Harcèlement scolaire (relations difficiles)...
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Re: le harcèlement à l'école.
Effectivement je n'avais pas compris cela. Bon courage quand même je dirais, à ton fils et à lui. Disons que je réagissais aussi à ce que tu racontais plus haut sur ton fils, d'où ma confusion.
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Soupçonnée de SA par un psychiatre (10/2018), diagnostiquée HQI (2013)
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Re: le harcèlement à l'école.
Il y a bon nombre de personnes (voire toutes) à qui il faudrait enseigner une certaine prévention :
- se mettre, sciemment, hors-la-loi, c'est s'ouvrir la brèche à commettre les choses irréparables pour cacher nos actes hors-la-loi (essayer d'éliminer les témoins et les preuves, notamment) ou qu'on sait moralement indéfendables,
- la moindre erreur (se mettre hors-la-loi pour le moindre acte), ça peut faire aisément pencher la balance dans le camp des coupables donc des sanctionnés (avec casier judiciaire, mémoire judiciaire et jurisprudence...).
On ne ne nous enseigne pas assez (sous-entendu "pas du tout") le droit pénal à l'école obligatoire...
- se mettre, sciemment, hors-la-loi, c'est s'ouvrir la brèche à commettre les choses irréparables pour cacher nos actes hors-la-loi (essayer d'éliminer les témoins et les preuves, notamment) ou qu'on sait moralement indéfendables,
- la moindre erreur (se mettre hors-la-loi pour le moindre acte), ça peut faire aisément pencher la balance dans le camp des coupables donc des sanctionnés (avec casier judiciaire, mémoire judiciaire et jurisprudence...).
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Modifié en dernier par freeshost le samedi 1 décembre 2018 à 17:37, modifié 1 fois.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: le harcèlement à l'école.
Le film "https://streamcomplet.me/ma-reum/" aborde ce dont tu parles où la maman pour protéger son fils du harcèlement commet des actes hors la loi et elle termine au poste quand les harceleurs, eux, continuent d'emmerder son fils.la moindre erreur (se mettre hors-la-loi pour le moindre acte), ça peut faire aisément pencher la balance dans le camp des coupables donc des sanctionnés (avec casier judiciaire, mémoire judiciaire et jurisprudence...)."
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Re: le harcèlement à l'école.
J'aimerais dire ici que souvent les profs se sentent concernés par les problèmes de harcèlement que vivent les enfants. Mais il existe un obstacle majeur au niveau hiérarchique : la Direction étouffe l'affaire pour éviter de faire des vagues.
Pour donner un exemple : il y a 6 ans, j'étais en poste dans un établissement (collège) difficile des Landes. La hiérarchie dysfonctionnait allègrement, entre la Principale et le Principal adjoint qui se contentaient de mettre la pression sur les profs et de les convoquer un par un quand le moindre parent se plaignait (et je parle d'un établissement public) ; une élève, que je n'avais pas en cours, était victime de harcèlement à une grande échelle : les 3ème s'étaient passé le mot et ils lui envoyaient violemment les portes battantes quand elle était derrière eux dans les couloirs, par exemple. Cela avait été signalé, mais la Direction n'a rien fait. Les profs en avaient parlé au conseil de classe, ils étaient vraiment montés au créneau, mais il n'y a eu aucune suite, aucune mesure.
Je suis d'accord avec @freeshot sur le droit pénal : ici, il s'agit de violence pour laquelle il faut sanctionner plus qu'une heure de colle. Déjà, à la place des parents du gamin, je verrais les parents de l'autre avec le Principal, et informerais du fait que je pourrais porter plainte. Je mettrais noir sur blanc pour ces parents les conséquences légales pour leur fils, et eux, au cas où il lui prendrait l'envie, ainsi qu'à d'autres, de recommencer. A la réflexion, je le ferais directement, c'est certain, pour que le gamin ait un rappel à la loi.
Je crois que là, il faut faire de grosses vagues, au contraire, sinon ça ne bougera pas. Tout le monde est plus que prévenu et informé sur le harcèlement - dans mon établissement l'année dernière, 2017-2018, nous avions à mettre en place une belle action, un film sur le harcèlement fait avec les élèves volontaires, qui serait passé aux 6ème à la rentrée. Pourquoi pas ? C'est bien que les élèves s'expriment sur les réalités concrètes de leur vie au collège.
Mais à côté de ça, on laissait : les élèves courir comme des dingues dans les couloirs, jeter de gros bâtons sur les autres dans la cour, et les élèves de l'ULIS s'en prenaient plein la figure et servaient de boucs émissaires. Et cette réalité-là, on l'aborde quand ??
