Pourquoi n’arrives-tu plus à la stimuler intellectuellement, alors que tu le pouvais au début ? Que s’est-Il passé ? Es-tu sûr de cela ou est-ce une mauvaise image de toi que tu as ? Je pense que c’est une piste à creuser. Qu’est-ce qui t’empêcherait de continuer à lire, réfléchir, travailler, te cultiver pour nourrir vos échanges intellectuels ? Cela t’apporterait autant qu’à elle, non ? Et puis l’avantage, si elle fonctionne comme ça, c’est que même quand tu seras vieux et moche tu l’exciteras encore ( je plaisante, évidemment, au moins à moitié).
Ce n’est pas grave, s’il y a des sujets qu’elle ne peut aborder avec toi, elle peut trouver d’autres personnes pour en parler.
Pour revenir à mon expérience : sur un certain nombre de sujets ( pas beaucoup), j’étais (beaucoup) plus calée que X. Au lieu de me parler de ce qu’il connaissait bien ( et qui pouvait m’intéresser), il s’obstinaît à vouloir parler de « mes sujets », racontait évidemment des choses inexactes, faisait parfois des raisonnements stupides ; je rectifiais, expliquais, il faisait preuve de mauvaise foi ( je crois, ou alors il pensait tout simplement qu’il pouvait avoir raison?). Assez souvent, il prétendait que mon « domaine d’expertise » était finalement à la portée de tout le monde, ce qui n’était bien sûr pas le cas du sien. Je pense qu’il cherchait désespérément à briller à mes yeux. Et pour cela, au lieu de lire, se renseigner, se cultiver etc, il finissait par me rabaisser. C’est une des raisons de notre rupture. Je suis certaine que s’il lisait tout cela, il nierait en bloc. Nous avons eu quelques discussions à la fin de notre relation où il m’accusait de « catégoriser », « rationaliser », « refuser la contradiction » (oui, je refuse la contradiction quand quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose contredit ce que je sais être vrai).
Pour en revenir à toi : te reconnais-tu, même un tout petit peu, dans cette attitude?
Es-tu sûre qu’elle attend de toi de la répartie sur les sujets qui lui tiennent à cœur ? Peut-être a-t-elle juste envie de t’en parler? X se sentait apparemment obligé de me répondre ( et donc souvent de me contredire), alors qu’il m’aurait suffi qu’il m’écoute. Moi, j’étais prête à l’écouter(et je le faisais) quand il parlait de sujets que je maîtrisais mal, ou pas.
« En lisant ton témoignage, je me rends compte qu'elle ne se force plus à jouer un rôle et c'est tant mieux et pourtant je doute souvent ces derniers temps sur l'avenir de notre couple.
Je l'aime et je l'accepte comme elle est, mais sommes nous réellement compatible ? »
Désolée, mais à te lire, je ne suis pas sûre que tu l’acceptes comme elle est.
« J'ai peur de souffrir à moyen terme et surtout à long terme de cette "froideur" malgré toutes les qualités qu'elle peut avoir et Dieu sait qu'elle en a ! »
Il est vrai que si c’est ce qu’il y a de plus important pour toi, tu vas souffrir, et la faire souffrir.
« Aimer c'est accepter l'autre tel qu'il est mais des fois l'amour ne suffit pas... »
Oui, c’est un peu ce que j’ai dit à X quand j’ai rompu, d’ailleurs.
J'aime la savoir libre et non pas emprisonnée dans la relation. Je ne suis pas fusionnel malgré le fait d'avoir compris après ma dernière relation que j'étais dépendant affectif. J'ai travaillé dessus et il faut que je m'aime plus. Ma plus belle histoire d'amour c'est avec moi même que je l'aurais... »
Beau programme. Te sens-tu dépendant d’elle? Comment le vit-elle? En avez-vous parlé ? Ce peut être compliqué à vivre pour elle, si « elle ne sait pas dire non ».
« Je pense que l'on va différer notre emménagement avant d'être certain de vouloir aller plus loin. C'est ce que tu as voulu dire par "ne vous précipitez pas" ? »
Oui, c’est exactement ça
« Partager les tâches, bonne idée ! »
Merci.
« Je vais lui demander ce qu'elle attend de moi, je serais fixé ensuite... »
Bonne idée.
