Je me permets de créer un nouveau post, en espérant ne pas faire doublon. J'ai rdv la semaine prochaine avec mon psychiatre pour monter mon dossier MDPH, mais je ne sais pas vraiment à quel point ma situation est invalidante.
Je suis en fin d'études. Je me destinais à l'enseignement, malheureusement les postes dans mon secteur sont gelés depuis qq années. J'ai eu qq expériences en CDD (2/3 mois) dans la vente par pression familiale. C'était horrible, je me faisais harceler moralement par la hiérarchie à cause de mes maladresses, mais mon dévouement, ma mémoire encyclopédique et ma maîtrise poussée de qualifications que j'étais la seule à avoir m'ont permise de ne pas être licenciée. C'était cependant pas sans conséquence: shutdowns quasi quotidiens, fuites au travail pour aller s'enfermer, stress constant. J'arrivais à survivre à cela car c'étaient des contrats courts, et que j'avais peur d'être virée de chez moi.
Il est comme vous le voyez inenvisageable que j'aie un travail salarié, dû à ma fatigabilité, mes pb relationnels etc. J'aurai un stage ou une alternance à la rentrée, sans ça, pas de diplôme. Je vais donc une nouvelle fois me forcer car je n'ai vraiment pas le choix et question de qq mois seulement. Ensuite j'aurai fini. Vu mon fonctionnement, seul l'autoentreprenariat est possible. Je pourrai devenir entrepreneuse avec mes intérêts spécifiques, il y a de l'emploi dans le secteur en freelance, mais se faire un nom prend des années, et avec ma mauvaise gestion des liens/ mes soucis relationnels etc, ça prendra surement du temps.
J'aimerais savoir si je suis selon vous éligible à l'AAH vu ma situation. Je pensais peut-être pouvoir en bénéficier le temps que mon autoentreprise soit installée, puisque ma fatigabilité risque de poser pb pour trouver un emploi salarié. Je suis cependant peu optimiste, puisque j'arrive clairement à réussir mes entretiens d'embauche, à garder des emplois. Le problème n'est pas de travailler quand c'est sur du court terme, mais de travailler sur le long terme, la psy a d'ailleurs noté un risque accru de dépression en cas de travail prolongé. (Je précise que vu mes études et où j'habite, la vente est une des seules options). En d'autres termes, il serait plus question de "confort" pour pouvoir m'installer à mon compte avec moins de stress et pour éviter la dépression qui me guette, que d'une réelle question de survie. Je crains que des aides même RQTH me soient refusées en voyant mon CV qui ne rend pas compte des sacrifices que je fais quotidiennement pour mener une vie normale, par exemple.
HS: Rien à voir, mais j'avais déjà eu un aménagement au collège/ lycée car j'ai une maladie et une malformation aux deux yeux. Je vois correctement avec des lunettes, mais j'ai besoin de faire des examens de contrôle tous les 3 mois, non remboursés (150€ à chaque fois). Vu que j'imagine mon futur proche très précaire, je ne sais pas comment je pourrai subvenir à ce besoin de contrôle si précarité. Savez-vous s'il y a moyen d'avoir une meilleure prise en charge de ça également? Rien à avoir avec l'autisme, mais on sait jamais.
Merci d'avance
