Bonjour,
antoguerre a écrit : ↑lundi 3 décembre 2018 à 22:51
Quel est le but de la vie ?
"Le sens de la vie est de vivre. Cela paraît si clair, si évident et si simple et pourtant, tout le monde court autour d’une grand panique comme si c’était nécessaire pour réaliser quelque chose au fond d’eux-même."
Voilà, c'est pour moi la citation qui correspond le mieux à mon ressenti et cela provoque une forme d'apaisement aussi.
C'est un piège rhétorique que d'aborder la question comme ça, la vie n'a pas de but à proprement parler, sinon cela sous-entendrait que la Vie a une volonté ou intention, une dimension téléologique, et donc nous pousserait rapidement à des considérations plus ou moins théologiques.
La vie est ! Elle est, tout simplement, parce que ce n'est autre qu'un moyen, un moyen de persévérer, en se reproduisant en l'occurrence, d'aller contre l'entropie localement, de part
sa façon d'être, elle perdure avec une certaine continuité ou identicité avec elle-même. Si ce qui existe en tant que biologique, n'avait pas cette caractéristique de duplication plus ou moins fidèle, le monde en serait resté à une dimension minérale ou anté-organique.
antoguerre a écrit : ↑lundi 3 décembre 2018 à 22:51
Qu'y a-t-il après la mort ?
Après la mort, il ne peut y avoir pire que ce qu'il y avait avant la vie, c'est à dire le néant.
Qu'y avait-il avant notre naissance ?
Les deux questions sont intriquées, avant mon existence je n'étais pas, après je ne serais plus, il faut juste se rappeler que nous sommes tous sans exception, des poussières d'étoiles, un amas d'atomes singuliers dans un laps de temps infime et fini.
antoguerre a écrit : ↑lundi 3 décembre 2018 à 22:51
Pourquoi sommes nous tous différents ?
Si nous sommes tous pareil, dans le cas d'un désastre ou d'une situation critique, nous réagirions tous de la même manière et donc soit nous survivons, soit nous périssons tous. Or si nous sommes tous différents, il est très probable qu'au moins un individu survive et donc la nature est bien faite...
Nous sommes à la fois semblables et différents, semblables comme deux boules jaunes de billard type
snooker, mais jamais parfaitement identiques, comme Héraclite l'avait déjà lui-même repéré: " on ne sa baigne jamais deux fois dans la même rivière ", elles sont donc en première approximation identiques et interchangeables, mais chacune d'elle occupe une portion d'espace qui n'est pas celle de l'autre, elle sont donc inexorablement singulières et différentes, quel que soit le niveau de perfection reproduit. Mais les animaux sexués sont assez dissemblables, hors jumeaux homozygotes, nous sommes différents au moins par nos gènes, mais cela ne fait pas tout, nous sommes aussi différents, par notre environnement qui lui ne peut pas être rigoureusement identique pour chacun de nous, y compris pour de vrais jumeaux, car il faudrait qu'ils puissent être superposés dans le temps et dans l'espace comme on l'a vu précédemment avec les boules, ils ne feraient donc qu'un, ce qui n'est pas le cas, ensuite il y a des accidents ou évènements de vie propres à chacun, qui nous conditionnent, on pourrait aussi évoquer notre microbiote qui vit en symbiose avec nous-même, et a une influence considérable sur notre santé et sans doute sur notre système nerveux, y compris central.
Nous sommes donc condamnés à être différents, c'est un fait. Mais cela ne nous empêche pas d'être rangés dans une catégorie biologique ou taxinomiste que l'on nomme humain, ces similitudes autorisent un classement catégoriel grossier bien qu'utile, mais il ne reflète bien évidemment pas toute la diversité génétique, épigénétique, mnésique, factuelle ou symbiotique de chaque individu.
Pour ce qui est de la question de la survie, il faut bien avouer que nous sommes bien moins équipés que les unicellulaires, nos mutations sont plus " sages ", et nous octroient moins de degrés de liberté, notre marge de vie est assez étroite et notre existence extrêmement récente sur des temps géologiques, je crois que ramenés à 24h, nous sommes nés la dernière minute de l'histoire de la Terre ( j'ai la flemme de faire la vérification ), pas de quoi s'extasier en somme. Mais je ne crois pas que nous aurons la résistance d'un tardigrade ou des staphylocoques dorés si un changement important de notre environnement advenait, quand on voit déjà la foultitude de difficultés des séjours dans l'espace - en orbite basse qui plus est ! - et les conséquences sur la santé humaine, je ne peux pas être optimiste, sauf si éventuellement ce changement s'étale sur des millions d'années, dans ce cas nos lointains descendants ne ressembleront plus à ce que nous sommes actuellement, une autre espèce sera née, c.f.: l'évolution/Darwin.