« Je te remercie pour ton message qui me fait réfléchir depuis que je l'ai lu. Je ne souhaite qu'une chose, que l'on soit tous les deux heureux et que nos besoins respectifs soient respectés. »
Sinon tous vos besoins, au moins les plus essentiels, oui.
Bon courage. Ne mettez pas tout sur le compte du possible TSA. Une relation vivante évolue, vous êtes visiblement en train de passer un cap. À vous de voir si vous pourrez le passer ensemble.
« Sans doute à la limite d’Asperger » lors du rv de pré diagnostic ( pour l’instant je ne passe pas les tests). Suspicion de SED écartée.
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- Enregistré le : mercredi 13 mars 2019 à 15:45
Re: Ma compagne aspie
Bonjour,
Tout d’abord merci pour vos réponses.
D’ailleurs, c’est marrant j’ai discuté avec une femme qui a le même pseudo que toi (Number7) sur un autre site il y a de ça 1 an et demi.
Effectivement, ma compagne n’est pas asexuelle car elle a eu un nombre incalculable de partenaire.
Je sais, puisqu’elle me l’a dit, qu’elle n’aime pas les caresses/effleurements mais si j’appui un peu ça passe mais ce n’est pas toujours évident. Des fois, je peux l’effleurer sans m’en rendre compte donc j’évite de la toucher.
Le manque de sexe (1 an quand même !), viendrait du fait que je lui fasse des remarques et du coup elle se braque. J’ai dû amener le sujet sur la table 4 ou 5 fois en 1 an car ça me pesait et pour avoir des réponses car on est passé de beaucoup à quasiment rien donc c’est perturbant.
Je pense sincèrement, qu’elle a fait le tour sur le sexe avec moi et comme pour ses intérêts restreints, elle s’y consacre à 200% et ensuite se lasse quand il n’y a plus rien à apprendre.
Sur le fait que ce soit un loisir, je suis d’accord et elle le voit pareil puisqu’étant elle-même libertine mais elle souhaite une relation exclusive et je suis ok.
Je ne souhaite pas qu’elle m’accompagne partout surtout si elle n’en a pas envie ou qu’elle est épuisée, je lui dis régulièrement. D’ailleurs, on sort chacun de notre côté car j’aime qu’elle puisse faire des choses seule.
Justement, j’ai l’impression que ces derniers temps c’est à sens unique. Je marche sur des œufs, je dois faire attention à tout et tout ce que je dis, elle prend la mouche pour un rien et surtout si je ne suis pas d’accord avec elle. Je ne vais pas dire oui si je pense non !
Je m’intéresse à elle, quand elle me raconte des choses ou comment c’est passée sa journée ou ses problèmes. En ce moment, j’ai l’impression de vivre à travers elle, de me laisser aspirer dans son monde et je me perds.
Elle m’a dit après avoir eu une petite discussion ce week-end quand je lui ai demandé ce qu’elle attendait de moi : que je sois plus positif. Drôle de réponse même si effectivement, j’ai pu être un peu négatif dans ma façon d’être car je n’ai pas de réponse à mes questions.
Je lui envoi des emails (pas souvent mais quand même plus qu’elle). Je n’en ai jamais reçu de sa part, des lettres, je lui en ai écrite 2,3. Elle aucune donc je ne suis pas certain que ce soit son mode de communication. J’ai des petites attentions envers elle, des petits cadeaux mais ce n’est pas son langage d’amour donc elle s’en fiche un peu mais ce n’est pas un problème. Je tâtonne pour trouver le bon mode de communication, qui au fond de moi, je le sais, est une bonne et profonde discussion !
Je n’ai jamais su communiquer correctement avec les gens, j’ai l’impression d’être un handicapé de la parole. Je ne sais pas comment m’y prendre avec les gens, comment m’intéresser à eux et c’est pénalisant, pas au début mais au bout d’un certain temps. J’ai l’impression d’être un usurpateur.
Je te remercie pour ton retour et l’important c’est de ne pas avoir eu de regret lors de ta relation.
Tu finiras par rencontrer une belle personne, si c’est ce que tu souhaites.
On va essayer de faire marcher tout ça même si le chemin sera semé d’embûches.
Oui, j’ai déjà eu une longue relation. 14 ans avec la mère de mes enfants et effectivement le désir c’est estompé au fur et à mesure mais là, ça fait à peine 2 ans et pour ma part je suis toujours autant attiré par elle-même si elle s’est un peu laissée aller.