@mikkel : en tout cas, je trouve positif que ton fils ait pris ce gamin sous son aile et ait tenté de l'aider et de l'accompagner. Et je confirme le harcèlement sur les roux, c'est très fréquent.
Pour donner un exemple : il y a 6 ans, j'étais en poste dans un établissement (collège) difficile des Landes. La hiérarchie dysfonctionnait allègrement, entre la Principale et le Principal adjoint qui se contentaient de mettre la pression sur les profs et de les convoquer un par un quand le moindre parent se plaignait (et je parle d'un établissement public) ; une élève, que je n'avais pas en cours, était victime de harcèlement à une grande échelle : les 3ème s'étaient passé le mot et ils lui envoyaient violemment les portes battantes quand elle était derrière eux dans les couloirs, par exemple. Cela avait été signalé, mais la Direction n'a rien fait. Les profs en avaient parlé au conseil de classe, ils étaient vraiment montés au créneau, mais il n'y a eu aucune suite, aucune mesure.
Je suis d'accord avec @freeshot sur le droit pénal : ici, il s'agit de violence pour laquelle il faut sanctionner plus qu'une heure de colle. Déjà, à la place des parents du gamin, je verrais les parents de l'autre avec le Principal, et informerais du fait que je pourrais porter plainte. Je mettrais noir sur blanc pour ces parents les conséquences légales pour leur fils, et eux, au cas où il lui prendrait l'envie, ainsi qu'à d'autres, de recommencer. A la réflexion, je le ferais directement, c'est certain, pour que le gamin ait un rappel à la loi.
Je crois que là, il faut faire de grosses vagues, au contraire, sinon ça ne bougera pas. Tout le monde est plus que prévenu et informé sur le harcèlement - dans mon établissement l'année dernière, 2017-2018, nous avions à mettre en place une belle action, un film sur le harcèlement fait avec les élèves volontaires, qui serait passé aux 6ème à la rentrée. Pourquoi pas ? C'est bien que les élèves s'expriment sur les réalités concrètes de leur vie au collège.
Mais à côté de ça, on laissait : les élèves courir comme des dingues dans les couloirs, jeter de gros bâtons sur les autres dans la cour, et les élèves de l'ULIS s'en prenaient plein la figure et servaient de boucs émissaires. Et cette réalité-là, on l'aborde quand ??
@mikkel : en tout cas, je trouve positif que ton fils ait pris ce gamin sous son aile et ait tenté de l'aider et de l'accompagner. Et je confirme le harcèlement sur les roux, c'est très fréquent.
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Re: le harcèlement à l'école.
Quand elles prennent les écoles pour des PME (petites et moyennes entreprises), les directions prennent la mauvaise direction.
Image, quand tu nous tiens, tu tiens à cacher les problèmes.
Voulant éviter de faire des vagues, tu risques de provoquer des vagues à l'âme. Aie donc le courage de glisser sur la vague.
Les vagues, les remous, on s'y habitue.
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Re: le harcèlement à l'école.
Je confirme tout à fait, quand j'ai été harcelé, le cpe m'a gentiment expliqué qu'il ne pouvait rien faire car je n'avais pas de preuve et que c'était quand même ma faute, il suffisait que j'arrête de regarder les gens bizarrement (j'ai un regard assez fixe quand je réfléchis). par contre les profs ont essayé de m'aider comme il pouvait, notamment en éloignant (relativement) de moi mes harceleurs.
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Re: le harcèlement à l'école.
Encore cette erreur fondamentale d'attribution ! La même qui opère quand on attribue la responsabilité à la victime (la femme qui aurait pris une tenue ou une attitude indécente...).
Lire aussi ici.
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Re: le harcèlement à l'école.
Tu m'apprends quelque chose @freehost. Je ne connaissais pas cette expression.freeshost a écrit : ↑samedi 1 décembre 2018 à 18:15Encore cette erreur fondamentale d'attribution ! La même qui opère quand on attribue la responsabilité à la victime (la femme qui aurait pris une tenue ou une attitude indécente...).
Lire aussi ici.
Pour répondre à @enogit, j'ai déjà entendu dire par des collègues, cette fois, que tel élève "cherchait" les autres, ou avait une posture de victime, comme s'ils excusaient les forts qui brimaient le faible.
