Tugdual a écrit : ↑dimanche 25 novembre 2018 à 10:46 Modération (Tugdual) : Déplacement de messages faisant suite à ceci (début).
Différence psychologique entre hommes et femmes et traits autistiques :
Extrait :Dans la population typique, les femmes obtenaient, en moyenne, de meilleurs résultats que les hommes pour l'empathie, et les hommes obtenaient, en moyenne, des résultats plus élevés que les femmes pour la systématisation et les traits autistiques.
Ces différences entre hommes et femmes étaient réduites chez les personnes autistes. Sur toutes ces mesures, leurs scores étaient, en moyenne, « masculinisés ». Elles avaient des scores plus élevés pour les traits autistiques et la systématisation et des scores plus faibles pour l'empathie, par rapport à la population typique.
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Enfin, les hommes, en moyenne, avaient des scores de traits autistiques plus élevés que les femmes.
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Les auteurs soulignent l'importance de garder à l'esprit que les différences observées ne s'appliquent qu'aux moyennes de groupe, et non aux individus. Ces données ne disent rien sur une personne en particulier en fonction de son genre, de son diagnostic d'autisme ou de sa profession. « "Ne pas tenir compte de ce point constitue un stéréotype et une discrimination" ».
Ils réitèrent aussi que les deux théories ne s'appliquent qu'à deux dimensions des différences typiques entre les hommes et les femmes : l'empathie et la systématisation. Extrapoler les théories au-delà de ces deux dimensions serait une mauvaise interprétation.
Enfin, les auteurs soulignent que bien que les personnes autistes ont plus de difficulté, en moyenne, avec l'empathie cognitive (reconnaître les pensées et les sentiments des autres), elles ont une empathie affective intacte (elles s'intéressent aux autres).Spoiler :
J'ai lu récemment que d'une part, les femmes autistes pouvaient avoir des intérêts restreints comme leurs homologues masculins, mais qui bien souvent tombaient dans le domaine de " l'ordinaire " ou plus " sociable " comme l'équitation par exemple, donnant donc une sous-estimation du trouble. Et que d'autre part, il y a actuellement environ 4 hommes pour 1 femme diagnostiqués, il est tout à fait probable que les tests actuels soient plus orientés vers la détection du trouble plus spécifiquement masculin, dissimulant celui plus féminin, dixit Julie Dachez, qui parle de double invisibilité. Une sorte de discrimination de genre au sein même de la communauté autiste, par les professionnels en charges du diagnostic, dit autrement un biais sexiste ou de préjugés.
De plus le syndrome du monde intense, indique qu'une part des autistes peut avoir une empathie supérieure à la moyenne des neurotypiques, tout comme une hypersensibilité émotionnelle et pas uniquement sensorielle, sans distinction de genre.