Je pense que tu as raison sur le fait de penser que c’est une invitation si elle me fait une caresse. Je vais lui expliquer que ce n’est pas parce que je lui fais un massage, un bisou dans le cou ou autres que ça doit forcément se terminer par une partie de jambe en l’air. Mon langage non verbal doit pourtant dire le contraire à mon avis car je suis frustré depuis des mois. Je vais lui en parler.
Qu’est-ce que je fais pour susciter son désir ?
Et bien figure toi que j’y réfléchi depuis des mois, je ne sais plus comment m’y prendre et comment faire !
Je l’emmène au resto de temps en temps (mais financièrement c’est assez compliqué pour moi en ce moment), je dois l’emmener en week-end à l’étranger car elle adore voyager, mais au quotidien je n’y arrive plus. Je ne suis pas un séducteur mais un grand timide à la base. Avec l’âge, j’ai pris de l’assurance mais niveau séduction pas toujours évident et je sais que de ce côté-là, je suis fautif et elle aussi. On ne se séduit plus comme si on était certain d’être acquis alors qu’aimer c’est un « travail » de tous les jours, j’en suis parfaitement conscient.
Je veux continuer à la surprendre mais son point G, c’est la communication, débattre sur un sujet, partager nos avis, ect…et ça on n’y arrive plus.
Si tu as des suggestions, je suis grandement preneur !
Je dois avouer, que j’ai énormément de mal à me livrer si on ne me pose pas de questions donc quand elle s’intéresse à moi en me posant des questions j’y répond sinon ça tourne court et j’ai l’impression qu’elle fait un monologue. Un déséquilibre, peut-être…
Une fois, je viens de m’en rendre compte à l’instant en écrivant, je lui ai demandé si elle voulait m’accompagner quelque part avec moi et elle m’a répondu « ça te ferai plaisir ? » et j’ai donc répondu oui. Avec le recul, je me demande si elle est venue pour me faire plaisir ou parce qu’elle en avait envie. Ce n’est pas la même chose, j’essaierai d’être plus précis la prochaine fois et connaître sa véritable envie.
Oui, la connaissance l’excite, avoir une conversation profonde l’excite, la nouveauté l’excite.
Pourquoi je n’y arrive plus malgré le fait qu’elle me dise l’inverse ?
Le fond de ma pensée, c’est qu’elle a fait le tour de ma personne et qu’il n’y a plus rien qui la surprend comme pour une passion. J’ai aussi eu une mauvaise image de moi avant de la connaitre, aujourd’hui ça va mieux après avoir compris qu’il faut s’aimer soit m’aimer avant de savoir aimer l’autre et non pas chercher à combler ce manque d’amour à travers l’autre.
Je lis, je m’intéresse à des sujets divers et variés, j’aime apprendre mais elle est clairement plus intelligente que moi (HPI).
Oui je suis d’accord avec toi mais une chose, je suis comme le bon vin, plus je vieillis plus je deviens beau je déconne mais ce qui est certain, il n’y a rien de plus excitant qu’une belle personnalité.
Non je ne me reconnais pas dans ce que tu dis puisque concernant la physique quantique et moi on est pas spécialement pote donc je ne vais pas la contredire sur quoi que ce soit et les sujets qu’elle maitrise, je l’écoute et pose des questions à moins d’en savoir un peu ou autant qu’elle.
Justement, je suis ouvert donc si on me prouve par A + B que j’ai tort, il n’y a pas de soucis je ne resterai pas campé sur mes postions au contraire. Ma compagne, c’est plus compliqué, la contradiction et elle…
J’aime la voir et passer du temps avec elle autant qu’elle je pense mais si je suis dépendant affectif aujourd’hui, pas autant qu’hier, loin de là. Ca restera toujours là quelque part en moi mais pas comme qqch d’handicapant. On en a discuté au début de notre relation et elle m’a avoué l’avoir été aussi mais qu’elle en avait pris conscience et qu’elle avait bossé dessus. Je ne suis pas oppressant d’ailleurs la plupart du temps, c’est elle qui demande à me voir. Se force-t-elle ?