Je me souviens d'un gamin asperger en 3ème, dont les profs se moquaient parce que son père lui refaisait ses lacets devant le collège, et je voyais réellement ça comme un handicap du gamin, alors qu'à l'époque je ne savais pas grand-chose de l'autisme. Je pensais juste que le père aurait pu éviter de faire ça devant tout le monde.
En y repensant, je suppose que les collègues se défoulaient entre eux parce que le gamin leur faisait peur. Il avait un intense besoin de justice et de cohérence et ne laissait rien passer. Je lui expliquais les trucs, et les autres s'énervaient parce que ça retardait le cours.
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Re: le harcèlement à l'école.
Ce n'est pas juste une expression. Vive la psychologie sociale !
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Re: le harcèlement à l'école.
Oui, mais comme au-dessus tu mettais un lien wiktionnaire pour "vague à l'âme", j'ai pris ça littéralement.
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Re: le harcèlement à l'école.
Parfois, je divague de manière vague quand j'essuie dix vagues.
Les personnes enseignantes ne devraient pas se moquer des élèves. Ce faisant, ils font le jeu des personnes harceleuses, confortent celles-ci.
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Re: le harcèlement à l'école.
Harcelée également de la 6ème à la 1ère, sans savoir pourquoi. Les autres ont juste senti que j'étais différente, et plus j'essayais de rentrer dans le moule en essayant de suivre les modes ou parler comme eux, pire c'était, ils devaient sentir que c'était pas "inné" chez moi. Mes parents sont intervenus car je somatisais énormément et commençais à avoir une phobie scolaire, malheureusement les choses ont empiré. Il y a eu dépôt de plainte, renvoi temporaire des élèves, excuses exigées devant toute la classe, rien n'y a fait, les insultes et agressions étaient juste plus discrètes et hors des murs de l'école après ça. Les profs pour leur part ont assisté à tout, ont vu des brimades quotidiennes sous leurs propres yeux, pendant des années, et à part une prof (elle aussi harcelée plus jeune) PERSONNE n'a réagit. Personne. C'est limite si on me reprochait pas de pas faire d'efforts pour m'intégrer. Au lycée les profs ont participé au harcèlement et incité les autres élèves à le faire (oui oui !), et comme c'était un établissement prestigieux très réputé, mes parents ont peu réagi (et de toute façon, j'étais devenue trop honteuse de tout ça, ils ont jamais su 90% de ce que j'ai subi).
Tout ça pour dire que je n'ai aucune solution et ça m'énerve, car je ne sais jamais comment me positionner. J'aurais tendance à dire que s'il s'agit d'un harcèlement ciblé par une ou deux personnes seulement, quelque chose est faisable (je connais des gens pour qui ensuite ça a stoppé net). En revanche, si le harcèlement est global par toute la classe voire tout l'établissement (mon cas), ça risque d'être très compliqué, car d'autres prendraient le relais pour venger leur pote.
A l'époque j'aurais aimé que les adultes m'aident et me soutiennent même sans punir les autres, juste qu'on me rappelle très souvent mon droit d'exister et de vivre comme je suis, juste me rappeler que je ne vaux pas moins bien qu'eux, car c'est une période ou l'identité se construit. En se construisant sur une image négative et "anormale" de soi-même, ça donne des adultes phobiques sociaux, dépressifs et suicidaires, c'est pas anodin. Donc si rien ne peut être fait au moins rappeler, quotidiennement, que la personne est bien comme elle est et qu'en aucun cas elle doit se soumettre aux attentes des autres. Valoriser au maximum ses points forts. A l'époque, j'aurais aimé être déscolarisée pour être au CNED, ça m'aurait permis de m'épanouir bien mieux, mais c'est encore une autre histoire. Communiquer avec lui/elle sur ce qu'il faudrait pour que ça aille mieux, si tant est qu'il/elle soit capable de le verbaliser.
Il y a en tous cas un immense travail d'éducation à faire au sein des écoles. Venant d'une famille de profs, je sais à quel point le métier est difficile donc je ne leur jetterai pas la pierre, mais je pense qu'une sensibilisation aussi au sein des classes serait nécessaire.
Tout ça pour dire que je n'ai aucune solution et ça m'énerve, car je ne sais jamais comment me positionner. J'aurais tendance à dire que s'il s'agit d'un harcèlement ciblé par une ou deux personnes seulement, quelque chose est faisable (je connais des gens pour qui ensuite ça a stoppé net). En revanche, si le harcèlement est global par toute la classe voire tout l'établissement (mon cas), ça risque d'être très compliqué, car d'autres prendraient le relais pour venger leur pote.
