SanGoku a écrit : ↑dimanche 23 décembre 2018 à 15:35« L’évolution comportementaliste et scientiste (neurobiologique et génétique) de la psychiatrie contemporaine répond aux intérêts du néolibéralisme. Elle autorise ainsi une dérive gestionnaire et sécuritaire visant à renforcer la conformité de chacun et de tous aux normes dominantes. »
Indépendamment des intérêts du néolibéralisme, les difficultés de communication demeurent (langage non verbal, implicites, temps de traitement des informations). Il y a aussi les hypersensorialités qui touchent un large pan du spectre autistique (même si ce n'est pas tout le spectre).
Je pense que nous devrions concentrer nos efforts sur l'autonomie (pas forcément spécifiquement sur l'autonomie financière, laquelle ramène les débats politiques, économiques, sociétaux, philosophiques, juridiques, éthiques, etc.), remettre au goût du jour les différences et les points communs entre autonomie et indépendance.
Concernant les stéréotypies, je suis d'accord qu'il ne faut pas chercher à les éliminer à tout prix (à moins qu'elles ne se révèlent dangereuses, ce qui est rarement le cas).
Concernant les intérêts spécifiques, il ne faut pas en priver les personnes, juste éventuellement aider chaque personne qui "oublie" encore le reste des activités nécessaires à son autonomie. [Encore que... les aides extérieures ne sont pas à proscrire. Encore que... même une personne qui a des stéréotypies, des intérêts spécifiques, des difficultés dans la communication, peut apporter son aide. Il s'agit de l'aide singulière du prochain donc, pas de l'aide à une situation financière ou à quelque idéologie (totalitariste). Une aide désintéressée se distancie déjà des conflits d'intérêts. C'est la liberté de l'éphémère ou celle de l'inconditionnalité, se libérer du
potlatch, de l'obligeance du
contre-don. Plus les relations et les toiles se tissent, plus le coup de glaive fait mal.
Réduisons donc la voilure au lieu de toujours revoir nos attentes à la hausse.]
Une carte seule ne peut constituer un château de cartes.
Quand les cartes sont nombreuses, chacune a son propre idéal de château de cartes.
Danse avec les TSA a écrit :A écouter les gens, nous sommes soit des indésirables, soit des originaux.
Quand on a peu d'informations et de connaissances sur un groupe, les superlatifs vont bon train. Bienvenue les faux dilemmes, les biais de représentativité, les pentes savonneuses et autres typicités manichéennes.
Pour "démanichééniser" les nombreux esprits, partageons donc les sciences humaines à l'école obligatoire (psychologie, éthique, philosophie humaniste, droit, épistémologie, etc.), en plus des sciences de la matière et des neurosciences.
Pour ma part, quand je parle de neurodiversité, ce n'est pas pour nier quelque handicap. C'est surtout pour crisser une volée (foutre une dégelée) aux idéologies homogénéisantes ("Si t'es pas comme ça, t'es pas normal.", "Si tu fais pas ça, t'es pas un vrai suisse.", et autres discriminations envers quelque différence [se laisser aller aux stéréotypes]), pour faire accepter chaque personne telle qu'elle est, peu importe les différences (identitarisme, peur de la différence) et les similitudes (jalousie, peur de la concurrence) avec soi. Je perçois tous les essentialismes comme des anti-humanismes.
Si vous ne comprenez pas certaines des locutions que j'utilise, n'hésitez pas à utiliser
Qwant, un moteur de recherche français et bien plus respectueux de la vie privée que celui au goût de gueule.