Merci pour tes encouragements, si je suis sur ce forum, c’est justement parce que je cherche à mieux comprendre son mode de fonctionnement pour mieux la comprendre et faire avancer notre relation sans y laisser trop de plumes sinon j’aurai mis les voiles il y a longtemps déjà.
Ca se bouscule un peu dans ma tête et j’ai l’impression d’avoir oublié la moitié des choses que je voulais dire ou répondre. Désolé si c’est un peu brouillon.
Tout d’abord merci pour vos réponses.
D’ailleurs, c’est marrant j’ai discuté avec une femme qui a le même pseudo que toi (Number7) sur un autre site il y a de ça 1 an et demi.
Effectivement, ma compagne n’est pas asexuelle car elle a eu un nombre incalculable de partenaire.
Je sais, puisqu’elle me l’a dit, qu’elle n’aime pas les caresses/effleurements mais si j’appui un peu ça passe mais ce n’est pas toujours évident. Des fois, je peux l’effleurer sans m’en rendre compte donc j’évite de la toucher.
Le manque de sexe (1 an quand même !), viendrait du fait que je lui fasse des remarques et du coup elle se braque. J’ai dû amener le sujet sur la table 4 ou 5 fois en 1 an car ça me pesait et pour avoir des réponses car on est passé de beaucoup à quasiment rien donc c’est perturbant.
Je pense sincèrement, qu’elle a fait le tour sur le sexe avec moi et comme pour ses intérêts restreints, elle s’y consacre à 200% et ensuite se lasse quand il n’y a plus rien à apprendre.
Sur le fait que ce soit un loisir, je suis d’accord et elle le voit pareil puisqu’étant elle-même libertine mais elle souhaite une relation exclusive et je suis ok.
Je ne souhaite pas qu’elle m’accompagne partout surtout si elle n’en a pas envie ou qu’elle est épuisée, je lui dis régulièrement. D’ailleurs, on sort chacun de notre côté car j’aime qu’elle puisse faire des choses seule.
Justement, j’ai l’impression que ces derniers temps c’est à sens unique. Je marche sur des œufs, je dois faire attention à tout et tout ce que je dis, elle prend la mouche pour un rien et surtout si je ne suis pas d’accord avec elle. Je ne vais pas dire oui si je pense non !
Je m’intéresse à elle, quand elle me raconte des choses ou comment c’est passée sa journée ou ses problèmes. En ce moment, j’ai l’impression de vivre à travers elle, de me laisser aspirer dans son monde et je me perds.
Elle m’a dit après avoir eu une petite discussion ce week-end quand je lui ai demandé ce qu’elle attendait de moi : que je sois plus positif. Drôle de réponse même si effectivement, j’ai pu être un peu négatif dans ma façon d’être car je n’ai pas de réponse à mes questions.
Je lui envoi des emails (pas souvent mais quand même plus qu’elle). Je n’en ai jamais reçu de sa part, des lettres, je lui en ai écrite 2,3. Elle aucune donc je ne suis pas certain que ce soit son mode de communication. J’ai des petites attentions envers elle, des petits cadeaux mais ce n’est pas son langage d’amour donc elle s’en fiche un peu mais ce n’est pas un problème. Je tâtonne pour trouver le bon mode de communication, qui au fond de moi, je le sais, est une bonne et profonde discussion !
Je n’ai jamais su communiquer correctement avec les gens, j’ai l’impression d’être un handicapé de la parole. Je ne sais pas comment m’y prendre avec les gens, comment m’intéresser à eux et c’est pénalisant, pas au début mais au bout d’un certain temps. J’ai l’impression d’être un usurpateur.
Je te remercie pour ton retour et l’important c’est de ne pas avoir eu de regret lors de ta relation.
Tu finiras par rencontrer une belle personne, si c’est ce que tu souhaites.
On va essayer de faire marcher tout ça même si le chemin sera semé d’embûches.
Oui, j’ai déjà eu une longue relation. 14 ans avec la mère de mes enfants et effectivement le désir c’est estompé au fur et à mesure mais là, ça fait à peine 2 ans et pour ma part je suis toujours autant attiré par elle-même si elle s’est un peu laissée aller.
Je pense que tu as raison sur le fait de penser que c’est une invitation si elle me fait une caresse. Je vais lui expliquer que ce n’est pas parce que je lui fais un massage, un bisou dans le cou ou autres que ça doit forcément se terminer par une partie de jambe en l’air. Mon langage non verbal doit pourtant dire le contraire à mon avis car je suis frustré depuis des mois. Je vais lui en parler.