A l'époque j'aurais aimé que les adultes m'aident et me soutiennent même sans punir les autres, juste qu'on me rappelle très souvent mon droit d'exister et de vivre comme je suis, juste me rappeler que je ne vaux pas moins bien qu'eux, car c'est une période ou l'identité se construit. En se construisant sur une image négative et "anormale" de soi-même, ça donne des adultes phobiques sociaux, dépressifs et suicidaires, c'est pas anodin. Donc si rien ne peut être fait au moins rappeler, quotidiennement, que la personne est bien comme elle est et qu'en aucun cas elle doit se soumettre aux attentes des autres. Valoriser au maximum ses points forts. A l'époque, j'aurais aimé être déscolarisée pour être au CNED, ça m'aurait permis de m'épanouir bien mieux, mais c'est encore une autre histoire. Communiquer avec lui/elle sur ce qu'il faudrait pour que ça aille mieux, si tant est qu'il/elle soit capable de le verbaliser.
Il y a en tous cas un immense travail d'éducation à faire au sein des écoles. Venant d'une famille de profs, je sais à quel point le métier est difficile donc je ne leur jetterai pas la pierre, mais je pense qu'une sensibilisation aussi au sein des classes serait nécessaire.
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Re: le harcèlement à l'école.
Ils font le jeu des personnes harcellées mais se décrédibilisent aussi auprès de la victime.
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Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: le harcèlement à l'école.
Tu vois, quand je lis ça, ça me donne envie de vomir. C'est effarant, surtout la 2ème partie ! Je comprends a posteriori quelle était mon attitude de prof : pour avoir été moi-même harcelée au collège et lycée, j'avais à coeur de protéger les élèves qui subissaient des brimades, et d'user de mon influence (quand j'en avais suffisamment) sur les autres pour valoriser l'élève écarté, utiliser l'humour (gentil) pour lui faire une place dans la classe, mettre en avant ses qualités, etc... Ca demandait une approche d'engagement personnel hors posture habituelle du prof, mais ça marchait. Je ne dis pas que c'était la solution, c'était ce que j'avais trouvé. Ca ne marchait peut-être pas avec tous les élèves non plus.Geogaddi a écrit : ↑samedi 1 décembre 2018 à 19:35 Les profs pour leur part ont assisté à tout, ont vu des brimades quotidiennes sous leurs propres yeux, pendant des années, et à part une prof (elle aussi harcelée plus jeune) PERSONNE n'a réagit. Personne. C'est limite si on me reprochait pas de pas faire d'efforts pour m'intégrer. Au lycée les profs ont participé au harcèlement et incité les autres élèves à le faire (oui oui !), et comme c'était un établissement prestigieux très réputé, mes parents ont peu réagi (et de toute façon, j'étais devenue trop honteuse de tout ça, ils ont jamais su 90% de ce que j'ai subi).
Mais je crois que j'ai aussi souffert au collège comme prof d'un climat de violence et de bêtise grandissant entre élèves, et du laisser-faire écoeurant des adultes : j'ai parlé des Directions, mais les CPE m'ont aussi paru inapte toutes ces dernières années. La dernière fois où j'ai vu un CPE efficace (pas besoin d'être une terreur pour ça), ça remonte à 10 ans. Sans doute qu'avec les ESPE la formation en a pris un coup.
https://espe.univ-nantes.fr/notre-offre ... esentationsite ESPE Nantes a écrit : Le master Encadrement Éducatif est construit pour former les étudiants au métier de l'encadrement éducatif dans les établissements du second degré. Il se décline en plusieurs axes complémentaires, afin de garantir les compétences indispensables à un futur conseiller principal d'éducation (cpe). Il prépare les étudiants au concours externe et permet une prise de fonction réussie dans le système éducatif en cas de recrutement par ce concours. Il se donne aussi pour objectif plus large de former des cpe à même de s’adapter à la diversité des publics et des systèmes éducatifs, s’inscrivant dans une dynamique d’évolution de leurs pratiques professionnelles tout au long de leur carrière. Il vise la formation de professionnels autonomes et organisés, capables d’initiatives, de prises de décision, et sachant travailler en équipe. De manière transversale aux UE d’enseignement, les formes et les objets de travail viseront donc à développer ces compétences fondamentales. Le master est construit autour de plusieurs stages permettant de découvrir le milieu professionnel et d’acquérir progressivement la professionnalisation attendue.
Comme je m'y attendais, l'énoncé du programme est vague et fumeux... J'ai téléchargé le livret détaillé de 28 pages par curiosité personnelle.
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