Qu’est-ce que je fais pour susciter son désir ?
Et bien figure toi que j’y réfléchi depuis des mois, je ne sais plus comment m’y prendre et comment faire !
Je l’emmène au resto de temps en temps (mais financièrement c’est assez compliqué pour moi en ce moment), je dois l’emmener en week-end à l’étranger car elle adore voyager, mais au quotidien je n’y arrive plus. Je ne suis pas un séducteur mais un grand timide à la base. Avec l’âge, j’ai pris de l’assurance mais niveau séduction pas toujours évident et je sais que de ce côté-là, je suis fautif et elle aussi. On ne se séduit plus comme si on était certain d’être acquis alors qu’aimer c’est un « travail » de tous les jours, j’en suis parfaitement conscient.
Je veux continuer à la surprendre mais son point G, c’est la communication, débattre sur un sujet, partager nos avis, ect…et ça on n’y arrive plus.
Si tu as des suggestions, je suis grandement preneur !
Je dois avouer, que j’ai énormément de mal à me livrer si on ne me pose pas de questions donc quand elle s’intéresse à moi en me posant des questions j’y répond sinon ça tourne court et j’ai l’impression qu’elle fait un monologue. Un déséquilibre, peut-être…
Une fois, je viens de m’en rendre compte à l’instant en écrivant, je lui ai demandé si elle voulait m’accompagner quelque part avec moi et elle m’a répondu « ça te ferai plaisir ? » et j’ai donc répondu oui. Avec le recul, je me demande si elle est venue pour me faire plaisir ou parce qu’elle en avait envie. Ce n’est pas la même chose, j’essaierai d’être plus précis la prochaine fois et connaître sa véritable envie.
Oui, la connaissance l’excite, avoir une conversation profonde l’excite, la nouveauté l’excite.
Pourquoi je n’y arrive plus malgré le fait qu’elle me dise l’inverse ?
Le fond de ma pensée, c’est qu’elle a fait le tour de ma personne et qu’il n’y a plus rien qui la surprend comme pour une passion. J’ai aussi eu une mauvaise image de moi avant de la connaitre, aujourd’hui ça va mieux après avoir compris qu’il faut s’aimer soit m’aimer avant de savoir aimer l’autre et non pas chercher à combler ce manque d’amour à travers l’autre.
Je lis, je m’intéresse à des sujets divers et variés, j’aime apprendre mais elle est clairement plus intelligente que moi (HPI).
Oui je suis d’accord avec toi mais une chose, je suis comme le bon vin, plus je vieillis plus je deviens beau je déconne mais ce qui est certain, il n’y a rien de plus excitant qu’une belle personnalité.
Non je ne me reconnais pas dans ce que tu dis puisque concernant la physique quantique et moi on est pas spécialement pote donc je ne vais pas la contredire sur quoi que ce soit et les sujets qu’elle maitrise, je l’écoute et pose des questions à moins d’en savoir un peu ou autant qu’elle.
Justement, je suis ouvert donc si on me prouve par A + B que j’ai tort, il n’y a pas de soucis je ne resterai pas campé sur mes postions au contraire. Ma compagne, c’est plus compliqué, la contradiction et elle…
J’aime la voir et passer du temps avec elle autant qu’elle je pense mais si je suis dépendant affectif aujourd’hui, pas autant qu’hier, loin de là. Ca restera toujours là quelque part en moi mais pas comme qqch d’handicapant. On en a discuté au début de notre relation et elle m’a avoué l’avoir été aussi mais qu’elle en avait pris conscience et qu’elle avait bossé dessus. Je ne suis pas oppressant d’ailleurs la plupart du temps, c’est elle qui demande à me voir. Se force-t-elle ?
Merci pour tes encouragements, si je suis sur ce forum, c’est justement parce que je cherche à mieux comprendre son mode de fonctionnement pour mieux la comprendre et faire avancer notre relation sans y laisser trop de plumes sinon j’aurai mis les voiles il y a longtemps déjà.
Ca se bouscule un peu dans ma tête et j’ai l’impression d’avoir oublié la moitié des choses que je voulais dire ou répondre. Désolé si c’est un peu brouillon.